Ouais, voilà mon cinq-centième article.
Pour l’occasion, rien du tout. Je vous donne congé de lecture et de réflexions.
Mais n’en prenez pas l’habitude ! On se retrouve très bientôt et soyez en forme !
Ouais, voilà mon cinq-centième article.
Pour l’occasion, rien du tout. Je vous donne congé de lecture et de réflexions.
Mais n’en prenez pas l’habitude ! On se retrouve très bientôt et soyez en forme !
– Les livres ne sont pas dangereux, un seul livre, oui.
Cette citation dont j’ai oublié l’auteur comporte en elle le mal et son remède. S’abreuver à une seule source ne peut que mener à en devenir esclave. Diversifier ses lectures, multiplier les points de vue apporte la capacité de relativiser, l’opportunité de saisir les subtilités et la culture pour comprendre les autres. Et souvent, ce seul exercice de lecture attentive et variée finit parfois par nous démontrer l’inexistence dudit problème.
L’endoctrinement se cache dans les absolus et les superlatifs absolus. Toujours, jamais, entier, aucun, tout, rien, le meilleur, le pire, l’ultime.
Ces termes pullulent dans les écrits visant à convaincre et à endoctriner. Pourquoi ? Parce qu’un superlatif prétend des choses sans les prouver. En abreuvant les gens d’absolus, ceux-ci pensent avoir touché à une vérité essentielle. Les gens aiment bien les convictions, elles permettent de ne pas dépenser le temps et les énergies nécessaires pour comprendre par soi-même. Ne laissant aucune place aux nuances, les absolus cherchent à réfréner tout questionnement. Calquer les absolus des autres semble être une attitude raisonnable lorsqu’on croit en quelqu’un de plus intelligent que soi, qui a pris le temps de réfléchir et qui est parvenu à trouver des solutions. Et pourtant, on devrait vite s’éloigner des gens trop confiants pour être dans l’erreur, trop convaincus pour être passés à côté du problème.
Il n’existe pas de remède simple à des problèmes complexes. Quand Alexandre le Grand s’est confronté au nœud gordien, il ne l’a pas défait, il l’a tranché, rendant la corde par le fait même inutilisable. Ce n’était pas une solution au problème proposé. C’est souvent le cas avec l’intégrisme. Les solutions sont simples, simplistes même, et ne résolvent aucun soi-disant problème. Elles en créent. Il ne faut jamais oublier que les manipulateurs ont trouvé la solution bien avant de réfléchir au problème qu’il serait censé résoudre.
On ne résout pas un problème complexe en un seul traitement. Il faut planifier des phases, établir des objectifs clairs et mesurables pour chacune d’elles. Il faut constamment réviser ses processus selon les résultats obtenus. En résumé, il faut réfléchir, ne pas craindre de poser les bonnes questions et de trouver des réponses qui, parfois, ne sont pas celles qui auraient eu notre préférence.
Certains points de vue semblent parfois irréconciliables lorsqu’ils puisent leur source dans des dogmes antagonistes. De même que satisfaire l’individu et le collectif sur un point précis relève parfois du miracle. Recourir à des référendums et à des sondages permet de statuer sur l’opinion de la majorité avec une marge d’erreur plus ou moins importante. Ces deux outils présentent un portrait qui, comme tout instantané, est parfois flatteur, parfois grimaçant. L’outil idéal n’existe pas puisque « idéal » fait partie des superlatifs. Il est tout aussi dangereux de gouverner uniquement à partir des sondages et des référendums que de gouverner en les ignorant.
Les pensées individuelles et collectives évoluent. Lorsque j’ai obtenu mon permis de conduire, bien des automobilistes plaçaient encore une bouteille de bière entre leurs cuisses. Cette action ne consistait pas à rafraichir l’entrejambe à cause d’une petite amie trop entreprenante. Personne ne portait la ceinture de sécurité, y compris les enfants. Et la cigarette était bien vue, même en hiver, même avec les vitres closes. Changer les mentalités s’accompagne d’études, de statistiques et d’exemples, et pas n’importe lesquels. La méthode scientifique donne un cadre de travail. Elle ne garantit pas de découvrir la vérité, mais elle permet de comprendre les limites d’interprétation des informations ainsi obtenues. Voici mes trois phrases résumant les étapes importantes permettant de résoudre un problème.
