Êtes-vous démocrate dans l’âme ?

Vous vous targuez d’aimer la démocratie, vous la voulez plus belle, plus pure, vécue de plus près. Cet article vous prouvera le contraire. Pour la très grande majorité d’entre vous, la démocratie restera une utopie, car vous avez choisi ou vous opterez pour un mode de fonctionnement bien différent. Commençons votre désillusion.

Vous vivez déjà ou rêvez de vivre en couple. Cependant, votre couple est-il ou deviendra-t-il une institution démocratique? Vous le croyez? Je ne vous connais pas et pourtant je sais pertinemment que ce bel objectif ne surviendra probablement jamais.

Tout d’abord, la démocratie est basée sur l’acceptation d’une proposition à majorité simple. Dans un couple, cette majorité simple se confond avec l’unanimité, qu’elle penche en faveur ou contre l’idée du projet. Dans le seul cas qui reste, la division parfaitement égale du vote, cette impasse ne s’avère qu’apparente. Dans une démocratie utopique de couple, l’impasse se transforme habituellement en dictature.

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Disons que je propose à ma tendre moitié de voyager ensemble en Inde. Après avoir discuté d’un tas de facteurs, je demeure fermement décidé à y aller, mais je n’ai pas convaincu ma partenaire de démocratie, et accessoirement ma bien-aimée, de m’accompagner. Décision partagée. Pourtant, de ce débat au résultat divisé, il en ressortira quand même un gagnant. À égalité, le non l’emporte et l’emportera toujours. Le poids du non est prépondérant sur celui du oui. Nous ne verrons pas le Taj Mahal ni les trapps du Deccan.

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Certaines personnes ont vite compris les avantages que procure le fait de voter non et son droit prépondérant se mue rapidement et très souvent en tentative de coup d’État pour instaurer une dictature à l’intérieur du noyau familial. Tant qu’à vivre dans une fausse démocratie utopique de couple, pourquoi ne pas la transformer en dictature? Un régime bien plus performant, qui exige moins de temps pour discuter, négocier, et où convaincre l’autre camp devient accessoire.

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Contrairement à la démocratie, la dictature ne constitue pas un régime utopique, ni dans un couple ni pour une nation entière. Elle s’instaure naturellement dans le but primaire d’accroitre l’efficacité décisionnelle. Ensuite, elle glisse aisément pour se transformer en totalitarisme aveugle. Le pouvoir non partagé corrompt toutes les âmes, même les plus pures. Il en va de même dans un couple lorsqu’il a dérivé vers ce côté obscur.

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Ainsi, la démocratie dans un couple ne pourrait vraiment exister que si un nombre impair de personnes le forment. Et c’est là où j’en arrive au trip à trois, au trio, ou pour piocher dans le lexique musical, au triolet.

Un triolet consiste en un groupe de trois notes jouées dans le temps normalement imparti à deux. Alors, un triolet de vie serait un groupement de trois individus composant l’équivalent d’un couple et prenant ensemble des décisions réellement à majorité simple.

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Petit problème que vous pouvez anticiper, dans la vie normale, le mot couple rime fortement avec le mot sexualité. Un triolet équilibré devrait donc laisser la place à une sexualité satisfaisante pour tous ses participants.

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Voilà, rien n’est parfait dans la vie. Pour régler un problème de vote démocratique à l’intérieur d’un couple, il faut accepter le trip à trois permanent. On comprend aisément pourquoi si peu de triolets existent, mais également pourquoi tant de couples échouent en refusant d’adopter la solution la plus performante pour la démocratie et le bien-être décisionnel de leur couple.

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Alors, chère lectrice, cher lecteur, si votre partenaire ose un jour vous proposer un triolet, ne vous offusquez pas. Il s’agit peut-être de la seule occasion que vous aurez dans votre vie de faire partie d’un vrai système démocratique pur et non utopique.

Vous vous croyiez démocrate? Prêt à vivre en vraie démocratie ? Prouvez-le maintenant!

Bêtise humaine N° 1

Après un triptyque sur l’amour et les peines d’amour, je sentais le besoin de changer de registre sans toutefois trop m’éloigner du sujet principal. Je veux un texte plus léger, plus guilleret, plus osé peut-être ou, oui, une montée de lait sur la bêtise humaine ! Et quoi de mieux pour parler de cet art en constante progression que de s’attarder quelques secondes sur l’une des plus horribles créations inhumaines imaginables, je parle bien évidemment de la Saint-Valentin, la fête la plus poche de tout l’Univers connu et inconnu, créée ex nihilo par l’amant le plus poche de l’Univers connu et inconnu et qui aurait mieux fait de le rester, lui aussi, inconnu.

