Un Univers créé à partir de rien

Est-ce possible de créer tout un univers, le nôtre en l’occurrence, à partir de rien ? Les physiciens se le demandent puisque la cause ayant généré le Big Bang reste très mystérieuse. Et comme je l’écrivais dans un autre article, une intervention divine est à rejeter tant que persisteront d’autres possibilités moins ésotériques et moins théologiques.

Awake

Fluctuations quantiques
Vous connaissez les fluctuations quantiques ? Selon le principe d’indétermination de Heisenberg à la base de la théorie de la physique quantique, le vide ne peut pas toujours rester vide sinon il violerait cette inégalité mathématique où ∆E⋅∆t  > ħ/2

∆E équivaut à la variation de l’énergie. Un vide total signifie que l’énergie ne fluctue pas, donc ce terme vaudrait zéro.

∆t équivaut à la variation du temps. Plus la plage de temps en question est grande, plus ce terme est grand.

Mais la multiplication de ces deux coefficients donnera toujours zéro si ∆E vaut zéro.

De l’autre côté de l’inégalité, on a ħ (h barre), la constante de Planck réduite (h/2 π) qui, même si sa valeur est extrêmement faible (h = 6,626 x 10-34 Joule⋅seconde), elle est nécessairement plus grande que zéro.

Ainsi, l’inégalité oblige ∆E⋅∆t à avoir une valeur positive toujours plus grande que ħ/2. Donc ∆E ne peut jamais être nul. Pour parler français, cette équation dit que la fluctuation de l’énergie du vide (∆E) ne peut jamais être nulle, peu importe la petitesse de l’intervalle de temps (∆t) à laquelle on l’observe. L’énergie du vide doit fluctuer. Donc le vide n’est jamais, jamais, jamais vide d’énergie.

Dans la réalité, comment le vide s’y prend-il pour ne jamais être totalement vide ? Comment son énergie fluctue-t-elle ? La solution est sans équivoque. Le vide doit créer en permanence des paires dites virtuelles de particule-antiparticule. Ces paires ont une masse et selon la formule d’Einstein E = mc2, une énergie correspondante.

Ces paires de matière-antimatière vivent très peu longtemps (∆t), et si ce temps est suffisamment faible pour que la multiplication ∆E⋅∆t soit inférieure à ħ/2, on emprunte de l’énergie (∆E) mais pas suffisamment longtemps (∆t) pour obtenir un produit supérieur à ħ/2, alors c’est comme si on n’avait absolument rien emprunté.

Analogie
Prenons un exemple plus concret. J’emprunte un énorme montant à une banque que j’utilise immédiatement pour créer une gigantesque entreprise. Je pirate et efface les écritures comptables prouvant cet emprunt avant minuit au moment où mon solde et les intérêts sont mis à jour. Le solde étant identique, je n’aurai aucun intérêt à payer. L’important est que le temps passé à effectuer ces opérations ne dépasse pas la limite temporelle pour laquelle le système réagira.

Ainsi, on peut emprunter gratuitement de l’énergie, créer des paires de particule-antiparticule de la dimension d’un univers sans que toute cette opération ne soit perçue comme étant réellement survenue, tant et aussi longtemps que le produit ∆E⋅∆t demeure inférieur à ħ/2.

Création d’un univers
Imaginons la création d’une énergie ∆E formidablement importante constituée d’innombrables paires particule-antiparticule dont leur durée de temps soit infinitésimalement petite avant leur annihilation de sorte que le produit ∆E⋅∆t demeure inférieur à ħ/2. Un univers vient de naitre de rien.

Imaginons maintenant qu’il existe une asymétrie naturelle dans la production des paires à hauteur de 1 milliard de particules de matière pour 1 milliard moins 1 de particules d’antimatière.

Lors de l’annihilation de 1 pour 1, toute l’énergie sera restituée, sauf celle équivalant aux particules de matière en surnombre qui ne peuvent pas se désintégrer, faute d’antiparticule. Un univers comme le nôtre, constitué uniquement de particules de matière, existe maintenant.

Conditions à respecter
Mais ce scénario en apparence plausible se heurte à des conditions bien difficiles à rencontrer.

Pour que l’inégalité ∆E⋅∆t  > ħ/2 ne soit pas dépassée alors que l’énergie en cause ∆E est faramineuse, l’intervalle de temps d’existence des particules-antiparticules ∆t doit être ridiculement faible, un temps incommensurablement inférieur au temps de Planck. Est-ce possible ? Peut-être que la banque refuse le remboursement d’un prêt avant la plus petite période de calcul qui est au moins 1 jour. Si on ne peut pas restituer l’énergie avant le temps imparti, on ne parle plus d’un emprunt, mais d’un vol d’énergie. La sacro-sainte loi de la conservation de l’énergie serait violée.

Bien que l’on connaisse déjà l’existence d’une asymétrie entre matière et antimatière, est-il possible que cette asymétrie s’applique à la formation des paires virtuelles de particules-antiparticules dans le vide ?

Le temps ∆t de cette opération peut-il vraiment être inférieur au temps de Planck ? Si le temps de Planck est une limite infranchissable, il ne sera jamais possible de créer un univers entier sans violer la loi de la conservation de l’énergie.

Mon opinion
À tout prendre, je préfère le scénario des branes qui s’entrechoquent. Le multivers serait formé de (mem) branes et lorsque celles-ci entrent en interaction, un univers se crée en pompant l’énergie déjà présente dans ces branes. Rien ne se crée à partir de rien, seulement à partir d’un niveau énergétique supérieur.

Retour à la métaphysique
Mais les cosmologistes font-ils toujours de la science lorsqu’ils spéculent de la sorte ou ont-ils basculé du côté de la métaphysique ?

La physique et la métaphysique partagent un point commun, celle d’émettre des hypothèses à partir de raisonnements logiques. La différence entre les deux disciplines tient du fait que la métaphysique ne prévoit pas d’expérimentations qui prouveraient ses assertions, souvent parce que cela s’avère impossible, parfois parce qu’on déclare cette étape sans intérêt.

Les hypothèses de la physique cosmogonique moderne jouent bien du côté de la métaphysique. On émet des hypothèses rationnelles sans connaitre aucun moyen de les tester, de les prouver. Elles se contentent de donner une explication plausible à l’existence de notre univers, comme cette idée d’être né d’une fluctuation quantique, d’un emprunt monstrueusement grand… non remboursable.

