Le paradoxe de la machine

L’outil n’est pas propre à l’humain, même des corbeaux en conçoivent et les utilisent, c’est pour dire! La machine, par contre, semble effectivement être un point d’inflexion entre l’humain et ses proches biologiques.

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Un outil est manipulé par un animal quelconque, parfois par l’humain, pour effectuer un travail. Une machine effectue un travail sans l’apport constant d’une entité biologique. Une fois en route, elle poursuit sa tâche de manière autonome. Elle accomplit une opération pour laquelle elle a été conçue. Une machine ne doit rien au hasard, sauf peut-être l’idée, mais ensuite, on la harnache par volonté afin d’obtenir un effet prévisible et prévu.

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La machine a commencé de manière toute simple. Le moulin à vent, la roue à aubes. On récupère une énergie et la machine la transforme. La machine est donc bien plus qu’un outil, elle déplace de l’énergie pour en produire une autre plus adéquate à nos besoins. À part sécher le linge, le vent était plus nuisible qu’utile. Les voiliers ont changé la donne, ils ont transformé l’énergie éolienne pour faire mouvoir leur imposante masse sur un liquide susceptible de les déplacer plus aisément.

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Le vent moud du grain en faisant tourner une meule. Une fois les pales en action, le moulin poursuit son travail tout seul. C’est une machine, pas juste un outil, car une machine doit être munie d’une source d’énergie pour garder son autonomie d’action. Vent, gravité, électricité, différence de température ou de pression, lumière, le choix énergétique est vaste et l’humain a harnaché la plupart des formes d’énergies de la nature. Il s’est construit une quantité phénoménale de machines à tout faire et celles qui lui manquent verront le jour.

Étrangement, ou plutôt paradoxalement, la machine qui devait nous affranchir du travail ne nous a pas affranchis d’elle. Bien au contraire, nous avons toujours été dépendants de nos créations et aujourd’hui plus que jamais. Ce n’est plus un culte en son honneur, c’est une soumission totale envers elle.

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Bien sûr, tout ceci était prévisible et a effectivement été prévu par certains visionnaires ou simplement par des gens dotés d’un gros bon sens. La machine nous a affranchis de certaines tâches qu’elle prend en charge pour nous asservir à elle-même.

L’échange valait-il le coût? Sommes-nous mieux aujourd’hui qu’avant l’invention de la machine?

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Bien entendu, la machine possède une certaine autonomie, elle ne nous enchaine pas totalement à elle, mais lorsqu’elle cesse de fonctionner, elle n’a pas son pareil pour nous culpabiliser et nous obliger à la remettre en fonction. On nous apprend vite qu’une machine arrêtée fait perdre une fortune à ses propriétaires sans donner la contrepartie, combien elle leur fait amasser de fric. On nous parle toujours que des pertes et plus la machine est grosse…. Alors on court la secourir et la remettre en marche, peu importe le jour, l’heure et ce que nous étions en train de faire.

Voilà le nœud du problème. Nous ne maitrisons plus notre horaire, nous laissons la machine décider à notre place. On apprend à laisser pleurer un enfant la nuit pour qu’il s’habitue à ne pas nous manipuler et on devient incapable de laisser une machine hors d’usage sans virer fous.

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Les nouvelles bestioles technologiques enfouies dans nos poches sont les pires de toutes. Elles nous soumettent aux supplices de la pastille, du bandeau, du vibrateur et de l’alarme sans égards à notre sommeil, nos pauses, ni même à nos moments intimes sur le trône. Et on les laisse nous manipuler, nous enchainer, nous esclavager, alors qu’elles devraient nous libérer. Nous libérer de quoi? Certainement pas des machines!

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Alors, partez immédiatement à la recherche de notre John Connor, celui qui nous sauvera du règne des machines, car cette ère est déjà commencée.

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En 2017, près de San Diego aux États-Unis d’Amérique, ont été datés les restes d’un mastodonte mammut americanum débité par des humains équipés d’outils de pierre voilà 130700 ans ± 9000 ans. Ce site exceptionnel est connu sous le nom de Cerutti mastodon.

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Tom Deméré, du Musée d’Histoire Naturelle de San Diego, commentait au magazine National Geographic que les fouilles sur ce site ont commencé vers 1990, mais ce n’est que très récemment que la méthode de datation uranium-thorium a été utilisée pour confirmer l’âge des os.

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La nouvelle n’a pas fait les grosses manchettes, comme tout ce qui concerne des preuves de l’arrivée de l’humain sur ce continent avant la culture dite de Clovis. Pourtant ces faits s’accumulent malgré les efforts acharnés de certains scientifiques pour les faire taire.

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Beaucoup de preuves similaires ont antérieurement été « perdues » par le Smithsonian Institute et celles-ci risquent de subir le même sort. Toutefois, un jour, les vieilles barbes et leurs sbires finiront par ne plus pouvoir cacher et passer sous silence ces faits qui s’accumulent, découverts dans le sud-ouest des É.-U.A. et également dans plusieurs régions de l’Amérique du sud.

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Nous aurons l’assurance que d’autres peuples ont traversé l’océan bien avant la dernière période glaciaire où des Asiatiques ont utilisé le détroit de Béring alors asséché pour sauter d’un continent à l’autre voilà seulement 15000 ans.

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Le problème consiste à comprendre comment un groupe d’un genre homo non identifié aurait atteint le continent américain à une époque où nos théories actuellement admises considèrent que les Africains n’avaient pas encore quitté leur continent pour migrer vers l’Europe et l’Asie. Toutefois, de nouvelles preuves à ce sujet repousseraient l’époque dite de la « Sortie d’Afrique », « Out of Africa », à environ 175000 ans. On voit bien que les restes de Cerruti mastodon ne sont plus en décalage et ils deviennent alors très plausibles._DSC1946_HDR

Nous nous rapprochons graduellement de la reconstitution de l’histoire réelle du genre humain sur la Terre. Chaque nouvelle découverte nous rappelle des légendes et celle des Atlantes est très certainement celle qui enflamme le plus nos imaginations.

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Ouais, voilà mon cinq-centième article.

Pour l’occasion, rien du tout. Je vous donne congé de lecture et de réflexions.

Mais n’en prenez pas l’habitude! On se retrouve très bientôt et soyez en forme!

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Mon inutilité

Un jour viendra où vous aurez atteint l’âge de vous demander à quoi aura servi votre vie. J’élimine immédiatement de l’équation le fait que vous avez procréé ou que vous projetez de le faire, car on ne parle plus de votre propre vie. La vôtre, en quoi fut-elle intéressante aux yeux des autres? Quel type de bilan vous dresse-t-on? Mis à part quelques broutilles sans grand intérêt, quelle est votre contribution au Grand projet humain?

