La confirmation de vie intelligente extraterrestre, c’est pour bientôt ?

À chaque début d’année, je me pose la question à savoir si on découvrira de la vie extraterrestre intelligente au cours des douze prochains mois.

C’est qu’il est impossible que nous soyons seuls dans l’Univers. Les lois de la physique, de la chimie et de la vie sont les mêmes partout. Le nombre potentiel de lieux de production de vie est si grand que statistiquement parlant, la vie intelligente doit exister ailleurs. Et elle existe, n’en doutez même pas.

Alors, pourquoi ne l’avons pas encore découverte ? C’est la fameuse question qu’on nomme le « paradoxe de Fermi ».

Je ne déclinerai pas les dizaines de réponses possibles, mais seulement la plus évidente puisque cet article n’est pas consacré à ce paradoxe.

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Le nombre de planètes ou de lunes capables d’abriter la vie est immense, mais les conditions régnant dans l’univers sont tellement dangereuses qu’atteindre le stade de vie intelligente s’avère beaucoup plus rare puisqu’il faut beaucoup de temps et de stabilité pour en arriver là. Et lorsqu’il faut chercher partout et en très peu de temps, les limites de notre technologie ne nous permettent pas de découvrir facilement ces planètes habitées parmi un si grand nombre d’endroits possibles.

Juste pour mettre les choses en perspectives, avant 1995, nous n’avions aucune preuve qu’il existait des exoplanètes, des planètes habitant au-delà de notre système solaire. La majorité des scientifiques croyaient alors qu’elles n’existaient pas. Quelle stupidité ! S’il en existait ici, il en existait aussi partout ailleurs. Je le répète, les lois de la physique, de la chimie et de la vie sont les mêmes partout.

En date d’aujourd’hui, seulement 4 214 exoplanètes ont été confirmées sur les centaines de milliards que contiendrait notre seule Galaxie. Il va sans dire que nous ne sommes qu’au commencement du processus de recherche et qu’il ne faut pas trop se bercer d’illusions. La traque sera longue.

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Dans la Voie lactée, on estime qu’il existe au moins dix milliards d’exoplanètes susceptibles d’abriter une forme de vie quelconque. Même en appliquant un crible du type de l’équation de Drake, il reste suffisamment de planètes portant de la vie intelligente pour qu’on finisse par la dénicher… à moins qu’elle ne nous déniche avant.

Depuis Marconi, nous émettons des ondes électromagnétiques artificielles trahissant notre niveau technologique. Depuis la chimie moderne, nous créons des molécules artificielles qui flottent dans l’atmosphère et qui trahissent, elles aussi, notre niveau technologique et par conséquent, notre niveau atteint d’intelligence.

Plus le temps passe et plus notre passé rattrape les exoplanètes. Je m’explique. Puisque la vitesse de la lumière est finie, tout ce que nous voyons dans nos télescopes, ce sont des événements du passé. Nous voyons notre plus proche étoile voisine comme elle était voilà 4,2 ans. Plus on s’éloigne, plus le temps nous séparant du présent des autres étoiles est loin dans le passé.

Ce principe fonctionne évidemment en sens inverse. Une exoplanète en train d’observer la Terre la verrait exempte de vie intelligente pour peu qu’elle soit éloignée d’une centaine d’années-lumière de nous.

Oui, notre intelligence ne se détecte pas à distance, à moins d’émettre du morse par radiofréquences ou les premières molécules synthétiques dans l’atmosphère. Ces deux événements datent tout juste du début du XXe siècle seulement.

Mais chaque année, la bulle croît et atteint de nouvelles exoplanètes. Un jour, d’autres formes de vie intelligente comprendront que nous leur ressemblons et ils prendront des moyens pour nous le faire savoir. Comment ? En faisant comme nous, en répondant par des signaux électromagnétiques.

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Il existe donc un aller et un retour. Si des extraterrestres intelligents situés à cent années-lumière nous ont finalement compris, leur réponse prendra autant de temps à nous atteindre. On ne peut donc pas espérer les entendre avant les années 2100. Pour que 2020 soit cette année-là, il faudrait, au mieux, que l’exoplanète se situe à moins de la moitié de cette distance, soit à 50 années-lumière de nous.

La bulle englobant nos signaux électromagnétiques artificiels atteint de plus en plus d’exoplanètes au fur et à mesure qu’elle s’accroit. En fait, ce nombre quadruple avec le doublement de la distance. Mais nous n’en sommes tellement qu’au début et les émissions de nos signaux sont si faibles que les chances d’avoir déjà été entendus par des ET frôlent la nullité.

C’est aussi la raison pour laquelle l’institut SETI a presque fait chou blanc depuis qu’il a commencé à écouter ce que les étoiles pouvaient lui apprendre.

Imaginez un océan tapissé de chaloupes à tous les 10 km. Même avec les meilleurs instruments, vous ne verrez jamais une autre chaloupe. Pourtant, elles existent bel et bien. Cette demi-mauvaise analogie nous fait quand même comprendre que l’absence de détection n’est pas la preuve de l’absence des objets à détecter. 

Découvrir de la vie intelligente extraterrestre est extrêmement difficile et cette découverte exigera des moyens bien plus grands que ceux du moment. J’inclus la mission TESS dans les moyens déployés dans le passé.

Ma conclusion est peu encourageante, mais pas sans espoir. Oui, il est possible que nous puissions découvrir de l’intelligence extraterrestre sous peu. Il est aussi possible que ce soit elle qui nous ait découverts et qui nous le fera bientôt savoir, mais les probabilités restent très faibles. La bonne nouvelle est que ces chances s’améliorent de jour en jour.

Terraformation en sens inverse

La terraformation se définit comme étant une technique consistant à rendre une planète plus conforme aux besoins physiologiques humains afin de pouvoir y vivre sans recourir à des scaphandres.

