Un fléau quasiment jamais évoqué est celui de la lessive excessive. On porte un vêtement une fois, on le lave même s’il est toujours propre et inodore. Prêter une attention particulière à ne pas laver les vêtements qui n’en nécessitent pas réduit considérablement notre trace environnementale.
La facilité avec laquelle nos machines traitent cette tâche ménagère nous a amenés à l’excès. Si nous devions retourner à la planche, à la savonnette, à la corde à linge et aux épingles, il est certain que nous laverions uniquement les vêtements vraiment sales ou nauséabonds.
La surconsommation de lessive et de nettoyage à sec existe parce qu’on peut se le permettre, du moins le croit-on. Toutefois, la réalité s’avère bien moins jolie. En camouflant les conséquences de nos actes sur l’environnement, nous refilons simplement cette dette à des dizaines de générations futures.
Si nous devions payer maintenant le vrai prix de nos excès de lessive, nous changerions immédiatement nos habitudes et reviendrions à un mode de fonctionnement plus rationnel.
Si l’humain parvient à survivre à ses massacres envers l’environnement, il regardera son passé avec effroi et horreur. Notre lignée évaluera les mécanismes soutenant nos sociétés modernes. Ils les trouveront abusifs, destructeurs, dévastateurs et ravageurs. Quant à nous, ils nous qualifieront à juste titre d’odieux vandales. Notre descendance aura honte de ses origines, car elle ne comprendra pas pourquoi, tout en le sachant pertinemment, nous avons continué de tout ravager sans même sourciller. Faire autant de lessives inutiles sera pour eux le signe que nous étions de parfaits imbéciles.
Alors la prochaine fois que vous voudrez lancer un vêtement toujours propre dans le panier destiné à la lessive, posez-vous la question de la pertinence d’un tel geste. Et si vous ne le raccrochez pas dans la penderie, votre descendance aura parfaitement compris ce que vous êtes en réalité.
Quand j’était petite on devait se changer après l’école pour remettre le même linge les jours suivants. Il fallait que notre linge soit sale pour se changer surtout en hiver
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Oui, c’était approprié. On a changé nos habitudes pour pire en croyant que c’était mieux.
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Ma mère habite en campagne, et je sais qu’elle utilise la corde à linge et les épingles le plus souvent possible. Ils ont une laveuse et une sécheuse. J’ai une anecdote à raconter à propos de leur sécheuse. Quand ils ont acheté le ‘kit’, la sécheuse était défectueuse. Elle était toujours sous garantie. Le problème, c’est que le modèle de sécheuse que ma mère s’était procurée, n’était plus produite. Alors ils lui ont donné un autre modèle, plus ‘luxueux’ que l’ancienne! C’est pour dire, ça coûte moins cher à une entreprise de remplacer un modèle par un autre plus luxueux (donc plus dispendieux) que de simplement réparer la sécheuse défectueuse. Et aussi, Maytag, GE, ou n’importe quoi d’autre, c’est du pareil au même!
Une dernière petite anecdote pour terminer. Vous vous souvenez du réparateur Maytag dans les publicités québécoises au début des années 90? Hé bien, l’acteur qui le jouait habitait dans le même quartier que nous. Quand je prenais l’autobus (STCUM) le matin pour aller à l’école (école alternative) un des passagers était cet acteur. Que le monde est petit… 😉
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La production en série engendre ce vice de rendre caduques toutes réparations.
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C’est vrai. Au Bénin peu de personnes ont l’opportunité d’avoir une machine à laver. Nous faisons tout à la main tel que vous le décrivez : nous lavons seulement ce qui est nécessaire.
Votre article me sensibilise encore davantage.
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Et votre empreinte environnementale est certainement bien plus faible ! Merci d’avoir pris le temps de commenter mon article.
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