L’utilité véritable d’un trou noir

On se souvient tous de cette trilogie cinématographique particulièrement ingénieuse des frères Wachowski où un héros nommé Thomas Anderson (Neo) est éjecté de la Matrice lorsqu’il décide d’avaler la pilule rouge plutôt que la bleue. La scène montrant les millions sinon les milliards de cellules contenant chacune un être humain utilisé pour calculer les données de la Matrice, cette séquence est particulièrement dérangeante. À partir de ce moment charnière dans le film, on commence réellement à tracer des parallèles entre la vie des personnages à l’écran et notre propre vie pour finalement se poser la même question que Neo. Vivons-nous dans une sorte de Matrice où tout ce qui existe n’existe pas réellement ?

Les mathématiques décrivent si bien la Nature qu’elle pourrait très bien avoir été créée par un supercalculateur à partir d’une série d’équations accessibles selon le type d’objet. Les spirales sur les fleurs de tournesol et sur la peau des ananas, les taches sur celle d’un léopard, les zébrures des zèbres, les mouvements des galaxies, l’écoulement des fluides, la radioactivité, tous ces phénomènes naturels peuvent se réduire à des fonctions mathématiques plus ou moins complexes.

Certaines expériences comme la décorporation ou les expériences de mort imminente semblent nous amener ailleurs, hors de la Matrice dans laquelle nous vivrions. Comment peut-on expliquer que notre esprit voit des choses, des gens, des détails que nos yeux ne voient pas et n’ont jamais vus ?

Il existe des humains capables de voir à des distances phénoménales en se projetant hors de leur corps. Ils dessinent ce qu’ils ont vu. On compare ensuite leurs dessins à la réalité et dans certains cas, la ressemblance est troublante.

Et que dire de ces médiums qui voient ou qui ressentent les esprits ? On peut y croire ou non, mais les esprits, les fantômes, seraient probablement des gens séparés de leur matrice. Ce monde au-delà du nôtre pourrait bien être celui où l’on est vraiment né, celui auquel nous appartenons et celui dans lequel nous retournons après notre périple dans l’Univers que nous connaissons maintenant.

Ce qui me dérange, ce sont les coïncidences, les similitudes dans les témoignages dans les faits rapportés. Les hasards existent, mais quand ils s’accumulent, ça devient un complot. Ou autrement dit, c’est un système organisé, un processus en action, un programme informatique. Les mathématiques sont à la base de tout ce que l’on connait. Aujourd’hui, on reproduit presque tous les phénomènes naturels à partir du moment où l’on a trouvé des séries de formules adéquates et que l’on possède suffisamment de puissance de calcul pour les exécuter. On n’a qu’à regarder tous ces films d’action où l’on distingue de moins en moins les trucages.

CalculsMatrice

Plusieurs scientifiques moins coincés que d’autres croient en cette possibilité. Évidemment, ils n’affirment rien sans exiger des preuves, mais ils acceptent le concept, l’hypothèse que nous vivons dans un monde fabriqué. Notre ego terrestre ne serait qu’une partie de notre entité globale. Notre mort serait la déconnexion du cordon ombilical de la matrice, la pilule rouge, la pilule de cyanure. Bon, je ne tenterai pas l’expérience pour vous le prouver puisque je ne peux pas me reconnecter à notre matrice après ma mort afin d’en témoigner. Cette impossibilité du retour semble correspondre à une des règles fortes du monde de l’au-delà, une règle forte, mais peut-être pas impossible à contourner. Mais retournons maintenant à la trilogie de la Matrice pour aborder un dernier point important.

Neo vit deux existences séparées. Tout d’abord, sa vraie vie à bord du vaisseau Nabuchodonosor où il ne possède aucune qualité surnaturelle. Ensuite, il vit sa vie virtuelle lorsqu’il est connecté à la matrice où ses compétences s’accroissent et se développent au fil du temps. Tout commence par des séances de kung-fu, mais ce n’est que l’apéritif. On le voit ensuite devenir plus vite que l’éclair, stopper des lames d’acier, ensuite ce sont les balles de fusil qu’il plie à sa volonté. Il parvient à récupérer de blessures fatales, il sauve des vies virtuelles et il peut même littéralement voler au secours de ses amis.