Terraformer Mars est régulièrement évoqué, car dans un très lointain passé, notre voisine aurait abrité des océans, des lacs, des rivières ainsi qu’une atmosphère plus épaisse protégée par un champ magnétique déviant les particules soufflées par le Soleil. Ce faisant, la planète était apte à abriter une certaine forme de vie primitive qu’on tente aujourd’hui de trouver des traces.

Cependant, elle gardera toujours sa faible gravité qui dépend de sa masse. À 38 % de celle de la Terre, après quelques générations à y vivre, les colons martiens ne seront plus en mesure de retourner sur la Terre, beaucoup trop massive pour leurs constitutions osseuse et musculaire qui auront été affaiblies. Il sera également impossible de retrouver un champ magnétique comparable à celui de la Terre puisque l’intérieur de Mars a perdu ses propriétés essentielles à la production de cette dynamo planétaire. Les ex-Terriens vivront à la merci des particules solaires et cosmiques susceptibles de les tuer assez rapidement s’ils cherchent à vivre à la surface de Mars.

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Même une fois terraformée, Mars ne sera jamais un bon endroit pour l’humain tel qu’il existe actuellement. Je doute fortement qu’il parvienne un jour à coloniser durablement cette planète, mais le cas échéant, les descendants des colons auront muté pour survivre à cet environnement très différent.

Mais laissons Mars et les autres planètes et satellites susceptibles de recevoir nos délicates attentions, je veux maintenant aborder la terraformation d’un autre angle, la terraformation de la Terre.

Hein ? Ouais, le terme n’est peut-être pas très judicieux, puisque transformer la Terre pour la rendre comme la Terre, ça ne fait pas de sens. Je modifie donc le terme pour « planéformation ». C’est-à-dire la transformation de la Terre à l’image d’une autre planète.

Imaginez que les changements climatiques actuels seraient sciemment voulus, plutôt que le simple résultat d’une incurie crasse des humains. La Terre serait en train de subir les transformations nécessaires pour en faire un lieu propice à être colonisé par des entités plus frileuses que nous.

L’usage immodéré des combustibles fossiles est le moyen idéal pour modifier rapidement le climat global d’une planète. Peut-être que la Terre suit le même cheminement que bien d’autres planètes avant elle, une planéformation dirigée et forcée.CombustiblesFossiles

Il suffirait que des aliens manipulent une poignée de dirigeants et qu’ils rendent les peuples de terriens insouciants en additionnant, disons, tiens, un certain produit apparemment inoffensif et même avantageux à certains égards, à leur eau de consommation ou à leur lait.

Si des extraterrestres ayant notre planète en ligne de mire opéraient dans l’ombre, on obtiendrait exactement les conditions actuelles. Ils s’organiseraient pour contrôler les dirigeants les plus influents afin qu’ils mettent des bâtons dans les roues à toutes les initiatives visant à bloquer la limitation et la réduction des émissions des gaz à effet de serre. 

Nous serions donc en train de planéformer notre propre planète pour la venue de colons extraterrestres préférant vivre à du 33 °C qu’à du 23 °C.

Oui, je sais, mon hypothèse fait très complotiste et je ne cherche pas à m’en cacher. Pourtant, je ne me considère pas comme faisant partie de cette « secte ». Je dis simplement que la situation actuelle pourrait parfaitement relever d’une stratégie visant à planéformer la Terre. Regardez toutes les non-décisions prises par les dirigeants mondiaux. Observez le jemenfoutisme généralisé pour la question, ou encore le sentiment profond et global d’impuissance, ce qui revient un peu au même. Ces deux états de fait s’avèrent parfaitement compatibles avec une théorie mettant en scène des extraterrestres planéformistes.

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Ce n’est qu’une hypothèse parmi tant d’autres, mais ce serait non scientifique de la rejeter d’emblée, alors je la retiens parmi les autres jusqu’à preuve du contraire. Je n’ai pas à « croire » en elle pour la rajouter dans la liste des possibilités. Il suffit qu’aucune preuve sérieuse ne vienne entièrement la contredire.

Puisqu’il existe de véritables complots et qu’il en existera toujours, les complotistes existeront eux aussi. Parfois ils se gourent royalement, mais parfois ils visent parfaitement juste. Ne soyez donc pas cynique envers eux, car aussi ridicules ou invraisemblables certaines de leurs hypothèses peuvent paraitre, l’invraisemblance est également l’arme idéale utilisée par les comploteurs pour camoufler leurs actes aux yeux des gens capables de les démasquer. 

Dans quelle catégorie mon hypothèse se retrouvera-t-elle ? Nous verrons lorsque la Terre sera devenue beaucoup plus chaude et qu’elle pourra attirer les Centauriens, les Trappistes, enfin ceux qui vivent actuellement sur une planète plus chaude et humide que la nôtre.

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Peu importe le responsable qui tient le bouton enfoncé permettant à la machine de transformer notre planète en une serre étouffante, celle-ci fonctionne maintenant à plein régime et rien ne permet de croire qu’elle s’arrêtera de sitôt.

Il faut quand même poser la question connue de tout bon policier, et surtout oser y répondre : « À qui profite un réchauffement climatique majeur ? » Vue sous cet angle, mon hypothèse n’a plus rien de farfelue, puisqu’elle semble la réponse la plus plausible.

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Vénus est la planète la plus semblable à la Terre. À peu de choses près, elles partagent les mêmes dimensions, la même masse et la même gravité. Alors, pourquoi s’acharner à toujours aller sur Mars, une planète beaucoup plus petite avec une atmosphère quasi inexistante et bien plus éloignée ?

