Variante du rock, le rock progressif a connu ses heures de gloire durant les décennies 1970 et 1980.
Ripples
Il est parent du rock par les instruments utilisés, essentiellement guitares et basses électriques, batteries et synthétiseurs. Il s’en démarque par ses polyrythmies, par ses plages d’une longueur hors du commun et par son phrasé musical souvent complexe, recherché et inédit. Avec le rock progressif, la nouveauté est toujours au rendez-vous sinon ce n’en est pas.
Dans cet article, je ne prétends surtout pas vous donner une formation en histoire de la musique moderne, tant s’en faut. Ceci dit, je ne cherche pas non plus à effectuer un classement des groupes incontournables en la matière. Je veux simplement aborder ce sujet à partir de mon expérience personnelle et nécessairement limitée.
Chez les leaders en a matière, personne ne copie personne, tout est à inventer puisque la page est encore vierge et tous les groupes s’en donnent à cœur joie. Le premier groupe de ce style à avoir atteint mes oreilles est très certainement Gentle Giant. Cependant, puisqu’il sévissait tout autant en rock expérimental, ma première impression est restée accrochée à ce style déconstruit, plus ardu à appréhender et à apprécier. Du propre aveu de leurs membres, la musique populaire devait s’affranchir de sa facilité, quitte à devenir impopulaire. À cet âge, peut-être encore trop peu de culture musicale derrière la cravate, Gentle Giant est resté chez le disquaire.
Ce ne fut pas le cas avec le groupe mythique King Crimson avec leur disque In the Court of the Crimson King. Je me délecte de cette originalité singulière de I talk to the wind, Epitaph et The Court of the Crimson King.
Un autre groupe qui s’était lancé corps et âme dans le rock expérimental fut bien évidemment Pink Floyd. Je parle de ce groupe avant The Dark Side of the Moon. C’est l’époque de Ummagumma et de Atom Heart Mother, du rock tout aussi psychédélique qu’expérimental. Même si Sid Barrett, le premier guitariste du groupe n’en fait plus partie, ces œuvres ressentent encore fortement son influence. Ici en Amérique du Nord, Pink Floyd reste à ce moment généralement méconnu. Le vent commence à tourner avec le disque Meddle sur lequel la face B ne contient qu’une seule plage devenue éternelle, Echoes.
Echoes
Je passe des jours à faire tourner cette musique en boucle. Je suis totalement séduit par le côté planant sans devoir prendre du LSD pour l’apprécier et je me laisse porter par les rythmes parfois envoûtants, parfois entêtants, parfois très mélodieux. Après la musique classique, j’ai enfin trouvé ma source de plaisirs musicaux intenses.
Malgré ce coup de foudre, je varie mes extases avec ELO (Electric Light Orchestra) et ELP (Emerson, Lake & Palmer). Ce Lake en question était aussi le guitariste de King Crimson un vrai faux groupe qui ne se réunissait que pour endisquer puisque tous ses membres se détestaient joyeusement.
Le temps passe et les groupes se multiplient. Cream, Tangerine Dream et trois autres groupes qui me sont restés collés à jamais, Jethro Tull, Supertramp et Genesis. Non pas le Genesis pop dirigé par Phil Collins, mais le précédent, celui des cinq membres, celui incluant également Peter Gabriel et Steve Hackett. Nursery Cryme, Foxtrot,A Trick of the Tail, The Lamb Lies Down on Broadway et Selling England by the Pound, des albums plus que mythiques, des chefs-d’œuvre intemporels dans leur style.
Avec Jethro Tull, ce sont les albums Thick as a Brick et Aqualung qui me séduisent suffisamment pour m’acheter une flûte traversière. Supertramp ne devient connu aux USA qu’avec le disque Breakfast in America alors que j’écoute allègrement depuis plusieurs années leurs microsillons précédents, Crime of the Century, Crisis, What Crisis? et Even in the Quietest Moments.