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Probablement comme nous tous, vous n’avez rien apporté de réellement important. Oui, certainement, vous avez aidé un tas de gens qui, eux-mêmes, n’ont rien apporté dans la grande équation de l’existence humaine. Vos proches, vos voisins, vos amis ou collègues ont profité de votre sollicitude, votre disponibilité, votre écoute, votre humanité. Et puis après? Lorsque des coquerelles s’entraident, elles ne restent que des coquerelles qui réalisent ensemble des trucs de coquerelles. Ne vous offusquez pas de mes images, je ne nous compare pas à ces bestioles, du moins pas au premier degré, c’est déjà ça de gagné!

Virtual_Interactive_Kinetic_IntelligenceJ’étais voué à faire de grandes choses, à laisser ma marque. J’avais le talent, l’attitude, l’énergie, la santé, il me restait à prendre les bonnes décisions. Puis la vie m’a placé devant des situations qui m’ont obligé à choisir, et mes décisions m’ont amené ailleurs.Je ne regrette rien, je constate en revanche que ma vie a bénéficié à peu de gens. J’ai sacrifié la grosse affaire pour me consacrer à une seule personne.

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Pourtant, avec le recul et l’expérience, si je me retrouvais dans la même situation, je referais le même choix. Personnellement, je n’ai pas perdu au change, mais la société tout entière aurait pu profiter un peu plus de moi si mes efforts s’étaient focalisés ailleurs et autrement.

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Force est de constater que je fus plutôt inutile. Je l’admets, je le conçois, je l’accepte. Bien sûr, ma vie ne se terminera pas demain matin et je possède encore quelques années devant moi pour réaliser de belles choses, mais pas de grandes choses.

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Si ma vision de la situation est limpide, elle ne me rend pas plus malheureux pour autant, c’est le grand paradoxe de ma vie. Voué à devenir important, choisir l’inverse et en être finalement heureux. Pourquoi? Parce que le succès ne se compte pas en nombre. Parce que le bonheur n’est pas un cruchon qu’on remplit. Parce que la réussite est parfois uniquement dans sa tête et si on pense sincèrement qu’on a réussi, ce sentiment suffit amplement à créer une réalité.

Je dors peu, mais je ne fais jamais de cauchemars. Je dors du sommeil du juste. Rien ne me pèse sur la conscience. Tout compte fait, quel beau cadeau je me suis fait! n’est-ce pas?

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L’humanité est une grosse pyramide où la base se tape tout le fardeau de ceux qui se sont élevés en marchant sur les têtes et qui trônent actuellement au sommet, un sommet si peu partagé. Oui, c’est injuste, mais à voir la laideur de ces gens et les horreurs qu’ils ont accepté de faire pour se retrouver là, je bénis l’Univers de m’avoir apporté la possibilité de choisir une autre voie.

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Si vous êtes comme moi, soyez heureux. Au bout du compte, votre vie a été importante si elle n’a pas nui aux autres. Tous les jours, vous supportez votre propre fardeau ainsi que celui des autres qui ont préféré, eux, s’en délester. S’ils croient atteindre les honneurs, en revanche, vousavez mieux, vous avez l’Honneur. N’oubliez jamais que l’importance d’une majusculeprévaudra toujours sur celle du pluriel.

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Et mon blogue, un de ces jours, servira-t-il peut-être à des gens! Qui sait ce qu’on laisse en héritage?

Conseil professionnel capital

Depuis quelques jours, mon esprit est assailli par cette idée sur le temps que j’ai mis en forme dans mes deux derniers articles, ceux que vous avez probablement esquivés. Je vous comprends, je fais de même avec vos articles qui parlent de chatons ou d’autres sujets pour lesquels se redressent mes poils de cou.

Mais aujourd’hui, n’ayez crainte, c’est le week-end et j’aborde un sujet pas du tout compliqué à comprendre… toutefois d’une importance capitale. Je n’exagère pas, cet article sera le plus important conseil de votre vie professionnelle et je vous le révèle là et maintenant: ne ratez jamais les pauses-café.

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De tous les moments de la journée au travail, les seuls qui méritent le titre d’incontournables, ce sont les pauses-café.

Vous pensez immédiatement que je vais vous faire l’apologie de cette pause pour le bien-être des neurones surchauffés ou pour celui de votre vessie… et vous vous plantez. Les réunions, qu’elles soient courtes ou interminables, ne gardent l’esprit que très peu attentif, comme l’ont prouvé de nombreuses études sur le sujet. D’autre part, les comités, les ateliers et surtout les conférences, toutes ces séances de travail ont été planifiées, leur contenu est balisé, pour ne pas dire encarcané (oui, j’invente ce mot pour l’occasion, vous en comprendrez facilement son sens).

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Les pauses-café ne sont pas importantes pour satisfaire votre côté ludique, pour refroidir vos neurones ni pour répondre à l’appel de vos organes d’évacuation. Pour ces besoins physiologiques, quittez prestement les réunions avant le signal de la fin, on ne sanctionne personne pour avoir eu une envie pressante. Vous vous éviterez ainsi les files interminables, les lunettes dégoulinantes, les planchers collants et les rouleaux vides de papier-cul. N’ayez crainte, vous ne raterez rien d’important de la réunion, car sa partie essentielle commencera tout juste à votre retour du petit coin.

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Ouais, vous aurez droit au second choix dans les brioches, qu’importe, ce sacrifice vaudra grandement son prix et votre santé ne s’en portera que mieux. En revanche, prenez tous les moyens pour vous joindre aux groupes d’individus les plus importants, au conférencier, aux grosses têtes pour bénéficier de ces moments uniques et particulièrement prolifiques. Toute information importante à connaitre sera dite et discutée lors de ces moments ad libitum dans le processus de la journée de travail.

L’esprit libéré des contraintes formelles et du sérieux académique, il vagabonde et trouve souvent de nouvelles voies inexplorées, inédites, informelles, impossibles à apporter en comité, en atelier, en groupe de travail, en réunion, ou lors d’une conférence tous déjà bien organisés et formatés.

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Vous aimeriez devenir meilleur que vos collègues, vous démarquer? Devenez un expert en pauses-café. Apprenez comment tirer le meilleur de ces moments magiques sans donner l’impression de faire partie des sangsues groupies. Parlez d’égal à égal avec les autres experts. N’ayez crainte de leur faire part de vos propres idées, même si elles restent fragmentaires, elles pourraient bien aider l’un d’eux à prendre la balle au bond et à les faire fructifier malgré leur apparente indifférence. Un ver, ça prend du temps à faire son chemin.

