Conseil professionnel capital

Depuis quelques jours, mon esprit est assailli par cette idée sur le temps que j’ai mis en forme dans mes deux derniers articles, ceux que vous avez probablement esquivés. Je vous comprends, je fais de même avec vos articles qui parlent de chatons ou d’autres sujets pour lesquels se redressent mes poils de cou.

Mais aujourd’hui, n’ayez crainte, c’est le week-end et j’aborde un sujet pas du tout compliqué à comprendre… toutefois d’une importance capitale. Je n’exagère pas, cet article sera le plus important conseil de votre vie professionnelle et je vous le révèle là et maintenant: ne ratez jamais les pauses-café.

Pausecafé

De tous les moments de la journée au travail, les seuls qui méritent le titre d’incontournables, ce sont les pauses-café.

Vous pensez immédiatement que je vais vous faire l’apologie de cette pause pour le bien-être des neurones surchauffés ou pour celui de votre vessie… et vous vous plantez. Les réunions, qu’elles soient courtes ou interminables, ne gardent l’esprit que très peu attentif, comme l’ont prouvé de nombreuses études sur le sujet. D’autre part, les comités, les ateliers et surtout les conférences, toutes ces séances de travail ont été planifiées, leur contenu est balisé, pour ne pas dire encarcané (oui, j’invente ce mot pour l’occasion, vous en comprendrez facilement son sens).

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Les pauses-café ne sont pas importantes pour satisfaire votre côté ludique, pour refroidir vos neurones ni pour répondre à l’appel de vos organes d’évacuation. Pour ces besoins physiologiques, quittez prestement les réunions avant le signal de la fin, on ne sanctionne personne pour avoir eu une envie pressante. Vous vous éviterez ainsi les files interminables, les lunettes dégoulinantes, les planchers collants et les rouleaux vides de papier-cul. N’ayez crainte, vous ne raterez rien d’important de la réunion, car sa partie essentielle commencera tout juste à votre retour du petit coin.

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Ouais, vous aurez droit au second choix dans les brioches, qu’importe, ce sacrifice vaudra grandement son prix et votre santé ne s’en portera que mieux. En revanche, prenez tous les moyens pour vous joindre aux groupes d’individus les plus importants, au conférencier, aux grosses têtes pour bénéficier de ces moments uniques et particulièrement prolifiques. Toute information importante à connaitre sera dite et discutée lors de ces moments ad libitum dans le processus de la journée de travail.

L’esprit libéré des contraintes formelles et du sérieux académique, il vagabonde et trouve souvent de nouvelles voies inexplorées, inédites, informelles, impossibles à apporter en comité, en atelier, en groupe de travail, en réunion, ou lors d’une conférence tous déjà bien organisés et formatés.

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Vous aimeriez devenir meilleur que vos collègues, vous démarquer? Devenez un expert en pauses-café. Apprenez comment tirer le meilleur de ces moments magiques sans donner l’impression de faire partie des sangsues groupies. Parlez d’égal à égal avec les autres experts. N’ayez crainte de leur faire part de vos propres idées, même si elles restent fragmentaires, elles pourraient bien aider l’un d’eux à prendre la balle au bond et à les faire fructifier malgré leur apparente indifférence. Un ver, ça prend du temps à faire son chemin.

Et un jour, c’est vous qui bénéficierez d’une idée saugrenue sortie de la bouche d’un collègue, d’un inconnu, d’une connaissance. Et on gravera votre nom sur une plaque, tout ça parce que vous avez choisi de profiter d’une pause-café en compagnie de gens cherchant simplement à se changer les idées.

Allez ! Mathis ! Au boulot !

Voilà! Voilà! Pour ceux qui me suivent, je n’ai pas à préciser que je reviens d’une longue pause. Pour les nouveaux abonnés, je vous souhaite de passer du bon temps à lire ce blogue. Hé oui, j’ai gagné quelques abonnés malgré mon silence et la barre des lectures quotidiennes continue d’afficher une étonnante quantité.

Vais-je vous expliquer les raisons de mon mutisme? Noui! Bref, vous en saurez quelques-unes, mais pas toutes. Tout d’abord, soyez sans crainte, je n’ai pas été victime de trolls, ni eu un accident, ni chopé une quelconque maladie débilitante. Mon débilomètre se maintient à peu près au même niveau qu’auparavant et la santé continue d’habiter mon corps sans trop se plaindre du proprio. Bien au contraire, j’ai perdu du poids malgré la diminution hivernale de mon activité physique et je me sens encore mieux.

