Cet article est la suite des deux précédents qui décrivent la principale difficulté empêchant les voyages interstellaires en coûts de temps et d’énergies raisonnables.
Pour voyager loin et en peu de temps, les Extraterrestres ont eu besoin de dépasser les lois physiques connues actuellement de l’humanité. C’est pourquoi, s’ils viennent réellement nous visiter, ils sont porteurs de nouvelles façons de procéder, soit totalement ignorées de notre civilisation, soit seulement hypothétiques à l’heure actuelle.
Bien entendu, nous avons déjà émis certaines hypothèses plausibles, mais elle ne sont accompagnées d’aucune façon de les tester et encore moins de les mettre en œuvre. Deux me viennent spontanément à l’esprit, le voyage via des trous de ver et le repliement-extension spatial autour d’un vaisseau.

On ne peut pas invalider les principes de la physique relativiste, mais on peut jouer avec eux. Einstein lui-même a pensé aux trous de ver, un passage abrégé entre des repliements de l’espace. Un autre physicien, Alcubierre, a quant à lui présenté une autre solution consistant à déformer l’espace devant et derrière un vaisseau spatial afin de le faire surfer sur une vague spatiotemporelle tout en respectant les principes relativistes. Ces deux solutions exotiques permettraient de se déplacer très loin et en peu de temps. En revanche, l’énergie requise pour générer ou utiliser ces solutions parait peu vraisemblable. On parle d’utiliser de l’énergie de valeur négative. Bref, dès qu’il est question de faire bouger de la masse, tout revient toujours à un problème énergétique.
Et l’énergie du vide ?
On sait que le vide contient de l’énergie puisque le vide n’est pas synonyme de néant. On appelle « vide » un bout d’espace exempt de matière, mais ce vide ne peut pas être absolu en permanence, les lois de la physique quantique l’interdisent. Des particules virtuelles se créent et se détruisent constamment, prouvant par le fait même l’existence d’une énergie intrinsèque au vide qu’il est préférable de nommer « énergie du point zéro », sa plus basse valeur intrinsèque.
Selon les expériences, comme celles mettant en présence l’effet Casimir, la densité de cette énergie est évaluée à environ 10-9 joule par mètre cube. Cependant, pour être en accord avec la constante de Planck, théoriquement elle devrait plutôt valoir 10113 joules par mètre cube. Cette énorme différence de 122 ordres de grandeur est appelée la « catastrophe du vide ». Tant que cette problématique persistera, nous ne saurons pas ce qu’est réellement l’énergie du vide, donc s’il est possible de l’extraire sans dépenser plus d’énergie qu’elle en fournirait.

Si notre théorie quantique est vraie, nos expériences actuelles ne montrent qu’une microscopique fraction de l’énergie du vide. Il contiendrait suffisamment de potentiel pour faire à peu près n’importe quoi, y compris de créer et maintenir des trous de ver stables ou construire des moteurs Alcubierre très efficaces, car puisant ses besoins énergétiques d’une source externe plutôt qu’interne. Plus besoin de transporter ses réserves et de devoir les accélérer.
Nos connaissances actuelles nous montrent donc un très léger espoir même si peu de scientifiques abondent en ce sens. Mais il n’est pas totalement exclu de pouvoir un jour voyager vite et loin puisque si l’on s’était fié uniquement aux croyances des scientifiques par le passé, la thermodynamique n’aurait jamais vu le jour, pas plus que la relativité ni la physique quantique. Un consensus scientifique ne définit pas la vérité, seulement ce que la science est en mesure d’expliquer à un moment précis de l’état des connaissances mondiales.
Il a donc suffi à des Extraterrestres plus avancés que nous, ce qui n’est pas très difficile à imaginer lorsqu’on sait que l’Univers avait déjà 9 milliards d’années au compteur lors de l’arrivée d’Homo sapiens sur Terre, d’avoir déjà maitrisé l’utilisation de l’énergie du point zéro, ou de toute autre solution d’ailleurs, pour nous visiter sans y dépenser des centaines de générations d’êtres biologiques ni d’avoir parfait le recyclage absolu.
Alors oui, des êtres venus de très loin pourraient effectivement nous visiter. Les Extraterrestres seraient potentiellement une réalité présente, mais aussi passée. En revanche, pour le moment, nous sommes très loin d’être en mesure d’expliquer la façon dont ils s’y prennent et encore moins de les imiter.
Je propose de tout miser sur l’énergie du point zéro. Commençons par résoudre le paradoxe entre ses valeurs théorique et pratique, car il cache potentiellement une solution exploitable. S’il s’avère que la théorie dit vrai, il faudra ensuite trouver un moyen efficace d’harnacher cette colossale source d’énergie quasi inépuisable et les voyages interstellaires deviendront réalisables sans parfaitement résoudre les autres difficultés précédemment abordées.
Nous pourrions alors voyager léger tout en pouvant atteindre des vitesses relativistes, ces dernières nous faisant bénéficier de la dilatation du temps pour se déplacer à des distances astronomiques en des temps raisonnables.

