Je me souviens de mon dernier ECG à l’hôpital. Cet examen avait été commandé par mon médecin de famille afin de lever un doute que les limitations de son stéthoscope ne parvenaient pas à dissiper ou à confirmer.
Tout semblait correct, mis à part un petit souffle. Rien de bien important, rien pour attenter à ma santé, mais une légère anomalie quand même.
Sans y réfléchir, mais probablement aiguillonné par la joliesse de l’infirmière, je lui ai déclaré qu’il avait été causé par une peine d’amour. Elle s’est retournée en me lançant un regard chargé de questionnements, de reproches, et d’inquiétudes. Muette, elle venait pourtant de tout me dire.
« Êtes-vous sérieux ? » « C’est possible, vous savez ? » « On ne badine pas avec ces choses-là ! » « Qu’en savez-vous ? » « Faut pas être à ce point sensible ! » « Faites plus attention à vous lorsque vous aimez. » « Ça me plairait bien de savoir que mon homme pourrait être aussi amoureux de moi ! »
Bien sûr, ma théorie sur la cause de ce souffle restera invérifiable et je n’y crois qu’à moitié.
Avez-vous déjà eu si mal en amour que vous avez senti votre cœur littéralement se briser ? La moitié de ma croyance provient d’un épisode de ce type. À prendre avec modération et même avec sobriété au cas où ces événements causeraient réellement des souffles au cœur.
Pour conclure ce billet, un petit mystère auquel je viens de penser.
Comment se fait-il que seules les femmes ayant fait fondre notre cœur parviennent ensuite à le briser ? S’est-il cristallisé entre les deux ? Ce serait l’explication de sa fragilité.