Et après
Aujourd’hui, nous émettons des hypothèses cosmogoniques en utilisant deux théories physiques incompatibles, donc nécessairement fausses. Si on voulait être parfaitement honnêtes, on cesserait toutes nos spéculations puisqu’elles ne peuvent pas s’avérer exactes. Nous la jouons en prétendant toujours faire de la science alors que nous ne faisons que de la métaphysique. Tant et aussi longtemps qu’une « théorie du tout » réunissant la physique quantique et la relativité ne voit pas le jour, nous ne faisons que perdre notre temps en d’inutiles tergiversations. Mais depuis Einstein qui s’y est cassé les dents durant les quarante dernières années de sa vie, personne n’est parvenu à prouver une quelconque théorie du tout, même si les candidates sont nombreuses à se bousculer aux portes de la science.

Alors, il ne reste qu’une seule chose à faire, se mettre au boulot !

Le mystère de l’observation

En physique quantique, l’observation joue un rôle critique. Vous avez certainement entendu parler du chat de Schrödinger placé dans une boite dotée d’un mécanisme de désintégration radioactive qui, si elle survient, brise une fiole de gaz mortel. Si on laisse le chat dans la boite durant un temps équivalent à la demi-vie de l’atome radioactif, il a une chance sur deux de mourir.

chat-schrodinger-bandeau-750x400

D’ailleurs, je félicite ce physicien d’avoir placé un chat dans sa boite. Il partage certainement avec moi une aversion pour ces boules de poils volatilophages.

En physique quantique, le concept du chat miaulant à moitié s’interprète légèrement différemment. Il n’est plus simplement question de statistique du genre « soit l’un, soit l’autre », mais plutôt « moitié l’un et moitié l’autre ». Ainsi, le chat se trouve simultanément dans les états vivant et mort jusqu’à ce qu’un observateur ouvre la boite pour constater lequel des deux a préséance. Mais avant ce constat, le chat partage les deux états à parts égales.

Évidemment, Schrödinger a utilisé la métaphore du chat pour expliquer des phénomènes quantiques réels. À l’échelle macroscopique, à notre échelle, les phénomènes quantiques se sont depuis longtemps résorbés et jamais on ne pourra établir qu’un chat soit simultanément mi-mort mi-vivant. Toutefois, à l’échelle microscopique, la simultanéité de deux états doit être considérée comme exacte. Il ne s’agit pas simplement d’une image, mais de la stricte vérité.

Slits

Il faut cependant expliquer une différence fondamentale entre l’observation d’un chat et l’observation d’un photon, d’un électron ou d’un atome pour mieux comprendre la subtilité du phénomène quantique.

Dans notre monde quotidien, un bon observateur se doit de ne pas interagir avec son sujet d’étude s’il veut obtenir des données recevables. S’il perturbe le milieu observé, ses conclusions seront biaisées. En physique quantique, il est impossible d’observer sans perturber l’élément étudié. On ne peut pas connaitre les propriétés d’un photon ou d’un électron sans le faire interagir avec un instrument de mesure quelconque. Ainsi, l’observation quantique ne se contente pas d’observer à distance, elle perturbe violemment son sujet d’étude.

eclipse-lune-2018-bulgarie

En fait, si on n’interagit pas avec une particule, elle semble rester totalement intangible et son existence ne devient réelle que lorsqu’il y a une observation. Einstein avait ce principe en horreur. Il disait : « Je ne peux pas croire que la Lune n’est pas là lorsque je ne la regarde pas ».

Cette façon de voir n’est pas correcte. On devrait plutôt penser de la sorte. Même si la Lune n’existe pas véritablement lorsqu’on ne l’observe pas, les informations la concernant sont, elles, bien réelles. Ainsi, notre astre continue de générer des marées même si personne ne l’observe puisque l’espace conserve toutes les informations concernant l’ensemble de ses particules.

Ainsi, que la Lune prenne forme et couleurs uniquement lorsqu’on la regarde, ça ne change rien puisque ses informations restent bien présentes. Elles sont simplement lues, ou pas.

Je vous propose de vous référer à un autre de mes articles concernant l’univers informatif. Il est plus facile de démystifier les bizarreries de la physique quantique lorsqu’on imagine un univers où tout n’est qu’informations plutôt qu’un univers constitué à la base de matières et d’ondes. Oui, matières et énergies finissent par émerger par une interaction ou par une observation. Cependant, leurs informations restent toujours tapies au plus profond de la trame spatiotemporelle et ce sont elles qui comptent véritablement au bout du compte.

L’angle de Planck

Si vous ne connaissez pas les dimensions de Planck, sachez qu’elles sont connues depuis 120 ans déjà. Ce sont les dimensions extrêmes de notre Univers. Dans le cas des longueurs de distance et de temps, elles valent environ 10-35 mètre et 10-44 seconde.

Il est impossible de fragmenter ces valeurs, elles sont les atomes (éléments insécables) de notre univers. De là à imaginer que notre univers est discontinu, il y a un pas à franchir qui pour moi devient évident, mais pas pour une majorité de physiciens qui croient encore, malgré cela, que le temps coule sans faire de bonds et que l’espace n’est pas atomisé.

Cependant, pour rendre compatibles nos deux piliers actuels de la physique, la physique quantique et la relativité, les théories basées sur la discontinuité du temps et de l’espace semblent prometteuses. Certains travaux de physique théorique actuels voient l’espace composé de microscopiques tétraèdres de longueur équivalente à celle de Planck, soit 10-35 m.

Je me suis donc posé la question suivante. Si l’espace est discret, discontinu, pourquoi n’en serait-il pas autant des angles de rotation ? Pourquoi tous les angles seraient-ils permis ? L’Univers est discontinu ou ne l’est pas et si c’est le cas, alors les angles le sont également.

Mais je ne trouve rien sur ce sujet. Il semblerait que personne n’a pris la peine de se poser la question. Rien, nada, le vide, non le néant. Pourtant, je ne peux concevoir une longueur minimale pouvant tourner librement de façon totalement continue, sans limite minimale.

Comment peut-on concrètement représenter cet angle de Planck ? Celui-ci aurait le même effet que nos convertisseurs du numérique à analogique actuels. Oui, ces engins qui transforment les bits de nos CD en onde sinusoïdale qu’on peut entendre. En fonction de la résolution de ces convertisseurs, les ondes restituées possèdent plus ou moins de paliers, mais aucune n’est totalement continue. Les sinusoïdes ont des marches, mais nos oreilles ne peuvent les percevoir si elles sont minuscules.

PaliersPlus

L’angle de Planck causerait le même effet dans les ondes électromagnétiques. Cependant, à cause de sa petitesse, il nous est très difficile de distinguer des paliers dans la lumière reçue ou émise. Par l’observation, il est cependant possible de déterminer sa limite supérieure, mais seule une théorie nous permettrait d’en donner une valeur précise.

Pour générer des ondes à paliers, le rotateur doit tourner en saccade, avancer coche par coche, comme une horloge dont la trotteuse marque chaque seconde d’un tic caractéristique.

