Nourrir la population mondiale est un défi quotidien qui croit en importance avec le nombre de bouches. Pour en arriver plus ou moins à les satisfaire, on a créé des monocultures, des pesticides, et on laisse la déforestation s’amplifier afin d’accroitre l’ensemble des terres agricoles.
Ces techniques anti-écologiques arrivent à leur limite. Le prochain grand défi est la gestion du gaspillage. Environ 50 % de la production mondiale se retrouve aux déchets générés à tous les niveaux. Producteurs, transporteurs, importateurs, grossistes, transformateurs, détaillants, restaurateurs et consommateurs, ils sont, nous sommes tous responsables du gaspillage. En nous retrouvant à la fin de la chaine alimentaire, nous, consommateurs, sommes responsables d’une grande partie de ces pertes.
Malheureusement, c’est lorsqu’on achète des produits frais et non des produits transformés que survient le plus de gaspillage. Chaque famille n’est pas experte en gestion de denrées périssables, pourtant, autrefois, lorsque les temps étaient bien plus difficiles, il était impératif que chaque famille ait sa spécialiste, en l’occurrence c’était la mère ou la grand-mère.
Aujourd’hui, oui on économise en préparant notre propre bouffe, mais on fait face à de grosses difficultés de gestion alimentaire principalement dues à notre style de vie basé sur le travail et les activités. Par ailleurs, on continue toujours d’acheter beaucoup de produits transformés. Pain, pâtes, pâtisseries, confiseries, produits apprêtés congelés, yogourts, fromages, charcuteries, condiments, produits marinés, marinades, sauces, huiles, fines herbes, etc. Nous aimons dire que nous cuisinons, mais la plupart du temps nous ne faisons que des présentations de produits déjà préparés. Faire cuire un sac de pâtes et rajouter par-dessus de la sauce réchauffée, ce n’est pas vraiment ce qu’on appelle cuisiner.