Dans mon précédent article traitant de la fatigue, je concluais sur le principe que la vérité m’a aidé à tracer mon chemin parmi mes difficultés et que me la cacher n’aurait pu que me perdre et retarder mon processus de guérison. Mais est-ce le cas pour tout le monde ?
À mon avis, la vérité est bonne pour tous. On est porté à cacher la vérité auprès d’une personne qu’on considère comme étant une sorte d’enfant, vulnérable, une personne à protéger, quitte à lui mentir, un moindre mal, pense-t-on. Mais que se cache-t-il sous cette belle excuse ?

Malheureusement, mentir, même à un enfant, n’est pas la solution. C’est une marque de faiblesse de l’adulte qui préfère mentir, une solution simple, plutôt que de trouver une façon élégante et adéquate de lui dire la vérité.
Élever un enfant dans le mensonge fera inévitablement de lui un menteur. Alors, la prochaine fois que vous hésiterez en pensant protéger votre progéniture en lui cachant la vérité, sachez que vous lui donnez le parfait exemple de ce que vous ne voulez pas qu’il devienne plus tard.
Oui, la vérité est bonne pour tous, seules les façons de la dire ne sont pas toujours adéquates. Évitez la facilité, creusez-vous les méninges et osez dire la vérité de la meilleure manière que vous pouvez imaginer. Un enfant saura vous pardonner une déclaration maladroite mais véridique, jamais il ne vous pardonnera de lui avoir menti dans le but factice de le protéger alors que la fainéantise ou la couardise en sont la véritable raison. Et que vous le vouliez ou non, votre leurre ne durera qu’un court laps de temps, car il sait d’emblée discerner la différence.
Même les plus pieux mensonges n’achètent pas de la protection, par contre, uniquement et à coup sûr, de la déception.