On ne peut pas douter de la véracité du Déluge. Trop de peuples de l’Antiquité répartis sur toute la planète le décrivent et il représente certainement l’un des premiers mythes persistants de l’humanité. Considérer que ce n’est qu’une histoire inventée de toute pièce n’est pas sérieux. Les légendes de ce genre existent justement pour que les générations futures sachent ce qui est survenu et le transmettent à leur tour. Elles ont parfaitement fait leur boulot. Ce serait injurier nos ancêtres que d’en douter. Évidemment, les allégories entourant l’événement diffèrent d’un peuple à l’autre puisqu’elles avaient pour but de rendre le récit intéressant en plus de faire la leçon. Cependant, nous ne devons jamais douter des fondements de cette histoire. Par contre, les inondations suivant un simple orage ou même un ouragan ont toujours existé. Ce n’était certainement pas sujet à en faire un mythe de la classe du Déluge. Il a donc fallu que ce Déluge soit une inondation vraiment exceptionnelle.
Dans certains mythes, il est question de pluies incessantes causant un déluge exceptionnel. Dans l’histoire de Noé, il est question de pluie durant 40 jours et 40 nuits. Dans d’autres récits, on parle plutôt de 6 à 7 journées entières, ce qui est plus réaliste du point de vue climatique, mais cela n’aurait sûrement pas créé un déluge planétaire.
J’explique les 40 jours de pluie ininterrompue de la façon suivante. La seule cause connue des inondations survenant à cette époque était des pluies torrentielles. Mais aucune inondation connue n’avait eu l’ampleur du Déluge. Il fallait donc que des pluies exceptionnelles quasiment inimaginables aient eu lieu quelque part, et pas nécessairement au même endroit où ce Déluge survint. Quarante est un ombre récurrent dans les écritures bibliques. À chaque fois, il représente un nombre immense et il faut le comprendre ainsi, pas littéralement, mais littérairement. L’ampleur du Déluge n’aurait pas pu survenir s’il avait plu seulement quelques jours. Ce Déluge démentiel exigeait une cause tout aussi démentielle et 40 jours de pluie ininterrompue correspondaient à une cause insensée, mais encore probable et compréhensible par le commun des mortels de l’époque.
Et si le Déluge était survenu sans qu’il pleuve des cordes durant une éternité ? Un tel scénario existe bel et bien. Un scénario scientifiquement réaliste. Une histoire avant l’Histoire. Une histoire qui, aujourd’hui, permet de réécrire de la bonne façon en conservant la résultante, mais en révisant la raison pour laquelle il survint. La cause réelle du Déluge ne pouvait pas être connue des peuples de l’époque puisqu’elle survint à des milliers de kilomètres de leurs positions géographiques. Alors, où et comment le Déluge s’est-il concrétisé ? Lire la suite.
Je ne veux surtout pas ouvrir ou alimenter un débat sur notre futur proche concernant la température moyenne à la surface de la Terre à savoir si elle croitra, baissera ou restera stable. Je me fie aux rapports du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) qui a pour tâche de rassembler et de colliger toutes les études scientifiques concernant ce sujet effectuées à travers le monde.
Plusieurs ignorent toutefois que ce groupe est fortement influencé pour que leurs conclusions soient mitigées. En résumé, ce groupe revoit systématiquement à la baisse la tendance au réchauffement observée et analysée par la très grande majorité de scientifiques dans tous les domaines touchés par les changements climatiques afin de ne pas alarmer la population. En résumé, la hausse des températures sera très certainement pire que leurs pires pronostics publiés par le GIEC.
