Information inutile — 1 — À propos de certains pays

Aujourd’hui, je vous propose un premier article d’une nouvelle rubrique dont le contenu ne sert qu’à meubler la conversation durant un souper rasant entre amis ou en famille. Pour l’occasion, je vous propose d’analyser une particularité partagée par quelques pays.

Qu’ont en commun les six États suivants ? Le Canada, La Hongrie, La Jamaïque, la Mongolie, la Nouvelle-Zélande et l’Ukraine.

À première vue, rien ne semble commun à ces six pays. Bien au contraire, tout les démarque.

Le Canada est immensément vaste, avec 10 millions km2, il est bordé sur trois côtés par autant d’océans.

La Hongrie avec ses 93 000 km2 est perdue au milieu de l’Europe sans aucun accès à la mer.

La Jamaïque, de son côté, est une ile des Antilles s’étendant sur 11 000 km2.

La Mongolie, avec ses 1,6 million de km2, est perdue au beau milieu du continent asiatique.

La Nouvelle-Zélande est une grande ile qui s’étend sur 269 000 km2 au sud-ouest de l’océan Pacifique.

Enfin, l’Ukraine borde la mer Noire et possède un territoire approximatif de 600 000 km2.

PIB, langue, drapeau, paysages, ressources naturelles, nombre d’habitants, densité, taux de criminalité, peu importe les sujets de recherche, on trouvera toujours une importante différence entre plusieurs de ces États.

Leur seul et unique point commun réside dans le fait qu’aucun de ces pays, contrairement à tous les autres, ne possède un nom long officiel. Tous les autres pays peuvent être identifiés par leur nom court, celui qu’on utilise normalement, ainsi qu’une dénomination longue comprenant généralement le type de régime politique. La République française, l’État du Japon, le Royaume du Lesotho, le Grand-Duché de Luxembourg, la Principauté de Monaco, etc.

Personnellement, je trouve superflu de donner un nom long à un pays. Si je veux connaitre son régime politique ou d’autres caractéristiques, je peux le trouver autrement. D’autant plus que, parfois, le vrai régime politique appliqué s’éloigne passablement de celui indiqué dans le nom long. L’utilisation d’un nom court simple ou composé est bien suffisante pour distinguer chaque pays. Les autres détails distinctifs se liront facilement sur Wikipédia. Il n’est pas nécessaire de les inclure dans un nom long officiel.

Mathis les Yeux Bleus LeCorbot.

Bons baisers de Zélandie

Zélandie est ma traduction française personnelle du mot Zealandia, un terme inventé en 1995 par un certain Luyendyk pour désigner un autre continent sur Terre.

Oui, vous avez bien lu. Après l’Afrique, les deux Amériques, l’Asie, l’Europe, l’Océanie et l’Antarctique, voilà que la Terre possède un huitième continent, je vous le donne en mille, la Zélandie.

Le terme tire évidemment ses origines de la Nouvelle-Zélande, des terres émergées au sud-est de l’Australie qui font encore officiellement partie, avec le royaume des marsupiaux, de ce vaste continent appelé l’Océanie.

zealandia-hidden-continent-3

Si plusieurs continents suivent les contours de plaques tectoniques tels les Amériques, l’Afrique et l’Antarctique, il n’en va pas de même avec l’Europe et l’Asie. Les continents sont donc une conception de l’esprit plutôt que géographique. C’est toutefois à cause de ses caractéristiques géohistoriques que la Zélandie est en passe de devenir un véritable continent.

Si vous observez la carte, à l’évidence, les fonds océaniques entourant l’ile de la Nouvelle-Zélande constituent un plateau continental immergé à faible profondeur. Ce vaste territoire représente les deux tiers de la superficie de l’Australie, suffisamment pour parler d’un continent. Toutefois, il faut regarder la géologie et l’histoire passée de ce morceau de la croûte terrestre pour en faire un véritable continent.