Il existe la notion de « temps de Planck » qui se rapporte au temps que prend la plus petite longueur d’onde possible à parcourir son cycle, sa période. Ce temps déterminé par les constantes fondamentales vaut 5,391 x 10-44 seconde. Mais ce temps représente l’ensemble du temps passé pour faire une rotation complète, l’équivalent de la minute pour une trotteuse, alors que moi je cherche l’équivalent de la seconde. Pour une trotteuse, son angle minimal vaut 6 degrés, puisque 360°/60 s = 6°/s.

Il existerait donc un temps plus petit que le temps de Planck, c’est le temps de chaque palier que possède une onde. En considérant le pire, soit un seul palier par valeur positive et négative et les deux paliers à zéro, on doit diviser le temps de Planck par 4 pour trouver le temps de chacun des paliers d’un cycle.

PaliersMin

En revanche, plusieurs paliers divisent d’autant la plus petite division temporelle. Il est possible que le temps de Planck fasse qu’il n’existe qu’un seul palier par demi-cycle et qu’ainsi la résolution angulaire, l’angle de Planck, à cette hyperfréquence soit égale à 90°. L’angle de Planck déterminerait le type de maillage spatiotemporel. S’il vaut 90°, l’espace-temps serait une construction formée de cubes empilés.

Cependant, une de nos théories actuelles de la gravitation quantique fait intervenir des mailles spatiotemporelles de la forme d’un tétraèdre. Si cette description est exacte, l’angle de Planck serait plutôt équivalent à 30° et il existerait donc quatre paliers de valeurs distinctes (en incluant le zéro) par demi-cycle plutôt que deux.

Quels seraient les impacts d’un angle de rotation de Planck de 30° sur notre compréhension actuelle de l’univers ?

L’accélération de l’expansion de l’univers pourrait ainsi n’être qu’un artéfact et ce n’est pas rien. Les galaxies lointaines apparaitraient plus éloignées que la réalité. Ainsi, nos estimations actuelles de l’énergie sombre seraient erronées et même peut-être totalement fausses. Le destin de notre univers en serait chamboulé puisque le Big Rip ne surviendrait pas.

 Ce serait une excellente nouvelle puisque selon la théorie actuelle, tous nos atomes finiront écartelés, déchirés par cette énergie sombre délétère.

Je mise sur un angle de Planck non nul qui pourrait peut-être sauver notre univers d’une mort horrible que nous promet actuellement ce que nous appelons l’énergie sombre, un terme signifiant que nous ignorons complètement sa nature.

Un angle de Planck valant 30° réduirait à néant l’obligation de recourir au principe d’une énergie sombre répulsive pour expliquer ce que l’on observe. Surtout, il redéfinirait les dimensions et le destin de l’Univers.

Q comme dans Québec

Voici donc le douzième article traitant d’une lettre et d’un mot commençant par celle-ci. Vous trouverez tous les autres articles à cette adresse.

Puisque le nombre douze est important dans l’histoire des humains, je lui accorde une lettre mal-aimée, le pauvre Q.

À la petite école, j’ai appris à nommer cette lettre « que » [kǝ]. Si on n’osait même pas prononcer son vrai nom [ky] à cause d’un homonyme vulgaire, ça commençait plutôt mal pour elle. Même sa calligraphie était altérée. Je me souviens des lettres majuscules et minuscules tracées entre deux lignes. Le Q majuscule était devenu une sorte de 2 pédant cherchant à faire disparaitre la queue du cul.

En phonétique, le q se prononce [k] comme la lettre k, comme dans Québec. C’est à se demander à quoi il sert si ce n’est de quelques prononciations distinctes du groupe « qu » comme dans les mots équations ou quartz [kw]. Il peut également prendre la forme [ku] (cou) comme dans le mot équilatéral.

En français, on lui adjoint systématiquement la lettre u, comme si un q ne peut rien faire seul. Je ne démentirai pas cette supposition.

dictionnaire_5_0

Dans le dictionnaire épuré de ses sigles, des 485 mots commençant par un q, seulement 6 n’ont pas un u en deuxième place et parmi ceux-ci on retrouve le q lui-même, l’abréviation qqch., l’acronyme QWERTY et Q-mètre, un appareil mesurant le facteur de qualité des bobines afin de connaitre le déphasage du courant qu’elles induisent dans des circuits électriques. Ne restent que 2 mots étrangers, qat et qi gong. Dans tous les mots de langue française, un u (un nu) vient à la rescousse du q (cul).

Plusieurs mots commençant par cette lettre tirent leur origine du chiffre quatre. Je dénombre exactement quatre-vingts mots commençant par la racine quad-, quarante-six dont le début est quart- et vingt-trois autres avec la racine quatr-. Seuls deux mots n’étant pas des abréviations, des sigles ou des composés se terminent par un q, le cinq et le coq.

En mathématique, le ℚ représente l’ensemble des nombres rationnels, c’est-à-dire les fractions (quotient). On voit souvent la forme « p/q » pour désigner une fraction quelconque où p et q sont des nombres entiers.

En minuscule, q est le symbole de l’unité de mesure du quintal valant cent kilogrammes. Autrefois, au Québec, avant notre adhésion au système métrique, un quintal valait 112 livres, à peine plus de la moitié d’un quintal métrique (220,5 livres).

Aucun symbole d’élément chimique ne commence ni ne contient un q. Cette absence est unique dans le tableau périodique. Le becquerel, une unité de mesure de l’activité nucléaire du système international utilise le symbole Bq. Au Scrabble, la lettre Q vaut 8 points sur un maximum de 10.

Dans l’avenir, le mot commençant par un q qui changera nos vies à tout jamais, est qubit. Il est formé du mot bit que tout le monde connait et de la racine qu- pour quantique. Qubit est donc un bit quantique, l’unité de calcul avec laquelle fonctionnent les ordinateurs quantiques.

Quebec_province_transportation_and_cities_map-fr

La province de Québec tire son nom d’un mot algonquin signifiant « là où le fleuve se rétrécit ». Cet endroit correspond à l’actuelle ville du même nom, capitale de la province. La façon d’écrire ce mot amérindien a beaucoup changé avant de se stabiliser. Qvebecq, Quebeck, Kebbek et Kébec ont tous été antérieurement utilisés.

Aujourd’hui, au Québec, « tout commence par un Q et finit par un bec », dixit l’indépendantiste Pierre Bourgault dans les paroles de la chanson « Entre deux joints » de Robert Charlebois. Si le Québec parvenait à son indépendance, il serait le deuxième pays dont le nom commence par un Q, l’autre étant le Qatar.