Et un jour, c’est vous qui bénéficierez d’une idée saugrenue sortie de la bouche d’un collègue, d’un inconnu, d’une connaissance. Et on gravera votre nom sur une plaque, tout ça parce que vous avez choisi de profiter d’une pause-café en compagnie de gens cherchant simplement à se changer les idées.

Réponse à une énigme sur le temps

Ceci se veut la suite du récent article que j’ai consacré à une idée un peu folle, mais pleine de promesses, une idée sur le temps, il serait tridimensionnel.

Penser que le temps est tridimensionnel est source de conséquences que je ne m’attendais pas à priori. Plus j’y pense et plus je trouve cette idée remplie de… solutions à des problèmes que nous pose le temps dans la façon actuelle de le modéliser.

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L’une des plus grandes énigmes scientifiques concernant le temps tel que pensé dans nos théories physiques actuelles concerne la flèche temporelle. Actuellement, rien n’interdit le temps de reculer, du moins en équations. Pourtant, ce faisant, l’effet précèderait la cause et c’est la raison pour laquelle les scientifiques pensent que nos théories concernant le temps doivent comprendre un mécanisme qui interdirait ces retours dans le passé.

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Le troisième axe du temps, l’axe qui mesure « le temps qui passe », qui s’allonge au fil du temps, expliquerait pourquoi celui-ci n’est pas réversible, que le passé nous est inaccessible. En s’allongeant constamment, ce vecteur dicterait une seule direction à la flèche du temps. Les théories actuelles dépourvues de cet axe n’ont pas cette contrainte et ne récusent pas l’inversion du temps, ce qui donnerait la possibilité de voyager dans le passé. Pourtant, cela ne s’est jamais vu.

J’ai déjà expliqué dans cet article pourquoi les voyages temporels dans le passé n’existent pas. Ce n’est pas une démonstration, mais une solide preuve observationnelle. Le troisième axe que je définis au temps élimine pour toujours cette dérangeante possibilité, celle que la causalité puisse être prise en défaut. Avec cet axe du temps qui passe, plus moyen de retourner dans le passé pour tuer ses aïeux. Les paradoxes temporels ne peuvent plus exister et la cause précèdera toujours l’effet. Croyez-moi, c’est une excellente chose, même si elle vient de saborder l’idée maitresse de bon nombre de films et de séries télé.

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Voilà, l’idée du temps tridimensionnel résout un problème majeur de la physique. Il suffit maintenant de trouver un moyen de prouver que j’ai raison. Mais une fois encore, je devrai vous faire patienter, car mes idées doivent prendre le temps de se mettre en place.

Si je parviens enfin à dormir!

Temps tridimensionnel

Le temps, apparemment si simple à comprendre, est bien plus complexe qu’il n’y parait. Einstein a formalisé l’aspect bidimensionnel du temps avec sa théorie de la relativité restreinte. Le temps est relatif aux voyageurs les uns par rapport aux autres. Si les horloges battent la mesure régulièrement sans faillir, elles ne s’entendent pas sur un temps commun dès qu’il existe des différences de vitesses ou de champ gravitationnel entre elles.

Ce que nous appelons le temps, celui qu’on ressent, n’est qu’une composante du « Temps » einsteinien. Une fois de plus, il faut se rabattre sur le théorème de Pythagore pour comprendre le temps selon Einstein.

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Dans la figure précédente, la ligne horizontale tr représente le temps relatif entre 2 objets. La ligne verticale ti représente le temps imaginaire, la composante du temps perdu dans la différence de temps entre 2 objets qui ne se déplacent pas à la même vitesse ou qui ne partagent pas le même champ gravitationnel.

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Les différentes sommes vectorielles des 2 temps tr et ti, les lignes diagonales grises ta pour le temps absolu, restent invariables en longueur, car si tr augmente, ti diminue et vice versa. C’est ce qu’on appelle l’invariance de Lorenz. Le temps (absolu) ne varie jamais en longueur, seulement en direction.

Mais si nous poussons ce concept du temps juste un peu plus loin, plutôt que de nous restreindre à voir le temps en 2 dimensions, que se passerait-il si, dans les faits, le temps était tridimensionnel? L’invariance de Lorenz, ou si vous préférez, la somme vectorielle des 3 composantes doit cependant encore rester constante, donc d’une longueur identique, peu importe sa direction spatiale. Ce principe fait en sorte que la vitesse de la lumière c reste invariable, peu importe le référentiel.

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Lorsque tj, la troisième composante de ce Temps, vaut zéro, on retrouve la loi de la relativité restreinte. Lorsque cette composante tj n’est pas nulle, tr et ti raccourcissent pour conserver la longueur invariable du temps absolu. Une horloge ne ressent pas l’effet de cette troisième dimension temporelle, tout comme elle ne ressent pas la deuxième dimension, elle continue de battre la mesure au même rythme. Toutefois, ce nouveau vecteur temporel pourrait expliquer un phénomène astrophysique appelé le « décalage vers le rouge » de galaxies.

Puisque la vitesse de la lumière reste invariable dans tous les référentiels, si la troisième composante du temps tj a une certaine longueur, quelque chose doit avoir varié et c’est la fréquence de la lumière, autrement dit, sa couleur.

Le décalage vers le rouge observé chez les galaxies distantes, d’autant plus grand que les distances entre elles et nous sont importantes, pourrait donc dépendre de deux facteurs et non pas d’un seul. Le premier facteur est celui que nous connaissons déjà, le changement de fréquence proportionnel à la vitesse d’éloignement de ces galaxies, l’effet Doppler. Cependant une partie importante des décalages observés pourrait dépendre du troisième facteur temporel.

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Si tel était le cas, nous pourrions reléguer aux oubliettes, ou à tout le moins minimiser l’effet de la constante cosmologique, autrement dit la fameuse « énergie noire » de laquelle on ne connait rien. La nouvelle interprétation de nos observations actuelles serait que l’Univers ne serait pas en expansion aussi rapide que cela peut nous paraitre, voire à la limite sans expansion du tout.

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S’il n’était pas décédé, Fred Hoyle jubilerait. C’est celui qui, sous le coup de la dérision, a inventé le terme Big Bang pour se moquer de cette théorie qui fait aujourd’hui la quasi-unanimité chez les physiciens. Lui défendait sa propre théorie, celle de l’Univers quasi stationnaire et la troisième dimension temporelle pourrait bien lui donner raison.

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Il reste une question à laquelle il faut répondre. La longueur de cette fameuse troisième composante du temps serait due à quoi? Qu’est-ce qui la fait varier et qui influencerait la fréquence de la lumière?

Et si le temps lui-même créait la longueur de ce vecteur? On l’appellerait le « vecteur du temps qui passe ». Imaginons que plus le temps passe, plus ce troisième vecteur de temps s’allonge. Il serait en quelque sorte la mesure de l’âge de l’Univers.

