Un pari risqué

Le physicien italien Enrico Fermi a posé une bonne question à propos des extraterrestres, connue sous le vocable du Paradoxe de Fermi. « S’il y avait des civilisations extraterrestres, leurs représentants devraient être déjà chez nous. Où sont-ils donc ? »

 Je déteste par contre les gens utilisant cette question pour la reprendre en affirmation selon laquelle ils n’existent pas parce qu’on ne les voit pas.

Pour me paraphraser en utilisant mon article de l’autre jour, ce n’est pas parce que certaines de mes chaussettes sont devenues introuvables qu’elles n’existent plus et, pire, qu’elles n’ont jamais existé, et pire encore, qu’elles ne peuvent pas exister.

L’absence de preuves sur la présence d’extraterrestres, comprenant la mise sous scellés et la destruction de ces preuves par des gens obscurs aux intentions tout aussi nébuleuses, n’est pas une preuve de leur absence et encore moins de leur inexistence.

Ainsi, dire que si les extraterrestres sont silencieux ils sont inexistants est évidemment abusif. Un sourd ne dément pas l’existence du monde qu’il n’entend pas. De plus, ce silence ne pourrait être qu’apparent. Sommes-nous sûrs qu’ils n’ont aucun contact avec aucun humain? Si j’étais un extraterrestre (j’en suis un dans un autre sens), je me contreficherais du quidam. Le choix de mes contacts irait vers des gens d’influence auprès desquels je m’empresserais d’exiger de garder le silence sur ma présence parmi les humains au risque de les atomiser. Donc le silence n’est pas une action fortuite, mais un choix réfléchi et décidé. Il ne peut en aucun cas être considéré comme une preuve de l’inexistence de la présence d’E.T. parmi nous.

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Mais pourquoi garderaient-ils leur présence secrète? Ils ont probablement décidé de ne pas se montrer en conformité avec la «directive première», cette loi émise dans la série Star Trek qui ne date pas d’hier et qui pourtant est pleine de bon sens. Cette directive stipule qu’il faut à tout prix éviter de perturber le cours de l’évolution des peuples «primitifs» en s’affichant publiquement ou en commettant des actes susceptibles de modifier leurs croyances et comportements. La même directive pourrait très bien être respectée par les extraterrestres à l’égard des humains, un peuple résolument primitif à leurs yeux ainsi qu’aux miens. Entre extraterrestres on se comprend.

Lorsque nous étudions des espèces animales, nous évitons de les perturber en masquant notre présence. C’est un des principes scientifiques les plus forts dont je vous entretenais l’autre jour, l’observation sans la perturbation de l’environnement étudié. Pourquoi les extraterrestres agiraient-ils autrement s’ils sont encore plus évolués que nous?

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Ainsi, le silence ne prouve rien du tout. Les ultrasons existent et pourtant ils nous sont inaudibles. Les chiens en savent quelque chose. Les rayons X sont invisibles et pourtant on obtient de belles photographies de nos os grâce à eux.

Il existe de multiples causes possibles sur leur apparent silence et peu d’entre elles confortent la thèse de leur inexistence absolue mis à part celle affirmant leur inexistence absolue!

Alors, la vraie question est la suivante. Comment s’y prendre pour confirmer leur présence, si présence il y a, malgré leurs efforts probables pour se soustraire à notre connaissance? Comment pourrions-nous à coup sûr confirmer leur présence parmi nous, et ce malgré de possibles conspirations pour les camoufler?

Je connais un excellent moyen de parvenir à cette fin. Nous les faisons chanter. Comment? Facile. Supposons qu’ils existent et qu’ils restent camouflés. Probablement qu’ils respectent la «directive première». Ils sont alors certainement sensibles au sort que nous nous réservons puisqu’ils nous étudient. Si nous les menaçons de nous autodétruire s’ils ne se montrent pas la face, il y a de fortes chances qu’ils plieront devant la possibilité de perdre un peuple idiot, mais rempli de promesses.

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S’ils ne se dévoilent pas, car ils croient au chantage, ou parce qu’ils n’existent tout simplement pas, ou qu’ils ne nous comprennent pas, on aura perdu notre pari et notre existence. Reste à savoir si nous aurons la bêtise de passer à l’acte.

Mais nous sommes déjà en train de nous autodétruire! Ouais, à petit feu, il nous reste encore une petite marge de manœuvre avant d’avoir atteint le point de non-retour. Je pense donc que les extraterrestres vont se manifester incessamment.

Images : Association-arcade.org ; fr.sott.net ; fr.wikipedia.org astrosurf.com 

L’OM, une finale de feu !

L’Orcherstre Métropolitain de Montréal présentait hier soir un concert mettant en avant-scène deux pièces de Stravinski. En premier, on a du droit au Divertimento du Baiser de la fée et pour clore la soirée l’Oiseau de feu. Les deux pièces intermédiaires mettaient en vedette la mezzo-soprano Sasha Cooke dans des pièces de Respighi et de Jalbert.

La direction d’orchestre a été confiée au chef invité Cristian Măcelaru, un maestro énergique. La musique russe de cette époque, début du XXe siècle, est d’une grande richesse et les instruments de l’orchestre sont souvent utilisés de toutes sortes de façons originales.

Si le Divertimento était correct, l’Oiseau de feu a fait sauter la baraque. L’orchestre et leur maestro savaient où ils allaient et tous les instruments étaient parfaitement alignés. Le quatrième et dernier mouvement s’est terminé dans une apothéose endiablée et très émouvante.

La précision des musiciens n’a malheureusement pas toujours été de la partie et spécifiquement les premiers violons dans Il Tramonto de Respighi, la deuxième pièce de la soirée, où certains ont erré à deux reprises.

Ce fut, malgré ces très légers accrocs, une soirée vraiment réussie où les musiciens semblent adorer trimer dur. Plusieurs d’entre eux passent l’entracte à peaufiner un passage qu’ils auront à jouer au retour des spectateurs. Ils semblent illuminés par un feu sacré et leur jeu s’élève de plusieurs crans.