Dans le langage de l’OTAN utilisé en aviation et à bien d’autres endroits, la lettre Q est justement représentée par le mot Québec habituellement prononcé à l’anglaise [kw].

image

On définit souvent les Québécois comme des gens imaginatifs, artistiques et complexés. Évidemment, cette courte description ne peut qu’être réductionniste, mais elle me parait dans l’ensemble plutôt juste. Nous craignons le jugement des autres peuples. La critique nous atteint facilement et profondément.

La nation évolue à grande vitesse depuis les années 1960, depuis notre révolution tranquille, et elle ne cesse de se transformer. Un grand défi est de conserver notre côté « tissé serré » tout en accueillant généreusement les gens provenant de l’immigration. Étant noyés dans une mer d’anglophones partout autour de nous, notre sensibilité face à notre culture nous rend naturellement craintifs. Et pourtant, nous sommes un peuple très pacifique et particulièrement fier de l’être. 

Évidemment, cet article ne prétend pas décrire le Québec et les Québécois en long et en large. Je tiens cependant à souligner qu’entre ces deux mots commençant par un q, nous préférons largement le premier au second. La qualité avant la quantité, cela aussi est une assez bonne façon de décrire la moyenne des Québécois.

Pour terminer cet article parlant de q, s’il parait vulgaire, sans lui, que serions-nous ? Certainement un k désespéré.

Des univers parallèles semblables au nôtre

Fringe, Flash, deux séries télévisées mettant en scène des univers parallèles à la fois semblables et légèrement différents. Cet intéressant concept cinématographique permet plein de rebondissements, mais est-il pour autant plausible ?

Certains scientifiques croient en ce concept en affirmant qu’il existerait 10500 univers, donc une quantité non négligeable très semblables au nôtre, avec des copies presque identiques de moi. Un moi, peut-être, avec un peu plus de cheveux, un peu plus d’argent, un peu plus de… bide ? Ben là ! Ayant presque les mêmes amis, presque la même famille et presque la même vie.

fringe-science-03.width-800

Personnellement, si vous me donnez de bonnes raisons d’y croire je suis prêt à admettre l’existence d’autres univers en quantité « astronomique ». Mais même à l’aide de très bonnes substances illicites, je ne franchirais pas la ligne consistant à croire en des copies multiples de moi-même, vivant une existence presque semblable.

Ces moi 2.0, 153.0, 64 950 937,0, etc., ne peuvent pas exister même en comptant sur 10500 univers. Voici pourquoi.

Tout d’abord, tous ces univers devraient être issus d’une matrice unique, homogène, sans imagination, sans aucune imperfection non plus, sans distinctions, sans élément perturbateur externe ou interne, au même instant, avec la même quantité de matière et d’énergie, avec les mêmes lois de la physique et les mêmes valeurs des constantes fondamentales. C’est assez difficile à croire. Changez un iota à tout cela et l’univers se comportera différemment du nôtre, causant l’impossibilité de lui ressembler, même juste un tout petit peu.

Flash-Doublon

Je serai toutefois bon joueur et malgré cette très forte improbabilité, je passe par-dessus. Admettons qu’il existe bien 10500 jumeaux de notre propre Univers. Quelle est la suite de mon raisonnement pour rejeter l’existence de ces multiples et pâles copies de moi-même ? La réponse tient en un mot. Je vous le donne d’ici peu.

Pour en arriver aux univers semblables, j’ai dû postuler qu’ils sont tous régis par les mêmes lois. Il n’est donc plus question de virer les talons pour s’en tirer avec les conséquences de ce choix qui a favorisé jusqu’à présent les « pro-multivers quasi identiques », car sans ce choix, leur théorie ne tient plus.

screen-0

Ce postulat est, malheureusement pour les partisans de cette théorie, un sabre laser à deux rayons. Ouais, cette arme n’existait pas au moment d’inventer l’expression avec le couteau à deux tranchants du même côté et toujours muni d’une poignée sécuritaire. Il suffit de garder sa main sur la poignée et le danger de la double lame reste pour l’ennemi seul. Tandis que le double laser représente bien mieux le danger d’un choix bien défini. J’ai remplacé le fameux couteau par l’arme de certains Jedi parce que le laser double a ses avantages, mais aussi un très gros inconvénient. Il s’avère impossible de frapper droit au cœur par une attaque frontale. Évidemment, du coup, le second rayon vous tranche les parties vitales. Pas étonnant que Dark Maul ait perdu son combat avec un tel désavantage ! Mais je m’éloigne du sujet principal, j’y retourne.

Puisque les univers sont régis par les mêmes lois et qu’ici, la physique quantique mène notre monde, elle sévit également partout ailleurs. Ceux qui connaissent les aboutissants de la physique quantique ont déjà compris les conséquences. Pour les autres, je m’explique.

La physique quantique stipule que notre réalité n’est pas conçue de particules solides pouvant être précisément situées dans l’espace et le temps. Le hasard est au cœur de son fonctionnement. Par exemple, il est impossible de connaitre la position exacte d’un électron et encore moins de prévoir là où il se situera un peu plus tard. Cette impossibilité n’est pas due à une difficulté non encore résolue, elle est entièrement systémique. Il n’y a aucun moyen de le savoir parce qu’il n’existe aucun moyen de le savoir parce que le monde ne fonctionne pas ainsi. Voyez un électron, non pas comme une bille, mais comme une vapeur de… probabilités. 

Ainsi, les différents univers ne peuvent pas rester presque identiques au-delà de l’instant zéro à cause du hasard intrinsèque régissant ses plus intimes constituants. Ils vont tous diverger et vivront leur propre histoire même s’ils proviennent d’une matrice les ayant créés identiques.

Depuis le début de notre Univers, soit 13,8 milliards d’années, tous les atomes qui en font partie ont évolué au hasard. Et même si certaines lois globales engendrent une direction à l’évolution, le hasard empêche toute similitude. Ainsi, depuis l’instant zéro, les différents univers s’éloignent les uns des autres. 

2016-11-18 CERN (10) ca

Pour ceux qui ont entendu parler de l’intrication quantique, celle-ci n’est d’aucun secours dans ce principe. L’intrication ne s’applique pas aux positions-impulsions des particules. Ainsi, l’interaction chimique des électrons est bien plus une affaire d’environnement. Le spin permet ou interdit l’interaction, mais ne dicte pas avec quel autre élément précis s’effectuera un couplage. 

Après 1060 parcelles de temps où le hasard existe en chacune d’entre elles, il est plus que raisonnable de considérer comme impossible l’existence de deux univers contenant un autre Corbot. Dieu, merci ! Pour vous, comme pour moi.

Le trou noir s’en vient !

