Big One, Big Two ou Big Three ?

Tout le monde connait la faille de San Andreas grâce à la fabuleuse machine médiatique étatsunienne. Tout le monde connait le concept du Big One, le non hypothétique futur mégaséisme qui sera causé par le décrochage de cette faille et qui détruira une partie de la Californie, potentiellement du nord au sud.

Peu de gens connaissent la catastrophe Cascadia, le non hypothétique futur cataclysme qui secouera, une fois de plus, la pauvre Californie, mais aussi l’Oregon, l’état de Washington et la Colombie-Britannique. Pour savoir ce dont je parle, lire mon article sur le sujet.

Presque personne ne connait la faille Rodgers Creek. J’écrivais à son sujet qu’elle pourrait bien constituer la prochaine catastrophe géologique à ébranler… hé oui, la sempiternelle Californie. Vous aimeriez vous établir en ce pays ? Moi, sûrement pas. J’étais présent quelques jours après le séisme de magnitude 6,9 de 1989 à toucher San Francisco. Ce ne fut qu’un léger aperçu du futur.

Ouais, l’ouest du continent nord-américain est bien mal barré, car toutes ces failles terrestres ont accumulé suffisamment d’énergie jusqu’à présent pour engendrer, l’une comme l’autre, des dégâts d’ampleurs incommensurables d’ici quelques décennies. Le problème sera amplifié par une grande partie des constructions bâties avant la connaissance de l’existence de la pire des trois failles, celle de Cascadia. Ainsi, du nord au sud de cette vaste région de près de 1 000 km de long, tous les bâtiments érigés avant 1995 ne sont pas conçus pour résister à la puissance dévastatrice d’un séisme de magnitude supérieure à 7,5.

Mais voilà, les géologues redoutent que lorsque l’un des trois cataclysmes se déclenchera, il puisse bien mettre le feu aux poudres des autres, tellement la pression est élevée dans les trois systèmes de failles et qu’elles sont toutes reliées.

Ainsi, le Big One pourrait bien se transformer en Big Two et même en Big Three en ravageant tout l’Ouest nord-américain. Les sismomètres enregistreraient des secousses de magnitude supérieure à 7, probablement 8 et même 9 selon la faille. La palme reviendrait à Cascadia qui pourrait même atteindre 9,2 selon les calculs de l’énergie accumulée en son sein. Ce séisme engendrerait un tsunami d’ampleur sans précédent qui frappera les rives occidentales sur une étendue côtière de 900 km avant de ravager celles de l’Alaska, du Japon, d’Hawaii, de l’Australie et ailleurs dans le Pacifique. Si la catastrophe survenait en rafale de trois, les conséquences seraient tellement cataclysmiques qu’il serait bien hasardeux de prédire le nombre de pertes humaines et la valeur des dégâts matériels qui risquent d’être encourus.

Les deux derniers grands séismes mondiaux, celui de 2004 et de 2011 qui ont tous deux franchi la barre du 9 à l’échelle Richter auraient très bien pu se déclencher en synchronisme si la première faille à décrocher avait suffisamment fragilisé l’autre. Et qui sait si ce scénario ne s’est pas réellement produit avec un peu de retard ? Sept ans en géologie, c’est l’équivalent d’une seconde à notre échelle. Les géologues prennent cette hypothèse très au sérieux.

Voici les probabilités calculées, pas vraiment récentes, pour les trois systèmes de faille. Ainsi, les probabilités actuelles se situent certainement à des valeurs supérieures.

1. San Andreas : 62 % qu’un séisme de 7,5 ou plus se produise avant 2032.
2. Cascadia : 37 % qu’un séisme de 8,0 ou plus se produise avant 50 ans
    ou 14 % qu’un de 9,0 ou plus se produise avant la même période.
3. Rodgers Creek : 51 % qu’un séisme de 7,0 ou plus se produise d’ici une vingtaine d’années.

Ces estimations comportent de grandes marges d’erreur pouvant améliorer ou empirer la situation. Si je tiens compte de la loi de Murphy qui stipule que tout ce qui risque d’aller mal ira au plus mal, les habitants de cette superbe et réputée côte Pacifique n’ont qu’à bien se tenir, car le sol tremblera bientôt fortement sous leurs pieds. Quant aux vagues de sympathie, elles ne déferleront qu’après celles du mégatsunami qui tuera un nombre affolant d’individus.

Juan de Fuca

Juan de Fuca était un navigateur grec de la deuxième moitié du XVIe siècle. Son nom ne vous dit probablement pas grand-chose, à tout le moins, en tant qu’explorateur maritime.

Juan de Fuca a donné son nom à un détroit entourant le sud de l’ile de Vancouver. Il croyait avoir découvert un passage Ouest-Est à travers l’Amérique. Sa déception dut être très amère. Mais à la suite de la (re) découverte des Amériques, tout le monde poursuivait ce grand rêve d’aller en Orient en passant par l’ouest.

Aujourd’hui, Juan de Fuca n’évoque pas seulement ce voyageur ou ce bras de mer, mais également une toute petite partie de la croûte terrestre dissimulée au fond de l’océan Pacifique, une plaque tectonique éponyme.

La plaque Juan de Fuca est vraiment minuscule à comparer aux autres plaques tectoniques et elle rapetisse de plus en plus. Un jour, elle disparaitra totalement sous la plaque continentale de l’Amérique du Nord. Cependant, malgré sa petitesse apparente, elle n’est pas sans conséquences.

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Sa partie la plus septentrionale (nord) est située au nord de l’ile de Vancouver et elle descend sur une longueur de près de 900 km jusqu’au nord de la Californie. Elle est toutefois située au fond de l’océan Pacifique, sauf pour sa partie souterraine qui s’évertue à soulever la chaine de montagnes des Cascades, des volcans dont font partie le mont St Helens, le mont Rainier, le mont Adams et plusieurs autres volcans actifs et potentiellement très dangereux.

Cette plaque est donc à la base d’une série de catastrophes passées et sera responsable de plusieurs autres à survenir dans un avenir géologique plus ou moins rapproché. Parmi celles prévisibles et attendues avec grandes craintes, le Big One, un séisme risquant d’atteindre une magnitude de 9 ou 9,1, des valeurs comparables aux séismes de Fukushima et de Banda Aceh.

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Le 4 juillet 2019, la plaque Juan de Fuca a tremblé à son extrémité nord à une magnitude de 6,2 avec plusieurs répliques de moindre importance. Heureusement, aucun tsunami n’a frappé les côtes de l’ile de Vancouver, mais ces événements ravivent le spectre du méga séisme en préparation. Car c’est bien le cas, le Big One surviendra tôt ou tard, mais il risque de ne pas se situer exactement là où on l’imagine habituellement.

Depuis l’an 1700, date du dernier grand séisme occasionné par la confrontation entre les deux plaques, l’énergie a recommencé à s’accumuler en prévision du prochain relâchement. D’après les traces géologiques, ces événements surviennent en moyenne tous les 250 ans. Pas besoin d’être très futé pour saisir que la moyenne est dépassée depuis bien longtemps, laissant présager le déclenchement d’un formidable tremblement de terre à tout moment. Plus le temps s’étire entre deux séismes majeurs, plus l’énergie accumulée est grande et plus fort il sera. C’est pourquoi des valeurs comme 9 ou 9,1 semblent parfaitement plausibles compte tenu de la surface de décrochage de 900 km de long par 100 à 300 km de large et des 319 ans d’accumulation des tensions de compression.

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La Californie a également eu droit à un séisme de magnitude presque similaire à une petite heure d’intervalle de celui de l’ile de Vancouver. Il était de 6,4, le plus important depuis 1999. Toutefois, il a frappé le sud de l’état et il ne peut pas être associé à la plaque Juan de Fuca. Cependant, ce milieu rempli de failles de toutes sortes, dont les failles de San Andreas et de Rogers Creek dépendent toutes jusqu’à un certain point des mouvements des autres. Pas de lien direct, mais qu’en est-il des liens indirects? On oublie parfois que la Terre est un seul et même objet en constant changement et par le fait même, tous les événements influencent les autres.

La subduction de la plaque Juan de Fuca a-t-elle amené le dépassement du point de relâchement de la plaque nord-américaine qui s’est tendue comme un ressort au cours des trois derniers siècles sous la poussée de sa compagne? Chaque important séisme dans cette partie du monde ravive le spectre de celui qui changera pour toujours la face de l’ouest de l’Amérique du Nord.