Je peux lister quelques bonnes raisons, dont la température de surface avoisinant la température de fusion du plomb, une pression atmosphérique cent fois plus élevée que celle sur Terre et une atmosphère saturée d’acide sulfurique et de CO2. Durée de vie d’un humain à sa surface : nulle, même en scaphandre, même à l’abri dans un vaisseau.

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Toutefois, cette jumelle de la Terre n’a pas toujours connu cet enfer. Née aux mêmes instants et dans les mêmes conditions que notre planète, elle a déjà abrité des océans dans sa prime jeunesse. La vie a probablement éclos et a atteint un certain degré d’évolution. Mais quel degré d’évolution ?

Dépendant de plusieurs facteurs favorables ou non, la vie aurait pu atteindre un certain niveau de complexité. Beaucoup de scientifiques pensent que la vie intelligente exige beaucoup de temps avant d’émerger. Vénus n’aurait probablement pas connu une période saine suffisamment longue pour engendrer des êtres ayant notre niveau de complexité.

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Le problème est que nous ne connaissons pas l’histoire d’autres peuples, à part le nôtre, pour tirer cette conclusion qu’on peut très certainement qualifier de hâtive. L’humain a une fâcheuse tendance à tout ramener à lui. Il aime croire que s’il a connu une certaine histoire, tous les autres peuples dans l’univers devraient avoir vécu une histoire à peu près semblable. S’il a fallu plus de 4,5 milliards d’années avant que notre planète accouche de l’humain, de facto il considère impossible d’obtenir le même résultat en 1 milliard d’années.

Si nous observons une roulette de casino une seule fois alors que la bille s’arrête sur le 10, ça ne nous apprend rien sur les autres résultats, antérieurs ou postérieurs. Il est toutefois absurde de penser qu’à tous les coups, elle s’arrêtera sur le 10.

La vie sur Terre a évolué à travers vingt phases d’extinctions de différents degrés d’importance parmi lesquelles cinq se sont avérées quasiment totales. Toujours recommencer presque du début ne s’avère pas très productif. Imaginons un instant que Vénus n’a pas connu autant d’extinctions massives à répétition, à quelle vitesse la vie aurait pu progresser à sa surface ?

La possibilité que notre sœur ait connu assez tôt dans son histoire une forme de vie intelligente n’est pas nulle. Il est même possible que cette intelligence ait agi comme nous le faisons actuellement, qu’elle ait voyagé à travers l’espace pour venir se poser sur d’autres planètes du système solaire, y compris sur sa jumelle, la Terre. Si des Vénusiens ont visité la Terre en des temps immémoriaux, qu’ont-ils fait ? Qu’ont-ils vu ? Qu’ont-ils laissé sur place et qu’ont-ils rapporté ? Au moment où ils auraient réussi cet exploit, la vie sur Terre devait encore se trouver à des stades peu avancés, mais elle existait très certainement. Pas de panspermie à envisager. Les effets dévastateurs de la tectonique des plaques ainsi que l’érosion continue ont très certainement effacé toutes traces de leur présence. Peu d’espoir de trouver des vestiges. Ils seraient repartis en abandonnant tout projet de colonisation si les conditions de vie ici ne concordaient pas à leurs besoins physiologiques différents de ce que nous pensons toujours être les seules conditions favorables. 

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Il est également possible que plus tard les Vénusiens aient ensuite causé l’emballement thermique de leur planète, tout comme nous le faisons actuellement avec notre Terre. Il est même possible que des Vénusiens aient trouvé refuge dans les entrailles de leur planète en attendant des conditions extérieures meilleures. Certains s’y trouvent peut-être même encore !

Quoi qu’il en soit, je ne repousse pas cette possibilité du revers de la main même si les chances sont des plus minces. Les surprises surviennent lorsqu’on a négligé certaines hypothèses parce qu’elles s’avéraient trop exotiques ou trop improbables pour être retenues.

L’Univers se fout de nos raisons et de nos désirs. Il n’a pas vécu dans le passé en fonction de nous faire plaisir le jour où on étudierait certains aspects de son histoire. L’Univers n’a jamais eu le mandat de s’arranger pour qu’un jour nos hypothèses trouvent de l’exactitude.

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Alors, j’aime bien imaginer que Vénus, notre planète sœur, la guide du berger, ait un jour abrité la vie. Peut-être qu’à cette époque reculée y trouvait-on des beautés incomparables, des coquillages, des fabricants de rasoirs ou des apothicaires concoctant des potions aphrodisiaques ? Vénus serait ensuite morte étouffée, engloutie sous une épaisse couche de nuages, cuite sous pression à 450 °C. Une Atlantide céleste. Vénus Atlantide.

Vie intelligente ailleurs, à quoi s’attendre ?

Ce qui nous apparaît aujourd’hui comme une hypothèse quasi farfelue deviendra réalité dans un bref avenir. Si vous pensez que nous devrons attendre des décennies, voire des siècles avant de bénéficier des moyens technologiques qui nous permettront de déceler de la vie intelligente ailleurs dans la Galaxie, détrompez-vous.

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En fait, ces moyens, nous les possédons déjà. Ils ne nécessitent aucunement de devoir se déplacer jusque là-bas. En restant bien assis devant les écrans de nos ordinateurs, ils nous révèleront bientôt cette vérité. Pour ce faire, oubliez les sondes en orbite, les fioles d’échantillonnage, oubliez même l’écoute de signaux radio. Pour trouver de la vie intelligente, il suffit de capter la lumière d’une étoile une fois qu’elle a traversé l’atmosphère de ses planètes en orbite.

Une société technologique comme la nôtre crée des molécules que la nature ne créera jamais. En détectant des produits de ce type dans l’atmosphère d’une exoplanète, nous serons absolument certains que des extraterrestres intelligents et technologiques y résident.

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En observant les différences entre le spectre lumineux de l’étoile et le spectre lorsque cette lumière a traversé l’atmosphère de l’exoplanète, il est possible de déterminer les molécules présentes dans cet air, car elles absorbent certaines fréquences. 