En se débarrassant de cette douloureuse épine qu’est l’énigmatique, l’hypothétique, la dérangeante énergie noire en lui substituant le principe d’un temps tridimensionnel, nous attaquons la cosmologie sur de toutes nouvelles bases, car tout change, l’âge de l’Univers, ses dimensions et surtout son passé, son présent et son avenir.

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J’y reviendrai, car je sens sur vous l’effet du temps, celui que vous venez de prendre pour lire et tenter de comprendre cet article. Comme toujours, ne soyez pas timorés de commenter ou de poser des questions.

Librations

L’humain connait la Lune, notre satellite naturel, depuis qu’il lève les yeux vers le ciel. Alors sauriez-vous répondre à cette petite question? Quel est le pourcentage de la surface de la Lune observable de la Terre?

Ouais, vous n’êtes pas très astronome et les caractéristiques des astres ne vous émoustillent pas vraiment. Je sais. Malgré tout, vous pensez connaitre la réponse à cette question somme toute aisée.

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La Lune nous montre toujours la même face, c’est bien connu. Vous ignorez certainement pourquoi, cependant à cause de ce phénomène, vous déduisez ce qui suit. La Lune est une sphère et si elle nous montre toujours la même face, on voit alors 50 % de toute sa surface.

Vous seriez même tenté de réduire un peu ce pourcentage puisque tout le rebord n’est pas très facile à observer, voire quasiment impossible. Est-ce que le chiffre de 45 % vous semblerait plus réaliste? Probablement.

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Toutefois, le vrai pourcentage observable de la surface lunaire est plus proche de 59 %. Hein? Comment peut-on voir une bonne partie de sa face « cachée »? C’est à cause des librations, le terme utilisé pour parler de ce phénomène.

La Lune nous montre toujours la même face puisque sa période de rotation (sur elle-même) est égale à sa période de révolution (autour de la Terre). Ce n’est pas un hasard. Les forces de marée entre les deux astres incitent le moins massif des deux à atteindre plus rapidement ce point d’équilibre en ralentissant graduellement sa rotation jusqu’à l’atteinte du verrouillage, un point de moindre énergie.

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Et pour prouver que rien ne sera simple, il existe quatre types de librations, raisons pour lesquelles le pourcentage de surface visible atteint 59 %. Parlons des librations en longitude, des librations en latitude, des librations parallactiques et enfin des librations physiques.

Les librations en longitude sont dues à la forme elliptique de l’orbite lunaire autour de la Terre. Les librations en latitude dépendent de l’angle de cette orbite par rapport à son angle de rotation qui est de 6,7 degrés. Réparties sur plusieurs lunaisons, nous observons un peu plus du pôle Nord et ensuite un peu plus du pôle Sud. La Lune semble hocher du bonnet.

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À douze heures d’intervalle, on peut également voir encore plus de sa surface grâce à l’effet de parallaxe, c’est lorsque nous nous trouvons alternativement du côté gauche et du côté droit de la Terre lorsqu’elle tourne sur elle-même. L’angle créé entre ces deux positions par rapport à la Lune est suffisant pour en voir encore un peu plus. Ce sont les librations parallactiques.

Et enfin les librations physiques se rapportent aux oscillations réelles de notre satellite, car pour rester ainsi verrouillée, la Lune oscille légèrement comme tout objet en « équilibre ». Ces petites oscillations autour d’un point central permettent de voir un peu plus de sa surface lorsque ces mouvements s’additionnent aux autres librations. Et voilà pourquoi 9 % de sa face cachée nous sont tout de même accessibles depuis la Terre. Les 41 % restants ne peuvent être vus que si nous nous déplaçons physiquement dans l’espace, nous ou nos instruments.

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Promenez-vous sur le web et observez attentivement plusieurs photos de la pleine Lune. Vous verrez qu’elle se montre légèrement différente d’un cliché à l’autre. Vous n’aviez jamais porté attention à ce phénomène? La belle-de-nuit se dévoile bien plus à qui sait l’admirer.

La mort en vrac

On a rapporté plus d’une cinquantaine de disparitions de gros navires depuis quelques années en ignorant avec certitude ce qui leur est advenu. Ils se sont éclipsés sans aucun avertissement, sans émettre de signaux de détresse, sans avoir eu à affronter de dangereuses tempêtes, sans cause apparente et aucun n’a réapparu. Cette fois, les fameuses vagues scélérates semblaient être écartées de la liste des suspects. Au début, le mystère restait total, mais un point commun reliait tous ces navires. Je vous rassure, au risque également de vous décevoir, les extraterrestres n’auraient rien à voir avec ces pertes matérielles et humaines. Le lien entre ces navires est qu’ils transportaient tous des produits en vrac et plus particulièrement du minerai et surtout du nickel. Une coïncidence? Sûrement pas.

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On entend beaucoup ces temps-ci sur la toile que ces navires transportant du vrac se seraient liquéfiés. Ah, quelle imprécision menant à la confusion la plus totale! Cette aberration provient d’une très mauvaise traduction. N’ayez crainte, les parois des navires ne se transforment pas soudainement en mélasse. Ce n’est pas la partie structurelle de ces monstres océaniques qui se liquéfie, mais plutôt la cargaison solide qu’ils transportent.

J’explique de quoi il s’agit. Les vraquiers sont d’immenses navires transportant dans leur cale une quantité phénoménale de produits en grains ou en poudre, souvent du minerai. Étant à l’état solide, cette matière ne subit pas le tangage comme une cargaison liquide qui se déplace lorsque le navire gite. Le minerai restant plus ou moins en place, ce type de cargaison quasi immobile maintient la stabilité du navire. C’est pourquoi les cales ne sont pas équipées de cloisons pour limiter les déplacements subits comme sur les vraquiers de produits liquides.

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Mais à la suite de plusieurs pertes annuelles tout aussi incompréhensibles que subites, les enquêtes ont commencé à donner des résultats et ils sont pour le moins étonnants. Dans certaines conditions particulières d’humidité, une montagne de minerai de nickel de type latéritique peut adopter un comportement qui s’apparente à celui d’un liquide. Ce minerai impur contient de l’argile, la cause de la liquéfaction du vrac.

Dus à la houle, les légers mouvements du minerai dans les cales engendrent suffisamment de chaleur pour réduire la friction et occasionner la liquéfaction de la cargaison. Plutôt que d’avoir affaire à des grains individuels qui s’entrechoquent et se retiennent mutuellement par friction, ceux-ci adoptent un comportement solidaire très similaire à celui d’un liquide.