Les œuvres de Rush s’intercalent parmi mes lectures, tout comme le groupe Yes ainsi que toute la descendance qui fut innombrable. Au Québec, la palme revient au groupe Harmonium qui a composé des pièces d’anthologie qui resteront pour toujours gravées dans ma tête.
Bien sûr, à cette époque prolifique, je n’écoute pas que du rock progressif, ce sont aussi les décennies d’or pour le rock en général et je ne m’en prive certainement pas.
J’étais toutefois certain que le rock progressif deviendrait aussi prisé que la musique classique d’ici quelques siècles. Tous ces groupes signaient l’avenir musical des quatuors, peut-être ceux du vingt-deuxième siècle !
Pendant de longues années, les gens ont boudé la musique classique considérée avec raison comme élitiste et inabordable. Les temps ont changé. Je le vois très bien lorsque je vais écouter l’Orchestre symphonique de Montréal ou l’Orchestre métropolitain de Montréal et que la salle est d’une disparité exemplaire. La musique classique s’est dépoussiérée pour atteindre toutes les classes de la société.
Le rock progressif passe un peu ce genre de période. Presque aucune radio ne consacre sa programmation à ce genre musical. Il n’est pas suffisamment accrocheur ni populaire auprès des jeunes. Et en jouer requiert des habiletés certaines et une dose de talent hors du commun. Mais un jour viendra où il reparaitra dans toute sa splendeur, le jour où quelques jeunes influents entendront ce que moi-même j’ai entendu à cette époque, le génie musical.
Même si je ne suis plus un aussi fidèle auditeur de ce style, je m’en gave encore de temps en temps puisque le rock progressif s’est rajouté à la musique classique dans la liste de mes amours éternelles.
Cinq pensées profondes ou profondément débiles de votre Corbot. À vous de juger.
Faire la paix avec l’amour
Plus on possède une douce patience, plus elle est mise à rude épreuve.
Le vélo, c’est comme la vie. Si tu ne pédales pas, à coup sûr tu vas te retrouver le nez par terre.
Un concubinage réussi et un bon sac à dos ont en commun de rester confortables même lorsqu’ils pèsent lourd.
Un malheur éphémère surprend, déstabilise, heurte et blesse, car notre esprit a déjà oublié les précédents. Si vous préférez éviter les surprises, restez toujours malheureux.
Pour garder longtemps espoir, il faut savoir cesser d’écouter. Pour conserver longtemps son amour, il faut savoir cesser de regarder. Pour préserver son intelligence, il faut savoir cesser de parler.
Aujourd’hui, l’Amérique pleure, l’Europe aussi et dans bien d’autres lieux dispersés sur la Planète, la disparition prématurée de Karl Tremblay, le chanteur des Cowboys fringants.
C’est le titre d’un film de 2014 que j’ai récemment visionné sur la plateforme Amazon. Il met en vedette la célèbre Hilary Swank dans le rôle principal et Emmy Rossum pour lui répliquer dans le rôle d’une aide-soignante.
Linkin Park – Numb Piano
Mis à part les traits caricaturaux à la mode très américaine de l’aide-soignante maladroite au début du film, ils ne peuvent s’empêcher de la montrer au paroxysme de son incompétence au cas où certains spectateurs seraient trop peu allumés pour comprendre que la personne n’a aucune expérience dans le domaine, le reste du film m’a profondément ému.
Pour ceux qui ne l’ont jamais vue, je ne divulgâcherai pas le sujet abordé dans cette œuvre réalisée par George C. Wolfe qui a joué un rôle obscur dans le film « Le diable s’habille en Prada », les prestations de Rossum et surtout celle de Swank valent leur pesant d’or.
Bien que je sois habituellement un adepte des films aux effets spéciaux démesurés, je ne boude pas mon plaisir de regarder ce genre d’œuvre dont le sujet touche des valeurs humaines même si la facture générale du film demeure modeste.
