Déconfinement

Depuis le début du confinement, je me suis organisé une petite vie selon les obligations et les interdits reliés à la pandémie. À la maison, mon bureau pour le télétravail est encore mieux équipé et plus fonctionnel que celui du siège social. Avec mes trois moniteurs, mes écouteurs-micro sans fil, ma chaise ergonomique, mon téléphone et tous mes livres à portée de main, mes performances surclassent celles qu’il m’était possible d’offrir lorsque j’étais entouré de collègues.

Mes journées commencent plus tôt puisque j’économise sur le temps de transport et je termine mon travail plus tôt, ce qui me donne la marge de manœuvre nécessaire pour entreprendre mon deuxième travail, l’écriture. Celle-ci est une amante demandante et épuisante. Sans le confinement, mon plus récent livre, « Le domaine Ondana-Watermore » (DOW), ne serait pas encore paru et la suite, « L’ascension du Watermore » (LAW), végèterait au stade des balbutiements.

Le déconfinement signera peut-être mon retour au travail en présentiel. Je perdrai alors énormément en qualité de vie. Je ne pourrai plus écrire autant, je ne pourrai plus faire autant d’activité physique, je serai plus fatigué et je deviendrai plus hargneux. Bon ! Difficile de devenir plus hargneux que je le suis, mais j’espère que ce soit quand même possible. Le déconfinement me semblera plutôt une déconfiture.

Comme quoi, le confinement qui paraissait être un malheur, une épreuve, une calamité, peut prendre exactement la forme inverse. Alors avant de prendre des airs affectés concernant les changements qui affectent nos aires de vies, commençons par les vivre avec la plus grande sérénité. Ils cachent peut-être de bien plus grands bonheurs que nous pourrions l’imaginer.

Histoire sans paroles

Je vous parlais l’autre jour de la musique et plus particulièrement de la flûte traversière. Lorsque nous décidons par nous-mêmes de jouer d’un instrument, le choix de ce dernier dépend de quelques facteurs. Notre goût personnel pour la sonorité de l’instrument y joue pour beaucoup, son aspect pratique et aussi de notre amour pour certaines pièces musicales qui nous sont restées en mémoire.

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Je vous présente aujourd’hui une de ces plages qui a tourné en boucle durant mon adolescence. Elle comporte plusieurs instruments, pas seulement de la flûte. Datant d’une autre époque, les compositeurs n’hésitaient pas à placer sur leur album des pièces de près de 20 minutes, le maximum pouvant être gravé sur un côté d’un disque microsillon.

Les changements de rythmes et de trames apportent des atmosphères dynamiques et planantes aux limites du rêve et de l’amour, de la joie et de la sérénité.

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Démarrez cette bande audio, montez le volume sonore et partez vous occuper à autre chose. Laissez la musique vous envahir, vous habiter, vous transporter dans un autre univers bien loin des bêtises et des brutalités dans lesquelles nous vivons actuellement. Revivez le temps où nous prenions le temps de se parler les yeux dans les yeux au son d’une musique qui nous inspirait des paroles tendres et des amours avides.

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[17m13s] Harmonium – Histoire sans paroles