Attention, je précise, car il ne faut pas confondre, les grains de minerai restent tous à l’état solide, mais l’argile humide entremêlée élimine les forces de friction. C’est la montagne de poudre tout entière qui adopte un mouvement collectif cohérent. Le résultat serait spectaculaire, malheureusement, si des marins ont pu l’observer, ils ont tous péri des conséquences de cette masse solide aussi mouvante que de la boue dans les cales de leur navire.

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Lorsque le bateau tangue, la cargaison se déplace et déplace le centre de gravité du vraquier. Dans certaines circonstances, de faibles oscillations de la houle peuvent amplifier celles du minerai qui se met à valser sans que rien puisse l’arrêter. La boucle de rétroaction positive est enclenchée jusqu’à ce que le navire se renverse subitement et coule en quelques secondes. Il ne laisse aux marins que peu de chance d’en réchapper, piégée à l’intérieur du vaisseau qui disparait presque instantanément.

Ceux qui s’en sont réchappés racontent à peu près la même histoire. Aucune tempête, aucune vague scélérate, aucune houle particulièrement intense, juste un tangage anormalement croissant et devenant rapidement hors de contrôle.

Et voilà comment une cargaison censée être tout ce qu’il y a de plus sécuritaire se transforme subitement en une cargaison rebelle et surtout mortelle. Les assurances connaissent maintenant la cause de ces subits chavirements en mer. Soyez certains que les armateurs le sont aussi. À cause de l’accroissement mondial important des demandes en nickel, plusieurs minéraliers sans équipage expérimenté embarquent cette cargaison en faisant fi des mesures de sécurité, dont la mesure de l’humidité du minerai.

Déjà en 2011, les causes étaient connues et pourtant, les navires ont continué à sombrer. Les armateurs minimisent le problème et les marins, eux, malgré les risques encourus prévisibles, continuent de mourir en vrac.

Croire n’importe quoi

Certains individus comparent Stonehenge au LHC le Large Hadron Collider du CERN. Le cercle de pierres des plaines agricoles anglaises serait un concentrateur d’énergies au même titre que son supposé successeur des temps modernes. Mis à part la forme circulaire des deux structures, rien ne les compare. Tant qu’à faire, construisez un cercle de dominos sur le plancher de votre salon et vous aurez un LHC miniature.

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Le LHC n’est rien de moins que la machine la plus complexe jamais construite par l’humain. Son niveau technologique est si avancé qu’il a repoussé toutes nos compétences aux confins et au-delà de leurs limites dans tous ses domaines imaginables. Pour notre civilisation, il y avait avant le LHC et après le LHC.

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Je serais étonné, c’est un euphémisme, que des cercles de pierres nues aient la capacité de concurrencer le travail que peut offrir une machine comme le LHC. L’écart entre les deux se compare à celui séparant un virus de l’humain.

On peut exprimer toutes les hypothèses qui nous passent par la tête si on le désire, mais sans le début du commencement de l’entame du soupçon d’une preuve, il est préférable de les reléguer aux oubliettes. Il ne suffit pas d’imaginer un truc pour qu’il devienne une vérité, ce que semblent oublier certains férus de théories basées sur des analogies simplistes.

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Bien entendu, ces gens ne connaissent rien du LHC et en fin de compte, ils ne connaissent rien de Stonehenge non plus pour oser les comparer. Ils ne connaissent rien à l’astronomie, à la physique des particules, aux rites anciens, à la physique quantique, à l’histoire, etc., en bref, ces gens ignorent tous de quoi ils parlent. La majorité d’entre eux ne sont que de grandes gueules ignares des notions les plus élémentaires dans tous les domaines qu’ils osent aborder publiquement.

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C’est facile à prouver. Il suffit d’écouter attentivement ce qu’ils ont à nous dire. En quelques minutes, ils auront réussi à tout confondre. Ils sont incapables de simplement nommer les objets et les concepts avec un degré de précision acceptable. Planète, étoile, équinoxe, solstice, pentagone, hexagone, atome, particule, masse, poids, force, énergie, etc., la liste de leurs erreurs et de leurs confusions s’allonge à l’infini. Alors, imaginez lorsqu’ils tentent d’expliquer des interactions simples ou complexes entre les éléments de leur vocabulaire erroné. Ça donne des perles pour lesquelles on finit rapidement par se lasser tellement elles reviennent fréquemment.

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Dans toutes les sphères d’expertise, il est toujours préférable d’en connaitre suffisamment avant de vouloir faire la leçon. Ah, il existera toujours un auditoire pour écouter ces prédicateurs, les gens encore moins bien informés qui croient avoir affaire à des spécialistes, tout simplement parce qu’ils ont revêtu une vieille soutane.

Le plus triste, confrontés à admettre leurs erreurs, ces pseudo spécialistes ne se précipitent pas à la bibliothèque pour en apprendre davantage afin éviter de répéter leurs bourdes. Non, ils persistent et signent, preuve de leur petitesse, de leur inutilité, de leur toxicité.

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J’ai pris l’exemple extrême de la comparaison entre le LHC et Stonehenge pour imager mes propos, parce qu’elle existe. Toutefois, bien d’autres sujets font l’objet d’une abominable et confuse relecture pavée d’aberrantes déclarations basées sur des arguments inexistants ou totalement incultes.

Le problème n’est pas d’imaginer des théories, même les plus étonnantes, cela constitue d’ailleurs le premier pas de toute bonne démarche scientifique. Le vrai problème survient juste après cette phase de libre pensée. Il faut ensuite imaginer comment il serait possible de prouver ou de réfuter ce qu’on avance. Voilà généralement où la sauce tourne, où le grand vide sidéral remplit la tête de ces gens et où leur démarche logique se termine.

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Nous sommes tous des victimes potentielles de ces faux spécialistes, à moins de nous informer à partir de plusieurs sources variées. Nous ne pouvons pas tout connaitre, mais nous pouvons apprendre à débusquer les informations crédibles et à reconnaitre celles qui ne sont que de la poudre aux yeux.

Je me suis inventé une expression que j’utilise depuis plusieurs décennies. « Quand c’est trop beau pour être vrai… ben c’est trop beau pour être vrai ». Autrement dit, quand ça semble trop extraordinaire, c’est juste faux.

Mort sur Mars

La NASA a rendu la nouvelle officielle. Mars est devenue une fois encore le cercueil d’un non-humain. Vous vous dites qu’ils ont peut-être vu un autre écrasement d’ovni à sa surface? Hum! Pas certain. Lisez la suite.

En 2004 atterrissaient sur la planète rouge deux robots mobiles de 185 kg aux noms prometteurs de Spirit et Opportunity. Leur mission de trois mois visait principalement à déterminer l’histoire de l’eau sur Mars. Trouver des traces de la présence ancienne de cet élément à l’état liquide permettrait de comprendre l’évolution de la planète, dont la façon et le moment où cet élément essentiel à l’apparition et au maintien de la vie aurait disparu.