Aujourd’hui, nous découvrons des planètes possédant une atmosphère et celles-ci contiennent du dioxyde de carbone, de la vapeur d’eau, du méthane, des molécules intéressantes, mais ne prouvant pas la présence de vie et encore moins celle de vie intelligente. Toutefois, si on détectait du CFC, la conclusion deviendrait immédiate. La présence de cette molécule artificielle apporterait la preuve qu’il existe une espèce technologique vivant sur cette planète.

Voilà comment se fera l’annonce de l’existence de vie extraterrestre intelligente. Cette primeur tombera dans un très proche avenir sans qu’il soit question d’ovnis au-dessus de nos têtes ni de Petits-Gris marchant sur des pelouses présidentielles.

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Faut-il encore que la vie extraterrestre intelligente existe. Sur ce point, voici ma réponse. Les statistiques sur les très grands nombres ne mentent jamais. Avec 200 milliards d’étoiles dans notre Galaxie, avec plusieurs planètes par étoile, la probabilité que la vie extraterrestre intelligente existe frôle le cent pour cent, tout simplement parce que nous, nous existons. Il ne peut y avoir de vie ici sans vie ailleurs.

Le défi n’est pas d’y croire, le défi est de la dénicher et si ce moment reste à venir, une fois encore, c’est une question de grand nombre, pas d’absence. S’il existe une grande quantité de planètes propres à engendrer de la vie, ce n’est rien à comparer au nombre qui n’en portent pas. Scruter le ciel reste le plus grand défi.

Nos instruments se perfectionnent. Bientôt, nous serons en mesure d’analyser des millions d’atmosphères lointaines. Les planètes abritant de l’intelligence deviendront aussi communes que les exoplanètes aujourd’hui. 

Ça semble presque trop facile, direz-vous. Pas tout à fait. Tout d’abord, la capture des signaux lumineux doit s’effectuer depuis l’espace. Nous télescopes terrestres ne sont presque d’aucune utilité pour ce genre de travail puisque les constituants de notre propre atmosphère viennent chambouler les résultats. On découvrirait qu’il existe de la vie intelligente… sur Terre. Ouais, intelligente mais idiote, je vous l’accorde.

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Le ciel est si vaste et nous ne possédons que très peu de télescopes spatiaux capables d’effectuer cette tâche avec l’acuité requise. Imaginez-vous sur une plage et vous devez trouver des grains de sable ayant une forme pyramidale. Même s’il en existe beaucoup, la tâche ne sera pas de tout repos. Multiplier les paires d’yeux est un bon début. Les équiper du bon système optique l’est tout autant. Et enfin, il suffit d’y mettre du temps, de la patience, de la rigueur et, pourquoi pas, de bénéficier également un peu de chance.

Ne nous faites pas confiance !

Plusieurs personnes croient aux Ummites, de prétendus individus provenant de la planète Ummo qui seraient venus s’installer sur Terre en 1950 après avoir entendu les premières transmissions électromagnétiques d’origine humaine au début des années 1930.

Je ne commenterai pas cette croyance, car je n’ai aucune opinion, n’ayant jamais lu aucun des nombreux écrits qu’ils auraient composés et envoyés depuis 1965 sous forme de lettres à des individus disséminés un peu partout sur la planète.

Si cette histoire est véridique, leur planète étant située d’après leurs dires à 14,4 années-lumière de la Terre, ils bénéficieraient donc de moyens de transport aux capacités fantastiques dont la vitesse friserait ou dépasserait même la vitesse de la lumière.

Si Einstein vivait, il ferait évidemment partie des sceptiques. Pour lui, rien de très massif ne peut s’approcher de la vitesse de la lumière sans une débauche d’énergie impossible à embarquer à bord d’un vaisseau spatial. Quant à carrément dépasser la vitesse limite, le mot limite devrait être suffisamment explicite pour rejeter cette hypothèse.

Pourtant, sans contredire la physique relativiste, il semblerait possible de créer des conditions qui permettraient de se déplacer d’un point à l’autre de l’espace en créant l’illusion d’avoir dépassé la vitesse de la lumière sans passer par un écrabouilleur et létal trou de ver.

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En tordant l’espace, en le déformant, en le pliant ou en sautant à travers une quatrième dimension spatiale, il serait théoriquement possible de se déplacer entre Ummo et la Terre sans vraiment parcourir l’entière distance au sens classique du terme. Le voyage serait ainsi écourté et il suffirait d’une énergie et d’un temps raisonnables pour parvenir à destination.

En supposant qu’il soit possible de générer une distorsion spatiale de manière énergétiquement acceptable, voudrions-nous utiliser ce moyen pour aller coloniser d’autres planètes ?

Certes, nous sauterions sur l’occasion de s’accaparer cette technologie. Ayant dévasté la Terre, il est évident que nous voudrions trouver d’autres planètes susceptibles de posséder des ressources vierges et abondantes afin de les piller à notre guise sans gouvernement pour nous restreindre à suivre de multiples règles.

On peut d’ores et déjà connaitre le résultat de ces colonies, un recommencement des erreurs ayant mené à la ruine du milieu dans lequel on vit encore. L’humain est trop vorace pour faire attention à quoi que ce soit. Il est trop cupide et même trop idiot pour apprendre de ses erreurs.

J’en appelle donc aux Ummites ou à toute autre race extraterrestre grenouillant dans nos parages. Tenez les humains loin des technologies qui leur permettraient de partir à la conquête d’autres systèmes planétaires. L’espace a beau être vaste, faut-il vraiment que d’autres mondes supportent nos ravages ? 