Il faut dire que certains d’entre eux sont des musiciens hors pair. J’en ai nommé quelques-uns dans ma critique précédente. Ils doivent certainement aider à insuffler cette énergie qui transparait profondément.

Malheureusement, toute bonne chose a une fin et mon abonnement à la saison  2017-2018 a rendu l’âme hier soir.

Image : jesterv2.deviantart.com 

Juger ou tolérer ?

Juger quelqu’un, c’est être un juge avec son code d’éthique personnel qui n’a rien d’universel ni d’éprouvé. Alors faut-il juger ou tolérer ? Juger semble un geste inapproprié et tolérer une vertu. J’ai une tout autre opinion sur le sujet.

Juger est très acceptable tant que ça nous concerne. Transmettre nos jugements à des tiers, voilà ce qui constitue la faute. Personnellement, je me donne le droit de juger qui je veux et de choisir en conséquence mes amis et mes connaissances, mais je réserve mes opinions pour moi seul. Même la personne concernée ne le saura pas si elle ne me demande pas mon opinion sur elle, sur ses agissements.

La tolérance est un mot que je garde sous très haute surveillance, parce qu’elle nous laisse croire que nous sommes un mauvais individu lorsqu’on se sent intolérant face à quelqu’un et c’est un piège. Un piège qui, heureusement, se contourne.

Je préfère garder mon niveau de tolérance actuel, mais rester coi. Je réserve mon opinion. Je fais des choix sans essayer d’attirer à moi la sympathie à mes causes, à mes idées, à mes opinions. Si je sens devoir quitter un groupe pour rester neutre en actes, je le fais sans aucun problème. Je choisis donc je juge donc je choisis.

En se donnant le droit de juger et de choisir, on s’évite toutes sortes de malaises entre notre moi et notre surmoi. Mais n’essayez pas de me tirer les vers du nez. Cette solution retire de l’équation toute l’hypocrisie que l’on ressent lorsqu’on juge, mais qu’on se dit que ce n’est pas bien, tout en sachant qu’on ne fera ni pensera pas autrement.

La solution est donc définie dans l’adage « Le silence est d’or ». Comme quoi les vieilleries ne sont pas nécessairement dépassées. Mais serez-vous capable de vous taire ou de vous éloigner ? Voilà pourquoi la tolérance existe, mais elle reste une solution de rechange, un plan B, comportant des conséquences importantes pour celui qui se prétend tolérant.

L’estime de soi ne nous rend pas plus tolérants, elle nous rend moins bavards.

Photo : e-ostadelahi.fr

L’observation perturbante

Vous êtes-vous déjà senti observé sans raison apparente, sans voir votre observateur ? Ça m’est arrivé à quelques reprises pour avoir su par la suite que j’avais eu raison de m’être senti observé. C’est un sentiment étrange et très fort. J’ai déjà raconté une anecdote sur ce sujet en rapport avec des loups. Ça m’est aussi arrivé avec des humains.

La physique quantique, celle qui régit les plus petits constituants de la matière, a mis en lumière un élément clé. Il est impossible d’observer des particules sans les perturber. L’observation fait partie intégrante de tout système quantique. Ainsi, ces particules soumises à notre observation réagissent différemment avec ou sans système d’observation.

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En réalité, ce comportement est normal sans avoir besoin d’aller dans le quantique. Lorsqu’on mesure une tension électrique avec un voltmètre, celui-ci possède une impédance qui n’est pas infinie. Il dévie donc une partie du courant et fait légèrement chuter la tension qu’on espère connaitre. La mesure affecte la réalité puisque sans voltmètre, elle vaut x et avec le voltmètre, elle vaut x – a. Il est donc impossible de mesurer une tension sans l’affecter.

C’est aussi la raison pour laquelle les animaux ne réagissent pas de la même façon lorsqu’on les observe en les laissant tranquilles et qu’on les observe uniquement à partir de caméras. Encore faut-il que nous émettions l’hypothèse qu’ils ignorent leur présence et leur fonction.

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Les Casques bleus de l’ONU en ont également une bonne idée. Observer perturbe le fonctionnement normal, réduisant ainsi les risques d’abus des autorités ou des rebelles. Leur rôle pacifiste n’est pas inutile, du moins dans la majorité des cas.

Observer ses enfants, ses ados, ne constitue donc pas un acte anodin. Parfois ils voudraient nous voir disparaitre, ça retient alors quelque peu leur fougue.

Placer des caméras de surveillance bien en vue n’a pas seulement pour but de capter des délits et ses auteurs, mais surtout de les empêcher.

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Ce concept de la mesure perturbante est fondamental pour comprendre différents mécanismes, tant physiques que psychologiques.

Même si parfois on veut observer sans être surpris, ça ne fonctionne pas toujours et rarement sur une longue période. On a alors besoin d’éloigner son système de surveillance de la cible et c’est ainsi qu’on se retrouve avec des satellites-espions ou des drones.

Souriez, on vous observe !

Image : theblackvault.comouterplaces.comlapresse.cacamera-surveillance.biz

L’ile aux bas perdus

Qu’arrive-t-il à nos chaussettes perdues entre le tiroir et le tiroir en passant par mes pieds, le panier à linge sale, la laveuse puis la sécheuse ?

Pourtant je ne jette aucune chaussette dépareillée afin de leur permettre de recouvrer leur conjoint un jour ou l’autre.

Malgré cette précaution élémentaire, mes chaussettes veuves ne retrouvent jamais leurs maris.

J’accrois les statistiques en leur faveur en achetant plusieurs paires identiques et pourtant, ça finit toujours à tomber sur un nombre impair alors qu’en perdre deux du coup, je n’y verrais que du feu.