Titre alarmiste, je sais. J’aurais dû titrer «L’image du trou noir s’en vient». Voilà à peine plus d’une semaine, j’écrivais un article dans lequel je cassais du sucre sur le dos de l’équipe de l’EHT pour avoir promis l’image réelle d’un trou noir en 2017, puis en 2018, et ensuite pour avoir gardé le silence depuis près de 9 mois.

Vous pourriez croire que mon article de la semaine passée était «arrangé avec le gars des vues» (expression chère à mon père lorsque la fin d’un film tombait un peu trop bien, afin que le bon gars puisse toujours gagner, sans égard à l’improbabilité des événements). Qui sait si mon article était véritablement dû à la chance pure, à une probabilité réaliste ou si j’ai profité d’informations non publiques?

event-horizon-telescope

Dans moins de deux jours, l’équipe de l’EHT a convié la presse internationale à une annonce exceptionnelle. Ça ne prend pas la tête à Papineau (expression québécoise consacrée) pour comprendre ce qu’ils veulent nous révéler. Ils vont nous montrer une image du trou noir qui se terre au cœur de notre Galaxie, le fameux Sgr A*. Tout le suspens ne se situe pas à ce niveau, mais ce à quoi l’image du trou noir ressemblera. Bien des gens ont misé sur le fait qu’on ne verra rien de semblable aux belles simulations numériques et je suis pas mal en accord avec ceux-ci.

Mon scepticisme ne se situe pas au niveau de l’existence du monstre galactique situé en plein cœur de la Voie lactée, je suis pas mal certain qu’il existe réellement. Je me questionne sur son apparence, sur ce que révèlera l’image prise de lui.

Supermassive black hole with torn-apart star (artist’s impress

Noir. Le trou noir sera noir, me direz-vous. Ce serait plutôt logique qu’un trou noir réputé pour ne rien recracher de ce qui a traversé son «horizon des événements», lumière incluse, paraisse noir. Et pourtant, un trou noir de cette masse, 4 millions de Soleils, qui bouffe des nappes de gaz ayant eu le malheur de s’aventurer trop près, risque de nous surprendre.

Tout d’abord, on en sait très peu sur sa vitesse de rotation. Comme tout ce qui se trouve dans l’Univers, ce trou noir tourne sur lui-même. Son environnement immédiat est affecté par cette vitesse de rotation et le résultat pourrait nous surprendre.8300758-3x2-700x467

Il faut savoir que cette image n’est pas un instantané, mais un montage très complexe de données diverses prises par tout un tas de télescopes différents, à de moments différents, à des longueurs d’ondes différentes, couplés en interféromètres simples ou multiples.

Ensuite, j’ai toujours douté de l’exactitude des représentations théoriques des effets relativistes. Quelque chose me dit que la vraie vie fera apparaitre une complexité bien plus grande et donc un trou noir bien moins évident à décortiquer et à analyser.

6848274_44f7c67a15bc4925d23231d69364fab11b3928b4_1000x625

Et enfin, même avec tout le respect qu’on doit à ce cher Einstein pour ses équations qui ont révélé la potentielle existence de ces monstres galactiques aux couleurs du Corbot, les trous noirs fricotent aussi bien du côté relativiste de la physique que du côté quantique et c’est là tout son intérêt. Cet objet unique en son genre réussit à exister en poussant les deux théories antagonistes dans leurs derniers retranchements.

Exprimé autrement, le trou noir établit un pont qui n’existe pas actuellement entre nos deux théories et seulement pour cette raison, l’image qu’on s’attend de lui ne peut pas parfaitement lui ressembler.

MIT-Blackhole-Jet_0

Dans moins de deux jours, on en saura un peu plus sur Sgr A*, mais il faut également s’attendre à ce que nous nous forgions tout un tas de nouvelles questions à son sujet. C’est ainsi que progresse la science, par théories et par preuves observationnelles, et on recommence sans jamais voir la fin.

Si l’équipe de l’EHT a réussi un petit miracle et qu’elle nous dévoile une image à la hauteur des attentes, on le saura assez rapidement. Si elle est seulement parvenue à obtenir un résultat duquel aucune conclusion ne peut être tirée et ainsi à renvoyer la balle vers une autre expérience encore plus ambitieuse, on le saura aussi.

Soyez toutefois certain que je ne manquerai pas l’occasion de commenter le contenu de cette conférence de presse dès que j’aurai le temps de l’analyser suffisamment pour écrire quelque chose de personnel et, espérons-le, intelligent, à son sujet.

Penser l’Univers autrement — 2

Dans l’article précédent, j’entame une réflexion sur une vision radicalement nouvelle de l’Univers, soit un « Univers tramé informatif plurivalent (UTIP) ». Puisque cet article se veut la suite, je vous recommande la lecture du premier volet.

Démystification des bizarreries quantiques

Mon Univers informatif tramé et plurivalent expliquerait les sauts quantiques des électrons et leurs orbitales, la non-localité et tout un tas de concepts quantiques difficilement compréhensibles et acceptables dont ceux reliés à la mesure. L’expérience des fentes de Young n’aurait plus rien d’incompréhensible ou de mystérieux.

2Interferences_Tanamura

Décohérence quantique

Ce qu’on nomme la décohérence quantique n’est en fait que la matérialisation de l’information causée par un impact, une mesure, une commande spécifique ou un algorithme traitant un lot d’informations contenues dans plusieurs mailles et qui considère qu’une particule ou un groupe de particules prendra forme à cet endroit de l’espace-temps.

quantumcomputingsakkmesterke

Intrication quantique

Ce phénomène si combattu par Einstein, mais maintes fois prouvé, connait avec ma théorie une fin heureuse pour ce cher homme, ou à tout le moins une explication qu’il aurait pu accepter.

big_artfichier_793419_7691440_201804304014163.png

Lors de l’émission de deux photons intriqués, on sait qu’on émet de l’information et non pas les photons eux-mêmes. Cette information se transporte à travers la trame à vitesse causale c (vitesse de la lumière). Lorsqu’il y a détection d’une caractéristique comme le spin d’un des deux photons, l’information sur le spin du deuxième photon intriqué est déjà rendue là où on va le matérialiser. L’intrication quantique ne viole donc aucunement la loi de la causalité.

Augmentation de la masse avec l’augmentation de la vitesse

Ce phénomène relativiste imaginé et calculé par Einstein se comprend assez bien avec l’Univers UTIP. On remarque dans notre monde que la masse d’une particule augmente avec sa vitesse jusqu’à valoir l’infini ∞ si on la pousse à atteindre la vitesse limite de causalité c.

emc

Or ce comportement s’explique en considérant qu’une information requerra un nombre plus important de mailles pour être transmise plus rapidement afin de ne pas saturer la capacité des mailles d’espace-temps et ainsi de corrompre ou de perdre cette information. L’usage de plus de mailles par unité de temps équivaut exactement à une plus grande quantité d’information fixe, donc à une plus grande masse.