Rodgers Creek Fault

Ce nom ne dit pas grand-chose à la plupart des gens. Comme son nom anglais l’indique, on parle d’une faille, la faille du ruisseau Rodgers. Elle est située en Californie et l’on parle évidemment d’une faille tectonique. Située à l’est de la fameuse faille de San Andreas et à l’ouest de la vallée de Napa que tous connaissent, elle commence à la hauteur de San Francisco pour se prolonger elle aussi vers le Nord-Ouest.

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Si cette faille ne fait pas autant parler d’elle que sa grande sœur, c’est qu’elle est très calme. Pourtant, les géologues spécialistes de la région s’entendent à dire que le prochain grand séisme pourrait bien provenir de celle-ci. En fait, on évalue les probabilités de décrochage majeur de magnitude M>=6,7 de la faille Rodgers Creek à près de 33 % d’ici les 25 prochaines années.

De type coulissante, cette faille accumule les tensions au rythme de 6 à 10 mm par année. En 2016, on a revu son degré de dangerosité à la hausse ainsi que sa longueur totale en lui ajoutant 17 km. Au sud, elle est reliée à la faille Hayward qui descend jusqu’à San José. Le lieu de leur union se situe au cœur de la baie de San Pablo, une étendue d’eau connectée au nord de la baie de San Francisco.

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Le parallélisme des failles de San Andreas et du duo Rodgers Creek – Hayward démontre la complexité du réseau de failles situées en Californie et conséquemment la difficulté de connaitre le lieu de la prochaine catastrophe. On est toutefois assuré que les déplacements permanents des plaques les unes par rapport aux autres finiront par se traduire en un décrochage d’autant plus violent que les plaques seront restées longtemps silencieuses.

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Bien qu’on parle encore quotidiennement du fameux tremblement de terre de 1906, San Francisco ne semble pas vraiment en avoir tiré des leçons pour l’avenir. Le réveil sera brutal lorsque surviendra un énorme séisme, surtout s’il provient d’un endroit peu connu pour en causer de sérieux.

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Cette ville de la côte pacifique a connu son dernier grand tremblement de terre le 17 octobre 1989 lorsqu’un séisme d’une magnitude de 6,9 l’a frappée de plein fouet. J’ai pu voir les dégâts, car je me suis retrouvé à San Francisco quelques jours plus tard. Je n’ose imaginer la destruction qu’occasionnerait un séisme de magnitude 8,0 ou plus. Étrangement, la ville n’a pas de normes de constructions de la trempe des villes nippones susceptibles d’être frappées par un fort séisme. La ville californienne a été reconstruite et agrandie dans l’insouciance qui caractérise très souvent les habitants de ce pays et ils risquent bientôt de la payer cher.

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Un scénario jugé probable par l’USGS (United States Geological Survey) considère un décrochage de la faille Rogers Creek de 0,9 m sur une distance de 63 km associé à un décrochage simultané de la faille Hayward de 1,2 m sur une distance de 83 km occasionnerait un séisme de magnitude 7,2. Toutefois, si on se fie à la carte des amplifications des secousses occasionnées par la fluidité de certains terrains, plusieurs régions densément peuplées subiraient des dégâts très importants.

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Cependant, la magnitude d’un séisme n’est qu’un parmi plusieurs indices de sa dangerosité. Elle évalue l’énergie relâchée durant cet épisode, mais pas directement l’amplitude des ondes sismiques qui occasionnent les dégâts matériels. Pour une même magnitude, de fortes amplitudes sur une surface restreinte s’avèreront plus dangereuses que de faibles amplitudes sur une plus grande surface.

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On ne s’attend pas que le fameux Big One tant discuté provienne de la faille Rodgers Creek, mais plutôt de la faille de San Andreas qui la longe plus à l’Ouest et qui démontre un potentiel de dangerosité bien supérieur puisqu’elle court directement sous la ville de San Francisco. Toutefois, si un séisme risque de surprendre là où on s’attend moins à en subir un, c’est bien celui qui surviendra lors du décrochage de la faille Rodgers Creek.

Les foudres de Gaïa

Je n’en demandais pas tant ! Dans mon article d’hier, je demandais à la Terre de me faire un signe en m’envoyant un léger séisme. Puis, survinrent vingt-quatre séismes de magnitude plus élevée que 5,0 qui ont subitement frappé la Nouvelle-Calédonie en moins de six heures. Bon, vous direz que ce pays est aux antipodes du Québec et vous avez parfaitement raison. Mais puisque le Québec ne peut pas vraiment trembler pour la peine, je considère cette pétarade impromptue comme m’étant destinée.

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Ouais, vous aimeriez me croire, mais ça vous parait passablement impossible ! Je comprends votre scepticisme, et même je voudrais le partager, mais les faits me laissent croire que la Terre m’a effectivement envoyé le signe que j’espérais recevoir d’elle. Allez lire mon article d’hier et je vous attends.

Je vous parais prétentieux, c’est pas grave, un Corbot a l’habitude des mauvaises réputations. Un caractère négatif de plus ne peut peser bien lourd dans l’ensemble de la balance. En bonus, ma réputation d’oiseau de malheur croît davantage, car si je peux faire générer 24 séismes simplement en demandant à la Terre de me faire un petit signe. Que puis-je engendrer si j’osais lui demander quelque chose de vraiment important ?

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Et dans l’état où je suis actuellement par rapport aux exactions des humains, un état de colère assez prononcé, je devrais me redouter, et vous, plus encore. D’autre part, je pourrais utiliser ce pouvoir pour demander à la Terre d’engloutir suffisamment d’humains pour que le peu qui resterait finisse enfin par comprendre qu’ils ne peuvent continuer à se foutre de notre planète.

Cependant, le plus grand pouvoir est celui qu’on s’abstient d’exercer — dixit un gourou célèbre. Je suis donc porté à me retenir malgré l’envie folle de voir engloutis tous les oligarques et les technocrates à leur solde dans un raz-de-marée planétaire.

Je sais pertinemment qu’il y aurait des tas de victimes collatérales parmi le bon peuple soumis. Je ne suis pas parfait, et ce malgré tous mes efforts consentis pour y parvenir. Quant à moi, sachant voler, je pourrai éviter les éboulis, les crevasses, les affaissements, les tsunamis, les déferlantes et les débris en planant au-dessus de vos têtes durant les épisodes où les catastrophes vous anéantiront.

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Je vous inviterais bien au Québec, mais notre cher PM vient de diminuer de 20 % les quotas à l’immigration. Alors si vous n’êtes pas un de ses amis personnels, vous n’avez aucune chance de vous réfugier ici avant que ne s’abattent ailleurs les pires cataclysmes.

À votre place, je me dépêcherais de venir au Québec même sous un prétexte parce que ma patience commence à atteindre sa limite et j’ignore encore combien de temps je vais pouvoir me retenir de demander à la Terre de procéder au Grand Décrassage. Vous pourriez en profiter pour partir à ma recherche, si vous parvenez à me dénicher, je vous offrirai un verre d’un excellent alcool québécois, un gin Ungava par exemple. Ça vous ferait peut-être voir LeCorbot sous un jour plus sympathique !

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Meunon ! Vous savez bien ! Il y a longtemps que je n’aspire plus à entendre cette épithète me concernant. Heureusement, sinon j’hésiterais peut-être à vouloir déclencher les foudres de Gaïa.

Mitraille de forts séismes

Le nord de la plaque océanique Juan de Fuca a tremblé treize fois en une seule journée, dont trois importants séismes de 6,5, 6,6 et 6,8.

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Cette mitraille est survenue à l’ouest de l’ile de Vancouver dans l’océan Pacifique au Canada à la jonction des plaques Juan de Fuca et pacifique. Malgré l’ampleur des séismes, aucun tsunami n’est survenu, car la course de ces deux plaques est heureusement divergente, donc elles ont tendance à s’écarter.

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Je vous ai déjà parlé de cette plaque qui glisse sous le continent nord-américain et qui cause le volcanisme de cette région. Les géologues prévoient un séisme de magnitude 9+ lorsque la plaque nord-américaine laissera échapper sa tension accumulée par le télescopage de la plaque Juan de Fuca. Ainsi, tout séisme d’importance survenant à cette plaque pourrait la déstabiliser et causer le fameux séisme appelé la catastrophe Cascadia.