Déduction, elles sont allergiques ou ont horreur des nombres pairs. Peut-être alors que les chaussettes sont faites pour habiter dans mon tiroir en nombres premiers puisque ceux-ci sont tous impairs (évidemment sauf le 2). Ce serait le premier cas connu où les nombres premiers contrôlent des objets physiques.

Je plains mes chaussettes devenues célibataires. Toutefois, sachant qu’aucune énergie n’est perdue au sein de l’Univers, les chaussettes doivent donc à tout prix émerger quelque part ailleurs.

Je pense qu’il existe une ile magique sise dans les immensités de l’océan ou une planète accueillante où toutes les chaussettes perdues se retrouvent afin de s’apparier entre elles. N’ayant pu retrouver leur partenaire d’origine, elles accroissent ainsi leurs chances de trouver chaussette à leur pied. « L’ile aux bas perdus ».

L’astate

L’astate (At) est un élément chimique instable. Il porte le numéro atomique 85 (nombre de protons) et fait partie de la 17e colonne du tableau périodique, soit celle des halogènes.

L’astate est créé artificiellement par désintégration d’éléments radioactifs supérieurs comme l’uranium (U), le thorium (Th) ou le francium (Fr). Lui-même se désintègre en bismuth (Bi) ou en polonium (Po) en émettant des rayons alpha (α) utilisés pour bombarder des tumeurs dans les alpha-immunothérapies.

Toutefois, la demi-vie du plus stable de ses isotopes At210 n’est que de 8,1 heures et l’isotope utilisé en médecine, At211 a une demi-vie de 7,2 heures. C’est pour dire combien il faut se grouiller entre sa production et son utilisation.

La chimie de ce matériau estimé le plus rare à l’état naturel, 30 g dans toute la croûte terrestre, est très méconnue. On croyait qu’il était moins chimiquement réactif que l’iode. On vient toutefois de noter que sa capacité à créer des liaisons halogènes (XB) serait supérieure à celle de l’iode, l’élément chimique de numéro atomique 53 précédant l’astate dans la colonne des halogènes. Cette découverte ouvre des portes à générer des composés chimiques encore inconnus. 

Blague du dimanche et expression québécoise – 6

Ouais, bon, je n’en ferai pas une tradition. Du deux pour un, c’est pas mon style depuis que j’ai perdu mon fromage. Je suis devenu économe et même lésineux. Et pour un Corbot, les blagues, c’est contre-nature. Après tout, je dois préserver ma réputation d’oiseau de malheur. Et les sourires me font mal aux commissures. L’humeur massacrante, ça se cultive. Mais ce matin, je me sens généreux et d’assez bonne humeur. J’ai besoin d’un médecin, ça presse !

Une blague convient à ma résolution de garder légers et surtout courts les articles dominicaux, objectif rarement atteint d’ailleurs. C’est qu’il croasse en vinyenne ce Corbot !

Ne cherchez pas le mot vinyenne dans un dico français. Au Québec, on l’utilise parfois pour remplacer un juron. Il est utilisé dans des phrases exclamatives. Malheureusement, ce joli mot tend à disparaitre. J’apporte donc ma contribution pour sa préservation.

Oui, la blague maintenant. Comme vous voyez, mon inconscient ne cesse de détourner mes idées de ces actes un peu barbares et primitifs que sont les sourires et surtout les rires.

C’est donc un médecin qui rencontre un ingénieur, chacun faisant grand étalage de ses connaissances.

Au cours de la discussion, l’ingénieur dit au médecin : « Que vous fassiez n’importe quoi, vos patients finiront tous par mourir au bas mot avant la centaine d’années. Nous, nos bâtiments peuvent durer parfois des millénaires. »

Et le médecin de rétorquer : « Lorsque nous commettons des erreurs, nous avons la décence de les enterrer, alors que les vôtres, vous vous empressez de les ériger. »

L’essoufflement des séries télévisées

Tiens, pour changer de registre, un sujet léger pour le week-end. Je regarde quelques séries télévisées et après un certain nombre d’épisodes, je sens que la série a manqué ou va manquer de souffle.

L’intrigue principale a déjà souffert de rebondissements trop nombreux pour qu’elle reste crédible. Les personnages principaux ont eu des comportements contradictoires, illogiques par rapport à leur psychologie. Les personnages secondaires deviennent des bons, des méchants, encore des bons et encore des méchants, tout ce méli-mélo ayant pour but de larder la série d’événements multiples aux incroyables revirements. Ici j’utilise le mot «incroyables» dans son sens littéral.

Tout d’abord, 22, 23 ou 24 émissions par saison ça me semble une quantité exagérée pour la plupart des séries. Je suis certain que le scénario initial se terminait après 12 ou 13 émissions et que le reste a été écrit durant le tournage des premiers épisodes. Il existe souvent des démarcations franches entre les deux parties de la saison, la partie homogène et la partie «faut respecter le contrat».

Toutefois, certaines séries télévisées ne souffrent pas de ce défaut. J’ai déjà parlé de la série «Stranger Things». On remarque aussi un nombre réduit d’épisodes pour les deux premières saisons, soit 8 et ensuite 9.

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Quant à Sense 8, on retrouve 12 épisodes lors de la première saison et ensuite 11 pour la seconde. Un nombre permettant aux scénarios une rigueur époustouflante et des histoires parallèles totalement imbriquées entre les huit personnages principaux. Cette série est un tour de force cinématographique absolument ahurissant. Si vous ne l’avez pas encore regardée, sautez immédiatement sur votre téléviseur pour l’acheter, la louer ou la voler à votre meilleur ami… ex-meilleur ami.

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Même la série «24: Legacy», une sorte de suite aux 8 saisons de Jack Bauer n’en comporte que 12, tout comme l’a été la série intermédiaire «24: Live another day». Il y a des limites à passer des nuits blanches, pourrait-on y commenter.