C’est le genre d’œuvre qui me réconcilie un peu avec la vie d’aujourd’hui. Si le film n’est pas totalement fictif, il existerait donc encore des personnes capables de bontés désintéressées et d’autres pour les apprécier à leur juste valeur !
J’exagère un peu mon désenchantement, mais on ne refait pas un Corbot, surtout s’il ne veut rien savoir du contraire. Être souvent déçu et occasionnellement grandement ravi est préférable, du moins dans ma tête, au contraire. J’exècre ces personnes qui aiment tout, presque également et sans distinction. Les diamants sont rares, les ersatz pullulent, je déteste qu’on essaye de me refiler de la camelote sous prétexte qu’elle brille tout autant.
Dans ce film, on retrouve un crescendo d’émotions bien maitrisé qui ne paraissait pas au moment du dénigrement de l’aide-soignante. Il va vraiment falloir que les Yankees cessent un jour de considérer les cinéphiles comme des imbéciles incapables de comprendre un deuxième degré même pas subtil. Ça gâche la sauce au point où j’ai failli fermer mon téléviseur. Dans ce cas, j’aurais raté le meilleur en me fiant au pire, mais à ce moment j’ignorais la teneur de la suite. Je me félicite d’avoir tenu tête face à leur stupidité initiale.
Conclusion, si vous n’avez jamais visionné ce film, empressez-vous de le regarder et dans tous les cas, faites-moi part de vos commentaires à son sujet.
Une rose violette, une violette bleue, un gros bleu jaune, un jaune d’œuf orange, une orange verte, un vert-de-gris, gris est l’azur auparavant rose, une rose violette…
Et l’on s’étonne que les gens connaissent mal leurs couleurs !
Blue Jean Blues
Évidemment, nommer un objet du nom de sa couleur est, à mon avis, une très mauvaise bonne idée car, comme dans le cas des roses ou des violettes, des mutations leur octroient une panoplie d’autres couleurs qui n’ont plus rien à voir avec les originales.
Le jaune d’un œuf entre également dans cette catégorie des objets nommés en fonction de sa couleur la plus fréquente. Il aurait mieux valu nommer ce centre coloré d’une autre façon. Je suggère le terme plus juste et plus représentatif de « cellule ». Hé oui, un jaune d’œuf, qu’il soit de poule ou d’autruche, n’est en fait qu’une seule et unique cellule biologique. Ensuite, celle-ci peut bien prendre la couleur qu’elle veut, on ne confond plus une couleur avec un objet.
À l’inverse, avant que l’Europe ne connaisse les oranges, il n’y avait pas de mot désignant cette teinte comprise entre le jaune et le rouge et c’est ce fruit qui est à l’origine du mot désignant cette couleur.
Quant à l’azur, le ciel, hé bien, tout le monde sait qu’il s’accapare toutes les couleurs sauf celles proches du vert. Prendre l’azur et en faire un synonyme d’une seule de ses couleurs, en l’occurrence le bleu, est-ce pécher par trop d’optimisme ?
Et pour les bleus qu’on dissimule avec grande gêne, on sait tous qu’ils se présentent rarement bleus, mais plutôt mauves, violets et jaunes. Ici, est-ce un abus de langage ou une réduction inadéquate ?
Pour le vert-de-gris, il faut plutôt chercher son origine du côté de la Grèce. Le « vert de Grèce » désignait cette patine verte se formant sur le cuivre lors de son oxydation. L’usage l’a ensuite graduellement transformé en vert-de-gris.
Il est facile de donner un nom à une nouveauté en adoptant la première idée venue en tête, mais celle-ci est rarement bonne. Elle finit souvent par créer de la confusion voire pire, des contradictions.
Les mots popularisés par un usage rapide généralisé qui sont issus d’une autre langue ou d’une apparente évidence finissent souvent, malheureusement, par devenir la norme. Il ne nous reste plus qu’à les accepter malgré tous leurs défauts et les embêtements récurrents qu’ils nous occasionneront pour les siècles à venir.