Cependant, il se pourrait bien que les climatosceptiques obtiennent un allié de taille dans cette bataille. Cet allié, c’est la prochaine période glaciaire prévue pour la Terre. De fait, des cycles de réchauffement et refroidissement se succèdent sur une base régulière. Ceci est causé par la précession des équinoxes, un changement d’orientation de l’axe de rotation de la Terre. Ce mouvement circulaire dure un peu moins de 26 000 ans, puis recommence. Ainsi, les continents situés dans l’hémisphère Nord reçoivent moins d’ensoleillement, engendrant la croissance de glaciers gigantesques. Plusieurs milliers d’années plus tard, l’axe de rotation entame la seconde partie de son cycle, les températures moyennes se réchauffent peu à peu, faisant fondre les calottes glacées.
Nous sommes actuellement à peu près au sommet de la courbe des températures moyennes, laissant présager que ces températures recommenceront à décroitre dans un avenir pas si lointain. Voilà pourquoi certains pensent que le fameux réchauffement climatique pourrait être freiné ou à tout le moins passablement atténué.
Toutefois, cet allié opère très lentement et risque d’arriver beaucoup trop tard puisque nous sommes probablement au seuil d’un emballement thermique. Un emballement est causé par un effet de rétroaction trop faible (capture insuffisante du CO2 et du méthane) par rapport au gain, c’est-à-dire à la quantité de ces mêmes gaz émis dans l’atmosphère terrestre par le dégazage du pergélisol, des arbres et des fonds océaniques. L’emballement se produit lorsqu’un point de rupture est atteint et que la libération des gaz stockés est suffisamment importante pour libérer encore plus de gaz stockés, malgré l’arrêt complet de l’apport anthropique (causé par l’humain).
Oui, il est fort probable que la prochaine période glaciaire n’ait pas lieu grâce aux rejets dans l’atmosphère de nos gaz à effet de serre. Dit ainsi, ce résultat semble positif. Ce qu’il faut y comprendre, toutefois, c’est qu’à cause de l’emballement thermique, nous ne vivrions pas dans un congélateur, mais dans un four crématoire.
Nous savons que l’humain a déjà survécu à plusieurs cycles de glaciation en migrant à des latitudes plus basses. Mais si un emballement thermique devait survenir, nous n’aurions nulle place sur terre où se cacher. Il nous resterait peut-être sous terre ou quelque part dans l’immensité de l’espace. Et nous ignorons totalement comment survivre longtemps dans ces deux milieux inhospitaliers.
En ce qui me concerne, je mise tout sur un réchauffement brutal et catastrophique. Il faut bien assumer la réputation d’oiseau de malheur rattaché à mon nom.
Situation géographique, géologie et surprises.
Le nom de Tasmanie évoque une terre éloignée, sauvage et vierge, mais à part ça, je n’aurais pas pu situer ce pays avec précision. Pour moi, nord-américain, je la plaçais à l’autre bout de la planète. J’avais raison sur ce point. Par contre, la Tasmanie n’est pas un pays, mais un état de l’Australie. C’est un groupe d’iles du plateau continental australien situé à 200 km au sud-est de l’ile-continent au niveau des quarantièmes rugissants (les 40e parallèles de l’hémisphère Sud). Cette position fait en sorte que la plus proche terre située à l’ouest aux mêmes lattitudes est l’Amérique du Sud. Ainsi, les vents d’ouest qui frappent sa côte ne subissent aucune entrave sur près de 20 000 kilomètres. Enfin, en canotant sur 1 900 km en direction opposée, vers l’Est, on atteint la Nouvelle-Zélande.
Il y a 200 millions d’années, la Tasmanie et sa grande sœur, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Nouvelle-Guinée, l’Amérique du Sud, l’Afrique, l’Arabie et Madagascar, l’Afghanistan, l’Inde et l’Antarctique formaient le Gondwana, un supercontinent dont ses parties sont aujourd’hui dispersées sur une grande superficie de la Planète. À cette époque reculée, l’Antarctique était verdoyant et touchait à la Tasmanie, partageant ainsi une flore commune.