Je me suis aussi tapé les deux saisons de «Quantico». Toutes les deux affichent 22 émissions au compteur saisonnier et l’essoufflement est parfaitement visible, surtout dans la deuxième saison où l’intrigue principale se termine aux environs du 15e épisode. Quant à moi, il y avait déjà 12 à 14 épisodes de trop puisque l’intrigue ne cesse de rebondir n’importe comment dès les premiers moments de la saison 2. Les producteurs poursuivent le reste de la saison avec une autre intrigue principale et l’arrimage est tiré par les cheveux. Bon, il y a de jolies filles dont une avec de grosses babines à faire pâlir d’envie Angelina Jolie, mais ça en prend plus, et je ne parle pas des babines, évidemment, le téléviseur a une largeur maximale. Tous les acteurs s’efforcent de bien faire leur boulot, mais le rendu est parfois à la hauteur du scénario.

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Je m’en voudrais de ne dire que des vacheries sur la série Quantico puisque les scénarios reposent sur un concept très intéressant. Il existe deux histoires parallèles tout le long des saisons. Durant la première saison, on voit des recrues à Quantico, le lieu de formation d’une nouvelle cohorte d’agents du FBI et on assiste à leur formation point par point. L’histoire parallèle consiste en l’intrigue principale qui se déroule à partir de ce qu’on a vu dans la partie formation des agents. C’est intelligemment ficelé, mais 22 épisodes font qu’ils étirent l’intrigue principale au-delà de l’intelligence de tout le monde.

La deuxième saison répète ce même concept, mais cette fois ça se passe sur la Ferme, lieu de formation des nouveaux agents de la CIA. On revoit  leur entrainement point par point et comment elle diverge de la formation des agents du FBI. Malheureusement, l’intrigue principale n’est qu’un ramassis de stupides rebondissements tous plus incohérents les uns que les autres.

La troisième saison de Quantico est confirmée. J’espère qu’ils vont la raccourcir et mieux lécher les histoires. Verra-t-on la formation des agents de la NSA ou d’une autre agence encore plus secrète?

Photos : Netflix

Construire puis disparaitre

Les matériaux de construction des Anciens étaient bien plus durables que les nôtres, en particulier nos bétons.

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Les exemples foisonnent de ces constructions antiques toujours debout après des millénaires. Les pyramides d’Égypte et d’Amérique, la grande muraille de Chine, le Colisée de Rome, le pont du Gard, Cusco, Machu Picchu, etc.

Pour conserver le mortier en bon état, les Chinois rajoutaient du riz collant à leurs préparations, mais surtout, ils évitaient d’utiliser des matériaux ferreux.

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Avec les tiges métalliques incluses dans nos bétons, nous parvenons à allonger les poutres, mais celles-ci finissent par être détruites par l’acier qui se corrode, gonfle et détruit les ciments. La plupart de nos constructions ne tiendront pas plusieurs siècles.

L’humain construit comme s’il ne resterait pas sur Terre bien longtemps. Les termites construisent mieux que lui. Ses constructions éphémères sont peut-être le résultat d’une prise de conscience plus profonde. Le destin de l’humanité est-il de ressembler à ses bâtiments ? Tomber rapidement en ruines ou au mieux, en désuétude.

Photos :  wikipédia.org ; a-contresens.net

1I/ʻOumuamua, dernière nouvelle sans intérêt

Vous vous demandez sûrement pourquoi je parle de cet astre une troisième fois (article 1article 2) si la dernière nouvelle sur lui est inintéressante. C’est que parfois, on apprend des choses, moins sur l’objet lui-même que sur la physique derrière cette nouvelle et sur ceux qui l’ont propulsée.

Que l’objet provienne d’un système stellaire double n’est pas une grande surprise sachant qu’un grand pourcentage d’étoiles font partie d’un système binaire ou supérieur. Autrefois, on parlait des deux tiers et ensuite de la moitié. Ce taux n’est pas très bien connu, mais il est important. On ne s’étonnera donc pas que le voyageur de l’espace ait une chance sur… disons… trois… de provenir d’un système stellaire multiple puisque cette affirmation est valable pour tous les objets célestes sans même se préoccuper de ses particularités ni d’où il provient.

Ensuite, les astronomes ayant fait cette déclaration ont accru les probabilités de dire vrai sachant que si ‘Oumuamua vient d’un système stellaire binaire ou plus, ses chances d’être éjecté sont bien plus grandes que si le système n’a qu’une seule étoile. C’est le problème astronomique appelé « à trois corps » qui ne possède aucune solution exacte (stable) et qui prévoit que la course d’un petit corps devient chaotique et instable, donc plus susceptible d’être éjecté, lorsque confronté à la gravité de deux gros corps à proximité.

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Mais si vous connaissez déjà ces deux éléments, la nouvelle n’a plus d’intérêt puisque ce ne sont que des statistiques, pas de nouvelles observations. C’est comme donner le pourcentage de chances d’avoir une paire au poker. Ça ne vous dit rien sur le type de paire ni qui la détient ni des mises sur la table ni de l’historique de ces mises.

Voilà pourquoi on aurait pu s’abstenir du côté des astronomes, probablement en mal de reconnaissance. Peut-être auront-ils eu leur jour de gloire à cause d’une banalité que tout étudiant débutant en astronomie aurait pu déduire. Ça rend la gloire pas mal moins auréolée lorsque la nouvelle est… sans intérêt.

N.B. Le « 1I/ » qu’on retrouve devant le nom ‘Oumuamua désigne qu’il est le premier objet Interstellaire répertorié. Il fait donc partie d’une toute nouvelle classe d’objets astronomiques, des objets provenant d’un autre système solaire que le nôtre.

L’hystérésis !

Dans l’article précédent, j’utilisais le terme « hystérésis » pour parler du retard que certains systèmes engendrent entre les actions appliquées sur eux et les effets qu’ils dégagent par la suite. Une courbe vous montrait à quoi pouvait ressembler ce comportement. Je vous la remets.

