Ordinal cardinal

Non, en ce premier mai, je n’aborderai pas le sujet de la fête des Travailleurs, un tas d’autres personnes s’en chargent bien mieux que je ne pourrais jamais le faire. Je veux plutôt vous parler du premier mai, ou plus précisément du premier de chaque mois.

Mis à part les chèques de loyer, de pension, d’aide sociale, etc., le premier de chaque mois possède quelque chose de bien particulier.

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Il faut pour cela connaitre la différence entre un nombre cardinal et un nombre ordinal. Un, deux, trois, ce sont des nombres dits cardinaux qui donnent une quantité, une grandeur. Tandis que les nombres du style premier, deuxième, troisième, on les appelle des nombres ordinaux, ils ne définissent pas une valeur, mais un rang, un ordre.

En français, les dates sont toutes écrites à l’aide des nombres cardinaux, toutes sauf le premier jour de chaque mois. Nous serons demain le 2 mai, mais aujourd’hui, nous sommes le premier mai et non pas le 1 mai.

C’est tellement inscrit dans nos habitudes que nous n’avons bien souvent jamais pris conscience de cette exception.

Bonne Fête à tous les travailleurs !

Séismes, un mois en apparence normal

Depuis le dernier mois, l’activité sismique d’importance, c’est-à-dire 6,0 et au-delà sur l’échelle Richter, est essentiellement concentrée dans la région de l’Indonésie, de la Papouasie – Nouvelle-Guinée, des iles Fidji, du Vanuatu, de la Nouvelle-Calédonie, des iles Salomon et toute cette région située au Nord et au nord-est de l’Australie, aux jonctions de la plaque tectonique australienne avec les plaques pacifique, philippine et eurasienne. L’Australie poursuit son périple océanique au rythme de 6 à 7 cm par année vers des latitudes plus clémentes et pour ce faire, elle bouscule allègrement les joueurs qui occupent actuellement le terrain.

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D’autres tremblements de terre d’importance se sont produits en Russie orientale (iles Kouriles) et en Alaska (iles Aléoutiennes). Enfin, quelques séismes secondaires, mais assez inquiétants à cause de la population environnante, ont frappé le Guatemala à 5,7 et Haïti à 5,9.

Je constate dans le dernier mois le maintien de la moyenne d’un séisme d’importance survenant tous les deux jours et parmi ceux-ci, deux ont franchi la barre du 7 (7,0 et 7,5), conformément aux probabilités.

Ce mois peut donc être qualifié comme ayant été dans la normale statistique, mais la concentration importante des secousses presque au même endroit a tout de même de quoi étonner. Ces activités nous renseignent toutefois sur certains comportements de la croûte terrestre. Lorsque des régions ont vécu des épisodes de calme relatif comme ce fut le cas pour la région au Nord et au nord-est de l’Australie avant la récente reprise des activités s’ensuit une concentration de plusieurs séismes d’importance. Toutefois, la Terre aurait pu se déchirer d’un seul coup, ce qui aurait engendré un cataclysme comme on en a connu en 2004 et 2011 avec des secousses de magnitude 9,1 et 9,0.

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Un séisme d’une telle ampleur survient en moyenne une fois aux dix ans, mais savoir l’endroit où il se produira relève d’une science très inexacte. J’ai déjà ciblé la côte ouest de l’Amérique du Nord dans mon article sur la catastrophe Cascadia. Toute la région citée en début d’article reste toutefois le lieu le plus probable où surviendrait un tel événement. Cependant, on ne peut oublier de regarder en direction de régions moins fébriles, mais tout aussi susceptibles d’accumuler de grandes quantités d’énergie comme le long de la côte ouest de l’Amérique du Sud, les Caraïbes, l’Alaska, la Russie orientale et même l’Europe orientale et le Moyen-Orient.

Heureusement, nous prenons de plus en plus de précautions pour protéger la population des effets néfastes engendrés par ces catastrophes naturelles, mais jamais celles-ci n’empêcheront totalement des destructions massives et des pertes de vie en grand nombre. Le dernier tsunami survenu aux Célèbes en septembre dernier met fortement en lumière les faiblesses de nos protocoles d’intervention où les alertes au tsunami ont été levées juste avant son arrivée sur les côtes, tuant du même coup des milliers de riverains!

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Puisque la croûte terrestre ne cesse et ne cessera de se déplacer, de se fracturer, de se frotter et de collisionner, nous pouvons affirmer avec certitude que les séismes surviendront en suivant des lois de probabilités logarithmiques telles qu’actuellement définies et que ceux-ci continueront de nous faire trembler… de crainte et de tous nos membres.

Un mois sismique plus conforme à la normale

Je compte 23 séismes de magnitude 6,0 ou supérieure durant le dernier mois. La normale est d’un séisme survenant aux deux jours pour ces valeurs élevées. On peut donc constater que les trente derniers jours ont été plus actifs que la moyenne. Rien d’étonnant après la grande accalmie qui l’a précédé.

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Durant le mois précédent, je n’ai répertorié aucun séisme supérieur ou égal à 6,0. L’anomalie silencieuse se répercutera sur les événements sismiques futurs, car la croûte terrestre ne cesse de bouger. Cette anomalie statistique était-elle annonciatrice d’un quelconque comportement particulier des plaques tectoniques? De récents modèles informatiques suggèrent que le réchauffement climatique cause des impacts imprévus sur la sismicité.

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Durant le dernier mois, la Terre a tremblé une fois à hauteur de 8,2, ce fut aux iles Fidji. Un séisme d’amplitude plus grande ou égale à 8,0 est attendu tous les ans. Cette moyenne a été respectée puisque le dernier séisme de telle magnitude, il fut également enregistré à 8,2, était survenu le 8 septembre 2017 au Mexique.

L’Indonésie, l’Alaska, le Japon, le Pérou, l’Iran, les États-Unis d’Amérique et le Vénézuéla ont tous ressenti un séisme majeur (> 6,0) durant ces 30 derniers jours. Une région très active qui continue pourtant de rester calme est la Nouvelle-Zélande. Même si plusieurs séismes ont frappé les iles Fidji et la Nouvelle-Calédonie, pas très éloignées du territoire néozélandais, les lignes de faille diffèrent.

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Un séisme de magnitude égale ou supérieure à 9,0 survient en moyenne tous les dix ans. Le dernier fut celui du Japon à 9,1 qui causa la catastrophe nucléaire de Fukushima le 11 mars 2011. Mais les statistiques ne signifient pas que nous sommes en présence de cycles réguliers. Le prochain d’une telle importance pourrait survenir demain matin ou bien dans dix ans.

La Terre semble donc reprendre son rythme sismique normal. Reste à voir où les prochaines catastrophes surviendront et quelles magnitudes elles atteindront.