Une histoire à suivre de près, mais pas de trop près, comme l’apprendront à leur dépend les gens de l’Ouest étatsunien et canadien.

Séismes, un mois en apparence normal

Depuis le dernier mois, l’activité sismique d’importance, c’est-à-dire 6,0 et au-delà sur l’échelle Richter, est essentiellement concentrée dans la région de l’Indonésie, de la Papouasie – Nouvelle-Guinée, des iles Fidji, du Vanuatu, de la Nouvelle-Calédonie, des iles Salomon et toute cette région située au Nord et au nord-est de l’Australie, aux jonctions de la plaque tectonique australienne avec les plaques pacifique, philippine et eurasienne. L’Australie poursuit son périple océanique au rythme de 6 à 7 cm par année vers des latitudes plus clémentes et pour ce faire, elle bouscule allègrement les joueurs qui occupent actuellement le terrain.

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D’autres tremblements de terre d’importance se sont produits en Russie orientale (iles Kouriles) et en Alaska (iles Aléoutiennes). Enfin, quelques séismes secondaires, mais assez inquiétants à cause de la population environnante, ont frappé le Guatemala à 5,7 et Haïti à 5,9.

Je constate dans le dernier mois le maintien de la moyenne d’un séisme d’importance survenant tous les deux jours et parmi ceux-ci, deux ont franchi la barre du 7 (7,0 et 7,5), conformément aux probabilités.

Ce mois peut donc être qualifié comme ayant été dans la normale statistique, mais la concentration importante des secousses presque au même endroit a tout de même de quoi étonner. Ces activités nous renseignent toutefois sur certains comportements de la croûte terrestre. Lorsque des régions ont vécu des épisodes de calme relatif comme ce fut le cas pour la région au Nord et au nord-est de l’Australie avant la récente reprise des activités s’ensuit une concentration de plusieurs séismes d’importance. Toutefois, la Terre aurait pu se déchirer d’un seul coup, ce qui aurait engendré un cataclysme comme on en a connu en 2004 et 2011 avec des secousses de magnitude 9,1 et 9,0.

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Un séisme d’une telle ampleur survient en moyenne une fois aux dix ans, mais savoir l’endroit où il se produira relève d’une science très inexacte. J’ai déjà ciblé la côte ouest de l’Amérique du Nord dans mon article sur la catastrophe Cascadia. Toute la région citée en début d’article reste toutefois le lieu le plus probable où surviendrait un tel événement. Cependant, on ne peut oublier de regarder en direction de régions moins fébriles, mais tout aussi susceptibles d’accumuler de grandes quantités d’énergie comme le long de la côte ouest de l’Amérique du Sud, les Caraïbes, l’Alaska, la Russie orientale et même l’Europe orientale et le Moyen-Orient.

Heureusement, nous prenons de plus en plus de précautions pour protéger la population des effets néfastes engendrés par ces catastrophes naturelles, mais jamais celles-ci n’empêcheront totalement des destructions massives et des pertes de vie en grand nombre. Le dernier tsunami survenu aux Célèbes en septembre dernier met fortement en lumière les faiblesses de nos protocoles d’intervention où les alertes au tsunami ont été levées juste avant son arrivée sur les côtes, tuant du même coup des milliers de riverains!

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Puisque la croûte terrestre ne cesse et ne cessera de se déplacer, de se fracturer, de se frotter et de collisionner, nous pouvons affirmer avec certitude que les séismes surviendront en suivant des lois de probabilités logarithmiques telles qu’actuellement définies et que ceux-ci continueront de nous faire trembler… de crainte et de tous nos membres.

Un mois sismique plus conforme à la normale

Je compte 23 séismes de magnitude 6,0 ou supérieure durant le dernier mois. La normale est d’un séisme survenant aux deux jours pour ces valeurs élevées. On peut donc constater que les trente derniers jours ont été plus actifs que la moyenne. Rien d’étonnant après la grande accalmie qui l’a précédé.

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Durant le mois précédent, je n’ai répertorié aucun séisme supérieur ou égal à 6,0. L’anomalie silencieuse se répercutera sur les événements sismiques futurs, car la croûte terrestre ne cesse de bouger. Cette anomalie statistique était-elle annonciatrice d’un quelconque comportement particulier des plaques tectoniques? De récents modèles informatiques suggèrent que le réchauffement climatique cause des impacts imprévus sur la sismicité.

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Durant le dernier mois, la Terre a tremblé une fois à hauteur de 8,2, ce fut aux iles Fidji. Un séisme d’amplitude plus grande ou égale à 8,0 est attendu tous les ans. Cette moyenne a été respectée puisque le dernier séisme de telle magnitude, il fut également enregistré à 8,2, était survenu le 8 septembre 2017 au Mexique.

L’Indonésie, l’Alaska, le Japon, le Pérou, l’Iran, les États-Unis d’Amérique et le Vénézuéla ont tous ressenti un séisme majeur (> 6,0) durant ces 30 derniers jours. Une région très active qui continue pourtant de rester calme est la Nouvelle-Zélande. Même si plusieurs séismes ont frappé les iles Fidji et la Nouvelle-Calédonie, pas très éloignées du territoire néozélandais, les lignes de faille diffèrent.

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Un séisme de magnitude égale ou supérieure à 9,0 survient en moyenne tous les dix ans. Le dernier fut celui du Japon à 9,1 qui causa la catastrophe nucléaire de Fukushima le 11 mars 2011. Mais les statistiques ne signifient pas que nous sommes en présence de cycles réguliers. Le prochain d’une telle importance pourrait survenir demain matin ou bien dans dix ans.

La Terre semble donc reprendre son rythme sismique normal. Reste à voir où les prochaines catastrophes surviendront et quelles magnitudes elles atteindront.

Les récents séismes à Lombok et le Petit Âge glaciaire

À la jonction des plaques tectoniques australienne, eurasiatique et pacifique, l’Indonésie est constituée de 13466 iles et ilots et contient pas moins de 150 volcans en activité, faisant de ce pays le champion des séismes et des éruptions volcaniques.

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Récemment, l’ile de Lombok a fortement tremblé à cinq reprises. Il faut savoir que Lombok abrite un énorme volcan, le mont Rinjani, le deuxième volcan le plus élevé d’Indonésie culminant à 3726 mètres. Ce volcan gris (explosif) occupe toute la partie nord de l’ile. Les derniers séismes, tous en périphérie et à faible profondeur, pourraient indiquer une remontée importante du magma au cœur de la montagne.

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La forme particulière du mont Rinjani laisse paraitre les cicatrices de son passé mouvementé. En plus de son cratère principal situé à l’est, la montagne montre clairement un vaste affaissement à l’ouest qui se termine dans le lac Segara, lequel entoure toute la moitié ouest du sommet du volcan.

Ce lac s’avère être la caldeira du stratovolcan Samalas, l’ancêtre du Rinjani qui a explosé en l’an 1257. À l’époque, la montagne s’élevait jusqu’à 4200 mètres, tout son sommet a été littéralement pulvérisé.

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Ces derniers séismes à répétition et survenus près de la surface annoncent peut-être une prochaine éruption majeure de la poche magmatique située sous la montagne. Pour savoir à quoi cette catastrophe pourrait ressembler, rien de mieux que de comprendre les événements survenus en 1257.

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L’indice d’explosivité volcanique a atteint le niveau 7 (VEI 7), considéré comme mégacolossal. L’éruption fut la plus importante sur Terre des 100 derniers siècles. Son panache a culminé à 43 kilomètres d’altitude et ses nuées ardentes ont complètement rayé de la carte le royaume situé à ses pieds, royaume dont sa capitale se nommait Pamalan. Il s’en est échappé 40 km3 de roches et de cendres, rendant les iles de Lombok et Bali pratiquement inhabitables pour des décennies.

Mais ces conséquences locales ne disent pas tout sur les impacts de cette éruption survenue au Moyen Âge. Les cendres se sont répandues dans toute l’atmosphère de la planète. Un dégagement de dioxyde de soufre et de chlore estimé à un total de 385 millions de tonnes a occasionné d’importants effets sur le climat en apportant un assombrissement global et des années subséquentes sans été.

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D’effroyables famines ont frappé plusieurs pays durant les deux années qui ont suivi. Durant cette période, Londres a perdu le quart de sa population. Cependant, l’éruption du Samalas a peut-être amorcé un dérèglement climatique bien plus permanent, celui du Petit Âge glaciaire.

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Bien que l’activité volcanique du Samalas ne soit pas la seule responsable de cet épisode qui a duré près de 550 ans, une modification dans l’équilibre des courants océaniques aurait probablement conduit à l’enclencher pour de bon.

Imaginez quelle ironie si les hausses actuelles des températures occasionnées par les activités anthropiques finissaient par être compensées par les effets d’une possible méga éruption du mont Rinjani (ou de toute autre éruption d’importance)! Me sentirais-je obligé de remercier les climatosceptiques pour leur «prévoyance»? Après les avoir traités de bande d’imbéciles, faire amende honorable s’avèrerait passablement difficile. Ce serait bien la preuve qu’en matière de climat, tout peut arriver!

Reprise des forts séismes

Après une accalmie des séismes de moyennes et grandes ampleurs dont je m’inquiétais, ceux-ci ont recommencé à faire trembler la Terre. Un séisme de magnitude 8,2 a secoué les iles Fidji, un autre de 7,3 est survenu au Venezuela, 7,1 au Pérou et un plus modeste, mais peut-être plus évocateur a atteint 6,2 à l’ouest de l’état de l’Oregon à la jonction des plaques tectoniques Pacifique et Juan de Fuca. Les deux mêmes plaques ont également vibré aux environs de Vancouver quelques jours auparavant.

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Malgré la grande différence entre l’énergie dégagée par chacun de ces importants séismes, celui de 6,2 étant 100 fois moins énergétique que celui de 8,2, les deux tremblements à l’ouest de l’Oregon et de la Colombie-Britannique en plein océan Pacifique n’annoncent vraiment rien de bon.

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La micro plaque tectonique Juan de Fuca est poussée par une montée de magma survenant dans le Pacifique, lieu des deux séismes récents, en direction de la côte ouest-américaine. Ce faisant, elle s’enfonce sous ce continent par un phénomène appelé «subduction». Les deux plaques se frottent et se déforment sans coulisser jusqu’à leur limite de friction en emmagasinant toute l’énergie de cette pression.

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Dans mon article sur les Cascades, j’explique l’origine de cette chaine de volcans de l’Ouest américain, dont fait partie le mont St Helens, et sur le mécanisme qui les crée et les fait entrer en éruption. Une faille entre deux plaques tectoniques, la Juan de Fuca et la plaque nord-américaine n’ont pas coulissé depuis des lustres et on considère son décrochage comme hautement prévisible à court terme. Puisqu’elle s’est tenue calme depuis plus longtemps que la normale, l’énergie emmagasinée y est plus grande, ce qui se traduirait probablement par une série de séismes majeurs. On évoque régulièrement une magnitude de 9+.Il-y-a-cinq-ans-un-tsunami-devaste-le-Japon.jpg

Ce faisant, un tsunami monstrueux dévasterait les côtes et les basses terres environnantes des états de Washington, Oregon, Californie aux É.U.A. et de la Colombie-Britannique au Canada.

Est-ce un signe avant-coureur d’un monstre en train de se réveiller d’une trop longue dormance et qui fera bientôt tonner son existence longtemps oubliée?

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Pour comprendre l’épée de Damoclès, il faut remonter à l’année 1700. Quelques légendes amérindiennes font état dudit monstre qui avait frappé à cette époque. L’oiseau du tonnerre a guerroyé avec la baleine, causant les grondements, les tremblements de la terre et les inondations titanesques. Cependant, ce sont dans les annales japonaises de janvier 1700 qu’on retrouve une description précise de l’événement survenu bien loin de là !

Un tsunami modeste, mais qui a tout de même ravagé une série de villages côtiers, atteint le Japon et est répertorié. Sa moyenne amplitude peut correspondre à deux causes distinctes. Un séisme proche des côtes nippones aurait soulevé une colonne d’eau relativement faible. Ou encore, un séisme de forte ampleur a sévi de l’autre côté de l’océan Pacifique et s’est amoindri en le traversant entièrement jusqu’à rejoindre le Japon.

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Si le tsunami a bel et bien été répertorié au Japon, aucun signe d’un séisme préalable n’a été perçu. La thèse d’un fort séisme trans pacifique prend alors des galons. Des traces géologiques viendront confirmer cette hypothèse. Sa magnitude sera évaluée entre 8,7 et 9,2!

Le 26 janvier 1700 vers 9 h, la terre tremble durant plus de quatre minutes comme aucune mémoire d’homme n’a conscience. La rupture de la faille s’est produite sur une longueur de plus de 1000 kilomètres pour un décrochage de 20 mètres.

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La moyenne de 590 ans séparant des séismes majeurs dans la région est depuis longtemps dépassée. Puisque le glissement des plaques s’effectue à vitesse presque constante, soit 40 mm/an, un super séisme à venir n’est pas une hypothèse, mais une certitude.

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Contrairement à la situation survenue en 1700 où une quantité relativement faible d’Amérindiens auraient péri dans la tragédie, aujourd’hui, une bonne dizaine de millions d’individus peuplent cette même partie du monde. La sécurité civile anticipe des pertes de 3 à 4 habitants pour 1000 en considérant un séisme de 9+ et le tsunami y correspondant. Pour une population touchée de 10 millions, les pertes pourraient se chiffrer à 40000 individus.

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On est encore bien loin du bilan de 250 000 décès survenus lors de la catastrophe du 26 décembre 2004 dans l’océan Indien, toutefois, les conditions technologiques humaines entre les deux événements ne se comparent en rien. Pour l’Amérique du Nord, cette hécatombe constituerait la pire catastrophe à jamais avoir eu lieu sur tout le continent. Les pertes matérielles seraient, elles aussi, correspondantes au quantités d’éléments structuraux, industriels, commerciaux et résidentiels qui s’y trouvent.

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De l’événement de 1700 presque complètement disparu de la mémoire des humains, celui qui surviendra persistera bien au-delà de 300 ans… si notre espèce peuple encore la Terre en ces temps-là.

Reprise des séismes de moyenne importance

Après une longue accalmie, la Terre a recommencé à engendrer des séismes de moyenne ou de grande puissance. Ici, je dois préciser que le nombre de séismes était resté important, il avait même augmenté, mais ceux évalués au-dessus de 6,0 sur l’échelle Richter ont mystérieusement disparu pendant une période de 34 jours. Je m’en inquiétais déjà dans un article paru le 2 juin dernier.

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Certaines études donnent une moyenne un peu différente, mais toutes ont constaté les séismes supérieurs à 6,0 à survenir aux deux à trois jours. Les tremblements de terre ne suivent pas des cycles, mais la déformation continuelle de la croûte terrestre engendrera inévitablement des séismes et leur amplitude dépend du temps pendant lequel les plaques tectoniques n’ont pas décroché. Donc, durant les accalmies, l’énergie s’accumule et plus longtemps durera cette accumulation, plus les futurs séismes s’avéreront puissants. Voilà la raison pour laquelle je m’inquiétais du manque de soubresauts d’importance moyenne et forte. Les prochains risquent malheureusement de se montrer encore plus dévastateurs.

Dernièrement, la Terre a repris ses activités et le nombre de séismes supérieurs à 6,0 augmente. Jusqu’à présent, j’en compte 9 au cours du mois de juillet. La moyenne semble donc se rétablir.

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L’Indonésie reste l’un des endroits les plus susceptibles d’être touchés par des séismes de moyenne ampleur. Il en survint un d’une magnitude 6,4 le 28 juillet dernier sur l’ile de Lombok. Celui-ci a créé d’importants éboulements qui ont bloqué des centaines de touristes sur la principale montagne de l’ile, le mont Rinjani. Celui-ci n’est autre qu’un immense volcan actif culminant à 3725 mètres d’altitude, le deuxième en hauteur en Indonésie. Le séisme a causé 16 décès et fait 160 blessés.

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En général, la sismologie et le volcanisme sont deux conséquences d’un seul et même phénomène, la collision de plaques tectoniques. En Indonésie, la plaque australienne enfonce les plaques eurasiatique et philippine, créant la majorité des iles et des volcans de la région. Cet endroit géologiquement très actif a été le théâtre des pires catastrophes des 100000 dernières années et l’une d’entre elles est survenue en 1991 lorsque le mont Pinatubo aux Philippines a causé une chute dramatique des températures sur Terre durant l’hiver qui a suivi son éruption.