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Ce mot d’origine grecque semble posséder la même racine que le mot hystérie et si vous le croyez, vous n’avez pas du tout tort. Ces deux mots ont bien une racine commune. Mais ne ratez pas la suite de cet article, car elle risque de vous surprendre.

À première vue, il n’est pas du tout évident de voir quel lien peut bien entretenir un mot désignant un retard entre la cause et l’effet avec un autre mot résumant un état de la conscience compris entre l’hyper réactivité et l’illogisme.

Je tiens à souligner ici à vous, mesdames, que la suite vous concerne directement. Je tiens également à vous dire que je n’ai pas écrit l’Histoire, je la raconte simplement sans la juger, elle ou ses acteurs.

Les racines grecques « hustora » à l’origine d’hystérie et hystérique, ainsi que « hustorein » à l’origine d’hystérésis signifient respectivement « utérus » et « être en retard, retardé ».

On saisit facilement le lien entre utérus et retard lorsque celui-là occasionne celui-ci lors d’une insémination réussie.

Il existe donc un lien fort entre l’utérus et les mots hystérie et hystérique ! Eh oui. Tout à fait.

Nous les hommes, étant dépourvus de la matrice, l’hystérie se rapportait autrefois uniquement à des sujets féminins pris d’une affliction les amenant à devenir hystériques. Ce trouble du comportement lié à leur utérus était traité par certains médecins, tous masculins à l’époque, qui croyaient sincèrement pouvoir le régler avec certains traitements appropriés.

Leur façon de faire passer l’hystérie était de donner aux femmes des massages sur et dans les parties génitales féminines. Le terme précis utilisé aujourd’hui pour décrire ce traitement est la masturbation et il n’est plus vraiment prescrit, comme vous pouvez vous en douter.

Et voilà la petite histoire de l’hystérie essentiellement féminine. Étrangement, le nombre d’hystériques à cette époque a grimpé en flèche, une vraie épidémie. Les traitements apaisaient effectivement les humeurs des dames, mais les sursauts devenaient toujours plus criants les mois subséquents. Allez donc y comprendre quelque chose !

Image : astriddick.com

De taches solaires et d’hystérésis

Ça fait bien une dizaine d’années, j’ai configuré mon fureteur Safari pour qu’à l’ouverture apparaisse la page d’accueil de SpaceWeather, une application donnant la météo spatiale. L’image que vous voyez du Soleil en tête d’article a été prise aujourd’hui.

La plupart des gens s’intéressent à la météo locale. Moi, c’est la météo des cieux qui me branche. On y trouve tout un tas d’informations, la plupart du temps toutes inutiles à nos activités de la journée. Qu’importe. Entre autres choses, je m’intéresse aux taches solaires.

Des taches sombres apparaissent régulièrement à la surface du Soleil. À ces spots plus froids convergent des lignes de champ magnétique. Le flux de ces taches n’est pas constant. Il en apparait plus ou moins selon un cycle d’environ 11 ans.

Nous avons terminé la partie active du cycle et sommes maintenant dans la phase où les taches se font de plus en plus rares. Depuis le début de l’année 2018, plus de la moitié des jours se sont passés sans apercevoir la moindre tache solaire.

On associe la quantité de taches solaires avec des fluctuations de la température sur notre sol. Les périodes de faible activité correspondent à des températures terrestres plus basses.

Entre 1650 et 1700, les taches solaires se sont révélées presque nulles. Le cycle de 11 ans s’était déréglé. On appelle cette période le «minimum de Maunder». Durant cette même période, la Terre a subi le «Petit âge glaciaire», des températures globales inférieures d’environ 0,1 °C dans l’hémisphère Nord.

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La relation entre les taches solaires et la valeur des températures terrestres semble correspondre. Normal, direz-vous, puisque après tous, c’est le Soleil qui nous chauffe. Cependant, nous avons connu un pire refroidissement entre les années 1790 et 1830 alors que la chute des températures fut plus spectaculaire, atteignant 0,4 °C dans l’hémisphère Nord. Pourtant, même si les taches solaires étaient peu nombreuses pour cette période, il y en avait plus que durant le Petit âge glaciaire.

L’activité de notre Soleil n’est donc pas la seule responsable des changements de climat. Les activités humaines influencent grandement les températures à la surface de la Terre. Il est même possible que nous retardions la prochaine ère glaciaire et même qu’elle n’ait pas lieu.

Sachant où je me trouve actuellement trônait un glacier de 2 kilomètres d’épaisseur, je me demande si le réchauffement climatique n’est pas une bonne chose. Toutefois, nous n’avons pas un thermostat entre les mains afin de réguler cette hausse. Le danger vient surtout de là.

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Lorsque nous aurons trop chaud, les températures continueront d’augmenter pendant une assez longue période de temps même si nous coupons drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre. C’est ce qu’on appelle une hystérésis, un retard des effets par rapport aux causes. Le terme «rémanence» vous est peut-être plus familier.

À cause de cet effet de rémanence, d’hystérésis, on ignore totalement jusqu’à quel extrême grimperont les températures à la surface de la Terre. Nous espérerons peut-être qu’un nouvel âge glaciaire puisse alors commencer, qui sait?

Images : SpaceWeather ; Wikipédia

IA et soins de santé

L’intelligence artificielle (IA) permettra-t-elle de démocratiser les soins de santé de qualité?

On a déjà développé des algorithmes pour déterminer des diagnostics de certains cancers avec une fiabilité de 99 % sans l’apport d’oncologues. Pour les diagnostics de maladies, l’IA deviendra un outil incontournable qu’utiliseront tous les médecins, ne serait-ce que pour se couvrir au niveau de leurs assurances qui finiront par exiger qu’ils utilisent ces assistants.

Tout le monde aura donc la possibilité de recevoir un diagnostic fiable sans recourir à une sommité tout aussi talentueuse qu’inaccessible. Mais le diagnostic n’est que l’une des étapes des soins de santé. La médication entre également dans le champ d’intervention de l’IA.

