Étoile de Scholz

Du nom de son découvreur, cette étoile recensée en 2013 ou plutôt ces étoiles puisqu’elles sont deux, ont une histoire vraiment intéressante.

Ce système binaire compte deux toutes petites étoiles situées à une vingtaine d’années-lumière de nous. Ensemble, elles ne font que 15 % de la masse de notre Soleil. Elles sont situées dans la constellation de la Licorne dans le plan galactique.

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Constitué d’une naine rouge et d’une naine brune, ce duo stellaire est vieux de 3 milliards d’années. On hésite à considérer les naines brunes comme des étoiles puisque leur cœur est trop froid pour enclencher le feu nucléaire permettant de transformer l’hydrogène en hélium, mais elles parviennent à transformer d’autres éléments nécessitant des températures moins élevées comme le deutérium et le lithium. Ce sont des astres à la frontière entre des planètes géantes gazeuses et des étoiles.

Voilà 70 000 ans, le couple aurait frôlé notre système solaire, passant à seulement 0,8 année-lumière de notre Soleil. Ça représente 52 000 fois la distance Terre — Soleil.

Ouais, ce n’est quand même pas la porte d’à côté, direz-vous, mais en astronomie ça l’est puisqu’elles auraient alors pénétré dans le nuage d’Oort. C’est le réservoir des comètes potentielles de notre système solaire. En s’y frottant, elles ont déstabilisé l’orbite de plusieurs cailloux qui se sont mis à valser et à changer leur trajectoire.

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Qu’en est-il résulté ? On l’ignore. Peut-être de nouvelles comètes à venir.

Photo: lemonde.fr

Les Petits-Gris — 5 — Œil pour œil

Il est intéressant de s’attarder sur la description des yeux des Petits-Gris qu’en ont faite les témoins prétendant les avoir vus ou entrevus. Ils seraient beaucoup plus grands que les nôtres et entièrement noirs. La forme, parfois en amande, parfois en goutte, parfois ronde, parfois oblique, cet élément ne semble pas faire consensus. On peut cependant tirer certaines conclusions des deux premiers critères, leur grosseur et leur couleur.

L’humain possède des yeux d’environ 7 cm3 pour un volume moyen de 0,07 m3, le rapport est donc d’environ un dix millième. On ne voit évidemment qu’une partie de notre globe oculaire dont le reste disparait sous les paupières. En considérant que ceux des Petits-Gris sont également sphériques, il est évident que le rapport des volumes entre celui d’un œil et du corps entier dépasse largement le nôtre.

Sur Terre, la souris possède le rapport le plus élevé des mammifères et l’éléphant a le plus faible. J’exclus les baleines qui passent le plus clair de leur temps les yeux immergés dans un liquide. Le globe oculaire chez l’humain triple de volume entre la naissance et l’âge adulte. C’est très peu par rapport à celui de l’ensemble de son corps qui, lui, est multiplié par vingt.

Les Petits-Gris auraient un rapport de volume se situant plus près de celui des lémuriens que du nôtre. Ce faisant, sur leur planète d’origine, ils ont besoin d’une plus grande quantité de lumière pour percevoir les détails adéquatement. La luminosité diurne est donc plus faible que celle sur Terre. S’il existe plusieurs raisons possibles à cette différence notable, les plus probables sont que les Petits-Gris soient troglodytes ou, encore plus simplement, que la luminosité naturelle de leur étoile est beaucoup plus faible que celle émise par notre Soleil.

En utilisant le principe du rasoir d’Occam qui stipule que la plus simple cause est souvent la vraie, leur lumière ambiante serait donc passablement plus faible qu’ici sur Terre. À cet effet, deux causes sont possibles, leur planète est plus éloignée de leur étoile ou leur étoile brille plus faiblement. On peut également mixer l’une avec l’autre dans des proportions variées. Toutefois, si leur soleil brille plus faiblement que le nôtre, il s’avèrerait être une naine rouge plutôt qu’une naine jaune comme le Soleil.

Cette différence importe beaucoup, car les naines rouges ont une espérance de vie beaucoup plus longue que les naines jaunes. Ainsi, leur planète aurait bénéficié de plus de temps pour faire apparaitre et prospérer une civilisation très évoluée à partir d’une vie unicellulaire. Ainsi, la grandeur de leurs yeux est compatible avec leur degré d’évolution élevé acquis sur une planète épargnée des fréquentes sautes d’humeur d’une étoile jeune, jaune ou blanche.

La couleur noire de leurs globes oculaires, par contre, pose problème. Ici sur Terre, les peuples vivant depuis toujours aux latitudes équatoriales plus ensoleillées ont des iris foncés et ceux ayant vécu aux latitudes où le soleil se fait plus discret ont vu leurs iris pâlir. Mais la couleur noire uniforme de la partie visible des yeux des Petits-Gris s’explique peut-être autrement.

Si leurs yeux sont habitués à un ensoleillement beaucoup plus faible que sur Terre, ils ont donc besoin d’une bonne protection lorsqu’ils se promènent ici à l’air libre. Ce qu’on voit ne serait pas la surface de leurs yeux, mais celle de leur écran protecteur. Et puisqu’ils ne possèdent pas d’arête nasale ni de pavillons d’oreille dignes de ce nom pour tenir des montures de lunettes, ils n’ont d’autre choix que de porter des lentilles cornéennes foncées s’ils veulent s’affranchir du port d’un casque avec visière.

Dans le troisième article consacré aux Petits-Gris, je citais un élément récurrent rapporté par des personnes abductées ayant séjourné un certain temps sur leur vaisseau. Des spécimens paraissent beaucoup plus grands que ceux se promenant en surface. J’écrivais que ce détail pouvait avoir son importance et dans le quatrième article je démontrais la pertinence du déploiement d’androïdes ou de clones pour des questions évidentes de sécurité envers les vrais Petits-Gris scientifiques voulant nous étudier. Ainsi, les dimensions de leurs androïdes ou clones auraient pu être adaptées pour nous éviter des craintes inutiles. Si les Petits-Gris originaux sont plutôt de Grand-Gris, la logique relative à la force gravitationnelle de leur planète d’origine qui serait plus faible que sur Terre est alors respectée.

Dans le dernier article leur étant consacré, je spéculerai sur les origines des Petits-Gris.

Photo : tripadvisor