La majeure partie de la Tasmanie est composée de dolérite, une roche dure et dense. On la trouve au centre et à l’est de l’ile. Au nord-est, c’est surtout du granite. À l’Ouest, le sol est plus varié, malgré une abondance de quartzite, une autre roche très dure. Il va sans dire que la Tasmanie possède un sol passablement pauvre. C’est peut-être la raison pour laquelle certaines plantes et arbres sont des fossiles vivants. On peut effectivement trouver dans certaines régions sauvages une flore datant d’avant la fracture du Gondwana. Des espèces végétales vieilles de 250 millions d’années ! D’ailleurs, le tiers de sa superficie est une « zone de nature sauvage » protégée et reconnue par l’UNESCO comme faisant partie du patrimoine mondial.
Ne serait-ce que, pour cette raison, la Tasmanie est un endroit vraiment exceptionnel oublié par le temps et l’évolution. Toutefois, elle recèle d’autres secrets et étrangetés comme on peut s’en douter en évoquant… son diable, par exemple.
À suivre.
Les détracteurs de la théorie de l’origine et de l’évolution des espèces de Darwin sont nombreux. Les créationnistes sont probablement les mieux connus, mais il en existe plein d’autres, dont plusieurs théologiens et les néo-évhéméristes qui considèrent les progrès fulgurants de l’espèce humaine comme étant dus à des manipulations génétiques opérées par des extraterrestres en vue d’accélérer notre évolution plutôt qu’à des changements dus uniquement à la façon dont la Nature fonctionne et à nos activités parmi celle-ci.
On tente également de réfuter Darwin à partir de l’évolution de notre pilosité. D’après ces penseurs, perdre sa fourrure ne constitue pas une évolution puisqu’elle nous aurait obligé à nous vêtir, ce qui constitue une mésadaptation dans le cadre d’une nature où règnent généralement le trop froid ou le trop chaud. Les poils isolent bien la peau des sévices causés par ces deux extrêmes. Un autre exemple bien connu est le fait que le grand naturaliste aurait dit que l’humain descend du singe.
Je dois dire à tous ces gens qu’ils auraient dû lire « L’origine des espèces » et le lire en entier, et le lire pour le comprendre, parce que Darwin n’a jamais dit l’une ou l’autre de ces faussetés. Je suis certain qu’ils ne se basent pas sur leur propre lecture, mais sur des interprétations de gens désirant à tout prix démolir cette théorie à coups d’arguments fallacieux et de propos tirés de leur seule imagination plutôt que des écrits réels de Darwin.
Pour ceux qui croient que la vitesse de l’évolution de l’humain ne peut pas avoir été naturelle, j’aimerais qu’ils me fournissent une liste des autres espèces aussi évoluées que nous, ou plus, qui habitent sur d’autres planètes et qui ont connu une évolution beaucoup plus lente que la nôtre, prouvant que nous n’aurions pas pu évoluer aussi rapidement sans un coup de pouce (ou peu importe le nom que les extraterrestres lui donne) de créatures extra planétaires. Il me faudrait également la liste des espèces ayant reçu ce coup de pouce pour comparer les vitesses d’évolution des deux groupes témoins à la nôtre. Nous pourrions ainsi douter, sans encore toutefois en être totalement certains, que notre évolution ressemble plus à celle du premier ou du second groupe témoin et ainsi en tirer une hypothèse réaliste. Malheureusement, seules des archives permettraient de déterminer, sans conteste possible, si nous avons évolué seuls ou en étant aidés d’une quelconque façon. Conclusion, sans posséder aucun point de comparaison scientifique réellement comparable et dénué d’arguments démagogiques, on ne peut absolument rien déclarer sur la vitesse de notre évolution, peu importe qu’on la trouve rapide ou même époustouflante.