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Les médecins pourront peut-être retourner à une pratique plus humaine si leur travail devient un peu moins technique. Tout en validant les résultats des diagnostics et le choix des médications choisis par les algorithmes, ils pourront mieux utiliser leur temps en le consacrant aux patients eux-mêmes.

Ces algorithmes ne sont pas magiques. Ils découlent d’experts dans leur domaine qui mettent leurs expériences et compétences au profit de tous. Sans eux, pas d’algorithmes. Toutefois, lorsqu’ils sont développés, ils deviennent bien plus accessibles qu’un expert.

Il est évident que l’IA permettra de standardiser certaines pratiques en nivelant par le haut. Sans déborder dans l’optimisme démesuré, il n’est pas déraisonnable de penser que 95 % des gens pourront obtenir dans certaines disciplines un diagnostic fiable et une médication adaptée à leurs maladies sans devoir recourir à des spécialistes de haut niveau. Les 5 % restants représentent les cas plus complexes que les algorithmes ne pourront pas couvrir avec acuité et précision.

Le danger est que ce pourcentage restant ne fasse plus l’objet d’une évaluation par un médecin compétent et que les diagnostics et les médications soient totalement erronés, voire stupides. On rencontrera donc des erreurs médicales où tous les gens impliqués s’en laveront les mains en remettant les fautes sur l’IA.

Ces outils s’amélioreront avec le temps, mais la perfection n’est pas de ce monde.

Image : iq.intel.fr ; huffingtunpost.fr

Galaxie relique et trou noir supermassif

Les astronomes ont identifié une galaxie relique à seulement 240 millions d’années-lumière d’ici. Mais qu’est-ce qu’une galaxie relique, me direz-vous ? Bonne question ! Harry Potter le sait peut-être.

On qualifie de relique une galaxie qui a cessé toute activité de production de nouvelles étoiles. La galaxie NGC 1277 dans la constellation de Persée aurait cessé toute création d’étoiles depuis déjà au moins 10 milliards d’années. En comparaison, l’Univers aurait 13,8 milliards d’années. C’est dire qu’elle est vieille et stérile depuis un bail.

Sa proximité a de quoi étonner. Les reliques sont souvent trouvées aux confins de l’Univers tandis que celle-ci se promène en comparaison tout près de nous. Elle possède deux fois plus d’étoiles que notre Voie lactée, mais elles sont presque toutes âgées d’environ 12 milliards d’années.

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Autre particularité de cette doyenne, son trou noir central fait 17 milliards de masses solaires ! Celui de notre Galaxie en fait au mieux 4 millions. C’est plus de 4 000 fois supérieur. Le record absolu connu à ce jour est de 21 milliards de fois la masse de notre soleil. Ainsi, NGC 1277 flirte avec les extrêmes. De fait, ce trou noir vaut près de 14 % de la masse totale de sa galaxie. La normale est de 0,1 %. Et ce monstre central contient 59 % de la masse totale du bulbe galactique.

Il existe un système d’autorégulation qui empêche normalement les galaxies de se retrouver dans l’état actuel de NGC 1277. Pourquoi n’a-t-il pas fonctionné ? Mystère.

Pourquoi ne crée-t-elle plus de nouveaux soleils ? Par manque de nuages de gaz. Elle a épuisé sa réserve et ne parvient pas à en capturer d’autres sur son passage à cause de sa grande célérité par rapport au reste de son milieu. Même en passant à proximité de nuages de gaz ou d’autres galaxies qu’elle pourrait absorber, sa vitesse l’empêche de s’en alimenter.

Une relation doit certainement exister entre son statut de relique, l’âge quasi identique de toutes ses étoiles et le fait d’abriter l’un des plus gros trous noirs connus. Ce dernier a-t-il cannibalisé tout le gaz disponible ? La genèse de cette galaxie atypique est encore bien mystérieuse. C’est donc une aubaine pour les chercheurs.

Toutes les galaxies finiront un jour par devenir une relique, la Voie lactée aussi. C’est donc un peu notre destin qu’on aperçoit lorsqu’on étudie cette ogresse famélique.

Photos : Télescope spatial Hubble ; blackholes.stardate.org

La taupe et l’aiglon

Les fameuses séquences dans notre ADN que les scientifiques nomment des séquences poubelles. Eh bien là, ils commencent à dire que ça sert probablement à quelque chose.

J’ai de la difficulté avec ces scientifiques faisant grand étalage de leur ânerie en qualifiant certains éléments de leur science d’ « inutile », de « poubelle », de « sans importance », « en trop », etc. Vous voyez le genre. Ils font partie de la même cohorte de crapauds que ceux qui ont inventé la bêtise qu’on n’utilise que 10 % de notre cerveau.

Évidemment, ils devraient dire « 10 % du cerveau est utilisé à ceci ou cela, le reste, j’en sais encore rien » et « j’ignore à quoi servent 90 % de nos séquences d’ADN » plutôt que de les considérer comme des résidus inutiles.

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On dirait que l’humain ne parvient pas à se corriger de sa suffisance à se croire omniscient dès qu’il effleure la moindre surface d’une discipline naissante. Mais surtout, j’en veux aux scientifiques qui font des déclarations publiques en ce sens, créant du même coup de fausses vérités reprises par des générations de gens après eux comme étant paroles d’Évangile.

L’humilité aide à progresser tout en se rendant sympathique. Alors, y a-t-il quelqu’un dans l’audience qui peut y faire quelque chose une bonne fois pour toutes ? Ou faudra-t-il que l’humain garde cette tare génétique pour le reste de sa minable existence ? Cette tare doit certainement se retrouver dans un segment qu’ils appellent du junk.

Parfois, non souvent, j’en viens à me considérer comme un extraterrestre. Je ne suis pas généticien et pourtant j’aurais pu choisir le bon constat entre « j’ignore à quoi servent ceci et cela » et « ça ne sert absolument à rien ».