Pas besoin de chercher bien loin le coupable ou, en fait, les vrais coupables. Ce sont, eh oui, les Anglo-saxons. Après ça, on tergiverse encore sur le mythe de la froideur de ce peuple. (Ici, je m’adresse directement à eux) Si vous aviez fait plus souvent l’amour à votre partenaire, vous n’auriez jamais inventé cette horrible chose que vous osez appeler une fête ! Parlez plutôt de la célébration de l’oubli amoureux, de la déchéance amoureuse ou de l’inconvenance amoureuse, ce serait un plus juste titre. En passant, chers conquérants sans cœur, si vous l’ignoriez encore, Adam et Ève se sont fait expulser de l’Eden pour nous donner la chance d’honorer notre compagne à d’autres occasions que le seul rut. Et c’est comme ça que vous les remerciez de leur abnégation ? De grâce, transformez cette célébration en un hommage à nos aïeux qui ont tout sacrifié pour nous donner la possibilité de forniquer à souhait !

Toutefois, force est de reconnaitre que les Brits sont conséquents. Ils ont choisi un faux saint pour fêter faussement de faux amoureux. Même l’Église ne reconnait plus ce cul pis don à la con. Et pour rendre cette fête encore plus imbuvable, ce sont des angelots grassouillets en couches qui tirent des flèches chocolatées en direction des désolantes délaissées. Voyons, tout le monde le sait, les femmes compensent le manque d’amour par du chocolat. Et que donnent ces disciples de la chasteté à leur partenaire pour célébrer cet événement ? Du chocolat ! Certainement pour leur signifier que même durant ce seul jour de l’année où le chérubin essaye de titiller leur fibre amoureuse, le gars envoie à sa blonde un message lui disant : « je te remercie de savoir te passer de moi le reste de l’année et pour le souligner, je te donne une compensation qui te permettra de te passer encore de moi aujourd’hui ».

Petit fait intéressant qui m’est réellement arrivé. J’ai une nouvelle blonde. On est plus très loin de la date de cette fête maudite. Connaissant mon opinion sur le sujet, vous vous doutez bien que j’appréhende grandement l’arrivée de ce 14 février. Je tente le grand coup avec ma nouvelle flamme et je lui propose un marché : « tu me fous la paix avec la Saint-Valentin et je te promets de célébrer notre amour les 364 autres jours de l’année. Admettez que ce pacte était largement en faveur de ma douce. Et devinez maintenant sa réponse… Ah, j’entends au loin des femmes répondre la même chose… Effectivement, elle m’a répondu qu’elle voulait que je célèbre aussi la Saint-Valentin.

J’ai vite compris sur quel bord seraient tirées toutes les couvertures du lit. Notre couple ne s’est jamais rendu à la Saint-Valentin. Heureusement, car je savais exactement le présent que je lui aurais offert. Une boite de chocolat dans laquelle j’aurais glissé un billet aller simple pour les Îles britanniques.

Vous croyez qu’il est un peu tôt pour parler du 14 février ? Allez dire ça aux gérants de tous ces magasins qui nous inondent de rouge depuis le 2 janvier. À croire qu’on y tient une clinique permanente de don de sang.

Et pour ceux qui se posent la question sur le titre de cet article, je vous rassure immédiatement. C’est effectivement la première d’une suite d’articles consacrés aux bêtises humaines. Ce sont des sujets inépuisables, tout comme mes textes traitant des fins du monde (cliquer sur SFM-1 ou Projet SFM pour en savoir davantage).

De grâce, ceux et celles qui lisent cet article, référez-le à tous vos amis et connaissances. Un jour, peut-être, serons-nous débarrassés de cette fête insidieuse. On pourrait faire comme l’Église catholique et la récupérer à d’autres fins tout en évitant de brusquer ceux qui la trouvent pertinente. Je propose donc immédiatement un sujet de remplacement. La fête du trip à trois. Ça se situe un peu plus dans la lignée du geste d’Adam et Ève qui n’auraient certainement pas dédaigné l’expérience. Mais puisqu’ils n’avaient personne d’autre à leur disposition, ils ont dû se contenter d’une baise conventionnelle. Ensuite, Ève s’est bien reprise. Je tais sciemment sa méthode, mais de son union avec Adam, elle n’eut que deux fils dont le cadet a été trucidé par l’ainé pour quelque raison obscure. Elle n’est pourtant pas très difficile à découvrir lorsqu’on sait que nous sommes tous les descendants de… de qui exactement ?

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