Par contre et à tout hasard, n’auriez-vous pas un bidule très puissant à me prêter ? Non, pas le truc pour plier l’espace, l’autre machin plus utile encore, celui pouvant ramener la population de la Terre à l’Âge de pierre. Je vous le rends dès que j’en aurai fait bon usage !

Vide du Bouvier

À l’échelle de l’Univers, l’espace est peuplé quasi uniformément de galaxies. Entre celles-ci, c’est le vide presque total, le vide intergalactique. Malgré la répartition plus ou moins inégale des univers-iles (c’est ainsi que Kant qualifiait les galaxies), on ne trouve pratiquement nulle part des concentrations extrêmement denses ou, au contraire, d’immenses territoires totalement vides de ces objets célestes, les galaxies, qui renferment chacune des centaines de milliards d’étoiles.

Mais il existe une exception. En 1981, Robert Kirshner décèle une étrange anomalie dans une région de l’espace située dans la constellation du Bouvier qui s’avère être pratiquement vide de toute galaxie, le Grand Vide. Le plus étonnant est l’étendue totale de ce volume, pas moins de 250 millions d’années-lumière de diamètre!

Mais il y a plus, pensez-y. Si on ne trouve que très peu de galaxies sur cette grande surface, c’est qu’il ne s’en trouve quasiment aucune dans toute la profondeur de l’espace au-delà, et ce jusqu’aux confins de notre Univers! Ce serait une sorte d’immense cylindre vide où l’on regarderait au télescope dans le sens de sa longueur.

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Il existe peu de documentation sur le sujet, c’est vrai, le vide n’attire que peu de chercheurs. Pourtant, cette anomalie demeure très étrange. On l’explique mal et très superficiellement, comme si les astronomes étaient en panne d’imagination pour trouver des hypothèses plausibles.

Dans mon recueil de nouvelles Scénarios de fins du monde – 1 paru voilà quelques années, on y trouve un texte intitulé « Censure cosmique ». Je décris une région de l’espace étrangement vide, très semblable à ce vide du Bouvier. Les astronomes se posent la question à savoir si ce vide est naturel ou s’ils ont affaire à un occulteur artificiel. Et pour enfin lever le voile sur ce mystère, ils envoient un vaisseau spatial explorer ce coin de l’Univers.

Avais-je déjà entendu parler de ce vide cosmique avant de rédiger ma nouvelle? Je l’ignore, je n’en ai aucune souvenance. Dans mon texte, je le nomme « anomalie de Burgess ». Je pense que si j’en avais entendu parler, je n’aurais pas changé son nom puisque j’aurais voulu que cette vérité serve à renforcer le caractère réaliste de mon propos.

Statistiquement parlant, les dimensions de ce vide dépassent les probabilités raisonnables. Est-ce donc un occulteur artificiel? Est-ce la première preuve d’une civilisation extraterrestre très avancée? On l’apprendra peut-être un jour en faisant comme les personnages dans ma nouvelle, en allant y voir de plus près. Je vous tairai leurs découvertes, juste au cas où la réalité s’apparenterait à mon imagination. Rappelez-vous la couleur du Corbot!

Apollo 20, une leçon à tirer

Officiellement, le programme spatial américain Apollo s’est terminé en 1972 par le décollage d’une fusée Saturn V et le retour de la Lune de la cabine Apollo 17. Toutefois en avril 2007, une série de vidéos apparait sur le web laissant croire qu’il y aurait eu une mission Apollo 20 envoyée sur la face cachée de la Lune.

Le fait qu’à la fin officielle du programme Apollo il soit resté plusieurs étages fonctionnels de fusées Saturn V pourrait laisser croire à cette possibilité. L’équipage de la prétendue mission était composé de deux astronautes américains, une femme et un homme répondant aux noms de Snyder et Rutledge, ainsi que d’un cosmonaute russe du nom de Leonov.

Le nodule lunaire aurait atterri près d’un vaisseau spatial aperçu lors d’une mission précédente et les astronautes auraient ramené le corps momifié ou en hibernation d’une extraterrestre aux traits humanoïdes. Les vidéos sont plutôt bien conçues, montrant l’intérieur réaliste de la capsule spatiale ainsi que la figure et le corps de l’extraterrestre.

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On peut même trouver l’insigne de la mission (photo entête).

Le sculpteur et vidéaste français Thierry Speth a reconnu être à l’origine du canular le 9 juillet 2007, soit seulement trois mois après la sortie des vidéos. Mais encore aujourd’hui, les vidéos continuent d’être régulièrement consultées malgré les démystifications prouvant hors de tout doute que les vidéos provenant de la NASA aient été tournées durant des missions Apollo antérieures et rendues publiques bien avant 1976. Quant à la fusée Saturn V qui aurait été utilisée, elle l’a plutôt été pour lancer Skylab. Les autres sont exposées dans divers musées.

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Je trouve cette histoire plutôt comique. D’un côté, il existe une série d’individus prétendant haut et fort que nous n’avons jamais mis les pieds sur la Lune et de l’autre on trouve une mission Apollo supplémentaire faisant grimper le total à sept alunissages.

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Plus de onze ans après la divulgation du canular, il continue de faire des adeptes et des victimes. Y croire peut paraitre sans grandes conséquences puisque aucun individu hameçonné ne verra son existence chamboulée par ce faux récit. Pourtant, créer ce genre d’histoire irréelle ne serait pas un geste tout à fait anodin.

Si vous avez lu mon blogue d’hier traitant du mensonge institutionnalisé, vous comprenez que cet acte banalisé s’avère bien plus pernicieux qu’il n’ose paraitre. En tant que citoyen, notre devoir est de bien s’informer et alors de dénoncer et autrement combattre les fausses nouvelles institutionnelles.

Mais si, en tant que citoyens, nous nous auto-empoisonnons en inventant n’importe quelle histoire, nous devenons les complices des leaders menteurs cherchant à tout prix à nous faire avaler leurs prochains gazouillis.