367244-svetik

Si la lithosphère à cet endroit avait été de la même épaisseur que celle des autres plaques continentales, nous n’aurions jamais hésité à parler d’un continent puisque toutes ces terres seraient émergées. Mais la plaque continentale de la Zélandie fait seulement 20 km d’épaisseur et repose principalement sous le niveau océanique, ne laissant voir qu’un très faible pourcentage de sa superficie totale. Ce continent bien réel est presque totalement invisible, sauf pour sa partie très volcanique qui déverse de la lave permettant à la croûte de s’épaissir suffisamment à cet endroit pour émerger des flots, c’est ce que nous voyons de ce continent: la Nouvelle-Zélande.

newzealand2-ejo-021817_5fd18170ea1b4e692cfa00f5704a68da.fit-760w

Lorsque le supercontinent Gondwana s’est entièrement fracturé voilà de cela 130 millions d’années, sa partie Antarctique a migré au Sud, l’Australie vers l’Est, l’Afrique au Nord, l’Amérique du Sud au Nord-Ouest et l’Inde au Nord-Nord-Est. Mais il manque une pièce au puzzle pour recomposer l’entièreté de ce supercontinent ayant réuni près de la moitié de toutes les terres continentales de la planète à l’époque et c’est la Zélandie.

zealandia-4

En Nouvelle-Zélande, les séismes pleuvent, car ces terres sont traversées par deux failles géologiques majeures quasiment parallèles, raison expliquant également le volcanisme élevé de la région.

022217_ts_Zealandia_inline1_free

La Zélandie n’est pas officiellement reconnue comme étant le huitième continent et ne le sera probablement jamais puisque la géologie n’a pas préséance sur la géographie politique. En contrepartie, cela ne nous empêche pas de le considérer ainsi, car c’est bien un continent au sens géologique du terme.

Un mois sismique plus conforme à la normale

Je compte 23 séismes de magnitude 6,0 ou supérieure durant le dernier mois. La normale est d’un séisme survenant aux deux jours pour ces valeurs élevées. On peut donc constater que les trente derniers jours ont été plus actifs que la moyenne. Rien d’étonnant après la grande accalmie qui l’a précédé.

Sismicite-1

Durant le mois précédent, je n’ai répertorié aucun séisme supérieur ou égal à 6,0. L’anomalie silencieuse se répercutera sur les événements sismiques futurs, car la croûte terrestre ne cesse de bouger. Cette anomalie statistique était-elle annonciatrice d’un quelconque comportement particulier des plaques tectoniques? De récents modèles informatiques suggèrent que le réchauffement climatique cause des impacts imprévus sur la sismicité.

Fidji-Seisme-8-2.png

Durant le dernier mois, la Terre a tremblé une fois à hauteur de 8,2, ce fut aux iles Fidji. Un séisme d’amplitude plus grande ou égale à 8,0 est attendu tous les ans. Cette moyenne a été respectée puisque le dernier séisme de telle magnitude, il fut également enregistré à 8,2, était survenu le 8 septembre 2017 au Mexique.

L’Indonésie, l’Alaska, le Japon, le Pérou, l’Iran, les États-Unis d’Amérique et le Vénézuéla ont tous ressenti un séisme majeur (> 6,0) durant ces 30 derniers jours. Une région très active qui continue pourtant de rester calme est la Nouvelle-Zélande. Même si plusieurs séismes ont frappé les iles Fidji et la Nouvelle-Calédonie, pas très éloignées du territoire néozélandais, les lignes de faille diffèrent.

1200px-Australian_Plate_map-fr.png

Un séisme de magnitude égale ou supérieure à 9,0 survient en moyenne tous les dix ans. Le dernier fut celui du Japon à 9,1 qui causa la catastrophe nucléaire de Fukushima le 11 mars 2011. Mais les statistiques ne signifient pas que nous sommes en présence de cycles réguliers. Le prochain d’une telle importance pourrait survenir demain matin ou bien dans dix ans.

La Terre semble donc reprendre son rythme sismique normal. Reste à voir où les prochaines catastrophes surviendront et quelles magnitudes elles atteindront.