Le dimanche, c’est jour de repos et d’humour. Une journée où rien ne doit être pris trop au sérieux, y compris l’écriture et la lecture. C’est pourquoi, à l’instar du titre de cet article, je vous ai concocté quelques calembours qui, je l’espère, vous feront sourire, malgré les difficultés d’élocutions que certains vous causeront.
Tundra
À mon tour de faire le tour de la tour pour jouer un tour aux alentours.
Enfin en fin de vie, j’enfreins tout sans faim ni freins.
J’étire la tire avant de partir au stand de tir de Tyr.
À la vie à la mort, à l’avis de la mort, la vie la mord d’envie.
Le comte compte les contes racontés au comité du comté.
Un éclair clair éclaire Claire.
Un rat rose rusé enroué rasé ras embrase les rues.
Parmi la flicaille la racaille caille des écailles.
Que serait Samson sans son sens du sensas ?
Dans l’étable je table sur une véritable table stable.
La moue pour moult mouts mous.
Crotte ! Carole, dans le car, rote la carotte.
Je m’émeus de l’émeu des sables mouvants émouvants.
J’en ai marre du marc sur l’amarre à la mare, le barbare se barre au bar.
Avec ma tante, sans attente ni détente, je tente la plante de trente tentes en Otrante.
S’il vit, c’est Sylvie. Pour Winnie, ni oui ni non, Ninon !
Mon marrant mari mormon marmonne qu’il a mis ma molle marmotte mourante dans la manne de maman.
Devant passer par-devant, je montre mon derrière avant de passer par-derrière.
Le visage pêche, j’ai la pêche lorsque je pêche une perche avec une pêche au bout d’une perche sans que je ne m’empêche ni ne pèche.
Je nie, Janine n’est ni jeune ni ne jeûne.
Jeûne-je ou mange-je ? Mes gènes se jouent de ma joue sans gêne du Diogène.
Une boule roule parmi la foule de poule soules, des moules qui coulent sous la houle.
Je crois en la croix qui croît en toi jusqu’au toit.
À l’envers, les vers trouvèrent un trou vers un verre vert.
Mon fol ami a mis la mie mi-molle dans un bol au sol. Vol ! Dol !
L’orgasme ne me menace plus ni ne me mène à Némésis.
Mon père a dit : « Pardi ! Pare, hardi ! Car le paradis part à dix parts. »
Montre mon ciment à Simon, s’il ment, mon mont scie son son.
Une fausse fosse et sept fossettes en porte-à-faux s’il en faut, le fossile porte des faux cils.
Une harde hardie de harpies ourdit dans l’ordre sur ordi une horde d’orques hors de l’are d’or.
J’avoue, je vous voue en vain vingt vies et je vis le vin vis-à-vis l’avis qui vint, mais je vis et je vaincs.
Je vous invite vite et vous incite icitte à rajouter vos propres calembours en commentaire.
Vois la gloire ceindre ton front vertueux Tu défiles solennellement parmi la foule Serrant les remercieuses dans tes bras Elles pleurent joies et soulagements
Tu ramènes leurs proches en maisonnée Promesse tenue malgré les déchirements Tu rengaines tes outils d’épuisements Eux aussi aspirent au doux repos mérité
Éreinté, tu n’as droit qu’à une courte accalmie Le devoir te rappelle dans les champs de batailles L’ennemi lance de nouveaux éclairs de discorde Embrasant les moindres parcelles florissantes
Ton combat te semble inutile car éternel La terre entière crâne en incendiant tes efforts Luttant vaillamment malgré tes bras alourdis L’aboutissement se soustrait avec grands bruits
Parfois une victoire, parfois un renoncement Les bagarres ne se gagnent pas aisément Car ta précieuse forêt brûle de mille feux Et les pompiers comme toi, si peu nombreux