La fête la plus idiote de l’année

Je ne comprends pas ceux qui fêtent de la Saint-Valentin. La fête des mères et des pères, ça passe parce qu’on peut ne pas les voir souvent durant l’année. Mais si vous vous sentez dans l’obligation de fêter votre couple une fois l’an, entre vous et votre chum ou votre blonde, ça ne va pas très fort ! Et si votre couple bat de l’aile à ce point, coupez-les-lui une fois pour toutes. L’avantage collatéral sera que vous n’aurez plus à célébrer la fête la plus idiote de l’année.

Dans un couple, chaque occasion de se voir devrait être une célébration. Si la Saint-Valentin est le seul moment de l’année où vous osez déclarer à votre partenaire que vous l’aimez, vos paroles doivent mal passer dans votre bouche. Un relent de vieux chausson sale peut-être ?

Inversez le processus. Dites-vous que chaque jour de l’année est la fête de l’amour et que la Saint-Valentin est le seul moment où vous avez le droit et la possibilité de vous abstenir de toute forme de manifestation amoureuse.

Vous gardez tout de même le droit de lui dire « je t’aime chéri(e) » parce que lorsqu’on le dit tous les jours, on se sent mal en dedans quand on éclipse ces petits mots pour plus de vingt-quatre heures et ça évite d’être aux prises avec les rots de chausson sale.

Aujourd’hui, je peux alors dire toutes mes anciennes amantes que je vous aime. Oui, c’est comme pour la fête des pères ou des mères. Quand on ne se voit pas souvent, on peut se le dire une fois par année. Alors, pourquoi ne pas nommer cette fête du 14 février la Saint-Ex ?

Le silence pour contrer les dérèglements climatiques

Je me souviens, voilà plus de trois décennies maintenant, j’écoutais régulièrement la météo sur une chaine spécialisée de télévision. Le débat sur les récents dérèglements climatiques n’avait pas encore atteint la population. Seuls quelques spécialistes osaient avancer cette éventualité surtout basée sur des appréhensions plutôt que sur des mesures. D’ailleurs, l’expression anglaise global warming a été évoquée pour la première fois par un climatologue dans la revue scientifique Science en 1975.

Soir après soir, je prenais connaissance des données météo constatées durant la journée et des prévisions pour les prochains jours. J’étais consterné de noter le nombre effarant de journées où l’on battait différents records de toutes sortes. Plus haut ou plus bas maximum, plus haut ou plus bas minimum, nombre d’heures d’ensoleillement mensuel, vitesse de pointe des vents, etc. Les météorologues nous répétaient également que rien d’affolant n’était en train de survenir puisque les moyennes des données restaient plus ou moins inchangées.

J’étais sans connaissance! Je me disais qu’ils devaient tous être tarés ou innocents pour déclarer ce genre d’ineptie. On ne peut pas constamment battre des records sans que rien d’important soit en train de survenir. Prenons un objet simple, une balançoire dans un parc. On connait sa position au repos qui correspond également à sa position moyenne lorsqu’elle se balance. La force de l’élan ne change pas cette position moyenne. On peut donc croire que rien d’important ne se produira, peu importe la poussée appliquée à la balançoire, puisque sa position moyenne reste identique. Et pourtant, on sait tous pertinemment que c’est faux puisque les positions extrêmes atteintes par la balançoire deviendront de plus en plus critiques avec l’ampleur de la poussée. Et finalement, elle cessera de balancer pour décrocher de sa trajectoire pendulaire. Le pendule s’est déréglé.

Pourtant, les météorologues persistaient dans leurs déclarations. Avaient-elles pour but d’éviter la panique dans la population? Si c’était le cas, ils ont parfaitement réussi puisque aucune panique n’est survenue, mais aucun plan d’action pour renverser la tendance n’a émergé de ces années d’indolence jusqu’à aujourd’hui.

Ils auraient mieux fait de nous alerter et même de nous alarmer. Mais un météorologue n’est pas nécessairement un climatologue. Comprendre les cycles moyens et longs des températures ainsi que leurs causes afin de les prévoir n’entrent pas dans les attributions de ceux qui doivent nous livrer leurs prévisions pour les prochains jours, et au mieux les tendances probables pour la prochaine saison.

Sans totalement les blâmer, je ne les excuse pas pour autant. Si les dérèglements du climat ne faisaient pas partie de leurs champs de compétence, l’analogie avec la balançoire aurait dû les interpeller. À partir de ce point, ils auraient pu en référer à des autorités compétentes. Leur silence coupable a engendré une nonchalance toujours présente, puisque les dérèglements climatiques ne font pas encore partie de nos plus grandes préoccupations et ils le devraient depuis plusieurs dizaines d’années maintenant. La tendance actuelle aurait pu être renversée bien plus tôt.

Plusieurs climatologues croient de toute façon que cette balançoire est maintenant trop déréglée pour l’empêcher de décrocher. Les concentrations de CO2 et de CHactuelles engendrent des hausses de température suffisamment importantes pour permettre la libération accélérée de ces mêmes gaz actuellement piégés dans les pergélisols et les fonds océaniques. On appelle ce phénomène un emballement thermique puisque la hausse des températures engendre une hausse encore plus grande des températures et aucun autre phénomène naturel n’est suffisamment important pour contrer cette boucle réactive fatale.

La pensée magique anime les politiciens du monde entier. Placer un bandeau sur ses yeux ne fait pas disparaitre la Lune, pourquoi le ferait-il avec les changements climatiques? Le silence déployé comme solution nous mènera tout droit à des temps de grande noirceur.

La vérité, aussi dure et laide soit-elle, ne causera jamais autant de torts que son ablation. Mais certains croient encore qu’il faut tempérer les états d’âme des citoyens pour préserver la paix sociale. Dans un certain sens, ils n’ont pas tort, car quoi de plus pacifique qu’une humanité entièrement disparue?

Donne-moi l’échelle !

J’ai toujours aimé regarder des émissions et des films de science-fiction. C’était vrai lorsque étant jeune et plus encore depuis que les trucages sont devenus époustouflants. Je me voyais parcourant la Galaxie à la rencontre d’autres civilisations et, bien entendu, sauver une jolie Zetanienne en détresse. Mon côté chevaleresque s’est ensuite quelque peu émoussé depuis qu’ils ont commencé à montrer les filles démolir, seules, le portrait des vilains.

Je ne me souviens plus dans quelle émission télé, peut-être « Cosmos 1999 » avec Barbara Bain et Martin Landau ou était-ce un film, peu importe, une sonde avait photographié la surface d’une planète et était de retour avec de fantastiques images montrant des constructions géométriques diverses. Le responsable de cette équipe jubilait alors que le scientifique, lui, restait de glace devant ces images tendant à prouver hors de tout doute l’existence d’une civilisation avancée. Surpris par ce manque d’enthousiasme, il lui demanda la raison qui le poussait à demeurer si stoïque. Le scientifique lui expliqua que les coupes budgétaires avaient fragilisé cette mission. De plus en plus intrigué par cette raison sibylline, le responsable fit un retour sur certaines photos montrant explicitement, selon lui, des constructions réalisées par des êtres intelligents. Le scientifique s’expliqua enfin en présentant une autre série de photos tout aussi explicites que celles provenant de la sonde. On y voyait différentes constructions géométriques aussi jolies que les autres et souvent presque identiques.

« D’où proviennent ces clichés ? », demanda instamment le responsable. Et le scientifique de lui répondre : « Voyez-vous, ces photographies nous montrent différentes constructions végétales ou minérales. On ne trouve, parmi elles, aucune construction réalisée par une civilisation intelligente et pourtant, elles sont incroyablement semblables aux photos de la sonde. Les coupes budgétaires ont entrainé la panne du système devant inscrire sur les photographies le taux d’agrandissement et l’altitude auxquels elles ont été prises. Sans ces informations cruciales nous permettant d’évaluer l’échelle des dimensions, on ne peut absolument rien tirer comme conclusion sur les dimensions réelles de ces objets ».

Plusieurs reportages font état de formes étranges à la surface de la Lune ou de Mars. Très rarement, on voit une échelle de comparaison nous permettant de juger des dimensions de ces objets. Il n’y a rien d’anormal à trouver une pierre parfaitement rectangulaire de 2 millimètres de haut. Il en va tout autrement si ce rectangle parfait mesure 2 mètres de haut, et encore plus s’il fait 20 mètres. Et que dire s’il s’élève à 200 mètres !

L’échelle des dimensions n’est pas seulement importante, elle est essentielle pour juger de la normalité ou non des objets qu’on photographie. Les géologues, anthropologues et paléontologues prennent toujours leurs clichés accompagnés d’une règle graduée ou de leur maillet afin de « bien juger » de la nature dudit objet. Sans échelle de comparaison, aucune conclusion n’est possible, absolument aucune. Alors, avant de s’extasier sur la forme d’un caillou quelconque pris en photo sur le sol martien, il faut toujours connaitre, à défaut de ses dimensions exactes, au moins son échelle de grandeur.

En fin de compte, on verrait souvent de la pure banalité de la plupart de ces objets rapportés par ces enthousiastes internautes, s’ils avaient pris la peine d’en connaitre les dimensions. Et puisque nous ne pourrons probablement jamais obtenir cette information, nous avons au moins le contrôle de nos propres opinions et réactions face à ces canulars, parfois involontaires, mais des canulars quand même.

IA et homosexualité

On parle beaucoup de l’intelligence artificielle à Montréal ces jours-ci. Plusieurs investissements majeurs, dont celui tout récent de Facebook, ont fait hausser la cote de la ville en la matière. Mais la métropole était déjà l’un des grands pôles mondiaux de cette science avant que le Créateur d’amis virtuels ne rajoute son nom à la liste. L’Université de Montréal et l’Université McGill forment des cohortes de chercheurs en IA qui pourront trouver un travail dans leur domaine.

