En raison de l’exploration de notre seul système solaire, nous savons que les exoplanètes telluriques ne sont pas toutes susceptibles d’abriter la vie. Tout d’abord, les planètes doivent se retrouver dans l’anneau d’habitabilité, là où la température de l’eau à la surface peut se maintenir autour des 25 °C.
Il existe aussi une question de gravité. Une planète trop petite et trop peu dense ne pourra pas retenir son atmosphère et sans elle, l’eau s’évapore. De plus, les rayons cosmiques et stellaires bombardent sa surface, la rendant carrément stérile.
Mais une planète trop grosse possède d’autres désavantages qui se rapportent à sa vitesse de libération ou, autrement dit, sa vitesse d’échappement. Cela correspond à la vitesse d’un véhicule spatial se libérant de l’attraction gravitationnelle de son astre. Cette vitesse dépend de la masse et du rayon de la planète.
La Terre possède une vitesse de libération d’environ 40 000 km/h. Pour une densité comparable à celle de la Terre, mais d’un rayon deux fois plus important, la vitesse de libération double également. Si l’exoplanète possède une plus forte densité, soit un rapport plus important de sa masse sur son volume, sa vitesse de libération augmentera d’autant.
Pour atteindre la vitesse de libération, cela exige de consommer du carburant. Plus cette vitesse est importante, plus le carburant à embarquer à bord de la fusée doit être important. Le problème est qu’avec du poids supplémentaire, ça prend encore plus de carburant et la fusée pèsera encore plus lourd.
Ce cercle vicieux occasionne qu’avec une propulsion chimique, il existe une limite de vitesse de libération au-delà de laquelle, il devient impossible de lancer une fusée dans l’espace.
Cela signifie que les peuples extraterrestres ne sont pas tous en mesure de visiter l’espace. Certains restent prisonniers de leur planète jusqu’à ce qu’ils puissent bénéficier d’une propulsion beaucoup plus efficace que les réactions chimiques.
On pourrait penser à des réactions nucléaires ou de la production d’énergie grâce à l’interaction matière-antimatière. Toutefois, le temps permettant de contrôler ces énergies plus exotiques empêcherait ces peuples d’envoyer des satellites et des sondes en orbite comme les humains le font depuis soixante ans uniquement grâce à des réactions chimiques bien ordinaires.
La planète Mars fait partie de celles ayant des dimensions trop petites pour préserver leur atmosphère. Dans l’autre extrême, les superterres actuellement connues risquent de piéger leurs habitants à leur surface tellement la vitesse de libération risque d’être trop importante.
Le graphique montre les masses des exoplanètes connues par rapport à leur distance à leur étoile, le tout par rapport à la masse et à la distance de la Terre au Soleil. Les points bleus représentent les planètes de notre système solaire. Les points rouges, les exoplanètes connues à ce jour. Comme on peut le constater, la Terre, sa sœur Vénus et Mars semblent des exceptions dans la Galaxie, mais c’est seulement parce que détecter des planètes leur ressemblant s’avère bien plus difficile que de trouver des géantes gazeuses comme Jupiter ou Saturne. Nos moyens se raffinant et nos instruments scientifiques gagnant en précision et en acuité, bientôt les points rouges inonderont la région de ce graphique où les planètes rocheuses de notre système solaire se situent.
Nous pouvons néanmoins nous féliciter de vivre sur une Terre suffisamment grosse pour retenir son atmosphère et ses océans sans toutefois souffrir d’embonpoint, une Terre au cœur de la zone habitable du Soleil, une Terre permettant aux fusées à propulsion chimique de lancer des satellites et des sondes partout dans son système solaire, une Terre à la mesure de notre curiosité et de nos ambitions présentes.
Lorsque nous maitriserons d’autres types de propulsions beaucoup plus efficaces, nous aurons déjà plus d’un siècle d’expérience spatiale, d’envois de télescopes scrutateurs, de robots fouineurs, de sondes détectrices et d’humains déterminés. Nous serons prêts à entamer une nouvelle phase de notre parcours spatial, devenir un peuple galactique.
Heu… J’ai compris qu’on était chanceux d’habiter la Terre! Je crois bien que je vais finir par publier cet écrit sur les maths et compagnie vieux de quelques années! Merci Mathis pour votre approche très didactique, et agréable à lire en dépit de la ressemblance avec les maths pour moi.
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Maths, musiques, recettes de cuisine, ce ne sont là que des façons de se comprendre en utilisant un langage codé commun. On peut s’en passer, mais dans ce cas, ça prend beaucoup plus de mots. J’essaye de mettre les deux dans mes articles, quelques équations ainsi que leur explication afin de pouvoir s’en passer sans rien perdre. Si quelque chose ne vous semble pas clair ou compréhensible, n’hésitez pas à me demander des explications supplémentaires.
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Vos écrits sont parfaits Mathis et je le pense vraiment. Quand j’aurai publié mon texte, vous comprendrez que ce ne sont absolument pas vos écrits qui sont en question, mais ma relation compliquée aux maths et ce qui s’y apparente, mais aucun souci avec la musique ni avec les recettes de cuisine. Merci Mathis, votre approche pédago est limpide, ne changez surtout absolument rien!
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Merci ! Bonne journée !
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Bonne journée également!
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Allez aujourd’hui je ne publie rien (un exploit !) et je passe un peu de temps chez les blogueurs, surtout les démangés de la galaxie ! Alors quoi de neuf à part allô win ? Ici il flotte comme vache qui pisse mais je sortirai tout de même prendre des photos et avoir des choses à raconter pour mes petites cocasseries de la vie ordinaire ! Je me pencherai également sur la suite de mon feuilleton des Amours Impossibles, un temps idéal pour le blues romantique ! Je te souhaite donc une belle journée ensoleillée, au moins dans le cœur ! 🙂
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Bonne journée à toi et bons blues !
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