Maigrir durablement – 8 – Tricher

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Les friandises et les grignotines

Sujet hautement sensible, pouvez-vous vous permettre de conserver certains péchés mignons dans votre régime alimentaire ?

Chopin : Balade pour piano No 1 en sol mineur, Op 23

Pour bien des personnes, il est préférable de dire adieu à ces aliments vides de propriétés alimentaires positives et bourrées de sucre, de sel et de gras puisqu’elles prennent la place d’aliments sains dans un processus de perte de poids.

Pour d’autres, leur haute teneur en satisfaction les rend irrésistibles. Si c’est votre cas, il est donc préférable de leur faire une petite place, idéalement pas trop souvent. Elles devraient uniquement servir à rehausser occasionnellement votre moral durant la rude épreuve de perte de poids.

Si vous décidez de les conserver présentes dans votre régime, en revanche évitez d’en ingérer quotidiennement et limitez fortement leur quantité. Elles doivent être considérées comme une récompense méritée. Sachez maintenant que ces faux aliments aident peut-être à garder le moral, mais contreviennent totalement à votre régime. En revanche, puisque le moral aide à traverser les épreuves, il faut savoir équilibrer les forces en présence.

Pour vous donner un avantage, ne piochez jamais à même un sac de friandises ou de grignotines. Servez-vous une portion raisonnable dans un petit bol et stockez le reste du sac.

Et si la triche continue de faire partie de votre mode de vie, choisissez judicieusement. Il est possible de se faire plaisir tout en ingérant des produits moins vides, moins néfastes et moins caloriques. C’est fou comme le céleri, les tomates cerises, les haricots crus et d’autres légumes sains apportent un plaisir vraiment appréciable !

Tricher sur les quantités

Un événement festif, un buffet trop appétissant, un restaurant généreux, des hôtes trop insistants, vous vivez toutes sortes de situations propices à tricher en perdant le contrôle sur les quantités définies dans votre régime. Sachez d’emblée que vous êtes le seul responsable de ce que vous ingérez. Il n’y a aucune excuse qui tienne la route, cessez de vous donner des raisons apparemment valables, elles n’existent tout simplement pas.

En revanche, vous pouvez vous donner différents trucs pour réussir à maintenir le cap sur votre régime. Par exemple, essayez toujours de vous servir. Dans un resto, choisissez deux entrées plutôt qu’une entrée et le plat principal. Apportez toujours un plat en plastique pour ramener les quantités en surplus. Vous avez payé vos plats et si vous ne rapportez pas la partie non consommée, de toute façon elle ira directement aux ordures, un sacrilège pour la planète. Alors ne soyez absolument pas gêné de la préserver en évitant toute forme de gaspillage. Au pire, sachez qu’il « vaut mieux en laisser que d’engraisser ».

Suivre un régime permettra de modifier pour le mieux plusieurs de vos habitudes solidement ancrées. Alors profitez-en pour faire table rase des comportements actuels d’abus et de gaspillages. Pour vous motiver dans votre régime, dites-vous que « manger plus que nécessaire, c’est aussi du gaspillage ».

Dans le prochain article, j’aborde le sujet de l’objectif du poids final.

Avantages et inconvénients du classement

Depuis quelques jours, je m’attaque avec un certain déplaisir au classement de mes articles de blogue. Pour écrire de nouveaux articles originaux, j’ai besoin de me référer rapidement aux textes précédemment publiés afin d’éviter d’ennuyeuses redondances. J’associe alors à chacun son hyperlien pour ne pas devoir le rechercher parmi la panoplie.

J’ai donc créé une dizaine de catégories et une bonne trentaine de sous-catégories afin de mieux m’y retrouver. Toutefois, le travail de classement nécessite beaucoup de temps et de zénitude puisque mes titres ne me dévoilent pas souvent la nature exacte du contenu. Je dois donc relire la plupart des articles afin de bien les cerner, ma mémoire n’étant pas conçue pour retenir l’information comprise entre le titre et la chute de chacun.

Autre problème, la grande majorité des articles peuvent très bien correspondre à plusieurs catégories ou sous-catégories. Alors comment découper l’intrication ? Je pourrais multiplier les entrées autant de fois qu’elles correspondent à l’une ou l’autre des matières, mais je préfère m’en tenir à un système de classement simple.

Je dois donc choisir la variété dominante, celle qui soutient toutes les autres, en bref la catégorie-excuse. Durant la relecture de beaucoup d’articles, une technique d’écriture utilisée m’a sauté au visage. J’en étais conscient, mais peut-être pas totalement. J’aborde et j’explique un sujet pour ensuite l’associer à autre chose, parfois à un autre sujet, souvent à un comportement humain relatif.

Et ce lien imprévu devient souvent plus important que l’excuse originelle. Expliquer un concept complexe par un autre concept plus accessible ou plus populaire consiste en une technique pédagogique bien connue. Le cerveau humain aime les comparaisons de ressemblance ou d’opposition. La bipolarité restera toujours attractive, car simple à appréhender et à retenir.

