Penser autrement, valable pour tous

La semaine dernière, j’ai été visiter un salon de l’emploi à Montréal. Nous sommes en pleine pénurie de main-d’œuvre et les employeurs tentent tant bien que mal de pourvoir des postes toujours vacants.

Pourtant, combien de kiosques ai-je visité qui n’offraient que la présence d’un préposé chargé de remettre un carton avec l’adresse web de leur site où les postes à pourvoir sont affichés?

Quelle manière dispendieuse mais surtout inutile de trouver des candidats intéressants! Les employeurs recherchent des gens capables de penser autrement, selon leurs propres dires, alors qu’eux-mêmes semblent incapables d’en faire autant. Trouver de bons candidats dans un contexte de pénurie exige de sérieusement réviser ses critères d’embauche ainsi que ses méthodes pour les trouver.

Participer à un tel salon peut s’avérer fructueux si une personne allumée est présente pour percevoir le potentiel au-delà d’un simple CV et où une grille avec des cases à cocher remplace l’intelligence.

Messieurs, mesdames, des ressources humaines, il est temps de rajouter de l’art dans votre méthode. Vous aussi devez penser autrement si vous désirez vraiment découvrir de nouveaux diamants. Cessez de reluquer les écrins des autres, de regarder si des pierres déjà taillées ne trainent pas quelque part sur la moquette. Trouvez des pierres brutes là où vos concurrents n’iraient jamais chercher. Sortez de votre boite à chaussures, think out of the box comme disent les Chinois et vous verrez que ce que vous prenez pour de vulgaires cailloux recèle des gemmes extraordinaires pour peu que vous sachiez les regarder sous des angles et avec des outils différents.

10 commentaires sur “Penser autrement, valable pour tous

  1. Ou cette collègue à qui on a demandé de citer trois humoristes. Elle a cité trois grands humoristes français disparus, et le recruteur de dire: en somme vous vivez dans le passé! Ce qui sous-entend: vous êtes incapable d’évoluer, de vous adapter, d’être non plus réactive, c’est déjà has been, mais proactive, alors que cette collègue était plus que compétente pour le poste en question!

    Aimé par 1 personne

    1. Connaitre le passé n’es pas vivre dans le passé, mais de savoir tirer des leçons importantes du passé et d’apprendre de la sagesse des autres avant soi, avant son époque. Savoir apprendre des autres est une des formes de l’intelligence, ce que ce recruteur semblait totalement dépourvu d’ailleurs.

      Aimé par 1 personne

      1. L’expérience, les compétences n’ont plus vraiment la côte de nos jours, il n’y a qu’à voir comment sont traités les seniors avec leur trésor d’expérience, et j’en ai d’autres des « pépites » de ce type! Merci Mathis pour votre retour.

        Aimé par 1 personne

  2. Et je me souviens du CV demandé par ma compagnie
    décrivant les connaissances et compétences requises
    pour trouver un nouvel employé apte à occuper un poste équivalent à celui que j’occupe !

    Wow j’ignorais que je connaissait tout ça … et qui était indispensable,
    que pour ma job il fallait maîtriser le rocket engineering
    autant que la transplantation de cerveau et plus.

    Voilà une autre façon ridicule pour les ressources humaines
    d’éliminer dès le départ des diamants bruts qui resteront finalement traîner sur la moquette.

    Aimé par 1 personne

  3. Mais oui, absolument. Même la rédaction des offres d’emploi elle-même est à pleurer. Un peu de créativité, bon sang ! Vous parlez d’art, mais c’est tout à fait ça. L’imagination, la création, sans parler de la fameuse, précieuse « proactivité », c’est valable d’un côté comme de l’autre. Merci pour ce sage billet plein de vigueur et raisonné.

    Aimé par 1 personne

  4. Le « Penser autrement » me fait rappeler un vieux slogan de Steve Jobs.
    L’original, en anglais était « Think different ».
    En France, c’était « Penser différemment », mais pour lui je ne suis pas trop certain parce que j’ai pas encore trouvé de confirmation. (dernière heure, c’est effectivement ce slogan-là, mais je ne sais toujours pas s’il se terminer par « ez » ou bien « er », eh!)
    Et enfin. au Québec, bin, c’est ça:

    Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire