Monsieur le Premier Ministre du Québec, Madame la Ministre de la Culture, nous vous demandons de déposer un projet de loi cet automne. C’est vital pour les écrivaines et les écrivains !
Soutenez la cause de tous les écrivains et écrivaines. Choisissez parmi ces bandeaux et publiez-les dans vos réseaux sociaux. Demandez à vos contacts de faire de même.
Depuis trente ans, l’UNEQ (L’Union des écrivaines et des écrivains Québécois) planche sur un projet visant à faire reconnaitre les écrivains comme artistes à part entière. En effet, la plupart des artistes, y compris les scénaristes, bénéficient d’une loi protégeant leurs droits en obligeant les entités désireuses de faire appel à leurs services à respecter des ententes négociées avec une union, un syndicat, une guilde.
Malheureusement, les écrivaines et les écrivains ne font pas partie de ce groupe protégé, ce qui engendre toutes les dérives imaginables et même inimaginables lorsque vient le temps de signer un contrat d’édition ou tout autre document dont ils sont partie prenante. En modifiant leur statut pour les intégrer aux autres artistes, les écrivains ne se défendraient plus seuls devant les corporations pour obtenir des cachets, ne seraient-ce que décents.
Ce prochain mardi, une campagne de sensibilisation s’amorcera pour demander au gouvernement québécois actuel de procéder dès cet automne à ce changement de statut avant la fermeture de la législation qui précèdera la prochaine élection au Québec.
Tous les acteurs ainsi que la population se montrent favorables, y compris les différents députés de tous les partis et les ministres membres du Cabinet. Si la loi actuelle n’est pas abrogée avant la fin de l’actuel mandat et advenant un changement de gouvernement ou de ministres, le processus devra être repris en entier, éloignant d’autant la date de la réussite de cet important projet.
Cette loi risque de faire boule de neige dans le monde entier. C’est pourquoi je demande à mes lecteurs de tous les pays de partager sur leurs réseaux sociaux un message de l’UNEQ que je mettrai en ligne ici-même sur mon blogue en début de semaine prochaine. Les écrivains de partout bénéficieraient de ce changement à la loi québécoise qui deviendrait un exemple à imiter.
Il s’agirait pour vous de publier sur vos réseaux sociaux un bandeau dont j’obtiendrai copie ce lundi et que je mettrai en ligne ici sur mon blogue.
Je tiens à remercier à l’avance tous ceux qui feront l’effort de donner un coup de pouce aux écrivaines et écrivains du monde entier.
L’Union des écrivaines et des écrivains du Québec se réunissait en assemblée générale cet après-midi à la Grande Bibliothèque Nationale. J’y assistais pour la toute première fois et j’ai trouvé l’expérience fort agréable malgré l’aridité intrinsèque à ce genre d’activité.
J’ai été ravi de rencontrer les personnes formant le Conseil d’administration et l’Exécutif. Le dévouement et la compétence de toute l’équipe sont rassurants, car l’art que nous exerçons est probablement le plus mal reconnu et le plus mal rémunéré de toute la communauté artistique. De plus, les filous sont légion à chercher à abuser de notre travail. On entend sans cesse des histoires d’horreur, car nous sommes des travailleurs solitaires spécialisés dans la capacité de faire rêver les lecteurs. Négocier des contrats avantageux fait rarement partie de nos talents et bien des gens tentent de profiter de cette faiblesse. L’Union a plus que jamais son importance et elle remplit ses nombreux rôles avec beaucoup d’énergie, malgré des moyens plus que modestes.
Dans une autre vie, j’ai présidé durant plusieurs années le C.A. d’un organisme sans but lucratif. Le Code des assemblées délibérantes m’est revenu en mémoire sans trop de problèmes. Ça m’a permis de déposer une proposition qui a « écourté le débat d’une bonne cinquantaine de minutes » selon les dires du Directeur général avec lequel je m’entretenais après la rencontre. J’ai également reçu les remerciements de la Présidente tout juste avant mon départ pour avoir trouvé la procédure appropriée au traitement de la problématique mise à l’attention de l’Assemblée générale des membres.
J’ai été moi-même un peu surpris de retrouver intacts tous mes réflexes qui n’avaient pas été sollicités depuis plusieurs années. Mais c’est grâce au Président de l’Assemblée qui a joué son rôle à la perfection, répétant la proposition avec précision et clarté, sa portée et ses implications, que les membres moins habitués avec la mécanique des délibérations ont pu la comprendre et voter en connaissance de cause.
Nous avons ensuite été reçus pour un cocktail à la Maison des écrivains située tout près de la Grande Bibliothèque où j’ai pu discuter avec des confrères et consœurs, partageant nos parcours et nos expériences réciproques. Nous vivons généralement notre art dans la solitude. Alors ces moments d’échanges, fussent-ils brefs, m’ont apporté beaucoup de satisfactions et de plaisirs. Une connivence nous unit fortement, car nous travaillons tous à l’élaboration de cette immense tapisserie collective que constitue la transmission de notre culture, travail qui se tisse sans relâche, jour après jour, mot après mot, œuvre après œuvre, sur le métier des arts de l’écriture pour que cette réalisation incessante puisse être léguée aux générations présentes et futures.