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Éruption massive du Krakatoa en 1883

On compte pas moins de 150 volcans dans cette région du monde. Pensez aux monts Krakatoa, Tambora, Merapi, Tengger, Batur et surtout le Toba, tous situés sur des iles indonésiennes. Ce dernier a bien failli faire disparaitre notre espèce voilà près de 75000 ans lors de sa toute puissante éruption.

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La croûte de notre Terre se meut sans arrêt et les séismes nous le prouvent constamment. À quand le prochain tremblement de magnitude supérieur à 9,0?

L’effondrement de Hilina

État d’Hawaï, grande ile Hawaï, Kilauea. Vous connaissez les événements actuels. Des coulées gigantesques de lave ne cessent de se déverser du volcan Kilauea, rasant tout sur leur passage. Ce phénomène géologique reste très banal, car toutes les iles hawaïennes se sont formées ainsi. La destruction des maisons et des infrastructures ne montre pas la violence du volcan, mais simplement la stupidité des humains à avoir construit des bâtiments et des routes dans ce lieu hautement à risque.

Vidéo récente du Kilauea (16min)

 

Toutefois, ces épanchements ne se révèlent pas dépourvus de tous dangers catastrophiques, loin de là, mais pas ceux qu’on imagine d’emblée. En se refroidissant, cette lave se solidifie sur un sol déjà ferme créant des strates de roches inhomogènes et disloquées. En prenant de la hauteur, le terrain ne fait qu’accroitre son instabilité et il atteindra un jour son point de rupture. Il se produira quasiment à coup sûr un immense glissement qui enverra par le fond des milliards de tonnes de roches. Cet événement à venir se nomme «l’effondrement de Hilina».

Dans un article récent, je décrivais une catastrophe semblable à survenir aux Canaries sur l’ile de La Palma qui engendrera un monstrueux tsunami dans l’Atlantique. L’effondrement de Hilina aux iles hawaïennes causera un gigantesque raz-de-marée, cette fois dans le Pacifique.

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Pour prouver la validité de ce concept, il suffit de regarder de l’autre côté de cette ile, sur la côte nord-ouest et plus précisément sous l’océan à ses pieds. Des débris ne pouvant avoir été créés que par d’épouvantables glissements de terrain gisent au pied de la grande ile. On estime le volume de roches à s’être détaché des pentes de l’ile à 400 fois celui de l’effondrement survenu au mont Saint Helens en 1980.

Cependant, en raison de sa position centrale dans l’océan Pacifique, cette ancienne catastrophe aurait soulevé des vagues de 300 mètres de hauteur, rasant tous les littoraux des terres péripacifiques. La partie nord-ouest de cette ile s’est détachée voilà environ cent mille ans, raison pour laquelle les scientifiques pensent que ce même phénomène se répètera sur la côte sud-est de cette ile.

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L’effondrement de Hilina ne représente pas une théorie de géologues reclus dans des bureaux puisqu’il existe déjà. Le terrain glisse actuellement d’une dizaine de centimètres par an, prouvant son instabilité. S’il venait à se détacher, il causerait un séisme d’une magnitude approchant 9 sur l’échelle Richter et un tsunami évalué lui aussi à 300 mètres de hauteur à cause de la profondeur des eaux dans les parages.

En 1868 et en 1975, des glissements de moindre importance ont engendré de petits tsunamis d’une vingtaine de mètres et ont détruit une bonne partie de plusieurs villages environnants. Est-ce que le présent événement éruptif survenant au mont Kilauea ne permettra pas d’enclencher ce glissement cataclysmique attendu puisqu’il rajoute du poids et des degrés supplémentaires aux pentes de ce terrain maudit?

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Chose certaine, s’il devait bientôt se produire, la surprise ne serait pas totale. Seuls les gens ignorant tout de l’effondrement de Hilina ainsi que ceux qui se le seraient volontairement caché resteront sans voix devant les ravages qu’il causera.

Mais vous, en tant que lecteur de mon blogue, vous ne pourrez prétendre à l’ignorance, seulement à l’insouciance.

Inquiet de l’absence de séismes

Peut-on s’inquiéter de l’absence de gros tremblements de terre depuis un certain temps ?

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Je le suis. La Terre tremble constamment. Plus les séismes sont puissants, heureusement plus ils sont rares. Toutefois, un séisme de magnitude 6,0 ou supérieur survient en moyenne plus de 220 fois par année. La fréquence est donc d’un séisme de forte amplitude par jour et demi. Alors qe’elle n’est pas ma surprise de constater qu’en 17 jours, aucun séisme supérierur à 6,0 ne s’est produit. D’après moi, c’est plutôt étrange.

À l’instar des enfants trop silencieux qui fomentent des mauvais coups, la Terre ne s’est pas calmée, elle prépare quelque chose qui risque d’être terrible.

Je faisais état dans un récent article de la future catastrophe Cascadia qui aurait dû survenir voilà déjà 78 ans et qui se laisse encore attendre. Et malheureusement, plus elle retarde, plus la secousse sera forte. Est-ce le prochain gros séisme à se préparer ?

 

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Les séismes de 6,0 correspondent à un dégagement d’énergie équivalent à la bombe d’Hiroshima. On les rencontres habituellement tout autour de la Ceinture de feu du Pacifique, principalement en Nouvelle-Zélande, en Papouasie-Nouvelle Guinée, en Alaska, au Japon et au Chili.

Lorsque la Terre recommencera à libérer sa tension accumulée, elle risque de le faire de façon inconsidérée, puisque plus ses épisodes calmes sont longs, plus l’accumulation de l’énergie est grande.

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Photo : frandroid.comkoranyogya.com ;

La catastrophe Cascadia

On pourrait croire à une rumeur, comme il en existe des milliers sur internet provenant de gens en mal de célébrité ou de revenus provenant d’une vidéo mal foutue mise sur YouTube.

Pourtant, ce dont je vais vous parler n’est pas du tout une farce ou une rumeur infondée et elle concerne une catastrophe naturelle encore plus importante que celle ayant engendré un tsunami dévastateur en Indonésie en 2004, mais cette fois-ci, le malheur frappera l’ouest du Canada et des É.-U.

Pâtiront de ce cataclysme, les villes populeuses de Vancouver, Seattle, Portland et Tacoma. Cependant, des dégâts majeurs et des pertes de vies par dizaines de milliers se produiront sur une longueur de 700 km le long de la côte ouest-nord-américaine. Les autorités des deux pays sont au courant depuis un bon bout de temps, mais on n’évacue pas des millions de personnes réparties dans une région aussi grande que la France sans raison évidente à très court terme.

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Je parle d’un séisme comme nous en avons peu connu. Les experts évaluent la magnitude du séisme déjà nommé Cascadia à 9,2 sur l’échelle Richter. En comparaison, le méga séisme de 2004 avait une magnitude de 9,0. Le cataclysme Cascadia correspondrait au troisième plus important séisme enregistré de notre histoire.

Pourquoi cette prévision n’est-elle pas une rumeur? Voici les faits. En l’an 1700, un terrible tsunami a dévasté le Japon ainsi que la côte ouest-américaine. Des légendes amérindiennes et des écrits japonais en ont attesté. Les géologues ont pu relier ces deux événements à un seul cataclysme de magnitude approximative de 9,0 survenu près des côtes américaines. D’autres cataclysmes d’amplitudes comparables se sont produits au même endroit à des époques plus lointaines. Ces séismes de très grandes amplitudes attestées par des preuves géologiques laissées par les tsunamis ont une récurrence d’environ 240 ans.

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Ainsi, autour des années 1940, un autre séisme de cette nature aurait dû se produire, mais ce ne fut pas le cas. Ce retard de 78 ans augure très mal puisque l’énergie continuant de s’accumuler à un rythme constant, lors de sa libération, elle en sera d’autant plus importante, de là l’évaluation du 9,2, une prévision très réaliste vu la longueur importante de 700 km de la rupture qui l’engendrera.

De fait, la cause de ces séismes de grande amplitude est bien connue. Le restant d’une vieille plaque tectonique nommée Juan de Fuca plonge sous la plaque nord-américaine qui se déforme sous l’énorme pression occasionnée par le frottement des plaques l’une sur l’autre. Lorsque l’élasticité de la plaque nord-américaine atteindra son point de rupture, elle décrochera en libérant toute l’énergie qu’elle aura accumulée durant ces 318 années le long des 700 km que mesure la plaque Juan de Fuca (ligne rouge).

Cascadia1.pngLa Colombie-Britannique et les états américains de Washington et de l’Oregon seront les premiers touchés par ce séisme, mais aussi par le tsunami dévastateur qui frappera les côtes seulement une quinzaine de minutes après le méga tremblement de terre. Bien peu de gens des basses altitudes auront le temps et l’opportunité de fuir vers des lieux surs à hauteur suffisante pour éviter les flux et reflux meurtriers.

Les organismes comme l’USGS (US Geological Survey)) et le FEMA (Federal Emergency Management Agency) ne peuvent rien faire pour éviter cette catastrophe. Ils installent des pancartes le long des côtes pour indiquer aux gens vers où s’enfuir. Ils organisent les futurs secours, mais s’ils voulaient réduire de façon importante les victimes, il faudrait évacuer les habitants de la côte ouest-nord-américaine sans connaitre pour combien de temps. On parle donc d’un déménagement permanent et non d’une simple évacuation. Puisque cela ne se produira pas et que le séisme frappera sans prévenir, le nombre de victimes sera conséquent.

Photos : geide.asso.frsciencealert.comexpress.co.uk

Disparition d’oiseaux en Oregon

L’Oregon est un état de la côte ouest des USA. Il se situe entre le nord de la Californie et le sud de l’état de Washington. La plaque tectonique Juan de Fuca s’insère sous le continent américain à la hauteur de cet état. Sa principale ville est Portland.

Plusieurs résidents de cette ville et de ses environs ont noté un étrange silence des oiseaux depuis quelque temps. Ont-ils disparus ? Restent-ils muets pour une quelconque raison ?

Le chant des oiseaux sert en période des amours à démontrer ses capacités et sa vigueur, mais il sert également pendant et après la couvaison pour avertir le mâle de rentrer au nid avant que madame ne se fâche et qu’il est mieux de ne pas avoir oublié de rapporter trois vers de terre bien dodus.

Les couples peuvent s’entendre et se répondre sur d’assez bonnes distances et les chants font partie de leur quotidien. Alors lorsque les oiseaux cessent de pépier, il y a de quoi s’inquiéter.

La plupart des oiseaux migrateurs vont retourner à leur point d’origine. Pour changer d’endroit où ils vont couver, il faut des conditions environnementales particulièrement désastreuses. Ça arrive également lorsqu’il existe trop de couples nicheurs et que le territoire est saturé, ou lorsque la prédation devient trop importante.

On associe également l’absence d’oiseaux à des désastres naturels. On les soupçonne de sentir le comportement de la Terre et de fuir devant des catastrophes en devenir.

L’Oregon étant un état américain susceptible d’être frappé par des séismes majeurs ainsi que par des explosions volcaniques. L’état est traversé du nord au sud par la chaine des Cascades, une série de volcans éteints, en sommeil et actifs dont le mont Hood, le sommet le plus élevé culminant à 3426 m et toujours considéré comme actif.

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Le fait que le silence aviaire dure depuis un certain temps conforterait plutôt la thèse de leur absence plutôt que de leur mutisme. On a observé partout dans le monde des silences de la faune juste avant qu’il ne survienne des catastrophes majeures, mais pas des semaines durant. Alors celui de l’Oregon n’a peut-être pas à inquiéter.

Mais qui sait ?


Photo : Oregon’s Mt. Hood Territory.
Carte : oregonencyclopedia.org

Séismes au Québec

Comme je l’indiquais dans l’article sur le Bouclier canadien dont la province de Québec fait partie, ce vaste territoire contient des parties (cratons) parmi les plus vieilles au monde. La solidité générale du sous-sol est excellente, sauf à quelques endroits où la croûte terrestre a été malmenée par des astéroïdes qui ont atteint le sol. De plus, le long du fleuve Saint-Laurent court une faille et la géologie de la partie sud est plus fragile que les terres situées sur la rive nord.

Le comté de Charlevoix est reconnu pour avoir reçu la visite d’un astéroïde voilà 365 millions d’années. C’est aussi la région enregistrant le plus de séismes de la province. Toutefois, les sursauts de la croûte terrestre se font rares et leur énergie est plutôt réduite. En 1663, soit 55 ans après la fondation de la ville de Québec, la terre a fortement tremblé. Un séisme d’une magnitude estimée entre 6,5 et 7,2 sur l’échelle Richter a surpris tout le monde. Au lieu de l’épicentre, on nomma cet endroit «Les Éboulements» puisque d’importants éboulis s’y sont produits.

Oui, de mémoire d’homme, ce séisme fut le plus important jamais ressenti et commenté au Québec. Alors, si vous souffrez de sismophobie également nommée séismophobie, le Québec serait une terre d’accueil très appropriée pour vous. Toutefois, ce n’est pas parce que les séismes importants sont très rares que la terre ne tremble jamais. De par son sol très dur, les séismes voyagent particulièrement loin de leur épicentre, sans toutefois causer de lourds dégâts. Des bibelots et des livres qui dégringolent de leur tablette, ce n’est pas le genre de séisme pour lequel on s’inquiète outre mesure. Alors si vous tenez par-dessus tout à vos statuettes et autres œuvres fragiles, il suffit de quelques précautions mineures pour s’assurer qu’elles seront protégées.

Le dernier tremblement de terre digne de ce nom à se produire au Québec survint en 2010. Une secousse d’une magnitude de 5,0 fit frissonner le sol. En 1988, un séisme de magnitude 6,0 secoua le Québec. Celui-là, je n’ai absolument rien ressenti puisque je me promenais à dix mille mètres d’altitude en route pour San Francisco, un autre bon moyen de se prémunir contre les effets des séismes, quoique un peu dispendieux!

Séisme majeur en vue ?

Verrons-nous bientôt un méga tremblement de terre dans l’ouest des USA et du Canada ?

Certains géologues et météorologues le croient. Ils se basent sur les teneurs très élevées et anormales du monoxyde de carbone (CO), du dioxyde de carbone (CO2) et de dioxyde de soufre (SO2) dans l’air au-dessus de l’État de la Californie traversé par la fameuse faille de San Andreas. La photo en tête montre la concentration récente de CO au-dessus de la Californie.

Parce qu’ils ont relevé des émissions beaucoup plus élevées que la normale de ces gaz sur certains sites à travers le monde qui ont été par la suite soumis à d’importants tremblements de terre, ces spécialistes pensent que ce type de dégazage est un bon moyen de prévoir certains séismes.

Cependant, il n’existe pas de preuves ni d’assurances que ce type de comportement du sol est un indicateur fiable. La science n’explique pas encore la relation de cause à effet qui, pour l’instant, n’est qu’une constatation empirique.

Cependant, tout le complexe de failles interreliées à celle de San Andreas accumule des tensions depuis plus de cent ans sans avoir coulissé pour la peine. Les scientifiques sont formels sur un point. La tension va se relâcher dans très peu de temps (à l’échelle géologique). Les deux plaques tectoniques qui s’entrechoquent se déplacent d’environ 3 cm par an. Là où les deux plaques se touchent, le coulissement est bloqué. Ainsi, la terre accumule cette tension en se tordant puisque le déplacement des plaques plus loin de la faille se poursuit sans cesse. Le dernier tremblement de terre majeur s’est produit en 1906 et a détruit une bonne partie de la ville de San Francisco. L’épicentre était situé à 12 km du centre de la ville et avait une magnitude estimée de 7,8 sur l’échelle de Richter.

En 1989, la même ville fut secouée par un autre important séisme, cette fois de 6,9. J’y suis allé quelques jours plus tard et ce n’était pas la joie, malgré des dégâts relativement limités. Voir une autoroute de 2 étages écrasés l’un sur l’autre ainsi que d’autres tronçons complètement détruits, ça ressemblait à des scènes de film catastrophe, mais en vrai.

Le prochain tremblement de terre pourrait survenir plus près de la ville de Los Angeles où la tension monte sans cesse. Les spécialistes craignent un séisme qui pourrait atteindre 8,2 de magnitude. En associant le fort potentiel sismique aux récentes émissions des 3 gaz témoins, on peut craindre le pire.

