On dit de la brume qu’elle est un vampire éphémère, incapable d’endurer le moindre rayon de soleil
On dit de la brume qu’elle imite la fumée pour mieux égarer les insouciants au sein de son infinie blancheur
On dit de la brume qu’elle flotte entre deux mondes, indécise duquel abandonner et duquel se raccrocher
On dit de la brume qu’elle masque les plus extraordinaires paysages pour les préserver de la destruction humaine
On dit de la brume qu’elle préfère l’immobilité au mouvement, le monochrome à l’arc-en-ciel et le silence à la musique
On dit de la brume qu’elle est un voile opaque ondoyant au fil du vent pour attirer notre regard loin de la laideur du monde
On dit de la brume qu’elle n’est que nuages déprimés contenant trop de larmes n’ayant jamais coulé sur les joues de la Terre
On dit de la brume qu’elle blanchit la noirceur immaculée du Corbot, qu’elle camoufle son vol pour que les animosités insensibles et profiteuses ne l’atteignent plus.