Paul Gauguin – cadre champêtre

Gauguin – Champ au bord de la mer – 1889 – Nationalmuseum – Stockholm

Gauguin-Champ-Au-Bord-de-la-mer

On connait surtout Gauguin pour ses toiles tahitiennes. Ici il est en France deux ans avant qu’il prenne le bateau pour se rendre en Polynésie.

Il est ruiné, dépressif et vient de s’engueuler avec Vincent van Gogh qui l’avait invité à Arles.

 

De faux jumeaux

La comète Shoemaker-Levy 9 est entrée en collision avec Jupiter en 1994. Lors de ce tamponnage céleste, nous avons pu voir quelque chose d’extraordinaire. Le bolide s’est fracturé en 21 parties avant de toucher Jupiter, créant à sa surface gazeuse un pointillé noir aligné sur la trajectoire initiale de la comète. Ainsi, certaines météorites n’endurent pas la pression exercée sur elles lors de leur entrée dans l’atmosphère d’une planète et se disloquent souvent en de multiples fragments.

Nous avons au Québec un bel exemple de faux jumeaux. Deux impacts qu’on pourrait croire liés, mais qui pourtant sont bien distincts. Deux lacs très rapprochés, les lacs «À l’eau claire» de diamètres 26 et 36 km, sont parfaitement visibles dans le Nord-ouest québécois aux coordonnées géographiques suivantes: «56°9′ N; 74°30′ O». L’astroblème le plus à l’ouest date d’environ 465 millions d’années alors que celui à l’est s’est formé voilà 290 millions d’années.

Un autre astroblème mérite notre attention. C’est celui du réservoir Manicouagan (photo). On aperçoit immédiatement ce superbe anneau dès qu’on pose les yeux sur une carte du Québec. Coordonnées « 51° 23′ N; 68° 42′ O ». Il est âgé de 214 millions d’années et son diamètre est de 85 km. Cet astroblème a été rempli d’eau afin d’alimenter les centrales hydroélectriques en aval. On a longtemps cru que ce dernier avait un frère jumeau, l’astroblème de Rochechouart à l’ouest de Limoges en France. De fait, à cette époque, l’océan Atlantique n’était pas encore né, ce qui plaçait la France à un jet de pierre (un peu plus, quand même!) du Québec. Mais Rochechouart «45° 50′ N; 0° 56′ E» a reçu son caillou sur la tête voilà 201 millions d’années, ce qui discrédite la thèse du jumelage. Les erreurs sur les datations sont trop faibles pour permettre d’en douter, du moins pour l’instant.

Yes we march !

Pourriez-vous le croire, ce slogan n’a pas été créé par un anglophone. Il ne s’adresse pas non plus à des anglophones. L’auteur de cette horreur est Français et elle s’adresse à la diaspora française ayant élu domicile au Québec pour les inciter à voter Emmanuel Macron à la présidentielle française.

Je croyais à un canular tellement ce mauvais jeu de mot entre les slogans « En marche » et « Yes we can » est d’une bêtise absolue. Il démontre cette espèce de fascination morbide que certains Français ont envers l’anglais. Mais il démontre surtout, et c’est le pire, l’absence totale de respect pour leur propre langue maternelle.

Ceux qui s’adonnent à faire ces salamalecs devant leurs anciens ennemis sont d’ores et déjà assimilés. Si ce n’était que d’eux, le français serait déjà devenu une langue morte. Bien entendu, ils se défendront en récitant des excuses absurdes, les mêmes qu’ils ne cessent d’utiliser chaque fois que leurs paroles s’enrichissent de mots et d’expressions anglais au détriment de leurs équivalents français. « vous vous en faites pour des riens », « ce n’est qu’une toute petite phrase », « le français ne disparaitra quand même pas pour si peu ». L’excuse officielle donnée par l’anglophile auteur de ce slogan est que « nous sommes tout de même en Amérique ! ». Je vais donc lui répondre dans sa langue d’emprunt: « go to hell ». S’il l’ignore, une partie de l’Amérique est toujours francophone. Les Français qui y élisent domicile ne deviennent pas des anglophones au moment où ils foulent le sol québécois du simple fait que ce coin de pays est situé en Amérique. Les Français vivant ici méritent de se faire parler en français, en bon français.

Tout commence par une simple attraction. Mot après mot, expression par expression, comprendront-ils un jour que c’est exactement de cette façon qu’un peuple devient assimilé et que sa culture finit par disparaitre au fil du temps !

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