IA et soins de santé

L’intelligence artificielle (IA) permettra-t-elle de démocratiser les soins de santé de qualité?

On a déjà développé des algorithmes pour déterminer des diagnostics de certains cancers avec une fiabilité de 99 % sans l’apport d’oncologues. Pour les diagnostics de maladies, l’IA deviendra un outil incontournable qu’utiliseront tous les médecins, ne serait-ce que pour se couvrir au niveau de leurs assurances qui finiront par exiger qu’ils utilisent ces assistants.

Tout le monde aura donc la possibilité de recevoir un diagnostic fiable sans recourir à une sommité tout aussi talentueuse qu’inaccessible. Mais le diagnostic n’est que l’une des étapes des soins de santé. La médication entre également dans le champ d’intervention de l’IA.

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Les médecins pourront peut-être retourner à une pratique plus humaine si leur travail devient un peu moins technique. Tout en validant les résultats des diagnostics et le choix des médications choisis par les algorithmes, ils pourront mieux utiliser leur temps en le consacrant aux patients eux-mêmes.

Ces algorithmes ne sont pas magiques. Ils découlent d’experts dans leur domaine qui mettent leurs expériences et compétences au profit de tous. Sans eux, pas d’algorithmes. Toutefois, lorsqu’ils sont développés, ils deviennent bien plus accessibles qu’un expert.

Il est évident que l’IA permettra de standardiser certaines pratiques en nivelant par le haut. Sans déborder dans l’optimisme démesuré, il n’est pas déraisonnable de penser que 95 % des gens pourront obtenir dans certaines disciplines un diagnostic fiable et une médication adaptée à leurs maladies sans devoir recourir à des spécialistes de haut niveau. Les 5 % restants représentent les cas plus complexes que les algorithmes ne pourront pas couvrir avec acuité et précision.

Le danger est que ce pourcentage restant ne fasse plus l’objet d’une évaluation par un médecin compétent et que les diagnostics et les médications soient totalement erronés, voire stupides. On rencontrera donc des erreurs médicales où tous les gens impliqués s’en laveront les mains en remettant les fautes sur l’IA.

Ces outils s’amélioreront avec le temps, mais la perfection n’est pas de ce monde.

Image : iq.intel.fr ; huffingtunpost.fr

IA et le manuscrit Voynich

Le manuscrit Voynich est un livre de 234 pages écrit dans une langue inconnue et montrant principalement des illustrations de plantes. Le fait que le vélin utilisé date du début du XVe siècle pose un sérieux problème puisque l’écriture devrait être connue. Mais on ignore tout de l’alphabet utilisé et a fortiori les mots faisant probablement la description des plantes dessinées avec grands détails. Ce livre est à ce jour la plus importante œuvre cryptée résistant à toutes nos tentatives de décodage.

Toutes ? Peut-être pas. Dernièrement, des chercheurs de l’université de l’Alberta au Canada auraient réussi à découvrir dans quelle langue il aurait été écrit avant qu’il ne soit codé avec des symboles étranges. Ils y seraient parvenus en programmant des algorithmes d’intelligence artificielle, ainsi qu’en utilisant le traducteur de Google.

L’hébreu serait à la base de ce charabia. Cependant, les lettres des mots auraient été réagencées comme on fait lorsqu’on joue au Scrabble. L’étape suivante aurait consisté à transformer les lettres de l’alphabet hébreu en d’autres symboles.

Mais il reste malgré tout une autre énigme qui sera peut-être résolue lorsque le texte aura été entièrement décodé et elle concerne les plantes décrites dans le codex. Beaucoup d’entre elles nous sont totalement inconnues. Si certaines sont facilement reconnaissables, d’où proviennent les autres ?

À moins que ce livre ne soit qu’une gigantesque farce, ces plantes inconnues sous-entendaient que son auteur n’était pas d’origine terrestre. Il aurait étudié les différentes plantes pour en faire un traité de botanique comparatif.

Mais l’hypothèse de l’origine extraterrestre ne meurt pas nécessairement avec la découverte de l’alphabet et du lexique utilisé avant le cryptage. L’hébreu est une très vieille langue. Si un peuple extraterrestre avait été en contact avec le peuple hébreu dans un lointain passé, cette langue aurait pu devenir le moyen de communication privilégié entre les deux peuples. Il est certainement plus facile à un peuple très avancé d’apprendre un langage comme l’hébreu qu’au peuple hébreu d’apprendre le langage très avancé d’une société extraterrestre.

Et si le manuscrit Voynich était une sorte de testeur ? Un moyen de mesurer le niveau intellectuel atteint par notre société ? Tant qu’il aurait résisté à nos assauts de décryptage, nous n’aurions pas atteint le seuil d’intelligence recherché. Mais la grande question dans tout cela est de savoir pourquoi ils voudraient nous tester. En supposant que nous terminions de décrypter le manuscrit et que le peuple extraterrestre l’apprenne d’une façon ou d’une autre, qu’auraient-ils prévu de faire ensuite ? Nous contacter officiellement ? Sortir de l’ombre pour que tous les humains puissent enfin connaitre leur existence ?

Je leur rappelle bien amicalement ma prédiction pour l’année 2018 sur le sujet. Faisant un Nostradamus de moi-même, j’ai prédit qu’on découvrira que la vie extraterrestre existe effectivement soit sous une forme simple et archaïque comme des bactéries, soit sous une forme évoluée grâce à nos télescopes qui détectent les exoplanètes, soit très évoluée grâce à une visite officielle de représentants d’une communauté extraterrestre.

J’aimerais bien avoir raison dans ma prédiction, alors grouillez-vous de vous faire voir ! Oui, je sais, je fais comme s’ils lisaient mon blogue. Normal, on les dit intelligents !

IA et homosexualité

On parle beaucoup de l’intelligence artificielle à Montréal ces jours-ci. Plusieurs investissements majeurs, dont celui tout récent de Facebook, ont fait hausser la cote de la ville en la matière. Mais la métropole était déjà l’un des grands pôles mondiaux de cette science avant que le Créateur d’amis virtuels ne rajoute son nom à la liste. L’Université de Montréal et l’Université McGill forment des cohortes de chercheurs en IA qui pourront trouver un travail dans leur domaine.

On a également parlé cette semaine d’un groupe de chercheurs de l’université Stanford qui aurait mis au point un algorithme d’intelligence artificielle pour déceler les homosexuels à partir seulement de photographies. Ces gens auraient mieux fait de n’avoir jamais eu cette idée. Que leur prétention soit vraie ou fausse, je connais des pays qui payeront une petite fortune pour s’approprier l’algorithme en question. Voilà une autre preuve qu’on peut enseigner et étudier à l’université tout en étant un parfait imbécile. Ces corniauds sont censés être la fleur de notre espèce. Manquer de jugeote à ce point n’est même pas pathétique. Et pour rajouter le crétinisme à l’idiotie, ils ont eu la brillante idée de publier cette nouvelle sur le web. Ils l’ont crié sur tous les toits pour s’assurer que la planète entière puisse admirer le calibre herculéen de leur stupidité. Je manque d’insultes tellement mes semblables apparents me sidèrent.

Vous avez pu constater dans certains de mes articles combien ma confiance en l’humain est étiolée. Lorsque l’on place bout à bout toutes les bêtises, monstruosités et imbécillités que nous réussissons à penser, à créer, à fabriquer et à mettre en œuvre, l’avenir compromis de l’humain sur Terre devient d’une évidence patente. Qu’on me traite de pessimiste, je m’en balance. Moi je vois des apôtres du jovialisme (jovialité tout aussi permanente que hors de propos) dans ceux qui croient encore en un avenir radieux pour l’espèce humaine. Je soupçonne par contre un peu tout le monde de (parfois) penser comme moi, mais les gens n’osent pas franchir la limite qui consiste à en parler ouvertement et à décrier les actes de ce genre.

Certains sont prêts à faire n’importe quoi au nom de la science. Durant les années 1940, la planète a connu un autre individu qui a fait n’importe quoi au nom de la science. Il s’appelait Josef Mengele.

Je suggère fortement à tous les détenteurs de l’algorithme en question de le détruire dans les plus brefs délais ainsi que toutes les données et la documentation qui s’y rattache. Je suis incapable de m’inquiéter pour la sécurité des membres de ce groupe. Ils ont joué aux imbéciles, ils en payeront probablement le prix. Si un jour vous entendez parler de la disparition d’un ou de plusieurs thésards de Stanford ayant travaillé sur cet algorithme, vous saurez qu’ils sont probablement en train de le recréer quelque part dans une prison nationale d’un pays où l’homosexualité est un crime passible de la peine de mort. Je voudrais leur faire une dernière suggestion au cas où LeCorbot aurait vu juste. Sachez qu’il existe toujours une solution qui permettra d’éviter que vous fassiez du tort à l’humanité, advenant le cas où on chercherait à vous contraindre à remettre votre algorithme ou à le recréer. Ce sera le prix à payer pour votre rédemption pour avoir agi avec une insouciance crasse des conséquences de vos choix et de vos actions.

Photo : singularityhub.com