É.U.A., crédibilité en chute libre

Les É.U.A. ont retenu de l’information dans le cadre de l’histoire des 737 MAX 8. Le ministère des Transports du Canada n’a pas réussi à obtenir des informations pourtant détenues par son pendant américain, la FAA, depuis plus de 2 jours.

Le Ministère a finalement été s’abreuver à une source indépendante, une entreprise privée américaine du nom d’Aireon pour prendre quelques heures plus tard, le temps d’analyser les données, la décision de clouer ce type d’avion au sol.

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Or les Amarequins avaient demandé les données à cette même compagnie deux jours auparavant. Ils se sont défendus que les données devaient être analysées, mais les experts canadiens ont réussi à le faire en quelques heures, pas en 2 jours.

Contrairement aux autres pays, Le Canada a semblé trainer de la patte avant d’interdire ces avions de voler et à mon humble avis ce fut le cas. Cependant, il a été le seul pays à prendre cette décision sur des bases techniques avérées.

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Le ministre des Transports canadien est l’ancien astronaute Marc Garneau qui a volé sur les navettes spatiales américaines. Il est très respecté ici et ailleurs dans le monde et ses décisions sont toujours basées sur des chiffres avant d’être politiques. Ça explique la lenteur avec laquelle il a réagi et ça explique aussi qu’il n’a plus hésité une seule seconde après avoir eu les chiffres en main.

À la lumière de la décision de la FAA de faire de la rétention d’informations cruciales, ce n’est pas seulement les avions de l’américaine Boeing qui tombent en chute libre, mais toute la machine américaine au grand complet, c’est-à-dire le pays entier, ses industries, ses institutions, ses politiciens et, dans la foulée, le peuple qui les soutiennent et les encouragent à persévérer dans cette voie.

Yellowstone, le cauchemar est-il commencé ?

Le parc de Yellowstone dans les états du Wyoming et du Montana aux É.U.A. abrite l’un des volcans les plus gros et les plus dangereux de la planète. Lorsque je me suis intéressé pour la première fois à ce supervolcan, personne n’en faisait de cas. Maintenant, on en entend abondamment parler, mais quel est l’état réel de ce volcan capable de créer un hiver permanent à la grandeur de toute la planète ?

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Comme dans toutes les disciplines scientifiques incomprises, les avis divergent énormément d’un spécialiste à l’autre. Cependant, aucun géologue n’est réellement spécialiste du Yellowstone. Pourquoi ? Parce que sa dernière éruption globale est survenue voilà 640 000 ans. Parce qu’il n’est pas un volcan comme les autres. Parce qu’il possède une taille totalement disproportionnée. Parce que ce genre de volcan – il en existe quelques-uns sur la Terre – n’est jamais entré en éruption de mémoire d’homme et ainsi, on ignore totalement leur comportement et leurs signes avant-coureurs.

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L’USGS (United States Geological Survey) estime à 1 sur 730 000 la chance d’une éruption récente, sans spécifier ce que le mot « récente » signifie. Un professeur de l’Université du Colorado croit, pour sa part, qu’il est dans une phase d’endormissement et qu’il ne se réveillerait que dans 1 ou 2 millions d’années. Pourtant, ce volcan possède un cycle éruptif relativement régulier tournant autour de 600 000 ans. Ce professeur a probablement été payé pour endormir les craintes des gens.

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Les geysers du Yellowstone connaissent actuellement une phase d’activités plus intenses. Ces jets d’eau et de vapeur restent néanmoins des signes relativement mineurs des humeurs du ténébreux volcan et ne devraient pas être considérés comme un oracle, toutefois ils ne peuvent pas être ignorés non plus.

Un autre signe très surveillé est l’activité sismique dans la caldeira. Dernièrement, on a noté une forte recrudescence du nombre de secousses, sommes toutes mineures, cependant ce regain d’activité inquiète certains spécialistes. On en dénombre maintenant plusieurs centaines par semaine. Ça ne semble pas poser de grandes angoisses pour l’instant, mais en colligeant tous les changements comportementaux du méchant dragon, je ne partage pas entièrement l’optimisme des géologues chargés de surveiller le sommeil du géant.

La prochaine éruption du Yellowstone atteindra le niveau VEI 8 sur l’échelle d’indice d’explosivité volcanique, le maximum possible. On le qualifie d’ultra-plinien apocalyptique puisque le monstre souterrain rejettera plus de quatre mille fois la quantité de cendres de l’explosion survenue au mont St Helens en 1980. Il recouvrira la moitié du sol des É.U.A. sous plusieurs centimètres de cendres rocheuses. Ses déjections atteindront la stratosphère à 100 km de hauteur et seront transportées à la grandeur de la planète. À cause de cette poussière omniprésente, la température chutera partout de plusieurs degrés, la photosynthèse s’effectuera très difficilement et causera des disettes et des épidémies catastrophiques un peu partout.

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Dans mon esprit, le Yellowstone se rapproche dangereusement d’une phase éruptive majeure, mais à l’échelle géologique, les temps ne se comptent pas en semaines ni même en mois. Nous aurons probablement le temps de terminer notre existence sur la boule bleue avant qu’il n’entame ses frasques, mais qui sait ? J’aurai peut-être la chance de regarder l’humain se faire remettre à sa place par la Nature qui lui montrera une bonne fois pour toutes qu’il n’a été qu’une vulgaire mouche agaçante à sa surface.