Séismes, un mois en apparence normal

Depuis le dernier mois, l’activité sismique d’importance, c’est-à-dire 6,0 et au-delà sur l’échelle Richter, est essentiellement concentrée dans la région de l’Indonésie, de la Papouasie – Nouvelle-Guinée, des iles Fidji, du Vanuatu, de la Nouvelle-Calédonie, des iles Salomon et toute cette région située au Nord et au nord-est de l’Australie, aux jonctions de la plaque tectonique australienne avec les plaques pacifique, philippine et eurasienne. L’Australie poursuit son périple océanique au rythme de 6 à 7 cm par année vers des latitudes plus clémentes et pour ce faire, elle bouscule allègrement les joueurs qui occupent actuellement le terrain.

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D’autres tremblements de terre d’importance se sont produits en Russie orientale (iles Kouriles) et en Alaska (iles Aléoutiennes). Enfin, quelques séismes secondaires, mais assez inquiétants à cause de la population environnante, ont frappé le Guatemala à 5,7 et Haïti à 5,9.

Je constate dans le dernier mois le maintien de la moyenne d’un séisme d’importance survenant tous les deux jours et parmi ceux-ci, deux ont franchi la barre du 7 (7,0 et 7,5), conformément aux probabilités.

Ce mois peut donc être qualifié comme ayant été dans la normale statistique, mais la concentration importante des secousses presque au même endroit a tout de même de quoi étonner. Ces activités nous renseignent toutefois sur certains comportements de la croûte terrestre. Lorsque des régions ont vécu des épisodes de calme relatif comme ce fut le cas pour la région au Nord et au nord-est de l’Australie avant la récente reprise des activités s’ensuit une concentration de plusieurs séismes d’importance. Toutefois, la Terre aurait pu se déchirer d’un seul coup, ce qui aurait engendré un cataclysme comme on en a connu en 2004 et 2011 avec des secousses de magnitude 9,1 et 9,0.

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Un séisme d’une telle ampleur survient en moyenne une fois aux dix ans, mais savoir l’endroit où il se produira relève d’une science très inexacte. J’ai déjà ciblé la côte ouest de l’Amérique du Nord dans mon article sur la catastrophe Cascadia. Toute la région citée en début d’article reste toutefois le lieu le plus probable où surviendrait un tel événement. Cependant, on ne peut oublier de regarder en direction de régions moins fébriles, mais tout aussi susceptibles d’accumuler de grandes quantités d’énergie comme le long de la côte ouest de l’Amérique du Sud, les Caraïbes, l’Alaska, la Russie orientale et même l’Europe orientale et le Moyen-Orient.

Heureusement, nous prenons de plus en plus de précautions pour protéger la population des effets néfastes engendrés par ces catastrophes naturelles, mais jamais celles-ci n’empêcheront totalement des destructions massives et des pertes de vie en grand nombre. Le dernier tsunami survenu aux Célèbes en septembre dernier met fortement en lumière les faiblesses de nos protocoles d’intervention où les alertes au tsunami ont été levées juste avant son arrivée sur les côtes, tuant du même coup des milliers de riverains!

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Puisque la croûte terrestre ne cesse et ne cessera de se déplacer, de se fracturer, de se frotter et de collisionner, nous pouvons affirmer avec certitude que les séismes surviendront en suivant des lois de probabilités logarithmiques telles qu’actuellement définies et que ceux-ci continueront de nous faire trembler… de crainte et de tous nos membres.

L’Atlantide, les recherches se poursuivent

Il est toujours fascinant de prendre un mythe et de l’imaginer comme étant réel. Les mythes et les légendes sont l’équivalent de nos clés numériques. Ils emmagasinent la mémoire des anciens peuples. Je crois sincèrement qu’il existe une part importante de vérité dans chacun des récits anciens. Mis à part les histoires censées nous apprendre certaines leçons de morale qui peuvent être entièrement construites, les autres récits anciens doivent receler certaines vérités.

