À propos d’écoanxiété

Le premier ministre du Québec, monsieur Legault, soulignait durant son passage à la COP26 qu’il n’était pas anxieux, et ce malgré l’alerte lancée par le GIEC qui considère que nous sommes rendus à « minuit moins une » pour sauver l’humanité des changements climatiques.

Comment peut-on interpréter cet optimisme presque débordant ?

Peut-être qu’en bon père de famille, il veut se montrer rassurant et protecteur. En bon général, il tient à garder haut le moral de ses troupes.

Mais quand la maison brûle, le temps des sourires pepsodent n’a plus sa place. Sans paniquer, l’anxiété est certainement de mise afin de prendre les bonnes décisions sans encore une fois les reporter.

Ne pas être anxieux dans des conditions semblables s’apparente dangereusement à du scepticisme. Si M. Legault voulait être un premier ministre responsable, il demanderait à toute la population de cesser de prendre l’évolution du climat à la légère.

Bien sûr, quand une maison brûle, un bon père de famille extrait ses enfants du brasier pour les emmener en lieu sûr. Dans la situation actuelle, il n’y a pas d’autre endroit sécuritaire où nous évacuer. Puisque le réchauffement sévit à la grandeur de la planète et qu’on a oublié de s’équiper d’une planète de sauvetage, on ne peut que passer d’un brasier à un autre et c’est la raison pour laquelle il faut absolument devenir anxieux et même angoissé.

Quand on pourra se réfugier ailleurs que sur Terre, mon écoanxiété diminuera d’un cran. D’ici là, que personne ne vienne me dire qu’elle n’a pas sa place, qu’elle est exagérée ou qu’elle est contreproductive.

Monsieur Legault, si vous voulez vraiment agir en bon père, en bon citoyen et en bon premier ministre, il est plus que temps de devenir anxieux et de le faire savoir à la planète entière pour enfin assumer le leadership que personne ne veut, celui du sauvetage de l’espèce humaine.

Photo d’entête : PHOTO D’ARCHIVES STEVENS LEBLANC

É.U.A., crédibilité en chute libre

Les É.U.A. ont retenu de l’information dans le cadre de l’histoire des 737 MAX 8. Le ministère des Transports du Canada n’a pas réussi à obtenir des informations pourtant détenues par son pendant américain, la FAA, depuis plus de 2 jours.

Le Ministère a finalement été s’abreuver à une source indépendante, une entreprise privée américaine du nom d’Aireon pour prendre quelques heures plus tard, le temps d’analyser les données, la décision de clouer ce type d’avion au sol.

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Or les Amarequins avaient demandé les données à cette même compagnie deux jours auparavant. Ils se sont défendus que les données devaient être analysées, mais les experts canadiens ont réussi à le faire en quelques heures, pas en 2 jours.

Contrairement aux autres pays, Le Canada a semblé trainer de la patte avant d’interdire ces avions de voler et à mon humble avis ce fut le cas. Cependant, il a été le seul pays à prendre cette décision sur des bases techniques avérées.

KENYA-ETHIOPIA-ACCIDENT-AIRPLANE

Le ministre des Transports canadien est l’ancien astronaute Marc Garneau qui a volé sur les navettes spatiales américaines. Il est très respecté ici et ailleurs dans le monde et ses décisions sont toujours basées sur des chiffres avant d’être politiques. Ça explique la lenteur avec laquelle il a réagi et ça explique aussi qu’il n’a plus hésité une seule seconde après avoir eu les chiffres en main.

À la lumière de la décision de la FAA de faire de la rétention d’informations cruciales, ce n’est pas seulement les avions de l’américaine Boeing qui tombent en chute libre, mais toute la machine américaine au grand complet, c’est-à-dire le pays entier, ses industries, ses institutions, ses politiciens et, dans la foulée, le peuple qui les soutiennent et les encouragent à persévérer dans cette voie.