Vois la gloire ceindre ton front vertueux
Tu défiles solennellement parmi la foule
Serrant les remercieuses dans tes bras
Elles pleurent joies et soulagements
Tu ramènes leurs proches en maisonnée
Promesse tenue malgré les déchirements
Tu rengaines tes outils d’épuisements
Eux aussi aspirent au doux repos mérité
Éreinté, tu n’as droit qu’à une courte accalmie
Le devoir te rappelle dans les champs de batailles
L’ennemi lance de nouveaux éclairs de discorde
Embrasant les moindres parcelles florissantes
Ton combat te semble inutile car éternel
La terre entière crâne en incendiant tes efforts
Luttant vaillamment malgré tes bras alourdis
L’aboutissement se soustrait avec grands bruits
Parfois une victoire, parfois un renoncement
Les bagarres ne se gagnent pas aisément
Car ta précieuse forêt brûle de mille feux
Et les pompiers comme toi, si peu nombreux

