Allez ! Mathis ! Au boulot !

Voilà! Voilà! Pour ceux qui me suivent, je n’ai pas à préciser que je reviens d’une longue pause. Pour les nouveaux abonnés, je vous souhaite de passer du bon temps à lire ce blogue. Hé oui, j’ai gagné quelques abonnés malgré mon silence et la barre des lectures quotidiennes continue d’afficher une étonnante quantité.

Vais-je vous expliquer les raisons de mon mutisme? Noui! Bref, vous en saurez quelques-unes, mais pas toutes. Tout d’abord, soyez sans crainte, je n’ai pas été victime de trolls, ni eu un accident, ni chopé une quelconque maladie débilitante. Mon débilomètre se maintient à peu près au même niveau qu’auparavant et la santé continue d’habiter mon corps sans trop se plaindre du proprio. Bien au contraire, j’ai perdu du poids malgré la diminution hivernale de mon activité physique et je me sens encore mieux.

La raison principale de mon éloignement, c’est le temps. Ou plutôt le manque de temps. Ou plutôt le temps requis pour composer des articles originaux de qualité, variés, non redondants, bien documentés et réfléchis. Comme je l’expliquais dans mon dernier article avant ma disparition, ce processus quotidien me bouffait plusieurs heures et je ne les avais plus.

Un nouveau travail exigeant maintient mon esprit en alerte, car je dois assimiler une grande quantité d’information en très peu de temps. À cela s’ajoute le temps de transport. À Montréal, traverser un pont ne se réalise jamais simplement. Maisonneuve et Jeanne-Mance (les Européens fondateurs de la ville si on exclut les Amérindiens qui la peuplaient bien avant eux) auraient dû se contenter de planter leurs bâtiments de bois sur la rive sud. L’ile de Montréal serait devenue un immense parc-nature sans les désagréments du transport d’une rive à l’autre pour les besoins du boulot. Aujourd’hui, l’ile serait seulement habitée par les riches possédant un hélico ou un yacht, et eux aussi se foutraient des ponts. Mais bon! En se sentant plus en sécurité entourés d’eau, les deux jeunes inconscients nous font vivre aujourd’hui d’impossibles pertes de temps lorsque domiciles et bureaux sont séparés par quelques kilomètres de liquide fermement décidé à rejoindre l’océan en obstruant toute circulation perpendiculaire.

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Et nos gnignégnieurs civils s’évertuent encore à construire des goulots d’étranglement pour passer au-dessus ou en dessous de l’eau. Si nos réseaux informatiques étaient construits sur ce même principe, vous auriez le temps d’aller prendre votre douche ou de terminer un copieux diner lorsque vous naviguez entre deux pages web.

Si dix voies convergent vers un pont, construisez un pont à dix voies et vous éliminerez toutes les pertes de temps. Est-ce si difficile à comprendre? Ça coûterait trop cher? Foutaise! Ça coûte la peau des fesses à toute la société en l’usant inutilement deux fois par jour sur la banquette des véhicules durant de longues heures improductives. Et en faisant les comptes sur la durée utile du pont, il en ressortirait qu’un pont à dix voies aurait permis une bien meilleure rentabilité globale. Ceci étant dit, comme vous le constatez, LeCorbot n’a pas vraiment changé durant sa pause.

Pour revenir au sujet principal, mon nouvel emploi emplit ma caboche et vide mon horaire du temps nécessaire pour écrire de façon ininterrompue. D’autre part, je garde la ferme intention de conserver l’originalité et la qualité des articles que je publie. Je ne vous cache donc pas les conséquences sur leur nombre et leur fréquence.

Je tiens à souligner mon infinie gratitude à tous ceux qui ont pris le temps de m’écrire un commentaire public ou privé pour souligner leur désir de voir mon éclipse se terminer. J’ai été très touché par chacun d’entre eux et soyez assurés qu’ils ont fortement contribué à ce que je reprenne le licou.

À la prochaine!