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Je vous en prie, ramenez-moi sur ma planète d’origine ! Je n’en peux plus de vivre ici parmi ces pédants croyant détenir la vérité alors qu’ils n’ont toujours rien compris à ce qui est important et fondamental, même après 20 ans et plus à s’échiner à leur faire comprendre le bon sens.

Mais j’oubliais, c’est vrai, ceux qui enseignent à ces abrutis viennent du même moule. Comme quoi une taupe n’accouche pas d’un aiglon.

P.S. Désolé pour tous les autres scientifiques faisant bien leur travail, la majorité en fait, qui évitent de passer à l’histoire pour avoir transmis des bêtises, cette critique ne vous concerne évidemment pas. Sauf si vous en connaissez dans votre entourage, donnez-leur un petit coup de pied dans une partie de leur anatomie où ça ne fait pas vraiment mal, mais qui leur montrerait l’organe qu’ils utilisent pour penser ainsi. Ça pourrait débloquer l’autre siège de la pensée logique qu’ils ont délaissé.

Photos: nextinpact.com ; lpo.frimagedelilou.e-monsite.com

 

Méga gravités en microgravité

Confirmation. Un long séjour dans l’espace modifie durablement nos gènes. Deux jumeaux, l’un reste sur le plancher des vaches et l’autre séjourne 1 an dans l’espace. Au retour, 7% de ses gènes restent bloqués sur une mutation absente chez son besson.

Quels seront les effets prévisibles ? Impossible à déterminer à ce moment-ci, ou ils ne veulent pas lui dire que son avenir est fichu et qu’un an passé en apesanteur a irrémédiablement transformé ses os, ses muscles, y compris son cœur ainsi que tous ses autres viscères y compris son cerveau.

En comparant leur état de santé futur, ces frères jumeaux nous aideront à mieux cerner les problématiques humaines concernant la microgravité et l’importance de créer une gravité artificielle pour éviter de se transformer en blob comme sur la photo ci-dessus.

« On le fait et on se tait »

Tous ces flashs aperçus un peu partout depuis un certain temps autour de la planète sont-ils dus à des météorites ou à des débris spatiaux qui retombent sur Terre ? À mon avis, à un peu des deux sortes. Les débris spatiaux sont légion et en recevoir de plus en plus souvent sur le crâne est normal puisqu’on multiplie les vols spatiaux.

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De l’autre côté, jusqu’à ce jour, on a répertorié plusieurs géocroiseurs, la liste officielle n’en contient cependant que 1 889. Autant dire qu’elle est vide. C’est évident qu’il en existe un multiple important de ce nombre. Les météores qui zèbrent le ciel inopinément ne font pas partie de cette liste, sinon ils auraient été répertoriés et on aurait été alertés.

Ce qu’on oublie souvent lorsqu’on parle de débris spatiaux ou de météores c’est la fabuleuse énergie que transportent ces objets, même lorsque leur masse est modeste. Leur énergie cinétique est proportionnelle au carré de leur vitesse et lorsqu’ils pénètrent dans l’atmosphère, celle-ci peut valoir une vingtaine de kilomètres par seconde ! Même une fois en décélération par notre atmosphère, les cailloux ou les composantes de fusées peuvent facilement ravager les vitres de tout un quartier s’ils explosent avant de toucher le sol.

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Par contre, je suis intrigué par quelque chose qui risquerait bien de devenir le thème d’une nouvelle conspiration.

Comme on peut le constater sur l’image en tête de cet article, le nombre de débris spatiaux est absolument faramineux, surtout en orbite basse près de la boule bleue. Le grand cercle blanc correspond aux débris sur les orbites géosynchrones, mais près de la Terre, c’est le bouchon de circulation !

Je suis à peu près certain que les compagnies gérant le lancement de nouvelles fusées se grattent la tête pour savoir sur quelle trajectoire et à quelle heure organiser le vol des prochaines fusées pour passer à travers cette mer de débris.

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Que leur reste-t-il à faire pour se donner plus de latitudes ? Nettoyer l’espace pour réduire le nombre de débris et éviter le plus possible d’en générer de nouveaux.

Mais cette opération signifie de nous faire tomber sur la tête ce qui a été lancé dans l’espace. Les risques qu’un débris cause des dommages sont faibles, mais non négligeables. Toutefois, il serait vraiment surprenant qu’une agence spatiale avoue faire exprès pour ramener des débris sur Terre sans connaitre avec précision la trajectoire d’entrée dans l’atmosphère et les risques de dégâts.

Elles s’appliquent donc à taire leur petit jeu pour ne pas causer des vagues dans la population alors que les risques sont minimes, même s’ils sont loin d’être nuls. Gestion de l’image oblige. C’est la politique du « on le fait et on se tait ».

Adieu M. Hawking

À vingt-et-un ans, Stephen Hawking apprend qu’il va mourir dans environ deux ans de la maladie de Charcot (SLA). Il adopte alors une attitude souvent impossible chez les gens sains, c’est-à-dire de vivre au présent. Il vient de s’éteindre à 76 ans après une vie remplie comme bien peu de personnes en auront.

L’astrophysicien était le scientifique le plus connu de sa génération. Est-ce à cause de son handicap? Un peu, probablement. La dichotomie de son corps quasiment mort et de sa pensée foisonnante a de quoi enflammer l’imagination des gens.

Toutefois, bien peu d’entre nous peuvent réellement comprendre ses travaux. Il est donc devenu populaire pour d’autres raisons. Je miserais sur le fait qu’il a toujours su simplifier sa pensée pour la rendre accessible. Savoir vulgariser des concepts très complexes exige que l’on ait parfaitement compris ce dont on parle.

En astrophysique, on se souviendra principalement de lui pour le rayonnement Hawking. Présumer qu’un trou noir rayonne une quelconque énergie alors qu’il est censé se comporter comme un gros aspirateur était la preuve qu’il était capable de voir au-delà de ce qu’on nous enseigne.