En ce qui concerne notre pilosité ainsi que d’autres exemples du même acabit, Darwin a insisté plusieurs fois dans son livre sur le fait qu’évoluer ne signifie en rien s’améliorer. L’évolution est aléatoire. Certaines espèces en bénéficient, d’autres y perdent au change et plusieurs en sont indépendantes. Perdre nos poils n’a pas été un avantage face à une nature inclémente. Il peut toutefois avoir accéléré nos besoins de trouver rapidement une parade et notre recouvrement par la peau d’un animal mort aurait été notre réponse. Ce faisant, l’obligation de se promener avec une fourrure naturelle serait devenue moins importante, ce qui aurait permis aux partiellement glabres et ensuite aux glabres de continuer à se reproduire et ainsi de transmettre ce caractère génétique à leur descendance. Les détracteurs omettent également le fait que l’humain a pratiquement été exterminé de la surface de la terre à quelques reprises. Mais ça ferait tache parmi leurs arguments déjà pauvres en quantité et nuls en qualité.
Et enfin, pour en finir avec le fait que Darwin nous aurait comparés à des singes en nous plaçant dans leur filiation, c’est un autre mensonge éhonté. Les singes et l’humain sont des branches bien distinctes dans un immense arbre dont le tronc est un organisme unicellulaire vivant il y a 4 milliards d’années. Alors, tant qu’à faire, en utilisant leur même logique défaillante, je les compare à une éponge, à une amibe ainsi qu’à une algue puisque ces trois organismes partagent également des ancêtres communs avec nous. Peut-être trouveront-ils ainsi le singe plus acceptable après tout. Quoique le plaisir que je ressens à les associer à une éponge ou à une algue est trop grand. Je pense que je vais écrire un livre pour parler d’eux. Je l’intitulerai « L’origine des espèces… ignares et fières de le rester ».
Dans un autre article, j’aborderai une erreur commise par Darwin et elle ne concerne pas ce dont je viens de parler. Une erreur qui semble lui avoir passé sous le nez. C’est tout de même encourageant pour nous. Elle permet de constater que personne n’est à l’abri d’en commettre.
Notre Univers est-il simplement une simulation produite par un ordinateur, un programme destiné à inventer des lieux, des caractères et du temps ? Bien que ce genre de questionnement semble ridicule au premier abord, de plus en plus de scientifiques ont commencé à se poser sérieusement la question.
Certains éléments troublants tendraient à démontrer que nous ne sommes que des entités créées par un fabuleux système de simulation. Dans la trilogie Matrix, les gens vivent deux vies. L’une est créée artificiellement tandis que la vraie est utilisée comme unité de calcul pour générer la précédente. Même si l’on élimine ce concept de duplication, il se pourrait fort bien que notre monde soit entièrement créé par un système destiné à inventer la vie telle qu’on la connait.
Le premier argument en faveur de cette hypothèse repose sur le fait que l’Univers répond trop bien à des formules mathématiques et l’on sait que tout ce qui est mathématique est généralement calculable par un ordinateur. Un autre indice repose sur les valeurs des constantes de la Nature. Elles correspondent trop précisément à celles qui sont absolument requises pour créer un Univers non stérile. Un iota de différence et l’Univers n’aurait jamais pu produire des étoiles, des galaxies, des éléments chimiques variés et encore moins des molécules complexes pouvant engendrer la vie.
D’autre part, la difficulté de marier la physique quantique avec la physique relativiste apporte de l’eau au moulin, tout comme les singularités liées aux trous noirs et au big bang. Un autre argument vient de la théorie de l’information. On serait capable de faire tenir toute l’information liée à un objet tridimensionnel sur une surface bidimensionnelle. C’est ce qu’on nomme le principe holographique. Ainsi, certaines dimensions semblent dotées d’une curieuse propension à être quelque peu évanescentes ou qu’apparentes. Et si une dimension peut n’être qu’illusion, alors pourquoi pas toutes ?
Le fait que notre Univers semble fini, qu’il contient une quantité relativement compréhensible de matière tend également à prouver qu’il est issu d’un programme informatique prenant en charge toutes les interactions s’y déroulant. D’autres bizarreries issues de la physique quantique pourraient s’expliquer par le concept de simulation. Par exemple, l’intrication quantique qui permet à un électron d’adopter instantanément un spin selon celui d’un second électron pouvant être situé à l’autre bout de l’Univers semble défier les lois du bon sens et de la causalité, sauf si on considère que ces deux électrons sont gérés par un système externe ayant toutes les capacités requises pour simuler deux objets virtuellement liés.