Cependant, la Terre n’a pas le même rythme temporel que celui des humains. Ce qui nous semble une éternité n’est perçu que comme une miette de temps à l’échelle géologique. Ainsi, lorsque frappera le prochain séisme majeur, beaucoup d’humains perdront sûrement la vie. On n’évacue pas une ville de cette importance sur des prédictions empiriques.

Je souhaite toute la chance possible aux habitants qui seront touchés et une grande résilience afin qu’ils s’en remettent le plus rapidement possible.

Séisme majeur au Honduras

Mon appli SEISME m’indique une magnitude de 7,8 au Honduras. Ça frise le méga tremblement de terre. Je reçois ensuite une alerte au tsunami !

Ce n’est pas du côté de l’océan pacifique comme je l’imaginais d’emblée, mais du côté de la mer des Caraïbes. C’est pire. Bien pire. La mer et la plaque continentale du côté est de l’Amérique, qu’on appelait Centrale auparavant, ne sont pas du tout comparables à celles du côté de l’océan Pacifique. Il est 22 h 23 et je prie que l’alerte au tsunami ait été entendue.

Ce n’est pas en plein jour, mais bien des gens dorment en ce moment. Fuyez en hauteur ! Vite ! Je crains tellement les nouvelles à tomber bientôt sur les fils de presse !

Des vœux et des prédictions

Tout d’abord, mes vœux pour 2018. Je souhaite au monde entier une prise en main sans équivoque de solutions concrètes permettant d’amoindrir les bouleversements climatiques. C’est mon vœu, car on a bien le droit de rêver. Ce n’est pas une prédiction, car je crois son avènement impossible.

Bon. Qu’est-il advenu de mes prédictions de 2017 ? Ce sera mon bilan de fin d’année.

J’avais prédit que le club de hockey Les Canadiens ferait des séries courtes et c’est exactement ce qui s’est produit avec son élimination dès le premier tour des séries éliminatoires. Bravo, Mathis, tu reçois 100 % pour celle-ci. Le hockey au Québec, c’est pire qu’une religion. Qu’on le veuille ou non, il façonne le Québec comme aucun autre sujet d’intérêt. Pour ma part, je m’en contrefiche, mais ignorer notre club de hockey, c’est pire que contracter la lèpre. Alors, faire une prédiction sur ce sujet très sensible m’immunise contre le bannissement social et probablement même contre l’exil. Heureusement, la peine de mort a été abolie. Quand je vous dis qu’au Québec on ne niaise pas avec le hockey, c’est un euphémisme. Vous retrouverez donc ma prédiction pour 2018 un peu plus loin dans le texte.

J’avais aussi prédit la confirmation de l’existence de vie extraterrestre et à ce chapitre, j’ai presque eu raison lorsque le Pentagone a rendu publique en fin d’année la vidéo d’un ovni poursuivi par un avion de chasse. De plus, le pilote de cet avion a ensuite été interviewé, confirmant que cette vidéo était authentique. L’objet ne possédait ni ailes ni moteur apparent et pourtant, il se maintenait parfaitement dans les airs et a ensuite disparu à une vitesse bien au-delà de celles atteintes par des aéronefs de conception humaine.

On a également eu droit à la visite d’un objet allongé très étrange nommé `Oumuamua qui a frôlé la Terre et qui provenait de l’extérieur de notre système solaire. Ne ressemblant en rien à un astéroïde, une nature potentiellement artificielle a été évoquée par de nombreux scientifiques.

À cause de ces deux événements jamais survenus auparavant, je me donne la note de 50 % pour cette prédiction presque réalisée.

J’avais prédit que Trump se ferait démettre de ses fonctions, démissionnerait ou serait mis hors d’état de nuire s’il parvenait à se faire élire. Sur ce thème, j’obtiens 0 %, mais je reprends cette prédiction pour cette année. Oui, c’est ainsi que procèdent les grands prophètes. À force de toujours reprendre les mêmes prédictions d’année en année, elles finissent bien souvent par se réaliser. Ce n’est qu’une question de patience. De toute façon, les grands prophètes ont tous le même don, celui de faire oublier leurs prédictions non réalisées, mais de faire tout un chahut avec celles qui ont fini par s’avérer. Désirant moi aussi devenir un grand prophète, je leur pique leurs meilleurs trucs.

Et nous voilà en 2018. Je vais immédiatement me débarrasser de ma prédiction concernant le club de hockey Les Canadiens. Cette année, le club ne se rendra même pas en séries éliminatoires. Bon, c’est fini, on n’en reparle plus. Et surtout, ne me crucifiez pas comme le fut un autre grand prophète né en l’an 1 qui avait prédit qu’un messie viendrait nous sauver. Il jouait avec des dés pipés puisque c’était lui, apparemment, le fameux messie en question. Il y a des maudites limites à me considérer comme un vrai prophète ! Je n’y peux rien si l’équipe est pourrie, gangrenée, composée de tire-au-flanc et d’une équipe de repêchage incapable de faire la différence entre un joueur de hockey et une truite. Prédire une coupe Stanley à cette équipe, c’est comme prédire que le Soleil se lèvera à l’ouest pour se coucher à l’est. En tant que prophète, je ne peux pas dépasser ce niveau d’absurdité juste pour mousser ma popularité.

Oui, je sais, ma position est ambiguë. Est-ce que je veux ou pas devenir un vrai prophète ? Je dirais que je veux même devenir un très grand prophète, mais avec une tête toujours vissée sur ses épaules. Vous voyez le genre ? Faire beaucoup de fric de mon vivant et vivre suffisamment vieux pour tout le dépenser avec des filles sexy. Quoi ? C’est le vœu de tous les prophètes. Vous les preniez pour qui ? Des angelots ? Des saints ? Pfff ! À quoi ça sert d’être prophète sinon à convaincre les femmes d’acquiescer à mes avances en les convainquant qu’un prophète connait mieux leurs intentions qu’elles même ?

Pour les autres prédictions, je reprends intégralement les deux de l’an passé. Trump qui ne finit pas son premier mandat et la confirmation de vie extraterrestre sous n’importe quelle forme, soit bactérienne, primitive, évoluée ou carrément beaucoup plus évoluée que l’humain.

Et enfin une toute dernière prédiction inédite. Je prédis un cataclysme majeur durant l’année 2018. Un tremblement de terre hors du commun ou la colère phénoménale d’un volcan ou un tsunami dévastateur ou un mélange de tout cela. Le dérèglement climatique possède des effets insoupçonnés et inattendus – pas pour tout le monde, certains scientifiques les avaient prévus – sur les volcans et le relâchement des tensions des croûtes continentales.

J’en ai déjà parlé, le super volcan souterrain du parc de Yellowstone risque à tout moment de se fâcher. Ce serait un cataclysme planétaire comme l’homme n’en a jamais connu. Mais il existe beaucoup d’autres volcans qui pourraient être amenés à déclencher un hiver pouvant durer plusieurs années.

Quant au tsunami, il pourrait émaner d’un séisme majeur comme cela s’est produit en 2004, mais également d’un décrochement et d’un glissement soudain d’une montagne qui s’échouerait dans l’océan. À ce sujet, le volcan Cumbre Vieja à La Palma menace de générer un tsunami de 500 mètres de hauteur qui ravagerait la totalité de la côte est des deux Amériques si jamais la montagne qui l’héberge venait à se rompre et à glisser dans l’océan Atlantique. Et de fait, la montagne montre une fissure démentielle qui grandit sans cesse. Un jour, cette montagne finira par se scinder, c’est certain. Seuls la date et le nombre de victimes restent à être écrits dans le grand livre des cataclysmes les plus meurtriers.

Je rajoute aux catastrophes la chute d’une météorite. Même si on répertorie la plupart des menaces potentielles depuis quelques années, certains bolides spatiaux ayant touché terre nous sont déjà passés sous le nez. Ça pourrait très bien se reproduire avec un objet ayant déjà été détecté ou pas. Quatre facteurs rentrent en ligne de compte pour qualifier l’importance de la chute d’une météorite. Sa masse, sa vitesse, son angle d’attaque, ainsi que l’endroit où il touche terre.

Ce ne sont là que quelques exemples et j’ai même failli omettre le duel de cons entre les dirigeants de la Corée du Nord et des USA. Ma prédiction n’est pas rattachée à eux seuls, mais à tout autre cataclysme d’envergure rarement atteinte. Il ne faut pas toujours rattacher un nombre de victimes ou le coût engendré par une catastrophe à son importance. Un séisme de magnitude 9,5 ne s’est produit qu’une seule fois de mémoire d’homme. Aucun n’a atteint une plus grande magnitude.