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Un programme de 90 jours qui s’est vu maintes fois rallongé, car les robots continuaient de bien fonctionner, et ce malgré la dégradation de leur source d’alimentation, leurs panneaux solaires. Le vent martien charrie de fines particules de roche qui se collent et s’insinuent partout, réduisant d’autant la capacité des cellules voltaïques à transformer les photons solaires en énergie électrique.

Prévu pour parcourir une distance de 600 mètres, Spirit est tombé au combat en 2010 après avoir avalé 7,7 kilomètres durant six années de dur labeur. Jusqu’à tout récemment, Opportunity fonctionnait encore très bien et avait parcouru plus de 45 kilomètres. Mais ce qui devait arriver voilà quatorze ans est finalement survenu. Le petit robot n’a pu trouver suffisamment d’énergie pour remettre en route ses ordinateurs et ses équipements de travail.

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Durant l’hiver martien, les robots privés du soleil sont obligés de se placer en mode « sommeil » jusqu’à ce que leurs panneaux solaires viennent recharger les accumulateurs. Mais cette procédure n’est pas sans risques. Le froid abime les composantes et chaque réveil s’avère complexe et plus qu’incertain. C’est pourquoi les revers n’étaient pas censés traverser leur premier hiver malgré une conception qui n’avait pas négligé cette éventualité.

Opportunity en a traversé quatorze avant de succomber à son quinzième hiver. C’est un exploit peu commun qui démontre notre capacité de bien faire les choses lorsqu’on s’en donne sincèrement la peine. Concevoir et mettre au point des appareils de qualité en de courts laps de temps et surtout avec des budgets modestes, la NASA en a fait une vocation et avec ces deux baladeurs martiens, elle a pleinement rempli sa mission.

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Après plusieurs mois d’échecs à réanimer le robot, les opérateurs ont baissé les bras et finalement déclaré Opportunity définitivement inopérant. Il reste évidemment toutes les données recueillies qui continueront d’alimenter les scientifiques durant des décennies, mais la mission MER (Mars Exploration Rover) se termine sur un sentiment pleinement mérité d’avoir dépassé tous les espoirs en ayant fait progresser nos connaissances en planétologie de manière exceptionnelle.

Bravo à toute l’équipe de MER! À l’instar de vos deux scouts, vous méritez amplement de vous reposer enfin.

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Et si cette mort n’était qu’un très long et profond sommeil? Se pourrait-il qu’un jour, Opportunity redonne signe de vie?

Si cela devait survenir dans peu de temps, nous serions certainement surpris, étonnés, mais pas ahuris. Tandis que si le réveil s’effectuait alors que l’humanité ne possède plus la trace de cette mission passée, penserions-nous qu’un engin extraterrestre tente de communiquer avec nous?

Je souhaite qu’une telle chose survienne, ne serait-ce que pour nous déstabiliser, car l’humain n’est jamais meilleur que lorsqu’il est confronté à l’étrange.

Théorie des jeux

Certains prennent le jeu très au sérieux, dont quelques mathématiciens, sociologues, économistes et psychologues. Pour ces gens, le jeu n’est pas qu’affaire de divertissement, c’est aussi un moyen de comprendre les mystères de notre cerveau et même de la nature.

Si le comportement humain entre en ligne de compte dans bien des jeux, certaines lois ne sont que de pures mathématiques et l’humain qui s’y soumet optimise ses chances de gagner.

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C’est le cas de la martingale au casino, un moyen infaillible de gagner pour peu que vous ayez les fonds pour soutenir la stratégie et le casino pour vous le permettre. Rouge-noir ou pair-impair, vous misez et si vous perdez, vous doublez la mise précédente, et ce jusqu’à ce que vous gagniez. En couvrant les pertes précédentes, cette stratégie ne peut pas faillir tant qu’il vous reste de l’argent dans les poches.

L’âge d’or de la théorie des jeux survient au milieu du vingtième siècle avec Émile Borel, John von Neumann, Oskar Morgenstern et, bien entendu, John Forbes Nash (le film « Un homme d’exception »).

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Il existe différents types de jeux, ou plutôt les jeux possèdent une ou plusieurs de ces caractéristiques.

Ils peuvent être à somme nulle, ce que les uns perdent est gagné par les autres ; ou à l’inverse, le résultat net des gains des participants ne donne pas zéro. On dit de ces jeux qu’ils sont à somme non nulle.

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Ils peuvent être antagonistes comme les échecs, coopératifs comme les casse-têtes ou un mélange des deux comme au Risk.

Ils sont séquentiels comme le go ou simultanés comme roche-papier-ciseau.

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Certains jeux misent essentiellement sur le hasard comme le loto, exclusivement sur la stratégie comme aux échecs ou sur un mélange des deux comme au Monopoly.

Enfin, certains jeux finissent par perdre ce titre au fil du temps, ce sont les jeux déterminés, ceux pour lesquels on a trouvé une stratégie gagnante à tout coup. Si un participant l’ignore alors que l’autre la connait, le vainqueur est déterminé dès le départ, ce n’est plus du jeu. Entrent dans cette catégorie le morpion et le jeu de dames anglaises qui assure la victoire ou la nulle depuis que l’ordinateur en a résolu toutes les éventualités en 2007.

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Les jeux peuvent être sans mémoire, à mémoire imparfaite ou parfaite. La loterie est un jeu sans mémoire, car il est inutile de mémoriser les résultats antérieurs. Le jeu à mémoire parfaite comme le Clue permet à celui qui mémorise les informations précédentes de déduire le coupable. Les jeux semblables à la guerre sont à mémoire imparfaite, car les informations restent fragmentaires, certaines se perdent, arrivent trop tard ou sont simplement inexistantes. Alors même si on garde en mémoire tous les mouvements précédents, la surprise reste au rendez-vous.

La rapidité d’exécution, la dextérité, la motricité sont d’autres caractères donnés à une bonne partie des jeux vidéos à caractère sportif (compétitif). À l’autre bout du spectre, les jeux d’énigmes misent sur l’intellect et font souvent appel à la collaboration.the_room1

Il existe plusieurs autres caractéristiques aux jeux, mais cette liste reste suffisante pour comprendre qu’en mariant plusieurs de ces variables, il reste encore possible aujourd’hui de créer des jeux inédits.