Effectuer du classement par catégorie-excuse s’est rapidement avéré insatisfaisant. J’ai donc opté pour une hybridité. Parfois le classement s’effectue en utilisant le sujet évident de l’article et parfois je ne peux faire autrement que de sélectionner le sujet apparemment secondaire du texte. La difficulté s’accroit lorsque ces sujets secondaires pullulent au sein d’un même article. Aucun classement n’est optimal, car cela revient à coller une unique étiquette au sommet de chaque article bien souvent conçu d’un empilement de couches disparates.

Pour nous simplifier l’existence, nous catégorisons nos relations, nos connaissances et les acteurs publics. Nous les séparons et les plaçons dans des cases distinctes sans égards à leur complexité. Nous les agglutinons autour de l’un des deux pôles d’influence. Nous réduisons leur nature à une simple expression.

Et malgré les énormes défauts occasionnés par cette injuste technique de simplification, nous nous en tenons à elle pour des raisons énergétiques. Personne ne possède un bassin d’énergie incommensurable. Et justement, l’étiquetage minimaliste des gens permet d’économiser un tas d’efforts, de temps et d’énergies.

L’injustice est une action émergente impossible à refréner. Elle est générée naturellement à partir des simplifications et ellipses conscientes ou inconscientes de nos analyses. On peut cependant atténuer les pires effets de ces injustices en taisant les libellés de nos étiquettes et surtout les noms de leurs récipiendaires.

Vous reconnaitrez ici l’inverse de cette décence dans le comportement indigne des trolls. Croyant en leur intelligence supérieure parce qu’ils ont enfoncé une étiquette quelconque dans le front d’une personnalité, ils s’empressent de partager leur élémentaire conclusion en vociférant des crachats d’imbécillités. Pourtant, les seules preuves qu’ils apportent sont celles de leur simplicité d’esprit, de leur ignorance crasse en matière de complexité de la nature humaine et, bien entendu, de leur manque total de savoir-vivre.

Ça y est ! Voilà encore un article inclassable puisqu’il contient deux parties très différentes, retenues entre elles par un subtil lien particulier de cause à effet. Mais maintenant que vous y êtes habitué, je souffrirai seul d’avoir mélangé deux catégories puisqu’évidemment je me pose la question fatidique : « Dans quelle foutue colonne vais-je maintenant classer cet article ? »

Idéalismes

Idéalismes.png

Si vous recherchez l’auteur de ces recettes, je les ai obtenues de la patte même d’un noir oiseau venu se percher sur ma main.

Il m’a avoué s’être longuement promené afin de suivre la piste de plusieurs idéalismes qui l’ont toujours mené vers des gens concoctant ces sempiternelles mêmes recettes. Après une étude approfondie des causes de ces constantes, il a constaté la pauvreté et l’insipidité des ingrédients utilisés.

La première question qu’il leur posa fut de comprendre pourquoi ils n’utilisaient pas d’autres ingrédients plus savoureux. Il s’en voulut d’avoir été si peu perspicace tellement la réponse était évidente. L’idéaliste ne nourrit aucun doute sur sa recette et il la réalise en prenant un soin jaloux de ne rien y changer.

L’idéaliste possède les réponses à toutes les questions puisque ses réponses restent invariablement les mêmes. Alors, pourquoi chercher ailleurs, pourquoi faire plus compliqué, pourquoi remettre en cause une recette parfaite?

Peu importe l’inadéquation entre la question et sa réponse, l’idéaliste considère que si celle-ci ne convient pas à la question, il n’avait tout simplement pas lieu de la poser. Si sa réponse est 42, il est inutile de lui poser des questions impertinentes dont le résultat diffèrerait de 42.

Bien souvent, l’idéaliste reste parfaitement conscient de son stratagème, mais il préfère s’appuyer sur une mauvaise réponse plutôt que de rester sur un questionnement. Il craint maladivement tout type d’éléments inconnus qui le paralysent des pieds à la tête.

Incapable de trouver par lui-même des réponses à des questions, il opte pour la simplicité afin de voyager le plus léger possible et ce faisant, il ne s’embarrasse d’aucun doute.

N’ayant jamais tort, l’idéaliste n’écoute personne. Il devient donc totalement inutile de s’efforcer de discuter avec lui. La meilleure attitude à adopter est de le laisser moisir seul dans son jus puisque cette attitude d’éloignement respecte entièrement ses choix et ses désirs.

L’idéaliste refuse de reconnaitre qu’aucune réponse ne satisfera entièrement une question ouverte. Les réponses nuancées le mèneraient à commettre des erreurs sans lui fournir d’excuses béton pour se disculper.

Reconnaissant son incompétence à réfléchir intelligemment à un problème par inculture, par manque de technique et d’exercice, il ne lui reste qu’une seule option, radicaliser sa pensée et s’en tenir coûte que coûte.

Voilà ce qu’attend un individu tenté par l’idéalisme, rien de plus qu’un immense désert intellectuel.

Les seuls fruits issus des idéalismes sont de l’incompréhension, de l’intolérance et de l’intransigeance. Ces récoltes ne produiront jamais rien d’autre que des salades d’intenses déceptions et des confitures d’injustes représailles.

— LeCorbot