Défauts inhérents à la téléportation

En physique, on considère que l’information est soumise aux lois de la théorie quantique. Elle est donc soumise à un principe fondamental de cette théorie qui est l’incertitude.

Pour rappeler ce qu’est le principe d’incertitude — ou d’indétermination — de Heisenberg, il stipule qu’il est impossible de connaitre avec une précision absolue deux propriétés complémentaires d’un même système quantique comme, par exemple, la vitesse et la position. Et quand j’écris impossible, ce n’est pas une figure de style, c’est une vérité absolue et incontournable.

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Il est donc impossible de cloner une particule élémentaire à cause de cette imprécision systémique. On peut la copier avec un certain degré de précision qui ne sera jamais parfait.

Ce concept fait en sorte que si un jour vous étiez téléporté, votre copie ne serait pas un clone de vous-même, mais une copie quelconque ayant la fiabilité relative à la précision des mesures que le système de téléportation aurait pu prendre de tous vos constituants.

L’autre problème de la téléportation est le concept de la destruction de l’original. On imagine souvent la téléportation comme un système de transport. C’est totalement faux. Les corps ne voyagent pas d’un endroit à un autre.

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Les informations de chacune de vos particules composant votre corps sont lues par un scanner qui les détruit durant ce processus. Le système emmagasine les informations pour ensuite les transporter d’un point à un autre par un moyen classique de transmission d’informations pour ensuite reconstituer un corps à destination à partir de la matière environnante.

Les informations de chacun de vos plus petits constituants sont donc copiées plus ou moins précisément, mais jamais totalement ni parfaitement. Imaginez alors la téléportation comme une tentative de reconstitution d’un original à partir d’une photocopie.

Tout le monde a déjà photocopié une photocopie d’une photocopie avec le résultat qu’on connait. La téléportation nous assure qu’il ne pourra jamais en être autrement. Jamais un original ne restera un parfait original une fois la téléportation effectuée, même avec le plus parfait des systèmes mis en place.

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Alors, cessez de fantasmer sur le capitaine Kirk. Avoir été téléporté un nombre aussi impressionnant de fois, aujourd’hui vous ressembleriez probablement plus à un blob qu’à un humain.

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Au fond, c’est de la démagogie

Existe-t-il un point critique au-delà duquel il n’existe plus de retour possible ?

La Nature nous en propose plusieurs au cours de notre vie. Du moins, ce fut mon cas. Elle nous expose à des dangers qui peuvent être évités, gérés ou impossibles à éviter et alors il nous reste à nous mesurer à ses furies, à y survivre ou à périr.

La Nature est excusée d’emblée puisqu’elle est notre maitre absolue. Mais qu’en est-il des individus ? Existe-t-il une limite infranchissable au-delà de laquelle l’acceptation devient impossible ? Ou est-ce que le point critique peut-il toujours être repoussé ?

Parfois, la bonne foi n’est plus suffisante, par exemple quand on est confronté à ne dialoguer que dans une structure à géométrie asymétrique variable, c’est le signe que le point de non-retour amenant inexorablement à un cul-de-sac a probablement déjà été franchi.

La déformation des paroles de l’autre pour lui prêter des intentions inexistantes est le scénario classique. Oublier les paroles que l’autre a prononcées parce qu’elles détruiraient notre thèse est l’autre technique. Refuser de reconnaitre les paroles qu’on vient de prononcer parce qu’elles faisaient partie d’une technique de manipulation qui a avorté ou qui a été détectée est la troisième méthode qu’utilisent ceux qui cherchent par la démagogie à détruire l’argumentation dans un dialogue qui se voudrait à la base réfléchi.

J’ai passé l’âge de jouer à ces jeux. Ils me sont devenus si évidents que cette mauvaise foi est vite détectée et automatiquement renvoyée à la face de son instigateur.

Je remercie tous les gens que j’ai côtoyés durant ma vie. Ils m’ont tous appris quelque chose d’essentiel et cette richesse n’est pas la leur, mais celle qui me revient de droit parce que j’ai fini par comprendre les vérités par moi-même. Aujourd’hui, je suis riche des expériences vécues qui m’ont demandé de réfléchir et j’ai accepté ces défis de vouloir les comprendre.

Avec les années, les diverses situations que j’ai vécues et auxquelles j’ai réfléchi me permettent de reconnaitre plus aisément, entre autres, la démagogie. Vous connaissez, c’est l’art de torturer les événements en les transformant par des arguments fallacieux pour en arriver à créer une réalité qui n’existe que dans la tête de ceux qui la désirent en maniant cet art sublime du faufilage entre les vérités et l’injection propice de mensonges.

Voilà. Ne me testez pas, ou ne me testez plus. J’ai trop vécu pour que vous puissiez escompter me prendre en défaut de compréhension. J’observe, je collige les observations, je les analyse, j’établis une théorie cohérente avec les observations, je la mets à l’épreuve, je ramasse des résultats, je les compare à ma théorie, je vérifie si je dois accumuler encore plus de résultats, dans l’affirmative je rajoute d’autres résultats et j’établis un niveau de confiance entre ma théorie et les résultats obtenus par l’expérience.

Contrairement à ce que plusieurs pensent, l’intuition n’est pas absente de ce processus, mais elle ne s’applique pas partout à toutes les étapes et surtout, elle ne remplace jamais l’ensemble d’un processus analytique. L’intuition s’applique parfaitement lorsqu’il est temps d’élaborer des théories ainsi qu’au niveau d’imaginer des expériences qui pourraient les confirmer ou les infirmer. Bien souvent, sans intuition, tout le monde tourne en rond. Mais dans les étapes de ce processus où on doit laisser la place à la méthode, l’intuition n’a plus sa place. C’est une tentative de court-circuiter la méthode et ça, je ne puis l’accepter, le tolérer et encore moins le cautionner.

Lorsque je sens que ce discours déplait, dérange et finit par déraper avec des gens incapables d’accepter la place nécessairement contingentée et pondérée (je n’ai jamais dit inexistante) que peut et que doit jouer l’intuition dans des processus décisionnels globaux et sérieux, j’ai fini de me battre. Je démissionne, parce que la discussion finit toujours par dévier comme une boule de quilles vers l’un ou l’autre des deux dalots qui, inévitablement, se rapprochent de plus en plus au fur et à mesure que mes arguments prennent de l’importance et deviennent inattaquables. Même un champion aux quilles ne peut obtenir un abat lorsque les dalots finissent par se toucher. C’est ce qu’on appelle un dialogue de sourds. Plus précisément, utiliser des dalots à géométrie variable, c’est exactement ça user de démagogie.

Mon point critique est atteint lorsque des gens se réclamant faire partie des gens intuitifs abusent plutôt de démagogie – étrangement, cette technique n’est pas du tout intuitive, mais pleinement délibérée, comprise et sciemment utilisée –  pour tenter de court-circuiter des méthodes en les remplaçant par des décisions ad hoc dénuées de tout fondement.

L’art et l’âme

Lorsque des gens s’attaquent à l’art, ils ne s’attaquent pas qu’aux artistes, ils visent à détruire l’intelligence de l’humanité en supprimant son âme à travers celles et ceux qui l’incarnent.

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L’art, fruit de l’âme. Son importance ne se mesure ni en billets ni en applaudissements, mais en larmes fugacement essuyées. Alors, comment l’expliquer à ses pourfendeurs s’ils ne savent pleurer ?

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Peinture entête : de Paul Klee : publikart.net ;
Livres : sam-network.org ;
Gravure rupestre : Gravures d’Abourma : afriquemilar.blogspot.ca.