Les scientifiques adhèrent en grande majorité au concept de la température idéale pour que la vie puisse se développer. Sans surprise, elle doit permettre à l’eau de rester liquide puisque ce précieux dissolvant anime les échanges chimiques entre les molécules. Toutefois, sa température d’ébullition peut grandement varier selon la pression atmosphérique locale et ainsi diminuer ou accroitre l’écart de température pour lequel l’eau reste dans son état liquide. Par exemple, à 200 hectopascals, l’eau bout à seulement 60,1 °C. Pour réussir des pâtes très dégueulasses, c’est l’idéal. En revanche, à 1 013,25 hectopascals, l’eau bout à sa température phare de 100 °C. Ainsi, sur des planètes ou des lunes ayant une atmosphère plus ténue que sur la Terre, la fourchette des températures favorables à la vie aquatique se rétrécit.
En science, les températures sont souvent données en Kelvin. Il existe une température absolue, une température limite inférieure impossible à atteindre. Elle vaut -273,15 °C. On a donc considéré cette température limite comme le zéro absolu et on lui a donné une unité, le Kelvin. Donc, 0 K et -273,15 °C sont des températures équivalentes. Ensuite, c’est facile puisqu’une augmentation de 1 °C donne la même augmentation de 1 Kelvin.
300 Kelvins (K) et 27 °C représentent donc la même température, une valeur idéale pour voir la vie foisonner.
L’espace intersidéral possède une température issue du Big Bang, aujourd’hui elle vaut environ 2,78 Kelvins. Celle-ci n’a cessé de diminuer depuis les origines de l’Univers. Il a donc existé un épisode où cette température avoisinait la valeur idéale pour l’évolution de la vie, une fourchette autour des 300 K.
Est-ce que des entités auraient pu naitre dans l’espace alors baignée dans cette douce température ? Certains scientifiques le croient et osent même prétendre que des organismes intelligents auraient pu apparaitre lors de cet épisode particulier de l’histoire de notre Univers.
Cependant, ces entités n’auraient pas possédé un corps comparable aux entités biologiques que nous sommes et que nous côtoyons sur la planète. En l’absence de gravitation, ils auraient probablement adopté une forme sphérique, très étendue et d’une densité infime.
Si de la vie est apparue lors de ce moment unique dans l’évolution de notre Univers, elle n’aurait peut-être pas résisté au refroidissement ultérieur et il y a de fortes chances que ce type d’entité ne peuple plus l’espace. Toutefois, il aurait pu migrer vers des lieux susceptibles de maintenir une température élevée, comme à la surface d’une planète ou dans des nuages de gaz chauffés à 300 K.
Des entités invisibles pourraient donc habiter tout près de nous à notre insu, des ancêtres presque aussi vieux que l’Univers dans lequel nous sommes plongés, des entités flottantes, immenses, omniprésentes et pensantes, mais invisibles, évanescentes, informes, furtives et très discrètes.