« J’ai débunké un slide du speaker venu faire un speech sur le redshift ».
Et à ce qui parait, on parle encore français !
« J’ai déboulonné une diapo du conférencier venu parler du décalage vers le rouge. »
Bien entendu, j’ai mis dans la même phrase plusieurs termes anglais entendus dans des conférences scientifiques sur YouTube. On peut facilement comprendre qu’avec l’hégémonie de l’anglais, celui-ci s’immisce partout.
En revanche, il est désolant de voir comment nous le laissons faire sans réagir. Nous acceptons et utilisons les termes anglais alors que nous avons l’équivalent français. Pour faire comme tout le monde, on préfère utiliser débunker plutôt que déboulonner, slide plutôt que diapo et redshift au lieu de décalage vers le rouge.
Adopter un mot anglais n’est pas un problème si le français n’a aucun terme équivalent. Mais choisir volontairement d’ignorer une expression française qui existe, c’est mépriser sa propre langue.
De plus, on ne francise plus les termes. Par exemple, bien des gens préfèrent utiliser la graphie « bug » plutôt que « bogue ». En français, le u dans « bug » devrait se prononcer comme dans « but » et pas comme un o comme dans « bogue ».
Lorsque nous parlons, lorsque nous écrivons, forçons-nous un peu. Choisissons de le faire en utilisant des termes en français. Respectons notre langue, ses mots, ses termes et ses règles de prononciation.
Un mot français à la fois, nous préserverons notre langue, car un mot anglais à la fois, nous la perdrons à coup sûr.
