Maigrir durablement – 7 – Les aliments

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Un régime amaigrissant doit exclure toutes les diètes aux ingrédients prédominants quelconques. Vous devez vous nourrir exactement comme vous le ferez lorsque votre nouveau poids sera atteint, c’est-à-dire, équilibré.

Chopin : Nocturnes, Op 32 No 2

Ne bannissez immédiatement que les aliments dont vous êtes prêt à vous passer pour la vie et qui ne causeront aucune carence, comme les bonbons, les grignotines, etc. Dès le début de votre régime, votre alimentation doit être parfaitement équilibrée, sans insuffisances ni surplus.

Les fameux P3R, le pain, les pâtes, les pommes de terre ou le riz ne sont pas néfastes en soi, vous pouvez en manger, mais pas en n’importe quelles quantités. Il est cependant préférable d’en consommer qu’un seul par repas pour mieux contrôler les calories dont ces aliments regorgent. Et évidemment, n’oubliez pas d’en prendre une portion plus petite qu’auparavant. Dans un même repas, il devient difficile de limiter ses quantités lorsque plusieurs aliments à haute teneur en calories sont simultanément présents. Choisissez des repas simples et variez les aliments d’un repas à l’autre plutôt que de tout mettre dans un seul et même repas.

Il en va de même pour les desserts. Tout n’est qu’une question de fréquence et de quantité. Les portions standards de dessert sont habituellement bien trop grosses. Si vous voulez quand même en consommer, ce que je ne recommande pas, soit dit en passant, donnez-vous un coup de pouce, coupez-les au moins en deux sinon en trois et évitez surtout d’en reprendre.

Ne cherchez pas à ne vous nourrir que d’alicaments. Tout ingrédient possède des propriétés avantageuses et désavantageuses. La variété alimentaire est essentielle pour bénéficier des unes et contrecarrer les autres. Si vous pouvez vous le permettre, intégrez des aliments variés provenant de groupes alimentaires différents. N’essayez pas de tout mettre dans une même assiette. Consommer les aliments en saison est non seulement bon pour le portemonnaie, mais votre corps peut très bien se permettre de manger plusieurs repas par semaine contenant un aliment prédominant. En revanche, variez les autres aliments qui l’accompagnent.

Pour préparer vos portions, servez-vous d’une balance et pesez vos aliments. Vous pouvez également juger les quantités à l’œil pour bien habituer votre sens de la vue à ce que vous ingérez, mais cela demande plus de discipline. Je vous encourage donc à peser vos aliments si vous avez des difficultés à bien évaluer vos portions. De plus, si vous avez pesé vos portions avant le début du régime, vous obtiendrez une mesure que vous pourrez couper rationnellement et précisément.

L’estomac, en vieillissant, c’est pas drôle

Jeune, on a un estomac d’enfer. Vieux on a l’enfer dans l’estomac.

Jeune, on sent qu’on a toujours l’estomac dans les talons. Vieux on sent qu’on a toujours un talon sur l’estomac.

Jeune, on revient tellement rapidement d’une cuite ! Vieux, la cuite revient tellement rapidement !

Jeune, une baguette de pain, c’est rien de moins qu’un cure-dent ! Vieux, si au moins la baguette de pain n’avait pas été plus grosse qu’un cure-dent !

Jeune, on voudrait dévorer un ours pour déjeuner. Vieux, l’ours ne voudrait même pas nous dévorer pour déjeuner.

Jeune, on croque des pommes à pleine dent. Vieux, sa dernière dent peine à manger de la compote de pommes.

Jeune, on fait disparaitre les problèmes intestinaux avec un rot, un pet, et voilà, c’est fini. Vieux, on rote et on pète à l’infini, mais voilà, sans faire disparaitre ses problèmes intestinaux.

Jeune, on s’enferme, on boit seul toute une bouteille de fort et là on se sent bien. Vieux, on sent si fort qu’ils veulent nous enfermer seul dans une bouteille pour ne plus rien sentir.

Photo : www.farmaciata.ro

Le sucre

Cet article fait suite au précédent et traite du sucre.

Ce n’est pas un secret si on dit que le sucre est surconsommé. Tout est matière à en rajouter partout et dans tout, même dans le sel de table.

Notre consommation moyenne de sucre est passée de 9 kg par année en 1820 à 60 kg par année. Évidemment, à moins que vous ne soyez un champion confectionneur de desserts, on peut facilement déduire que l’industrie alimentaire nous gave de sucre et ce dernier est principalement du sucre raffiné (saccharose).

Bien que l’ajout de sucre soit évident dans les boissons gazeuses, soit près d’une dizaine de sachets par canette, il est moins évident, mais tout aussi présent dans les condiments, les jus, les pains, les yogourts, les céréales, les sauces, les boissons énergétiques et dans presque tous les autres aliments transformés.

Les guides alimentaires surévaluent nos besoins quotidiens en sucre, car il est propulsé par des lobbies très bien organisés qui carburent… au sucre. On en consomme près de 22 cuillères par jour alors que certains diététistes croient que 9 cuillères sont pleinement suffisantes pour des activités normales.

Le sucre retrouvé naturellement dans la nature possède pourtant plusieurs vertus totalement absentes du sucre raffiné. C’est le cas du miel et du sirop d’érable. Cependant, ces produits sont principalement constitués de sucres et doivent être consommés eux aussi avec modération. Cependant, leur indice glycémique est plus faible et ils possèdent des antioxydants, des anti-inflammatoires, des polyphénols et des oligoéléments non négligeables.

Certains spécialistes croient que le sucre se comporte comme des drogues en engendrant des accoutumances fortes. Ils recommandent donc de bannir des éléments transformés tout ajout de sucre raffiné.

Quant aux faux sucres, les édulcorants, tels le cyclamate, la saccharine et l’aspartame, ce sont tous des sucres, au même titre que le fructose ou le saccharose. Leur différence tient dans le sens de rotation de leurs molécules. Les sucres tirés de produits naturels tels la betterave, la canne à sucre, le miel ou le sirop d’érable possèdent des molécules lévogyres, c’est-à-dire qu’elles ont un sens de rotation vers la gauche. Les faux sucres fabriqués par l’industrie alimentaire ont des molécules qui tournent vers la droite, elles sont dextrogyres.

Puisque ces molécules n’existent pas dans la nature, notre corps perçoit le goût du sucre à des taux bien plus faibles. Toutefois, ces faux sucres seraient moins bien assimilés par l’organisme avec ses avantages et inconvénients. Par exemple, notre sensation de satiété se voit trompée. On a toujours aussi faim après avoir ingéré des confitures ou des jus possédant des édulcorants. Et ça soulève un autre questionnement. Si la Nature n’a jamais fabriqué des sucres dextrogyres, est-il bien sage d’en fabriquer aux fins de consommation ?

Le xylitol est un édulcorant naturel tiré du bouleau. Il contrôle beaucoup mieux que le sucre l’indice glycémique, a un goût prononcé de sucre, un pouvoir antibactérien important et un fort effet rafraichissant. Pour ces raisons, il est utilisé entre autres dans les gommes à mâcher.

Enfin, la stevia est un autre édulcorant naturel provenant de plantes du genre stevia de la famille des astéracées. Il rencontre un franc succès, malgré le travail de sape de l’industrie des édulcorants.

À tout prendre, les deux édulcorants naturels que sont le xylitol et la stevia devaient avoir votre préférence. Et pour ce qui est des sucres naturels, opter pour le miel et le sirop d’érable reste un choix plus avisé que les sucres raffinés.

Bon appétit.

Photo – TSA-Algerie.com