Et voilà les prédictions du Corbot pour cette année 2018. Portez-vous bien, mais ne prenez pas de risque, inscrivez immédiatement mon nom dans votre testament comme héritier de vos biens. On ignore quand le destin nous frappera. Sauf mon grand-oncle qui savait exactement quand il partirait, à la minute précise, même. Le juge le lui avait dit.

Quelques précisions sur la… précision des infos sur les séismes

Aux nouvelles, on parle souvent de l’épicentre d’un séisme qui situe celui-ci par rapport à des coordonnées géographiques ou à des distances par rapport à des noms de villes ou villages. Pourtant, les dégâts les plus importants ne sont pas toujours situés à l’épicentre d’un séisme et voici pourquoi.

Lorsque les spécialistes déterminent l’origine géographique d’un séisme, ils le localisent dans les trois dimensions terrestres. Sa latitude, sa longitude, ainsi que sa profondeur. Un séisme survient généralement aux alentours des dix kilomètres de profondeur, rarement moins, parfois à des profondeurs plus grandes ou beaucoup plus grandes.

Les géologues tirent un trait vertical à partir du foyer du séisme jusqu’à la surface terrestre. Ce point en surface correspondant à des coordonnées géographiques connues, c’est l’épicentre du séisme, c’est-à-dire la projection au sol du lieu où en profondeur le séisme a eu lieu. Ce point peut très bien se situer à bonne distance des dégâts les plus importants puisqu’il est parfois très éloigné des failles géologiques qui ont coulissé et causé les dommages en surface.

Mais cette façon de déterminer l’origine d’un point dans un volume est standard puisqu’elle ne peut correspondre qu’à un seul lieu précis, ce qui n’est pas le cas des conséquences d’un séisme qui peuvent couvrir une grande surface et même des endroits géographiquement dissociés.

On doit se rappeler que l’épicentre n’est qu’une coordonnée, pas nécessairement le lieu où les ravages ont été les plus graves, même si parfois, et même assez souvent, les deux se confondent. La figure donne un exemple pour lequel l’épicentre et le lieu des dégâts de surface d’un séisme sont dissociés.

Le foyer situé en profondeur d’où émane un séisme se nomme l’hypocentre. La racine grecque « hypo » signifie « au-dessous », « en deçà ». Quant à l’épicentre, c’est le point en surface à l’exacte verticale de l’hypocentre, et pas nécessairement le lieu où les pires dégâts en surface sont survenus.

Donc, ne vous surprenez plus si dans des bulletins de nouvelles, on vous donne d’abord le lieu de l’épicentre d’un séisme et plus tard un autre endroit où sont survenus les ravages les plus notoires. Ce n’est pas une erreur d’estimation initiale. L’hypocentre est très précisément triangulé grâce à une panoplie de sismomètres répartis aux quatre coins de la planète et son alter ego en surface, l’épicentre, ne souffre d’aucune mésestimation importante.

Par contre, on révise parfois à la hausse ou à la baisse l’énergie dégagée par un séisme, la fameuse valeur sur l’échelle Richter. Afin d’accélérer le processus d’alerte, un séisme majeur sera immédiatement déclaré, quitte à n’avoir pas encore obtenu suffisamment de données des sismomètres éloignés pour lui attribuer une valeur d’énergie dégagée très précise. Mais qu’il soit de magnitude 8,9 ou 9,1, un séisme d’aussi grande importance doit être déclaré le plus rapidement possible afin de sauver le maximum de vies. La précision du nombre est améliorée plus tard.

Dernier détail concernant la mesure de l’ampleur des séismes sur l’échelle Richter. On reporte l’énergie dégagée par un séisme sur cette échelle qui est logarithmique et ouverte. Ceci signifie que chaque accroissement d’environ 0,3 point sur l’échelle Richter correspond au double de l’énergie du séisme. Par exemple, entre les deux magnitudes 5,0 et 8,0, l’énergie libérée est mille fois plus grande !

On dit de l’échelle Richter qu’elle est ouverte. Cela signifie qu’il n’y a pas de limite théorique à l’ampleur d’un séisme. Toutefois, le plus important séisme jamais estimé faisait 9,5. C’était au Pérou en 1960. On pense qu’un jour, un séisme causé par la tectonique des plaques pourrait atteindre la magnitude 10, mais pas beaucoup plus. Cependant, si un astéroïde monstre venait à frapper la Terre de plein fouet, il n’est pas exclu que des séismes de magnitude 11 ou 12 nous secouent.

Personne ne tient vraiment à vivre cette journée apocalyptique. Aucune construction ne résisterait à d’aussi puissants cataclysmes. Des incendies feraient rage sur l’ensemble des continents. Les victimes se compteraient par milliards et les survivants périraient à leur tour de l’un ou de l’autre des effets engendrés par cette collision cosmique ayant causé le séisme le plus monstrueux jamais ressenti.

Mexico et les séismes

La ville de Mexico est une mégalopole sacrément mal foutue. Bien sûr, je n’entre dans l’équation ni le soleil brûlant, ni les sites archéologiques exceptionnels, ni les piña coladas glacés et encore moins les chicas bombées. Par contre, j’y inclus les plaques tectoniques, les volcans et le type de sol.

Mexico se trouve à la jonction de quatre plaques tectoniques : les Plaques pacifique, nord-américaine, des Cocos et des Caraïbes, en plus d’être influencée par la plaque sud-américaine pas très loin. Il va sans dire que les séismes y sont fréquents et particulièrement violents. Nous en avons eu un aperçu cette semaine avec une secousse sismique évaluée à 7,1 sur l’échelle Richter.

Le tamponnage ininterrompu de ces diverses parties de l’écorce terrestre engendre la Cordillère néovolcanique, une chaine de volcans actifs dont plusieurs entourent la cité. C’est le cas du célèbre Popocatepetl situé à seulement 70 km de la grande ville. Si le panorama qu’offrent ces montagnes environnantes est particulièrement grandiose, les images des buildings effondrés, des infrastructures pulvérisées, mais surtout des gens morts, blessés ou sans-abris, nous rappellent tristement que Mexico ne sera jamais une ville sécuritaire. Et ici, rien à voir avec les risques occasionnés par les gangs de malfrats de toutes allégeances.

Mexico n’est pas la seule ville au monde à avoir été construite en zone dangereuse, d’ailleurs j’ai déjà consacré un article à Naples, mais ce qui caractérise Mexico par rapport aux autres, c’est la nature de son sol. Du sable. Instinctivement, on aurait tendance à croire que les séismes seraient moins ravageurs dans ce type de sol semblable à un coussin absorbant que sur du roc solide qui vibre très facilement à la moindre secousse. Il faut comprendre que les ondes sismiques transportent l’énergie du séisme en partant de l’épicentre vers les zones environnantes. Cette énergie se dissipe comme les ondes d’une antenne émettrice. Un sol rigide comme le roc absorbe très peu l’énergie d’un séisme. C’est pourquoi l’onde de choc est ressentie à de très longues distances, mais très faiblement en chaque point du territoire affecté.

Un séisme d’intensité équivalente se propage difficilement dans un sol meuble. Ainsi, toute l’énergie du séisme se dissipe sur une très petite surface du territoire. Les ondes de choc sont stoppées net par le sable, causant une accumulation de l’énergie à cet endroit. Autour et proche de l’épicentre, le sol se liquéfie. Il ne devient pas liquide, mais le sable acquiert un comportement comparable à du liquide. Et tout le monde sait que des bâtiments ayant leurs assises sur un liquide ne resteront pas debout bien longtemps.

Le récent séisme de Mexico nous rappelle de façon tragique que l’humain d’aujourd’hui est incapable de réfléchir à long terme. Les peuples « primitifs » de la région ont, eux, construit des édifices capables de résister aux mêmes séismes, comme le prouve le site archéologique de Teotihuacan situé à moins de 40 km de la grande ville. Il nous faudra beaucoup d’autres preuves pour que nous finissions par admettre notre bêtise et celles de nos œuvres, si jamais on en arrive là. Peu d’individus survivront aux tares de l’humanité. Ne me traitez pas de pessimiste, je suis simplement un oiseau de malheur. Personne n’oserait prendre au sérieux ce satané volatile noir ! Personne ?