Dandelion, un court-métrage exceptionnel

Ma virée hier à Mont-Tremblant m’a amené à visiter la bibliothèque de cette municipalité des Laurentides. Situé à l’intérieur du bâtiment abritant l’hôtel de ville, ce lieu de culture de proximité possède une section spécialement et brillamment conçue pour les enfants. La section pour les adultes offre beaucoup de luminosité naturelle, rendant propice et agréable le plaisir de lire et de découvrir de nouvelles œuvres.

J’ai été accueilli à la bibliothèque par une personne de laquelle il s’avère impossible de rester indifférent. Vous savez, le genre qu’on voudrait instantanément s’en faire une bonne amie et qu’on regrette amèrement de ne pas avoir connu bien avant dans notre vie.

Cette personne se nomme Catherine Fauteux. Vous la connaissez peut-être puisqu’elle a remporté un concours de production de court-métrage en marge du Festival du film de Los Angeles en 2017.

Ce concours consistait à imager l’œuvre musicale Rabbit and Rogue de Danny Elfman. Entièrement réalisé en animation en volume (stop motion), cet étonnant court-métrage issu d’une personne qui en était à sa première expérience en production cinématographique nous transporte dans un univers aux richesses éblouissantes à travers un scénario qui témoigne de ses préoccupations pour la question environnementale, l’apport de l’humain et ses conséquences.

Jugez vous-même du résultat en allant visionner cette œuvre magistrale intitulée « Dandelion» d’une durée légèrement inférieure à dix minutes en cliquant l’hyperlien ci-devant.

La photographe Tremblantoise Catherine Fauteux prépare actuellement sa récidive cinématographique. Il va sans dire que j’ai bien hâte de découvrir les fruits de cet exigeant, mais combien passionnant travail artistique!

Photo : Radio-Canada.ca

Séisme majeur en vue ?

Verrons-nous bientôt un méga tremblement de terre dans l’ouest des USA et du Canada ?

Certains géologues et météorologues le croient. Ils se basent sur les teneurs très élevées et anormales du monoxyde de carbone (CO), du dioxyde de carbone (CO2) et de dioxyde de soufre (SO2) dans l’air au-dessus de l’État de la Californie traversé par la fameuse faille de San Andreas. La photo en tête montre la concentration récente de CO au-dessus de la Californie.

Parce qu’ils ont relevé des émissions beaucoup plus élevées que la normale de ces gaz sur certains sites à travers le monde qui ont été par la suite soumis à d’importants tremblements de terre, ces spécialistes pensent que ce type de dégazage est un bon moyen de prévoir certains séismes.

Cependant, il n’existe pas de preuves ni d’assurances que ce type de comportement du sol est un indicateur fiable. La science n’explique pas encore la relation de cause à effet qui, pour l’instant, n’est qu’une constatation empirique.

Cependant, tout le complexe de failles interreliées à celle de San Andreas accumule des tensions depuis plus de cent ans sans avoir coulissé pour la peine. Les scientifiques sont formels sur un point. La tension va se relâcher dans très peu de temps (à l’échelle géologique). Les deux plaques tectoniques qui s’entrechoquent se déplacent d’environ 3 cm par an. Là où les deux plaques se touchent, le coulissement est bloqué. Ainsi, la terre accumule cette tension en se tordant puisque le déplacement des plaques plus loin de la faille se poursuit sans cesse. Le dernier tremblement de terre majeur s’est produit en 1906 et a détruit une bonne partie de la ville de San Francisco. L’épicentre était situé à 12 km du centre de la ville et avait une magnitude estimée de 7,8 sur l’échelle de Richter.

En 1989, la même ville fut secouée par un autre important séisme, cette fois de 6,9. J’y suis allé quelques jours plus tard et ce n’était pas la joie, malgré des dégâts relativement limités. Voir une autoroute de 2 étages écrasés l’un sur l’autre ainsi que d’autres tronçons complètement détruits, ça ressemblait à des scènes de film catastrophe, mais en vrai.

Le prochain tremblement de terre pourrait survenir plus près de la ville de Los Angeles où la tension monte sans cesse. Les spécialistes craignent un séisme qui pourrait atteindre 8,2 de magnitude. En associant le fort potentiel sismique aux récentes émissions des 3 gaz témoins, on peut craindre le pire.

Cependant, la Terre n’a pas le même rythme temporel que celui des humains. Ce qui nous semble une éternité n’est perçu que comme une miette de temps à l’échelle géologique. Ainsi, lorsque frappera le prochain séisme majeur, beaucoup d’humains perdront sûrement la vie. On n’évacue pas une ville de cette importance sur des prédictions empiriques.

Je souhaite toute la chance possible aux habitants qui seront touchés et une grande résilience afin qu’ils s’en remettent le plus rapidement possible.