Bon, sachant que cette vie est un fake, une simulation, on le comprend et on l’accepte. L’esprit de Neo s’adapte de plus en plus à la matrice, il l’oblige à calculer en utilisant des équations existantes, mais très peu employées. L’agent Smith en fait tout autant et ce qui est possible pour l’un est également possible pour l’autre. Ce ne sont, après tout, que des équations programmées à l’intérieur d’un ordinateur. La particularité des deux ennemis est de connaitre la façon d’accéder à ces programmes bien dissimulés dans la Matrice.

Il existe toutefois une scène dans le troisième film qu’il faut se rappeler. C’est celle où Neo et ses amis quittent leur vaisseau avant qu’il n’explose sous les bombes des pieuvres mécaniques. Mais ces monstres métalliques continuent de les poursuivre. Puis Neo ressent quelque chose qu’il comprend bien mieux maintenant. C’est la façon d’accéder à des programmes dissimulés. Mais il n’est plus raccordé à la Matrice, cette scène se passe dans la réalité. Pourtant, il parvient à stopper les pieuvres de la même façon qu’il stoppe les balles dans sa vie virtuelle.

Ma conclusion est donc une question. Neo vient-il d’accéder à une autre Matrice, plus puissante, plus grande, qui englobe la Matrice qu’il est en train de combattre ? Une matrice gigogne, une poupée russe qui ferait que sa vie réelle est en tout point comparable à sa vie virtuelle, mais à un niveau supérieur.

Galaxies.png

Pour prouver que notre vie est une simulation, les scientifiques nous proposent un moyen. Il faut repérer des anomalies systémiques, des ratées du système, des bogues informatiques. Dans notre vie de tous les jours, il est fort probable que nous soyons incapables de les remarquer. Mais les anomalies au niveau subatomique ou, à l’inverse, au niveau cosmologique pourraient être observées plus facilement.

Par exemple, on se pose bien des questions sur les trous noirs, car ils sont ce qu’on appelle une singularité. C’est une anomalie dans les équations mathématiques qui les créent. Ces dernières engendrent des infinis dans les calculs et ces infinis pourraient bien correspondre à un bogue du système informatique.

TrouNoirEsc

Selon moi, un trou noir, c’est comme la touche d’échappement (escape) sur notre clavier. Un moyen de sortir du programme informatique dans lequel nous sommes tous plongés.

2 commentaires sur “L’utilité véritable d’un trou noir

  1. J’ai une hypothèse quant à ce que sont les trous noirs. Ce sont des endroits où la complexité est absolue. En d’autres mots, ces endroit sont parfait, ou, peuvent transformer n’importe quoi en perfection. C’est ce que nous, qui ne sommes pas dans des trous noirs, qui sommes imparfaits. À propos des films de la Matrice, que pensez-vous de l’homme du train?

    Cette histoire des mathématiques qui peuvent tout expliquer et des équations, c’est vrai si l’univers est local, mais s’il n’est pas local, alors on peut réinterpréter la physique quantique. JE veux dire par là, que oui, il y a des ‘variables’ cachés. S’il y a matrice, il y a alors la forme des moules, les moules, et ce qui a été formé. Les mathématiques sont intransigeantes, mais elles ne sont pas parfaites. S’il y a des dimensions à l’infini, alors je ne crois même pas que les trous noirs existent vraiment, qu’ils sont un end-all-be-all. Alors les trous noirs ne sont pas parfaits, et que j’aie raison ou non avec mon hypothèse de départ, on ne peut pas ignorer qu’on tourne en rond. D’où l’homme du train, dans la matrice.

    Alors, que pensez-vous de l’homme du train? Moi je ne crois pas que ce n’était qu’une allégorie pour les boucles infinies en informatique. Et vous?

    Aimé par 1 personne

    1. Pour répondre à votre question concernant l’homme du train, puisqu’il est à la solde du Mérovingien qui, lui, est le centre de l’information, j’ai interprété le rôle du conducteur du train comme un passeur d’informations cryptées. Sans la bonne clé de décryptage, on est pris au piège. J’imagine, par contre, qu’il doit exister autant de théories que de gens ayant vu La Matrice.

      Aimé par 1 personne

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s