Certains jeux sont d’une complexité mathématique étrangement simple pour des résultats étonnants, par exemple Pac Man. En revanche, les professionnels d’une discipline scientifique quelconque se cassent parfois les dents sur des énigmes qui parviennent à être résolues par… des gamers de haut niveau. Ce fut le cas pour le repliement des protéines qui représentait un casse-tête irrésolu jusqu’à ce que les biologistes fassent appel à des spécialistes du jeu vidéo, et contre toute attente (sauf pour quelques uns qui croyaient en eux) ces derniers ont trouvé les solutions.

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Les jeux misent pour la plupart sur la confrontation. Ils représentaient un moyen de se préparer à la guerre sans se pratiquer en tuant ses frères et sœurs. Tous les animaux supérieurs jouent pour apprendre à se nourrir et à se défendre. L’humain a complexifié le jeu, mais l’objectif reste sensiblement le même que l’original, gagner plutôt que perdre contre d’autres participants. Gagner contre la montre reste un jeu compétitif, car on compare son temps et le plus rapide gagne au dépend des plus lents.

Les jeux collaboratifs ont gagné en popularité depuis quelques années, poussés par la vague d’indignation contre tout ce qui s’apparente à la guerre, mais on se rend bien compte qu’ils restent minoritaires parmi la montagne de jeux à vocation de confrontation.

Le jeu est devenu une discipline mathématique à part entière, preuve de son sérieux (!).

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Pour terminer, Ke Jie, le meilleur joueur mondial au jeu de stratégie chinois considéré comme le plus complexe de tous, le go, a finalement perdu contre l’ordinateur AlphaGo. Une première qui fait mal, car elle déclasse définitivement l’humain. La création a bel et bien dépassé son créateur. Reste maintenant à la faire tenir dans un corps semblable au nôtre et la supériorité sera achevée.

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Les dangers du nano

En 1668, Antoine van Leeuwenhoek observe des bactéries à l’aide d’un microscope. L’ère du micro… scopique en est à ses débuts et deux cents ans plus tard, Louis Pasteur démontre l’aspect pathogène de ces animalcules.

Nous avons depuis quelque temps entamé l’ère du nano, soit celle du un milliardième de mètre. Les puces de nos téléphones intelligents récents sont gravées à moins de 10 nanomètres de résolution. Des nanotubes de carbone sont usinés pour renforcer et alléger des matériaux. Des nanorobots transportent des produits pharmacologiques sur commande en se dispersant dans le sang. En 2016, on répertoriait de par le monde près de 2000 produits contenant des nanomatériaux et aujourd’hui, leur nombre a explosé.

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Il existe de réels dangers liés à l’utilisation de ces nouveaux produits. Leur taille nanométrique les rend très nocifs, car le corps n’oppose aucune barrière efficace à leur ingestion, à leur inhalation ou à leur absorption cutanée. Nous n’en sommes qu’au commencement de cette nouvelle ère technologique, mais il faudra prendre des moyens draconiens pour éviter de répandre ces produits dans la nature. Et devinez quoi? Nous n’en ferons rien. Nous attendrons les centaines, les milliers, voire les millions de victimes de ces matériaux pour enfin réagir et que l’on commence timidement à s’en préoccuper.

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L’histoire se répètera et une fois encore, nous jouerons aux idiots qui ignoraient tout de la toxicité de nos réalisations. L’humain n’apprend rien de ses erreurs puisqu’il les répète ad nauseam. Ce fait n’est pas le signe d’une espèce supérieure, c’est le signe d’une espèce dégénérée. Croyez-vous encore que l’humain finira par survivre à ses multiples conneries? Si oui, vous avez l’optimisme débordant ou vous faites de l’aveuglement volontaire. Pour ma part, ça fait un bail que je ne lui fais plus confiance. Je n’ai qu’à regarder les bulletins de nouvelles, ils me confirment quotidiennement que j’ai raison.

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Vide du Bouvier

À l’échelle de l’Univers, l’espace est peuplé quasi uniformément de galaxies. Entre celles-ci, c’est le vide presque total, le vide intergalactique. Malgré la répartition plus ou moins inégale des univers-iles (c’est ainsi que Kant qualifiait les galaxies), on ne trouve pratiquement nulle part des concentrations extrêmement denses ou, au contraire, d’immenses territoires totalement vides de ces objets célestes, les galaxies, qui renferment chacune des centaines de milliards d’étoiles.

Mais il existe une exception. En 1981, Robert Kirshner décèle une étrange anomalie dans une région de l’espace située dans la constellation du Bouvier qui s’avère être pratiquement vide de toute galaxie, le Grand Vide. Le plus étonnant est l’étendue totale de ce volume, pas moins de 250 millions d’années-lumière de diamètre!

Mais il y a plus, pensez-y. Si on ne trouve que très peu de galaxies sur cette grande surface, c’est qu’il ne s’en trouve quasiment aucune dans toute la profondeur de l’espace au-delà, et ce jusqu’aux confins de notre Univers! Ce serait une sorte d’immense cylindre vide où l’on regarderait au télescope dans le sens de sa longueur.

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Il existe peu de documentation sur le sujet, c’est vrai, le vide n’attire que peu de chercheurs. Pourtant, cette anomalie demeure très étrange. On l’explique mal et très superficiellement, comme si les astronomes étaient en panne d’imagination pour trouver des hypothèses plausibles.

Dans mon recueil de nouvelles Scénarios de fins du monde – 1 paru voilà quelques années, on y trouve un texte intitulé « Censure cosmique ». Je décris une région de l’espace étrangement vide, très semblable à ce vide du Bouvier. Les astronomes se posent la question à savoir si ce vide est naturel ou s’ils ont affaire à un occulteur artificiel. Et pour enfin lever le voile sur ce mystère, ils envoient un vaisseau spatial explorer ce coin de l’Univers.

Avais-je déjà entendu parler de ce vide cosmique avant de rédiger ma nouvelle? Je l’ignore, je n’en ai aucune souvenance. Dans mon texte, je le nomme « anomalie de Burgess ». Je pense que si j’en avais entendu parler, je n’aurais pas changé son nom puisque j’aurais voulu que cette vérité serve à renforcer le caractère réaliste de mon propos.

Statistiquement parlant, les dimensions de ce vide dépassent les probabilités raisonnables. Est-ce donc un occulteur artificiel? Est-ce la première preuve d’une civilisation extraterrestre très avancée? On l’apprendra peut-être un jour en faisant comme les personnages dans ma nouvelle, en allant y voir de plus près. Je vous tairai leurs découvertes, juste au cas où la réalité s’apparenterait à mon imagination. Rappelez-vous la couleur du Corbot!

Mauvaise foi

L’humain reste un humain et la mauvaise foi en fait malheureusement partie, quel que soit le parti qu’il adopte. Le sens imagé de l’expression « mauvaise foi » correspond au contenu des déclarations qui deviennent mensongères, sciemment fausses ou à l’inverse, des vérités passées sous silence.

