Blague du dimanche et expression québécoise – 6

Ouais, bon, je n’en ferai pas une tradition. Du deux pour un, c’est pas mon style depuis que j’ai perdu mon fromage. Je suis devenu économe et même lésineux. Et pour un Corbot, les blagues, c’est contre-nature. Après tout, je dois préserver ma réputation d’oiseau de malheur. Et les sourires me font mal aux commissures. L’humeur massacrante, ça se cultive. Mais ce matin, je me sens généreux et d’assez bonne humeur. J’ai besoin d’un médecin, ça presse !

Une blague convient à ma résolution de garder légers et surtout courts les articles dominicaux, objectif rarement atteint d’ailleurs. C’est qu’il croasse en vinyenne ce Corbot !

Ne cherchez pas le mot vinyenne dans un dico français. Au Québec, on l’utilise parfois pour remplacer un juron. Il est utilisé dans des phrases exclamatives. Malheureusement, ce joli mot tend à disparaitre. J’apporte donc ma contribution pour sa préservation.

Oui, la blague maintenant. Comme vous voyez, mon inconscient ne cesse de détourner mes idées de ces actes un peu barbares et primitifs que sont les sourires et surtout les rires.

C’est donc un médecin qui rencontre un ingénieur, chacun faisant grand étalage de ses connaissances.

Au cours de la discussion, l’ingénieur dit au médecin : « Que vous fassiez n’importe quoi, vos patients finiront tous par mourir au bas mot avant la centaine d’années. Nous, nos bâtiments peuvent durer parfois des millénaires. »

Et le médecin de rétorquer : « Lorsque nous commettons des erreurs, nous avons la décence de les enterrer, alors que les vôtres, vous vous empressez de les ériger. »