La gravitation

On peut même comprendre les effets cosmologiques comme la déformation graduelle de l’espace-temps lorsque la quantité de matière (d’informations) augmente. Si on considère que les mailles gardent toujours les mêmes dimensions, il faut donc accepter que ces déformations soient de l’espace-temps supplémentaire créé pour aider à supporter le poids grandissant des informations transportées sur la trame et non pas un étirement de ces mailles comme le montrent souvent les représentations de la gravitation de la relativité générale.

8cdde1c0e5_113466_gravitation-courbe-fotolia-the-lightwriter

Si la masse n’est plus qu’une information inscrite dans des paquets qui se meuvent plus ou moins rapidement sur la trame et qu’elle crée sur son passage des mailles d’espace-temps supplémentaires, il faut donc accepter que la gravitation qu’exerce une masse sur une autre représente simplement la propension de l’information à trouver le maximum de mailles d’espace-temps d’informations et à s’en rapprocher afin d’en utiliser une certaine quantité à son propre profit.

Une masse importante crée une grande quantité de mailles d’espace-temps vierges d’informations qui deviennent disponibles pour cette même masse d’information, mais également pour tout paquet d’information passant à proximité. Cela exerce sur ce paquet un attrait à se rapprocher de ces mailles supplémentaires, car chaque paquet d’information est conçu de telle façon à rechercher le chemin le plus susceptible de le transporter efficacement, donc à trouver le chemin où existent le plus de mailles.

Les trous noirs

Les trous noirs correspondent simplement à des endroits où le nombre de mailles à créer dépasse la capacité de la trame d’espace-temps. L’information transportée est alors piégée au sein d’une certaine quantité de mailles qui perdent leur capacité de générer des particules à cause de leur impossibilité de résoudre les équations à partir d’informations incomplètes au sein de chacune des mailles.

o-WORMHOLE-facebook

Un trou noir, c’est un disque dur d’ordinateur au catalogue corrompu à cause d’une quantité trop grande d’informations. Les infos inscrites dans ces mailles sont irrémédiablement piégées.

L’expansion de l’Univers

On peut expliquer l’expansion de l’Univers par son besoin de transporter de plus en plus d’informations. Ce gonflement ne se produit pas sur les rebords de l’Univers, mais partout dans l’espace, créant des mailles supplémentaires capables de relayer toujours plus d’informations.

838_000_11h35e

Cette création se produit à partir de ce qu’on nomme aujourd’hui l’énergie sombre ou noire, une énergie potentielle capable de générer des mailles d’espace-temps à un rythme défini par la quantité d’information à transmettre afin d’éviter la saturation des mailles, le piégeage des infos et ainsi la production de trous noirs intempestifs.

Conclusion

Voilà en résumé comment un monde basé sur un transport d’informations sur des particules plutôt que sur le transport des particules elles-mêmes permettrait de comprendre et de lier la physique quantique et la physique cosmologique en une seule vision cohérente de notre Univers.

hqdefault

Il reste tellement à écrire sur ce type d’Univers et de choses à expliquer, mais je suis sincèrement convaincu que cette vision permet de réconcilier une fois pour toutes les deux pans apparemment incompatibles de notre physique moderne.

Je poursuivrai mes réflexions sur mon «Univers tramé informatif plurivalent» (UTIP) dans d’autres articles qui seront répartis parmi beaucoup d’autres sujets de préoccupations. Restez à l’affût en vous abonnant.

Penser l’Univers autrement — 1

Je consacre deux articles se voulant un essai sur ce que je nomme un «Univers tramé informatif plurivalent (UTIP)». Ne paniquez pas, ce terme s’explique assez facilement en commençant par le début et en gravissant une marche à la fois. Un lien peut être fait entre cet article et l’Univers simulé que je décrit dans un article à lire ici

L’intemporalité du photon abordé dans un précédent article semble nous ouvrir une porte vers une vision radicalement différente de notre Univers. Je vous recommande de le lire si ce n’est déjà fait. Dans le présent article, j’utilise préférentiellement le photon comme exemple, mais le concept s’applique à n’importe quelle particule élémentaire massive ou non.

Création d’un photon

L’intemporalité photonique expliquerait sa non-localité, mais aussi la non-localité de toutes les particules massives ou non. Si un grain de lumière peut se retrouver n’importe où en un temps (personnel) nul, se pourrait-il qu’il soit déjà (potentiellement) partout?

researchers-discover-angle-particle-which-is-both-matter-and-antimatter-at-the-same-time

Alors, plutôt que de considérer le photon comme une particule ou une onde qui voyage dans l’espace-temps, regardons l’Univers comme un champ de potentiel énergétique emplissant déjà tout l’espace possible. En d’autres termes, l’espace possède déjà la capacité de créer un photon n’importe où, il suffit de lui dire où et quand le faire. L’espace contient la recette, les ingrédients et les ustensiles pour créer des photons, peu importent l’endroit et le temps (espace-temps). Il en va de même avec toutes les particules contenues dans le bestiaire de la physique.

Le processus fondamental

Une fois émis par une quelconque étoile sise aux confins du cosmos, le photon, ou en fait des informations le concernant se mettent à voyager dans la trame d’espace-temps. En soi, le photon ne voyage absolument pas et n’a pas à le faire. Ce sont ses papiers d’identité qui le font à sa place.

hqdefault

Il est impossible pour nous de le détecter tant que ses papiers d’identité ne nous parviennent pas via la trame de l’espace-temps et ceux-ci prennent un certain temps pour nous parvenir. Cette vitesse de transmission des informations concernant le photon émis par l’étoile peut se nommer la vitesse de la lumière, la vitesse limite, la vitesse de causalité ou la vitesse de transmission des informations le long de la trame informative, choisissez le terme qui vous convient le mieux, tous s’équivalent.

L’information

Je reviens donc à mon article sur l’information, que tout est information. Ici, je pousse le concept encore plus loin en considérant que les voyageurs dans l’espace ne sont pas les particules elles-mêmes, mais seulement l’information sur ces particules qui se meuvent à différentes vitesses selon le «poids» des informations à transmettre, correspondant en fait à leur masse.

quantum

Avec nos ordinateurs, on comprend très bien le concept de «poids» de nos documents et la vitesse avec laquelle nous pouvons les relayer d’un stockage à un autre. La masse des particules pourrait se comparer à un document informatique plus ou moins lourd, donc plus ou moins rapide à transférer.

Dualité onde – particule

Cette notion perd un peu de réalité sans toutefois s’inscrire en faux. En considérant que tout n’est qu’informations, cette dualité n’est que la représentation d’un lot d’informations avant et après leur matérialisation.