Il suffit de faire comme les Shadocks, ramasser l’eau en arrière du vaisseau et la rejetter en avant, avancer et recommencer.
J’aimeAimé par 1 personne
J’avoue que je ne connaissais pas cette série. J’ai cru comprendre qu’aucune de leurs inventions ne fonctionnait.
J’aimeJ’aime
C’est du génie ! (disponible sur INA via Youtube)
au deuxième degré, peut être 3e ?
J’aimeAimé par 1 personne
Voir Wiki: la série divise les Français en deux, créant la première polémique de la télévision française !
J’aimeJ’aime
Si on se fie sur notre propre expérience ici sur Terre, les premières tâches seraient probablement de survivre aux effets secondaires dévastateurs de notre technologie, d’éliminer les frontières entre pays, apprendre à vivre ensemble et peut-être survivre assez longtemps en tant que civilisation pour atteindre ne serait-ce qu’un niveau de développement scientifique suffisant afin d’explorer nos voisins stellaires et découvrir et maîtriser ces possibles technologies, cela prend une bonne dose d’optimisme ces années ci, mais faut peut-être suivre, feu Hubert Reeves et espérer qu’on y parviendra avant de se faire disparaître nous mêmes.
D’ailleurs je présume que plusieurs civilisations extra-terrestres n’ont pas réussi à passer ces premières étapes et nous découvrirons peut-être un jour les distants échos de ces civilisations disparues depuis longtemps.
En attendant, on verra peut-être arriver des Vulcains, bonne affaire, ce sera plus difficiles si ce sont des Klingons, des Cardassiens, pense pas que ce seront des Kardashian….ou des Romuliens, oui j’ai regardé trop de Star Trek …:)
Merci de cette série d’articles, faudrait que je m’y remettes à ce type de lecture, suis devenu un peu paresseux en vieillissant…:D
J’aimeAimé par 1 personne
Tu as raison, tous les peuples des étoiles partagent non seulement les défis, mais également les dangers liés aux connaissances de forces puissantes qui parfois ne pardonnent pas. Ce principe du « grand filtre », l’auto-éradication, est l’une des explications apportée au paradoxe de Fermi qui s’interrogeait sur l’absence ou la transparence des extraterrestres parmi nous. De notre côté, si je me fie à notre intelligence sociétale, je ne donne pas cher de notre présence dans le cosmos, mais qui sait ? Nous avons si souvent, et encore maintenant, marché sur le fil du rasoir que nous pourrions bien tirer notre épingle du jeu et rejoindre d’autres arpenteurs cosmiques. Qui rencontrerions-nous alors ? Des peuples pacifistes ou belliqueux ? Probablement les deux, comme dans tout bonne série télé.
J’aimeAimé par 1 personne
Il ne nous reste qu’à regarder les étoiles et espérer que la race humaine passe au travers, sais pas qui seront les Kirk, Picard, et autres capitaines, Janeway etc …:)
J’aimeAimé par 1 personne
La mode spatiale n’est plus aux téméraires. Le temps des John Glenn et Youri Gagarine semble révolu. Alors que dire du style suicidaire de ce cher Kirk ? On a cloué 2 fois les navettes au sol pendant des années après les accidents survenus à Challenger et à Columbia. À mon avis, nos prochains capitaines iconiques réels prêcheront par la prudence, pas par l’intrépidité. Il suffira d’un seul accident grave survenant à un équipage lunaire ou martien pour clouer au sol toute la flotte des vaisseaux planifiés pour explorer ces astres proches. Cela nous fera perdre un autre demi-siècle, sinon plus encore. On reconnait la présence du danger, mais on ne l’accepte pas. Est-ce mieux ou pire ? Peut-être qu’en allant moins vite, nous irons plus loin et surtout en plus grande sécurité. Ce n’est pas plus mal, juste qu’il faut s’armer de plus de patience ! Quoi qu’il en soit, je ne connais aucun peuple stellaire avec lequel nous serions en compétition pour gagner une quelconque course. C’est juste très frustrant de devoir attendre plusieurs générations avant de se réattaquer à l’espace autre que l’orbite basse. À ce rythme, c’est évident qu’on possède tout le temps nécessaire pour se faire péter nos plus grosses bombes à la figure. La course spatiale avec les Soviets avait cela de bon, tout le monde disposait de moins de temps pour ruminer de très mauvaises idées. En fait, c’est peut-être là que réside la solution de paix qui repousserait la venue du « grand filtre d’éradication » et nous permettrait d’atteindre d’autres étoiles. Une fois ce but atteint, nous réhabiliterons les capitaines ayant le mépris du danger pour combattre les ennemis Klingons ou Borgs que nous aurons croisés.
J’aimeAimé par 1 personne
Ah si nos dirigeants s’intéressaient plus à l’exploration spatiale pur et simple, que d’essayer de conquérir des pans de cette Terre, malade, en danger, dans une émisssion de la série next génération, picard était ‘possédé’, un objet lui transmettait la vie d’un scientifique et sa famille, habitant une planète qui allait chauffer dû à son étoile qui devenait plus chaude, pas de causes humaines, pour eux, et leur technologie spatiale ne leur permettait que de lancer cet objet, agissant comme mémoire d’un habitant de cette planète disparu, c’était une des plus belles émission de la série, pas de phasers, pas de torpilles, pas d’éjection du coeur…c’était bien, pas sûr des messages qu’on laissera ici…en attendant je vais retourner peindre ou dessiner et essayer d’oublier, pas une grande solution mais au moins un refuge…:)
J’aimeAimé par 1 personne