Nous devrions partager une même idéologie lorsqu’il est question de créer ou de partager de l’information, celle d’adopter une attitude irréprochable et de s’assurer que nos informations demeurent impeccables. Personne n’aime se faire berner. Nous méritons tous d’obtenir l’information la plus juste et la plus précise possible. Efforçons-nous donc de produire ou de relayer une information de qualité, une information comme nous aimons l’obtenir.

Et cessez de croire que seulement relayer des informations de sources étrangères vous déresponsabilise de leurs exactitudes. En jouant à la courroie d’engrenage, en devenant un diffuseur, vous encouragez autant les auteurs sérieux que les menteurs.

Si une information vous semble douteuse, pourquoi ne pas simplement l’oublier ? Aujourd’hui, vous trouverez de multiples références pour une seule fausse rumeur et vous en deviendrez une de plus. Recouper l’information n’est plus une technique suffisante pour garantir sa véracité. Il faut en faire bien plus si vous voulez faire un travail sérieux, mais surtout utile pour vos concitoyens.

Peuples galactiques

En raison de l’exploration de notre seul système solaire, nous savons que les exoplanètes telluriques ne sont pas toutes susceptibles d’abriter la vie. Tout d’abord, les planètes doivent se retrouver dans l’anneau d’habitabilité, là où la température de l’eau à la surface peut se maintenir autour des 25 °C.

Il existe aussi une question de gravité. Une planète trop petite et trop peu dense ne pourra pas retenir son atmosphère et sans elle, l’eau s’évapore. De plus, les rayons cosmiques et stellaires bombardent sa surface, la rendant carrément stérile.

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Mais une planète trop grosse possède d’autres désavantages qui se rapportent à sa vitesse de libération ou, autrement dit, sa vitesse d’échappement. Cela correspond à la vitesse d’un véhicule spatial se libérant de l’attraction gravitationnelle de son astre. Cette vitesse dépend de la masse et du rayon de la planète.

La Terre possède une vitesse de libération d’environ 40 000 km/h. Pour une densité comparable à celle de la Terre, mais d’un rayon deux fois plus important, la vitesse de libération double également. Si l’exoplanète possède une plus forte densité, soit un rapport plus important de sa masse sur son volume, sa vitesse de libération augmentera d’autant.

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Pour atteindre la vitesse de libération, cela exige de consommer du carburant. Plus cette vitesse est importante, plus le carburant à embarquer à bord de la fusée doit être important. Le problème est qu’avec du poids supplémentaire, ça prend encore plus de carburant et la fusée pèsera encore plus lourd.

Ce cercle vicieux occasionne qu’avec une propulsion chimique, il existe une limite de vitesse de libération au-delà de laquelle, il devient impossible de lancer une fusée dans l’espace.

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Cela signifie que les peuples extraterrestres ne sont pas tous en mesure de visiter l’espace. Certains restent prisonniers de leur planète jusqu’à ce qu’ils puissent bénéficier d’une propulsion beaucoup plus efficace que les réactions chimiques.

On pourrait penser à des réactions nucléaires ou de la production d’énergie grâce à l’interaction matière-antimatière. Toutefois, le temps permettant de contrôler ces énergies plus exotiques empêcherait ces peuples d’envoyer des satellites et des sondes en orbite comme les humains le font depuis soixante ans uniquement grâce à des réactions chimiques bien ordinaires.

La planète Mars fait partie de celles ayant des dimensions trop petites pour préserver leur atmosphère. Dans l’autre extrême, les superterres actuellement connues risquent de piéger leurs habitants à leur surface tellement la vitesse de libération risque d’être trop importante.

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Le graphique montre les masses des exoplanètes connues par rapport à leur distance à leur étoile, le tout par rapport à la masse et à la distance de la Terre au Soleil. Les points bleus représentent les planètes de notre système solaire. Les points rouges, les exoplanètes connues à ce jour. Comme on peut le constater, la Terre, sa sœur Vénus et Mars semblent des exceptions dans la Galaxie, mais c’est seulement parce que détecter des planètes leur ressemblant s’avère bien plus difficile que de trouver des géantes gazeuses comme Jupiter ou Saturne. Nos moyens se raffinant et nos instruments scientifiques gagnant en précision et en acuité, bientôt les points rouges inonderont la région de ce graphique où les planètes rocheuses de notre système solaire se situent.

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Nous pouvons néanmoins nous féliciter de vivre sur une Terre suffisamment grosse pour retenir son atmosphère et ses océans sans toutefois souffrir d’embonpoint, une Terre au cœur de la zone habitable du Soleil, une Terre permettant aux fusées à propulsion chimique de lancer des satellites et des sondes partout dans son système solaire, une Terre à la mesure de notre curiosité et de nos ambitions présentes.

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Lorsque nous maitriserons d’autres types de propulsions beaucoup plus efficaces, nous aurons déjà plus d’un siècle d’expérience spatiale, d’envois de télescopes scrutateurs, de robots fouineurs, de sondes détectrices et d’humains déterminés. Nous serons prêts à entamer une nouvelle phase de notre parcours spatial, devenir un peuple galactique.

 

 

Savoirs anciens, la coudée royale égyptienne

Je vous parlais dans des articles antérieurs d’une étrangeté concernant la longueur de la coudée royale égyptienne sans vous dire de quoi il s’agissait. Le temps est venu de vous en faire part.

Dans l’article précédent, j’utilisais une roue dont le périmètre valait exactement 6 coudées royales. La coudée commune utilisée tous les jours par le peuple était issue d’une mesure de la longueur du coude jusqu’à l’extrémité du majeur. Elle tournait autour de 42 à 45 cm, des valeurs normales et réalistes pour une telle longueur. La coudée royale se démarque par son étonnante longueur et on est en droit de se demander si elle était issue d’une mesure prise sur un humain. Voyez par vous-même.