Alors, comment pourrait-on s’y prendre pour confirmer ou démentir cette hypothèse ? Bien que les éventuels concepteurs de ce méga système n’ont certainement pas les mêmes propensions que Microsoft pour générer des bogues, leur système d’exploitation pourrait quand même être affecté par des ratés occasionnels. Toutefois, la longueur d’une vie humaine est certainement microscopique par rapport au temps moyen où une anomalie ou une panne risque de survenir. Alors, ce faisant, nous n’aurions que très peu de chance de nous en apercevoir. D’autre part, il est très difficile de connaitre quels seraient les effets de ces pannes de système sur nos vies. Pourraient-elles passer totalement inaperçues ? Peut-être, mais peut-être pas, on n’en sait évidemment rien.
L’histoire est cependant à suivre puisque les télescopes modernes fouillent de plus en plus loin dans le passé et regardent de plus en plus d’objets simultanément avec une précision inégalée. Alors, peut-être verrons-nous un jour un événement astronomique impossible à expliquer autrement que par une théorie mettant en œuvre une simulation effectuée à l’aide d’un ordinateur chapeautant tout notre Univers.
Ainsi, la réalité de nos existences se résumerait peut-être à des formules mathématiques calculées par un ordinateur existant dans une autre réalité que la nôtre. À cet effet, la nouvelle intitulée « L’audience » dans mon livre « Scénarios de fins du monde – 1 » donne un aperçu de ce que pourrait être notre Créateur.
Y a-t-il un avantage évolutif à être vivipare plutôt qu’ovipare ? Si on se pose la question en regardant le passé, on serait porté à croire que l’utérus a supplanté l’œuf. Fait indéniable, les dinosaures ont disparu alors que les mammifères, eux, ont prospéré depuis qu’un mont Everest filant à 30 000 kilomètres à l’heure est tombé sur la Terre voilà 66 millions d’années.
Pragmatiquement, l’utérus a un sérieux avantage durant la première partie de la gestation. Un œuf se fait voler puis manger par une foule de prédateurs cherchant une prise facile. Suffit que maman et papa soient suffisamment éloignés du nid. Puisque papa préfère se taper une autre milf que de surveiller de futurs rejetons et que maman est bien obligée d’aller bouffer d’autres ovipares, les œufs restent souvent sans défense. Tandis qu’un utérus garde le ou les bébés avec sa mère lorsqu’elle part se nourrir. Alors les affamés n’ont qu’à bien se tenir puisque être chapardeur ne suffit plus. Ça prend maintenant des qualités de chasseur carnivore et être équipé conséquemment pour affronter une future maman bien déterminée à rendre son embryon à terme.
Mais une mère en fin de gestation, alourdie par le poids de ses bébés, devient plus vulnérable. Ensuite, pour aider à mettre bas, certains placentaires mettent au monde des bébés passablement immatures. C’est le cas de l’humain dont la position verticale a eu pour effet de rétrécir le bassin. Ses rejetons vivent donc longtemps aux crochets de leur mère, ce qui a tendance à créer un environnement fragilisé pendant aussi longtemps que ses bébés restent dépendants.
Pour solutionner le problème de fragilisation des mères et de ses rejetons, les placentaires n’ont pas eu d’autre choix que de créer des sociétés permettant aux petits et à leur mère d’être protégés par d’autres membres de leur communauté. Ainsi, de nécessité en nécessité, les sociétés ont évolué et se sont renforcées, permettant aux petits de grandir à l’abri des prédateurs.
Les œufs par contre ont une hygiène naturelle. Ces coquilles renferment le garde-manger des petits pour toute la durée de la couvaison et quand ils en sortent, la maman est en possession de tous ses moyens. Au contraire, la maman placentaire doit bien souvent recouvrer les forces après avoir passé un temps relativement long à supporter la dernière phase de sa grossesse et surtout l’accouchement.