Pourtant, sans ce rayonnement des trous noirs, nous ne serions probablement pas ici pour lui rendre hommage. Les minuscules trous noirs «s’évaporent» rapidement. Si ce n’était pas le cas, ceux probablement créés lors des premiers instants suivant le Big Bang, les trous noirs primordiaux, plutôt que de s’évanouir, auraient bouffé le reste de la matière environnante, notre matière actuelle.

Peut-être reviendrons-nous un jour sur certaines de ses déclarations concernant notre vilaine propension à faire connaitre notre existence à tout le reste de la Galaxie. À plusieurs reprises, il nous a mis en garde contre cette attitude très peu prudente. Si un jour une bande d’extraterrestres nous envahit parce qu’ils ont appris notre existence grâce aux signaux envoyés dans l’espace à leur attention, on comprendra alors que Hawking avait eu raison de nous alerter.

Je dis merci à monsieur Hawking pour ce qu’il a apporté, pour tout ce qu’il nous a montré et pour tout ce qu’il a été et surtout pour avoir su être grand homme d’une simplicité aucunement condescendante. Il comprenait la valeur de la vie, pas seulement pour lui, mais aussi pour tous les autres.

Adieu Monsieur Hawking

Photo : boingboing.net

Un requin à voir à l’année au Québec

Ce n’est pas un canular, une sorte de requin peut vivre à l’année dans certaines eaux du Québec. La première question qui nous vient en tête est de se demander comment il peut résister aux eaux frigorifiées de notre hiver. Pourtant, cette question n’est pas judicieuse. En fait, il faudrait se demander comment il fait pour supporter les eaux chaudes de nos étés, car ce super poisson ne vit que dans des eaux froides.

Son nom est le requin du Groenland ou requin des glaces ou somniosus microcephalus. Ce prédateur est plutôt discret puisqu’il n’a été découvert qu’en 1930 et photographié pour la première fois en 1995. Il est de la taille à rivaliser avec le grand requin blanc, car il peut atteindre 7,5 mètres de long. Toutefois ses habitudes de vie sont diamétralement opposées.

Le fait qu’il nage toujours dans des eaux plus froides que 12 °C, idéalement de 1 à 7 °C, en plus il affectionne les profondeurs de 200 à 400 mètres, fait de lui un poisson plutôt difficile à rencontrer. Les eaux des océans Arctique, Atlantique Nord et Pacifique Nord n’attirent que très peu d’afficionados des bikinis, mais lui s’y sent très à l’aise.

Au Québec, il patrouille à l’année dans les eaux du fjord du Saguenay, car la rivière du même nom atteint une profondeur de 300 mètres, ce qui garantit une température de l’eau et une profondeur en conformité avec ses exigences. En hiver, il peut retourner en mer en empruntant le fleuve Saint-Laurent ou l’inverse s’il remonte le courant vers le fjord du Saguenay.

Fait étrange, sa vitesse de croisière très lente, un tiers de mètre par seconde, ne semble pas le prédisposer à être un grand prédateur. Il tire pourtant très bien son épingle du jeu. Des parasites bioluminescents affecteraient ses yeux, faisant de ceux-ci des leurres particulièrement efficaces. Il profiterait également des phoques endormis et autres créatures en sommeil.

Mais sa plus grande particularité est très certainement sa longévité. On l’évalue à 400 ans, mais on croit qu’elle pourrait atteindre 500 ans et même plus. Il atteint sa maturité sexuelle dans les environs de 150 ans, une sacrée attente à regarder les adultes sans rien faire, vous ne trouvez pas?

Tiens, le prochain ado qui enquiquine avec ses nouvelles hormones, je l’envoie chez la sorcière pour le transformer en requin des glaces. Il va enfin comprendre ce que signifie la phrase «prends ton temps»!

Photo: Radio-Canada – Sedna

La valeur d’un secret et du silence

Si un de vos secrets vous démange au point de le révéler à un ami, ne vous attendez pas à l’inverse puisqu’il n’est tenu à aucun secret professionnel. Ne lui en veuillez donc pas si votre secret s’est envolé puisque vous lui avez donné l’exemple.

Il existe aussi les faux secrets. Cette confidence sur un tiers destinée à être rapportée, mais dissimulée en secret auprès d’une personne réputée incapable d’en garder un pour elle-même. L’objectif est évidemment de trouver un canal de communication fiable tout en évitant de se faire pointer du doigt pour avoir diffusé une vacherie ou une fausseté. La personne rapporteuse se fait entuber, mais ne doit s’en prendre qu’à elle-même. Mousser son ego en se croyant seule en possession d’une vérité risque de lui coûter très cher. Les manipulateurs excellent à ce petit jeu et les naïfs complexés sont leurs victimes préférées.

Lorsqu’une personne vous dévoile un secret, une confidence, la meilleure attitude à adopter est toujours de se la fermer. Garder son secret est gagnant à tout coup. Le silence devient le meilleur moyen d’obtenir plus de confidences, même de la part de personnes inconnues qui ressentent souvent cette capacité à se tenir coi. Un secret est parfois un petit trésor. En le diffusant, vous éparpillez sa valeur plutôt que de la garder pour vous seul. Et si le secret n’est rien de plus qu’une fausse rumeur, vous ne serez jamais pointé du doigt pour avoir répandu une fausseté.

La meilleure stratégie consiste à faire parler les gens, tout en se taisant totalement sur soi-même ainsi que sur les autres. Ainsi vous conserverez des trésors, dont les vôtres.

Et l’amitié? Personne ne se plaint d’avoir un ami attentionné et muet comme une carpe. En contrepartie, si un de vos amis cherche à connaitre vos secrets, sachez qu’il ne les conservera certainement pas. Une tombe ne court jamais après vous. Elle attend toujours que vous veniez à elle.