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En mesurant les coudées royales étalons retrouvées à différents endroits, elles ont été estimées à 0,5236 m (52,36 cm), du moins pour certaines. C’est énorme! Les bras de ce pharaon utilisés pour déterminer la coudée royale auraient quasiment trainé par terre!

On peut donc en déduire que la coudée royale n’a rien à voir avec la longueur d’une coudée humaine normale, pas même celle d’un pharaon. Elle devait donc découler d’une autre mesure tout en conservant le nom de coudée, mais en la qualifiant de «royale» afin de montrer que seul le pharaon pouvait s’approprier cette dimension et bâtir en utilisant cet étalon de mesure. Mais d’où pouvait bien provenir cette longueur hors norme pour une coudée?

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Il serait bien tentant de l’imaginer surgir d’un extraterrestre aux longs bras, celui-là même qui aurait fourni outils et techniques avancés ayant servi à édifier ces étonnants monuments. Toutefois, avant de faire intervenir des étrangers d’outre espace, il demeure essentiel d’analyser d’autres possibilités moins exotiques, plus terre à terre et peut-être plus réelles.

Si ces 7 à 10 cm de plus (ou de trop) permettent d’octroyer le qualificatif «royale» à la mesure étalon du pharaon, sa longueur précise n’était certainement pas aléatoire, elle devait émaner d’une source quelconque!

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Revenons à la roue possédant un périmètre de 6 coudées que j’ai utilisé pour mesurer avec précision la base de la pyramide du promoteur immobilier Khéops (Khoufou) et comparons le périmètre étalon avec nos mesures métriques actuelles.

6 coudées de 0,5236 m donnent un périmètre exact de 3,1416 m. En connaissant le pourtour de cette roue, son diamètre est facile à calculer en le divisant par une approximation bien connue de pi (π), soit 3,1416. Un cercle ayant un périmètre de 3,1416 m possède un diamètre π fois moindre. Ce diamètre vaut donc précisément 1,0000 mètre!

Holà! Je vois toutes les têtes se tourner vers LeCorbot. Le mètre est une invention très récente en regard à l’histoire égyptienne puisque sa première définition remonte à l’année 1793, pas à 2500 ans avant notre ère!

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J’ai utilisé une roue de 6 coudées royales de périmètre pour mesurer précisément les dimensions de la pyramide de Khéops et je me rends compte que cette roue possède un diamètre exact de 1 mètre moyennant une erreur de moins d’un dix millième de mètre! Sincèrement, je déteste ce genre de hasard un peu trop précis, un peu trop surprenant, un peut trop… révélateur peut-être.

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Rapportons-nous à la première définition officielle du mètre. C’est le dix millionième du quart de la circonférence de la Terre mesurée le long d’un méridien. Donc, si les anciens Égyptiens connaissaient eux aussi la circonférence de la Terre, ils pouvaient très bien faire comme nos scientifiques de la fin du XVIIIe siècle et en déduire une mesure étalon. Toutefois, le mètre égyptien comparable à notre propre mètre n’aurait pas été utilisable comme mesure étalon à cause de sa trop grande différence avec la coudée commune (42-45 cm). D’autre part, camoufler la longueur de ce mètre, le crypter en quelque sorte en le dissimulant dans un cercle représente une méthode élitiste qui ne pouvait déplaire à un pharaon.

Cependant, l’hypothèse que ce dernier puisse connaitre la longueur du méridien terrestre à cette époque archaïque si reculée semble ridicule. On en revient encore à un possible extraterrestre qui a le don de pouvoir tout expliquer sans jamais vraiment rien expliquer. C’est toujours pratique de garder un ET sous la main, ça évite de chercher à comprendre ce qui aurait pu réellement se passer en réfléchissant à des solutions moins extravagantes.

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Car il existe effectivement une solution plus réaliste dans laquelle la géographie particulière de l’Égypte pourrait expliquer comment ce peuple aurait connu la circonférence de la Terre aux méridiens à une époque aussi reculée. Pour vous la présenter, je vous rapporterai une conversation tenue entre moi et le pharaon Khoufou autour de sa fameuse coudée royale étalon lorsque je travaillais à lui construire sa damnée pyramide. Vous apprendrez comment un individu observateur et un peu dégourdi de cette époque reculée a pu mesurer sans grands efforts le quart du périmètre de la Terre et en arriver lui aussi à déduire le mètre. À lire dans un prochain article.

Voici pourquoi nous sommes dirigés par des extraterrestres

Je vous mets immédiatement au parfum, je ne suis pas un adepte du conspirationnisme. Et même si la couette de Trump peut nous faire penser qu’il est issu d’une race extraterrestre, ce n’est pas ce genre de direction extraterrestre dont je veux parler, mais plutôt une direction de l’ombre, peu importe la manière dont cette influence serait exercée. Pour mettre en lumière ma pensée, voici un conte fictif, mais qui pourrait bien être survenu dans notre réalité.

16 juillet 1945, la première bombe nucléaire explose au Nouveau-Mexique. Elle émet une double bouffée de rayons gamma susceptibles d’être détectés par des peuples situés quelque part dans notre Galaxie et reconnus comme ayant été émis par une arme à fission nucléaire.

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Ce signal ne trompe pas les astronomes extraterrestres appelés à définir la nature de ce sursaut de rayons gamma. C’est de toute évidence le souffle d’une bombe nucléaire. Ainsi, une race primitive vient de signaler sa présence ainsi que le niveau technologique auquel elle est arrivée.

Immédiatement, les astronomes sonnent l’alarme et une course contre la montre commence pour la communauté scientifique qui réunit le comité chargé de traiter ce type d’alertes.