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Évidemment, plusieurs de ces histoires ont été rapportées verbalement, sans aucun support physique pour les appuyer. Au fil du temps, il se produit donc des déformations, des ruptures, des rajouts allégoriques, des amalgames qui pervertissent les récits originaux.

Sans aucun doute, le mythe de l’Atlantide fait partie de cette catégorie d’histoires transformées. Mais comment peut-on retrouver cette antique histoire débarrassée de ses altérations ultérieures ? C’est impossible sans retrouver le lieu exact de l’Atlantide et c’est pourquoi cette quête intéresse tant de gens, dont le cinéaste canadien James Cameron.

Je vous donne un lien vers un très intéressant film produit par ce truculent personnage qui a été le troisième humain à descendre au fond de la fosse des Mariannes, le point le plus creux de tous les océans. Cette fois-ci, il s’attaque à l’Atlantide.

La première moitié récapitule ce qu’on a déjà découvert et qui ne permet pas de localiser précisément l’Atlantide, mais ne boudez pas votre plaisir de la regarder. On parle de Santorin, de la Crète et de Malte. On rajoute des fouilles sous-marines à divers endroits dans la Méditerranée. Mais ces lieux ne correspondent pas à ce que dit Platon qui situe l’Atlantide au-delà des colonnes d’Hercules, donc à l’ouest du détroit de Gibraltar.

L’autre moitié du film s’intéresse à de nouveaux endroits explorés beaucoup plus récemment et situés dans l’océan Atlantique. La quête se déplace donc là où Platon situait cette terre mystérieuse.

Tasmanie, l’ile oubliée

Situation géographique, géologie et surprises.

Le nom de Tasmanie évoque une terre éloignée, sauvage et vierge, mais à part ça, je n’aurais pas pu situer ce pays avec précision. Pour moi, nord-américain, je la plaçais à l’autre bout de la planète. J’avais raison sur ce point. Par contre, la Tasmanie n’est pas un pays, mais un état de l’Australie. C’est un groupe d’iles du plateau continental australien situé à 200 km au sud-est de l’ile-continent au niveau des quarantièmes rugissants (les 40e parallèles de l’hémisphère Sud). Cette position fait en sorte que la plus proche terre située à l’ouest aux mêmes lattitudes est l’Amérique du Sud. Ainsi, les vents d’ouest qui frappent sa côte ne subissent aucune entrave sur près de 20 000 kilomètres. Enfin, en canotant sur 1 900 km en direction opposée, vers l’Est, on atteint la Nouvelle-Zélande.

Il y a 200 millions d’années, la Tasmanie et sa grande sœur, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Nouvelle-Guinée, l’Amérique du Sud, l’Afrique, l’Arabie et Madagascar, l’Afghanistan, l’Inde et l’Antarctique formaient le Gondwana, un supercontinent dont ses parties sont aujourd’hui dispersées sur une grande superficie de la Planète. À cette époque reculée, l’Antarctique était verdoyant et touchait à la Tasmanie, partageant ainsi une flore commune.

La majeure partie de la Tasmanie est composée de dolérite, une roche dure et dense. On la trouve au centre et à l’est de l’ile. Au nord-est, c’est surtout du granite. À l’Ouest, le sol est plus varié, malgré une abondance de quartzite, une autre roche très dure. Il va sans dire que la Tasmanie possède un sol passablement pauvre. C’est peut-être la raison pour laquelle certaines plantes et arbres sont des fossiles vivants. On peut effectivement trouver dans certaines régions sauvages une flore datant d’avant la fracture du Gondwana. Des espèces végétales vieilles de 250 millions d’années ! D’ailleurs, le tiers de sa superficie est une « zone de nature sauvage » protégée et reconnue par l’UNESCO comme faisant partie du patrimoine mondial.

Ne serait-ce que, pour cette raison, la Tasmanie est un endroit vraiment exceptionnel oublié par le temps et l’évolution. Toutefois, elle recèle d’autres secrets et étrangetés comme on peut s’en douter en évoquant… son diable, par exemple.

À suivre.

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