Ainsi, la viviparité humaine a exigé la création de sociétés, ce qui a permis la spécialisation de ses individus et par le fait même, la croissance de ces groupes dont chaque membre est dépendant de l’ensemble. L’obligation de sédentarité occasionnelle ou permanente a par la suite engendré l’agriculture et l’élevage qui ont accru les besoins de recourir à des métiers spécialisés et par conséquent, notre dépendance mutuelle.
Aurions-nous pu évoluer jusqu’à notre état actuel si nous étions restés ovipares ? Il faudrait connaitre tout un tas de sociétés extraterrestres pour en tirer une conclusion en ce sens, ce qui nous échappe encore. Cependant, le succès d’une recette n’interdit pas d’en avoir plus d’une qui puisse fonctionner. Surtout que notre viviparité a exigé une modification génétique majeure de notre système immunitaire. Un corps étranger est censé être repéré, tué puis évacué par notre organisme. Les mères ont donc vu leur ADN modifié pour permettre la conservation intra-utérine de certains aliens que sont leurs bébés. C’est un changement majeur, car dans un certain sens, il nous affaiblit face à d’autres corps étrangers dangereux, ce que l’oviparité permet d’éviter totalement.
Il est toutefois certain que je ne serais pas en train d’écrire sur un ordinateur si chacun de nous étions restés des chasseurs-cueilleurs. Cela a nécessité des millions, voire des milliards d’individus surspécialisés pour en arriver à inventer et fabriquer ces outils de haute technologie. Des gens qui, bien au-delà de leur maturité sexuelle, sont restés improductifs pour la société jusque dans la vingtaine avancée (et bien plus dans certains cas).
Ainsi, l’utérus et la chute d’une météorite géante ont favorisé l’apparition d’un grand primate un peu plus malin que la moyenne. Un animal qui finira par acquérir la connaissance nécessaire pour faire disparaitre toute forme de vie plus évoluée que les bactéries.
Paradoxalement, ce septième continent éloigné de tout fascine de plus en plus de gens. C’est tout de même étrange puisque ce pays de glace s’étendant sur une superficie de 14 millions de kilomètres carrés est plutôt monotone. Presque aucune flore, que des manchots, des phoques et des sternes, on fait vite le tour de la question. Par contre, certains scientifiques y trouvent leur compte pour d’autres considérations. Puisque c’est un désert, l’air y est très sec, il n’existe aucune pollution lumineuse, la nuit y est totale pendant plusieurs mois, des conditions idéales pour y installer des observatoires astronomiques.
Ces recherches scientifiques pourraient peut-être expliquer la présence au début décembre 2016 de Buzz Aldrin, le second homme à avoir marché sur la Lune. Peut-être. Certains semblent avoir d’autres théories plus exotiques. Presque au même instant, le secrétaire d’État des USA, Jim Kerry, y faisait un saut lui aussi. Pourquoi ? C’est également un mystère puisque le numéro 2 de la Politique américaine n’a rien d’officiel à y faire. Et il y a plus étrange encore. Le Patriarche Cyrille (Kirill) de l’Église Orthodoxe moscovite a, lui aussi, débarqué sur cette terre de désolation au lendemain de son tête-à-tête historique avec le pape François en février 2016. Plutôt étrange, car à ma connaissance, les phoques sont toujours athées et les sternes n’en ont que pour la sardine. Bien peu d’âmes à convertir et bien peu de fidèles à rencontrer. Mais alors, quelles raisons peuvent bien attirer tous ces gens atypiques de ce milieu jusqu’au bout du monde ? Est-ce la même raison qui attirait les sympathiques nazis en 1938 ? Depuis un certain temps, des rumeurs persistantes de bases secrètes d’extraterrestres ou d’intraterrestres circulent parmi les adeptes des théories du complot et autres penseurs alternatifs. D’autres parlent des nazis qui y auraient pris pied juste à la fin de la Seconde Guerre mondiale, emportant là-bas des trésors et peut-être Hitler lui-même. Cette théorie est beaucoup moins folle qu’il n’y parait lorsqu’on sait que la dépouille reconnaissable de l’ancien führer n’a jamais réellement été présentée au public.