La masse

Si l’Univers n’est qu’informations, ce que nous nommons la masse des particules est ni plus ni moins que le bagage informatif maximal transportable par cette masse d’informations regroupées dans un seul et même «paquet». À chaque paquet de différentes valeurs correspond ce que nous nommons une particule de différente masse. La masse nulle du photon explique sa vitesse supérieure et maximale. Car au-delà de l’information contenue dans de la masse, il existe également d’autres informations de base portées par un photon, ne serait-ce que sa quantité de mouvement, son spin et son identité. Ainsi, transmettre quelques informations sur une trame conçue à cet effet, une trame d’espace-temps comme celle décrite dans la théorie de la gravitation quantique à boucles, exige une consommation de ressources temporelles, raison de la vitesse maximale, mais non infinie de la lumière malgré sa masse nulle.

Des mailles d’espace tridimensionnelles

La trame de l’espace est composée de mailles volumiques valant chacune un «volume de Planck». Ce volume indivisible et minimaliste serait capable de transmettre l’information d’un photon à ses mailles adjacentes à une vitesse phénoménale, je vous le donne en mille, le temps de Planck.

1*sZYO387ykUBhz5iAJjcepw.gif

Les mailles tridimensionnelles de l’espace sont si incroyablement fines qu’il nous est bien difficile d’en imaginer la quantité comprise dans un simple dé à jouer. 1098 mailles par cm3. C’est bien plus que le nombre total d’atomes dans tout l’Univers estimé à 1080.

Temps, vitesse de transmission et retard

Quant au temps de Planck, c’est le plus petit atome de temps. Il équivaut à 5 x 10-44 seconde. En fait, ce temps est déduit de la vitesse de la lumière lors du passage de l’information d’un photon d’une maille spatiotemporelle à l’autre.

L’information d’un photon qui se transporte d’une maille à l’autre s’effectue à la vitesse limite, elle n’accumule donc aucun retard de transmission. C’est pourquoi un photon semble intemporel. Son temps propre équivaut au retard accumulé de maille en maille. Puisqu’il n’y a aucun retard, il ne possède aucun temps propre, il est donc intemporel.

L’information d’une particule possédant une masse accumule des retards de transmission de maille en maille, l’empêchant d’atteindre la vitesse maximale.

Création des particules

Voilà le cœur du sujet et de mon idée d’une trame spatiotemporelle plurivalente. Chaque maille de l’espace-temps possède la capacité de faire apparaitre n’importe laquelle des particules à partir de l’énergie intrinsèque de chacune des mailles qui s’avère être l’énergie du vide. Il lui suffit de recevoir l’information sur sa nature et ses caractéristiques transmises sur la trame ainsi que la commande de la rendre réelle, de la créer. Cette commande provient de ce qu’on nomme la détection, la mesure, l’interaction entre elle et une autre particule déjà passée de l’état virtuel à l’état matériel.

structurs ne quarcks image-75

J’utilise le terme d’Univers plurivalent pour désigner sa capacité intrinsèque à créer n’importe quelle particule élémentaire à n’importe quel endroit de sa trame.

De cette façon, les particules ne se déplacent jamais dans l’espace-temps, même si on croit voir qu’elles le font. Ce sont ses caractéristiques qui sont transmises de maille en maille et celles-ci obtiennent ou non la commande de la générer. Sans cette commande, la particule reste à l’état virtuel d’information non traitée. Alors on la considère comme virtuelle ou délocalisée. En la détectant, la trame d’espace-temps résout les équations en utilisant les paramètres contenus dans le paquet d’information transmis et génère la particule correspondante.

Le prochain article continuera de relier ma théorie UTIP aux phénomènes physiques connus, tant ceux liés à la physique quantique que ceux traitant de relativité générale.

La fourmi, la guêpe et l’intrication quantique

Hier soir, j’ai été voir le film de superhéros «Ant-man et la Guêpe» produit par Marvel. Si vous n’avez pas encore visionné le film, soyez sans crainte de poursuivre votre lecture, je ne dévoile aucun punch.

Depuis que cette entreprise opère dans le cinéma, elle porte un soin jaloux à ses scénarios en évitant de tomber dans les pièges de la facilité qui amènent inexorablement d’autres maisons du genre à concevoir des tissus d’incohérences et des collections d’âneries. Marvel sait raconter des histoires en emmêlant allègrement à travers leurs multiples films les aventures que vivent leurs différents personnages. L’ensemble de la filmographie crée une grande saga qu’on peut suivre du premier film jusqu’au dernier.

Ant-Man-et-la-Guêpe-e1530473865333-906x445.jpg

Bien entendu, Marvel maltraite, triture, torture la science dans tous les sens, mais leurs films se consacrent au divertissement, pas au documentaire. Nous devons donc être en mesure de les regarder pour ce qu’ils prétendent être et éviter de leur en vouloir pour les libéralités prises à l’endroit des formules des lois naturelles.

Dans le cas de l’homme-fourmi, un principe physique simple qui n’est pas respecté est la masse volumique. Pensez à un cube de 10 cm de côtés. Il possède un volume de 1000 cm3 et supposons qu’il pèse 1 kg. Maintenant, doublons ses dimensions. Les côtés mesurent 20 cm, le volume passe alors à 8000 cm3. Quant à son poids, il atteint 8 kg. En doublant des dimensions linéaires, les volumes ainsi que les masses deviennent 8 fois plus importants. Dans cet exemple, pour soutenir un homme dont ses dimensions ont été doublées, des jambes proportionnelles ne supporteraient jamais le poids. Le même raisonnement fonctionne également en sens inverse, ça explique pourquoi les pattes des fourmis semblent si fines à leurs dimensions, mais beaucoup trop minces pour rester efficaces lorsqu’on amplifie la taille de l’insecte.

ant-man-2-ant-man-et-la-guepe-gif-5b3e5e4e2b2b1.gif

Mais ce n’est pas très grave puisque c’est du divertissement et on aime bien voir des créatures, des personnages et des objets se faire réduire ou agrandir tout en conservant leurs propriétés intrinsèques. Mais quelle est la limite au rapetissement? Dans le film «Ant-man et la Guêpe», ils vont jusqu’à la limite théorique, celle des particules élémentaires, celle du vide quantique.

Aujourd’hui, dans nombre de films, on s’approprie certains pans de la physique quantique sans nécessairement la respecter, mais ce ne sont que des divertissements. À mon avis, il est grandement temps d’en parler au quotidien après être restée tapie dans les placards durant tout un siècle. Évidemment, les étrangetés de cette physique se prêtent bien à créer autour d’elles d’autres bizarreries moins véridiques, mais on demeure toujours dans le monde du divertissement.