La recherche scientifique n’échappe pas aux travers humains, donc à la mauvaise foi, car elle est menée par des humains. Devant des évidences qui nuisent à la théorie adoptée, celle qui semble la plus logique et bien pensante, certains scientifiques préfèrent éluder les autres possibilités et ils vont même jusqu’à détruire quelques évidences pour ne rien déplacer. Dans une moindre mesure, ils en minimisent l’importance ou simplement les ignorent.

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Devant de tels comportements irrespectueux de la science elle-même, des détracteurs voient le jour. Ces champions de la vérité, ces empêcheurs de tourner en rond traquent les anomalies scientifiques et proposent des théories alternatives. Quelquefois boiteuses, celles-ci ont au moins le mérite de proposer des pistes de solutions pour tenter d’expliquer ce que les chercheurs guindés relèguent dans un placard dont ils jettent la clé.

Lorsque les déviants s’avèrent être eux-mêmes des professionnels en la matière, ils sont systématiquement ostracisés afin de causer le plus de tort possible aux idées qu’ils véhiculent. Lorsque les attaques proviennent d’individus ne partageant pas le même bagage scientifique, ils sont simplement ridiculisés ou totalement ignorés.

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Malheureusement, l’armure des preux chevaliers ne reste pas impeccable au fil du temps. Si certains scientifiques n’hésitent pas à banaliser les preuves dérangeantes, leurs détracteurs s’accrochent bien trop souvent à leurs théories même lorsque de nouvelles évidences finissent par les battre en brèches.

Se livrant chacun à sa manière à un dialogue de sourds, ils s’invectivent à qui mieux mieux en ayant à la fois tort et raison de le faire. Malheureusement, l’humain reste toujours un humain, il déteste avouer s’être trompé et, par-dessus tout, il déteste voir son œuvre maitresse réduite en poussières, peu importe s’il fait partie des académiciens bornés ou des sonneurs de fausses alertes.

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Et le commun des mortels comme vous et moi les regarde s’entredéchirer sans pouvoir décider lequel a tort et lequel a raison, les deux mentent, les deux deviennent ridicules, les deux jouent de mauvaise foi. Toute faiblesse argumentaire de l’ennemi est exploitée, c’est de bonne guerre. Mais plutôt que d’avouer leurs erreurs, ils continuent de s’accrocher à leurs théories bancales en esquivant l’attaque par l’attaque. Les deux parties refusent de collaborer, préférant l’affrontement. Et comme toujours, ils empêchent le seul triomphe qui compte vraiment, celui de la vérité. Ça me fait penser à la théorie mathématique des jeux, mais l’importance de ce sujet vaut bien un article complet. Ce sera pour une prochaine fois.

Pour conclure ce texte, la morale à en tirer : ne jamais faire assurément confiance en l’humain, vous serez assurément déçus.

Allez ! Mathis ! Au boulot !

Voilà! Voilà! Pour ceux qui me suivent, je n’ai pas à préciser que je reviens d’une longue pause. Pour les nouveaux abonnés, je vous souhaite de passer du bon temps à lire ce blogue. Hé oui, j’ai gagné quelques abonnés malgré mon silence et la barre des lectures quotidiennes continue d’afficher une étonnante quantité.

Vais-je vous expliquer les raisons de mon mutisme? Noui! Bref, vous en saurez quelques-unes, mais pas toutes. Tout d’abord, soyez sans crainte, je n’ai pas été victime de trolls, ni eu un accident, ni chopé une quelconque maladie débilitante. Mon débilomètre se maintient à peu près au même niveau qu’auparavant et la santé continue d’habiter mon corps sans trop se plaindre du proprio. Bien au contraire, j’ai perdu du poids malgré la diminution hivernale de mon activité physique et je me sens encore mieux.

La raison principale de mon éloignement, c’est le temps. Ou plutôt le manque de temps. Ou plutôt le temps requis pour composer des articles originaux de qualité, variés, non redondants, bien documentés et réfléchis. Comme je l’expliquais dans mon dernier article avant ma disparition, ce processus quotidien me bouffait plusieurs heures et je ne les avais plus.

Un nouveau travail exigeant maintient mon esprit en alerte, car je dois assimiler une grande quantité d’information en très peu de temps. À cela s’ajoute le temps de transport. À Montréal, traverser un pont ne se réalise jamais simplement. Maisonneuve et Jeanne-Mance (les Européens fondateurs de la ville si on exclut les Amérindiens qui la peuplaient bien avant eux) auraient dû se contenter de planter leurs bâtiments de bois sur la rive sud. L’ile de Montréal serait devenue un immense parc-nature sans les désagréments du transport d’une rive à l’autre pour les besoins du boulot. Aujourd’hui, l’ile serait seulement habitée par les riches possédant un hélico ou un yacht, et eux aussi se foutraient des ponts. Mais bon! En se sentant plus en sécurité entourés d’eau, les deux jeunes inconscients nous font vivre aujourd’hui d’impossibles pertes de temps lorsque domiciles et bureaux sont séparés par quelques kilomètres de liquide fermement décidé à rejoindre l’océan en obstruant toute circulation perpendiculaire.

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Et nos gnignégnieurs civils s’évertuent encore à construire des goulots d’étranglement pour passer au-dessus ou en dessous de l’eau. Si nos réseaux informatiques étaient construits sur ce même principe, vous auriez le temps d’aller prendre votre douche ou de terminer un copieux diner lorsque vous naviguez entre deux pages web.

Si dix voies convergent vers un pont, construisez un pont à dix voies et vous éliminerez toutes les pertes de temps. Est-ce si difficile à comprendre? Ça coûterait trop cher? Foutaise! Ça coûte la peau des fesses à toute la société en l’usant inutilement deux fois par jour sur la banquette des véhicules durant de longues heures improductives. Et en faisant les comptes sur la durée utile du pont, il en ressortirait qu’un pont à dix voies aurait permis une bien meilleure rentabilité globale. Ceci étant dit, comme vous le constatez, LeCorbot n’a pas vraiment changé durant sa pause.

Pour revenir au sujet principal, mon nouvel emploi emplit ma caboche et vide mon horaire du temps nécessaire pour écrire de façon ininterrompue. D’autre part, je garde la ferme intention de conserver l’originalité et la qualité des articles que je publie. Je ne vous cache donc pas les conséquences sur leur nombre et leur fréquence.

Je tiens à souligner mon infinie gratitude à tous ceux qui ont pris le temps de m’écrire un commentaire public ou privé pour souligner leur désir de voir mon éclipse se terminer. J’ai été très touché par chacun d’entre eux et soyez assurés qu’ils ont fortement contribué à ce que je reprenne le licou.

À la prochaine!