Quoi qu’il en soit, ce continent est suffisamment vaste pour receler bien plus d’un mystère. Certains nous seront progressivement révélés, ils font partie des énigmes scientifiques qui trouveront réponse un jour ou l’autre. Quant aux extraterrestres, aux intraterrestres ou aux nazis, gageons qu’ils resteront pour longtemps encore des conjectures irrésolues ou des vérités tues.
Lire la suite « L’Antarctique, terre de glaces et de mystères »
Zéro est un chiffre et un nombre. Une valeur nulle, mais zéro, ce n’est pas rien. Zéro est important, surtout lorsqu’il est situé dans un nombre composé de chiffres dont leur position relative leur confère une valeur différent du chiffre en soi. L’habitude d’écrire des nombres en base 10 est tellement ancrée qu’on en finit par oublier que dans le nombre 2847, le 4 vaut 40 et le 2 vaut 2 000, car les zéros ne valent pas rien.
Remarquez, le zéro n’apparait pas dans la suite des chiffres romains ? Même si leur base de calcul est également 10, le zéro est tout de même inexistant, et pour cause. À cette époque, les nombres servaient seulement… à compter. Ils comptaient des jours, des soldats, des sesterces, des acres, bref des choses comptabilisables. Lorsqu’ils n’avaient rien à compter, ils ne comptaient pas. Ainsi, puisque le zéro n’avait aucune utilité pratique, les Romains n’ont pas vu l’intérêt de donner une réalité à ce chiffre plutôt particulier.
La valeur zéro revêt une signification bien étonnante lorsqu’on l’utilise pour évaluer une température. Longtemps l’humain s’est demandé ce qu’était vraiment la température. Sachant même la mesurer, il ignorait toutefois ce qu’il mesurait exactement. Puis la température s’est progressivement laissé saisir. Aujourd’hui, on sait exactement ce qu’on mesure lorsqu’on plonge un thermomètre dans un milieu quelconque. On mesure l’agitation des atomes ou des molécules de ce milieu. Plus ils sont mobiles, plus la température est élevée. En revanche, plus ils sont figés, plus on se rapproche du zéro de température. Pas le zéro degré Celsius, mais le zéro kelvin, également appelé le zéro absolu. À zéro kelvin, les briques élémentaires de notre monde ont cessé de s’agiter. Cette température valant -273,15 °C, le zéro kelvin est une limite improbable à atteindre à cause des lois quantiques. Aujourd’hui, le record de froid atteint lors d’expérimentations scientifiques très sophistiquées est 450 pK (picokelvin) ou 0,000 000 000 450 kelvin.
L’unité de température kelvin a été donnée en l’honneur de William Thomson, Lord Kelvin qui en élabora le principe. Pour ceux dont ce physicien reste méconnu, il était l’une des plus importantes figures scientifiques de la fin du XIXe siècle, principalement en thermodynamique. Lors d’un exposé à la Royal Institution de Londres en 1900, il déclara qu’à part deux petits nuages, la physique arrivait au bout de son parcours. Ces deux nuages devinrent quelques années plus tard la physique relativiste et la physique quantique, les deux pans fondamentaux de la physique actuelle. Comme quoi, on a beau avoir inventé le zéro absolu, il est fort possible d’obtenir une note de zéro lorsqu’on s’attaque à faire des prédictions, même dans son propre champ d’expertise, y compris pour le plus grand spécialiste de son domaine.
Nous devons à tout prix garder une attitude suspicieuse lorsqu’une sommité veut nous éblouir avec des prédictions basées sur des faits et des calculs indéniables. Malgré que ces huiles puissent être admirables, ils deviennent faillibles comme nous tous lorsque, imbus, les impudents s’aventurent imprudemment sur les chemins glacés des prédictions.
Lire la suite « Du zéro, de la température et des chemins glacés… des prédictions »