Il y a quelques jours, j’ai traité du principe cosmologique des ponts Einstein-Rosen qui a été utilisé dans le film de Marvel, «Thor — Ragnarok». Vous pouvez le lire dans mon article intitulé «Pont Einstein-Rosen». Dans la production cinématographique mettant en vedette le couple d’insectes, Marvel exploite cette fois-ci le concept d’intrication quantique pour engendrer une connexion télépathique entre deux cerveaux. Le producteur effleure aussi l’aspect de délocalisation quantique avec le personnage du Fantôme.

bande-annnce-ant-man-guepe-65219-1200x675

Très récemment, j’abordais exactement le sujet de l’intrication dans un article intitulé «Intrication et télépathie». Pourtant, je n’avais aucune espèce d’idée du scénario du film «Ant-man et la Guêpe» lorsque je l’ai rédigé. C’est à croire que je possède une certaine forme d’intrication quantique télépathique avec Marvel! Qui sait, ça me rapproche peut-être d’un autre degré de Scarlett?

Vagues scélérates

Évitez de confondre une vague produite par un tsunami et une vague scélérate. Leurs processus de création ne se comparent en rien et on ne les retrouve pas du tout aux mêmes endroits.

Vous voguez en pleine mer, les vagues tout autour de votre navire paraissent normales. Tout à coup, l’horizon devant vous devient noir. Un mur d’eau semble se rapprocher de vous. De 20 à 30 mètres de hauteur, le record rapporté fait état d’un monstre de 33 mètres, cette vague apparait non seulement anormale par sa hauteur, mais aussi par sa forme.

Elle ne ressemble en rien à une houle que votre bateau parvient toujours à gravir pour redescendre de l’autre côté. Non, cette eau vous arrive dessus en formant une paroi presque verticale. Les chances de vous en sortir indemne se réduisent à néant, car votre navire est condamné à subir un terrible choc pour lequel il n’a jamais été conçu, peu importe sa grosseur.

Vague Scélérate - Vue d'artiste - Rogue Wave - Artist view

Les vagues scélérates constituèrent un mythe jusqu’au milieu du XXe siècle et elles furent acceptées comme étant réelles par les scientifiques durant les années 1990. Oui, ces derniers se retranchaient derrière leurs équations linéaires qui prédisaient l’émergence d’une vague de cette amplitude aux 10000 ans!

omae_135_3_031108_f008

Les choses changent le 1er janvier 1995 quand la plateforme pétrolière Draupner en mer du Nord enregistre la hauteur d’une vague venue la percuter à 25,6 mètres de hauteur. Pour qu’une vague soit appelée «scélérate», elle doit mesurer plus de 2,1 fois la hauteur significative Hs des vagues de l’endroit. Celle-ci correspondait à 2,37 fois cette hauteur et elle représentait la première preuve béton de l’existence de ces monstres incompréhensibles.

Aujourd’hui, les vagues scélérates avérées, les scientifiques se défendent d’avoir toujours cru les récits de ces capitaines chevronnés, mais ils tentent en réalité de faire disparaitre les preuves de leur ancien dédain lorsqu’ils les traitaient tous de menteurs et d’ivrognes tandis qu’eux-mêmes n’avaient jamais posé les pieds sur un navire en plein océan durant une tempête.

On a pensé détenir la cause de leur formation en analysant des vagues le long de la côte de l’Afrique du Sud. Le fort courant vers l’ouest associé à des vents opposés parviennent à créer des vagues de hauteur dépassant parfois la cote 2,1 Hs. Toutefois, les témoignages de vagues scélérates apparues très loin des courants marins ont mis à mal cette théorie reléguée depuis à un phénomène de diffraction.

CapBonne-Courant

Les vagues scélérates ne partagent pas toutes les mêmes caractéristiques. Hormis leur taille inhabituelle et leur forme quasi verticale, leur direction peut varier d’une vingtaine de degrés par rapport aux autres vagues. Elles peuvent aussi survenir par paquet de trois et sont alors appelées «les trois sœurs».

En anglais, ils utilisaient le terme «freak wave», mais cette désignation semble vouloir disparaitre au profit de la «rogue wave».

Ce type de vague crée des pressions énormes sur les structures métalliques des navires marchands et de croisière, dix fois plus importantes que celles prises en considération lors de leur conception. C’est donc dire qu’aucun bateau ne leur est invincible. Les vagues frappent de plein fouet le château des plus grands navires, brisant leurs vitres et les commandes de navigation. On estime la perte d’un cargo par année due à ces vagues apparues de nulle part.

Mais comment se forment-elles? Une réponse a surgi d’un tout autre domaine d’expertise, comme pour la résolution de plusieurs énigmes scientifiques. Les vagues auraient un comportement linéaire bien connu et maitrisé, mais elles auraient également un comportement non linéaire décrit par l’équation de Schrödinger de la physique quantique.

ob_c98bf6_schrodingerequation1

Imaginez un train d’ondes, ce sont les vagues. Tout à coup, pour des raisons restées mystérieuses, l’une d’elles commence à pomper l’énergie de ses deux voisines, faisant baisser leur hauteur au profit de la sienne qui s’élève anormalement. Un mur d’eau vient de se créer devant vos yeux. On sait que ce processus existe, on ignore encore dans quelles circonstances il se déclenche.

Rajoutez à ce concept de pompage énergétique la probabilité de superposition lorsque deux trains de vagues de directions différentes interfèrent et vous obtenez des vagues dépassant largement les 2,1 Hs.

Les structures élevées des navires n’étant pas conçues pour résister à de fortes pressions, une vague scélérate peut faire couler n’importe quel navire en quelques minutes, comme cela survint au réputé insubmersible (un autre!) cargo allemand München le 12 décembre 1978 en Atlantique Nord.

Rhine_Forest-1_Port_of_Rotterdam_24-Feb-2006.jpg

Avec l’avènement des satellites radar, les vagues des océans du monde sont constamment mesurées et la fréquence des scélérates se situe bien au-delà de tout ce qu’on avait cru possible. Il n’est pas rare d’en trouver quelques-unes en train de se déchainer simultanément sur l’une ou sur plusieurs mers du monde.

L’ancienne estimation d’une seule vague scélérate par dix mille ans montre jusqu’à quel point les scientifiques peuvent parfois se tromper lourdement et ils devraient, du moins j’espère, gagner en humilité. Ça leur ferait un bien fou de croire aux humains leur racontant des expériences vécues et de prendre l’air en leur compagnie plutôt que de rester enterrés au fond de leur bureau à tripoter avec concupiscence leurs équations fétiches inadéquates, mais combien rassurantes!