La raison principale de mon éloignement, c’est le temps. Ou plutôt le manque de temps. Ou plutôt le temps requis pour composer des articles originaux de qualité, variés, non redondants, bien documentés et réfléchis. Comme je l’expliquais dans mon dernier article avant ma disparition, ce processus quotidien me bouffait plusieurs heures et je ne les avais plus.

Un nouveau travail exigeant maintient mon esprit en alerte, car je dois assimiler une grande quantité d’information en très peu de temps. À cela s’ajoute le temps de transport. À Montréal, traverser un pont ne se réalise jamais simplement. Maisonneuve et Jeanne-Mance (les Européens fondateurs de la ville si on exclut les Amérindiens qui la peuplaient bien avant eux) auraient dû se contenter de planter leurs bâtiments de bois sur la rive sud. L’ile de Montréal serait devenue un immense parc-nature sans les désagréments du transport d’une rive à l’autre pour les besoins du boulot. Aujourd’hui, l’ile serait seulement habitée par les riches possédant un hélico ou un yacht, et eux aussi se foutraient des ponts. Mais bon! En se sentant plus en sécurité entourés d’eau, les deux jeunes inconscients nous font vivre aujourd’hui d’impossibles pertes de temps lorsque domiciles et bureaux sont séparés par quelques kilomètres de liquide fermement décidé à rejoindre l’océan en obstruant toute circulation perpendiculaire.

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Et nos gnignégnieurs civils s’évertuent encore à construire des goulots d’étranglement pour passer au-dessus ou en dessous de l’eau. Si nos réseaux informatiques étaient construits sur ce même principe, vous auriez le temps d’aller prendre votre douche ou de terminer un copieux diner lorsque vous naviguez entre deux pages web.

Si dix voies convergent vers un pont, construisez un pont à dix voies et vous éliminerez toutes les pertes de temps. Est-ce si difficile à comprendre? Ça coûterait trop cher? Foutaise! Ça coûte la peau des fesses à toute la société en l’usant inutilement deux fois par jour sur la banquette des véhicules durant de longues heures improductives. Et en faisant les comptes sur la durée utile du pont, il en ressortirait qu’un pont à dix voies aurait permis une bien meilleure rentabilité globale. Ceci étant dit, comme vous le constatez, LeCorbot n’a pas vraiment changé durant sa pause.

Pour revenir au sujet principal, mon nouvel emploi emplit ma caboche et vide mon horaire du temps nécessaire pour écrire de façon ininterrompue. D’autre part, je garde la ferme intention de conserver l’originalité et la qualité des articles que je publie. Je ne vous cache donc pas les conséquences sur leur nombre et leur fréquence.

Je tiens à souligner mon infinie gratitude à tous ceux qui ont pris le temps de m’écrire un commentaire public ou privé pour souligner leur désir de voir mon éclipse se terminer. J’ai été très touché par chacun d’entre eux et soyez assurés qu’ils ont fortement contribué à ce que je reprenne le licou.

À la prochaine!

Inquiet de l’absence de séismes

Peut-on s’inquiéter de l’absence de gros tremblements de terre depuis un certain temps ?

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Je le suis. La Terre tremble constamment. Plus les séismes sont puissants, heureusement plus ils sont rares. Toutefois, un séisme de magnitude 6,0 ou supérieur survient en moyenne plus de 220 fois par année. La fréquence est donc d’un séisme de forte amplitude par jour et demi. Alors qe’elle n’est pas ma surprise de constater qu’en 17 jours, aucun séisme supérierur à 6,0 ne s’est produit. D’après moi, c’est plutôt étrange.

À l’instar des enfants trop silencieux qui fomentent des mauvais coups, la Terre ne s’est pas calmée, elle prépare quelque chose qui risque d’être terrible.

Je faisais état dans un récent article de la future catastrophe Cascadia qui aurait dû survenir voilà déjà 78 ans et qui se laisse encore attendre. Et malheureusement, plus elle retarde, plus la secousse sera forte. Est-ce le prochain gros séisme à se préparer ?

 

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Les séismes de 6,0 correspondent à un dégagement d’énergie équivalent à la bombe d’Hiroshima. On les rencontres habituellement tout autour de la Ceinture de feu du Pacifique, principalement en Nouvelle-Zélande, en Papouasie-Nouvelle Guinée, en Alaska, au Japon et au Chili.

Lorsque la Terre recommencera à libérer sa tension accumulée, elle risque de le faire de façon inconsidérée, puisque plus ses épisodes calmes sont longs, plus l’accumulation de l’énergie est grande.

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Photo : frandroid.comkoranyogya.com ;