L’ile aux bas perdus

Qu’arrive-t-il à nos chaussettes perdues entre le tiroir et le tiroir en passant par mes pieds, le panier à linge sale, la laveuse puis la sécheuse ?

Pourtant je ne jette aucune chaussette dépareillée afin de leur permettre de recouvrer leur conjoint un jour ou l’autre.

Malgré cette précaution élémentaire, mes chaussettes veuves ne retrouvent jamais leurs maris.

J’accrois les statistiques en leur faveur en achetant plusieurs paires identiques et pourtant, ça finit toujours à tomber sur un nombre impair alors qu’en perdre deux du coup, je n’y verrais que du feu.

Déduction, elles sont allergiques ou ont horreur des nombres pairs. Peut-être alors que les chaussettes sont faites pour habiter dans mon tiroir en nombres premiers puisque ceux-ci sont tous impairs (évidemment sauf le 2). Ce serait le premier cas connu où les nombres premiers contrôlent des objets physiques.

Je plains mes chaussettes devenues célibataires. Toutefois, sachant qu’aucune énergie n’est perdue au sein de l’Univers, les chaussettes doivent donc à tout prix émerger quelque part ailleurs.

Je pense qu’il existe une ile magique sise dans les immensités de l’océan ou une planète accueillante où toutes les chaussettes perdues se retrouvent afin de s’apparier entre elles. N’ayant pu retrouver leur partenaire d’origine, elles accroissent ainsi leurs chances de trouver chaussette à leur pied. « L’ile aux bas perdus ».

7 commentaires sur “L’ile aux bas perdus

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