— Professeur et digne membre de la guilde des Astronomes, il semble que vous ayez une nouvelle importante à nous transmettre. Veuillez nous décrire de quoi il s’agit. Un signal reçu d’une région déserte de notre Galaxie, à ce qu’il parait.

— Merci, Votre Éminence. Vous avez raison, comme de raison. Cette nuit, un signal d’alarme nous est parvenu de plusieurs détecteurs, éliminant d’emblée un faux positif. D’une portion de notre Galaxie que nous croyions déserte de toute vie intelligente est survenu un sursaut de rayons gamma caractéristique de l’explosion d’une bombe nucléaire à fission. Comme le stipule notre protocole, j’ai immédiatement convoqué cette assemblée afin de décider des dispositions à adopter.

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— Merci professeur. Qu’en dit la guilde des Physiciens?

— Éminence, nous connaissons tous les dangers immédiats qu’encourt cette population qui a atteint le niveau critique de technologie Keaq 7. Plus des deux tiers des populations galactiques ayant acquis les connaissances nécessaires pour fabriquer des bombes à fission nucléaire n’y survivent pas, car ils s’autodétruisent en créant une escalade de violence qui devient très vite incontrôlée. Après la bombe à fission viendra la bombe à fusion qui ne possède aucune limite de puissance théorique. Il est donc impératif d’adopter des mesures appropriées le plus rapidement possible.

— Et qu’en dit maintenant la guilde des Historiens?

— Très digne Éminence. Mon collègue physicien a raison. Seulement un tiers des populations ont survécu, mais il faut comprendre pourquoi. Celles qui ne se sont pas fait exploser la tronche ont reçu de l’aide provenant d’un exopeuple dans quatre-vingts pour cent des cas. Donc la question ne se pose pas. Si nous voulons leur éviter l’extermination nous devons les aider à traverser ce niveau de dangerosité extrême en envoyant immédiatement un minimum de deux unités, mais plus serait mieux.

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— Votre Éminence, j’ai établi les coordonnées exactes, elles sont prêtes à être téléversées dans les ordinateurs de bord de nos vaisseaux spatiaux. Le trajet devrait nous prendre deux de leurs années à vitesse optimale.

— Bien. Maintenant, laissons place à notre collègue de la guilde des Primatologues.

— Merci, Votre Éminence. Voici un aperçu du futur de cette race Keaq 7. Durant les deux ans que durera notre voyage vers cette région, nous enregistrerons plusieurs autres explosions du même type. Ce premier sursaut gamma indique habituellement un essai de validation. Puisque l’explosion a sans conteste réussi, si le peuple qui a développé cette première bombe est actuellement en guerre, il l’utilisera très bientôt à plusieurs occasions afin de la terminer. À cause de la complexité du mécanisme, il est arrivé à très peu d’occasions que deux peuples belligérants et ennemis réussissent à s’équiper simultanément de ces engins. On voit donc rapidement survenir une accalmie signalant la fin de cette guerre. Si, en contrepartie, on ne détecte aucune autre explosion du même genre dans un court laps de temps, on peut être certain de l’absence actuelle de conflit armé, ce qui n’indique pas nécessairement de bonnes nouvelles, puisque les explosions de validation récidiveront avec des engins de plus en plus puissants jusqu’à atteindre des niveaux qui peuvent mettre en péril la structure même de leur planète. Ainsi, dans tous les cas, notre intervention est requise.

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— À vous, maintenant, cher membre de la guilde des Zoologues.

— Votre Éminence, remontons loin dans notre passé. Nous avons pris conscience de la valeur de tous les animaux vivant sur nos planètes et avons pris les moyens de les protéger de l’extinction, car chacune de ces espèces apporte une richesse qu’il est difficile de connaitre a priori, mais qui se révèle de grandes importances pour la science et le bien-être de nos populations. Il en est de même avec toutes les races et les peuples des autres planètes. C’est pourquoi les protéger d’eux-mêmes est non seulement important, mais crucial pour l’avenir de notre Galaxie.

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— Quelles sont les étapes d’intervention une fois que nous serions rendus sur place, cher collègue de la guilde des Aventuriers?

— Première étape, nous devons détecter les radiations résiduelles pour dresser une carte précise et complète. Elle nous renseignera sur les lieux où les bombes ont été fabriquées, testées et ensuite utilisées. Deuxième étape, nous dresserons un inventaire de l’arsenal complet, tous peuples confondus. La troisième étape consiste à tracer la fameuse courbe Dean & Naed qui nous indiquera combien de temps il nous reste pour agir avant le déclenchement de l’apocalypse. C’est seulement à partir de la quatrième étape que les options surviennent.

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— Quelles sont-elles?

— La Fédération intergalactique préconise toujours de susciter une rencontre avec les chefs d’états possesseurs de la bombe nucléaire pour leur montrer les vidéos d’archives des peuples s’étant autodétruits et tout le bazar.

— Vous semblez sceptique, mon cher représentant de la guilde des Psychologues.

— C’est exact, Votre Éminence. De récentes recherches montrent qu’un sentiment de non-appropriation, de détachement accompagne la visualisation de ces vidéos d’archives. Les primitifs ne se sentent que très peu concernés, croyant qu’ils seront capables d’éviter le point de non-retour, trop enracinés dans leurs logiques guerrières.

— Alors, que devons-nous faire pour briser leurs désirs inconscients de détruire leur planète?

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— Je recommande la toute nouvelle méthode Hoxfy.

— Qui est?

— Prendre le contrôle de leurs gouvernements.

— Et ça fonctionne?

— Les résultats sont surprenants. Nos contacts à la Fédération font état de 41 peuples survivants en 42 interventions.

— Un score presque parfait, c’est intéressant. Alors, allons-y avec Hoxfy. Assurons-nous de contrôler leurs gouvernements, pour leur bien, évidemment.