On a également parlé cette semaine d’un groupe de chercheurs de l’université Stanford qui aurait mis au point un algorithme d’intelligence artificielle pour déceler les homosexuels à partir seulement de photographies. Ces gens auraient mieux fait de n’avoir jamais eu cette idée. Que leur prétention soit vraie ou fausse, je connais des pays qui payeront une petite fortune pour s’approprier l’algorithme en question. Voilà une autre preuve qu’on peut enseigner et étudier à l’université tout en étant un parfait imbécile. Ces corniauds sont censés être la fleur de notre espèce. Manquer de jugeote à ce point n’est même pas pathétique. Et pour rajouter le crétinisme à l’idiotie, ils ont eu la brillante idée de publier cette nouvelle sur le web. Ils l’ont crié sur tous les toits pour s’assurer que la planète entière puisse admirer le calibre herculéen de leur stupidité. Je manque d’insultes tellement mes semblables apparents me sidèrent.

Vous avez pu constater dans certains de mes articles combien ma confiance en l’humain est étiolée. Lorsque l’on place bout à bout toutes les bêtises, monstruosités et imbécillités que nous réussissons à penser, à créer, à fabriquer et à mettre en œuvre, l’avenir compromis de l’humain sur Terre devient d’une évidence patente. Qu’on me traite de pessimiste, je m’en balance. Moi je vois des apôtres du jovialisme (jovialité tout aussi permanente que hors de propos) dans ceux qui croient encore en un avenir radieux pour l’espèce humaine. Je soupçonne par contre un peu tout le monde de (parfois) penser comme moi, mais les gens n’osent pas franchir la limite qui consiste à en parler ouvertement et à décrier les actes de ce genre.

Certains sont prêts à faire n’importe quoi au nom de la science. Durant les années 1940, la planète a connu un autre individu qui a fait n’importe quoi au nom de la science. Il s’appelait Josef Mengele.

Je suggère fortement à tous les détenteurs de l’algorithme en question de le détruire dans les plus brefs délais ainsi que toutes les données et la documentation qui s’y rattache. Je suis incapable de m’inquiéter pour la sécurité des membres de ce groupe. Ils ont joué aux imbéciles, ils en payeront probablement le prix. Si un jour vous entendez parler de la disparition d’un ou de plusieurs thésards de Stanford ayant travaillé sur cet algorithme, vous saurez qu’ils sont probablement en train de le recréer quelque part dans une prison nationale d’un pays où l’homosexualité est un crime passible de la peine de mort. Je voudrais leur faire une dernière suggestion au cas où LeCorbot aurait vu juste. Sachez qu’il existe toujours une solution qui permettra d’éviter que vous fassiez du tort à l’humanité, advenant le cas où on chercherait à vous contraindre à remettre votre algorithme ou à le recréer. Ce sera le prix à payer pour votre rédemption pour avoir agi avec une insouciance crasse des conséquences de vos choix et de vos actions.

Photo : singularityhub.com

Néocapitalisme, risques et cancer

Ç’aurait pu être un article recensant une autre bêtise humaine et ses conséquences. Oui, cette locution dénote une réalité relativement commune puisque l’humain commet des bêtises à l’occasion. Il suffit d’agir trop rapidement, et voilà.

Mais là, je veux parler de la bêtise réfléchie, généralisée, institutionnalisée et instrumentalisée. La bêtise comme mode de vie, comme système économique et comme système politique. Il existe d’autres terminologies plus commodes comme le capitalisme moderne ou le néocapitalisme. J’en veux à toutes ces formes de modèles économiques qui ont découvert le moyen d’inverser les rôles joués par les clients et ceux tenus par les investisseurs. En s’attardant à analyser la situation, on voit rapidement poindre cette dérive et l’idiotie de ces modèles basés sur le principe du cancer économique.

Voilà deux symptômes de cette aberration. Tout d’abord, l’inversion des rôles. Aujourd’hui, l’investisseur, celui qui est censé prendre des risques, voit ses rendements garantis. Mais où sont donc passés ses fameux risques ? Ils n’ont pas disparu pour autant. La stratégie est basée sur l’offre avant la demande. Elle engendre le désir plutôt que le besoin et par conséquent, le risque est transporté du côté de la clientèle qui veut absolument se procurer le produit ou recevoir le service. L’absence de systèmes d’évaluation fiables permet de commercialiser des produits pourris. Les gens se découragent de demander un remboursement ou un échange (pour un modèle tout aussi médiocre !). Ils préfèrent bien souvent jeter leur achat aux poubelles en même temps que la serviette. Évidemment, l’érection de barrières visant à plier l’échine fait partie de la stratégie permettant de garder les aléas uniquement du bord du client. Il est ainsi devenu le détenteur du risque et l’investisseur celui de la garantie.

Pourtant, qui relève cette inversion, ce mélange des genres, cette tare de l’économie moderne ? Grâce à un bassin suffisamment grand, l’entreprise se permet de perdre la confiance des clients pourvu que celle des investisseurs soit préservée. Et voilà, le pont est lancé pour comprendre la seconde idiotie de ce système, la fameuse croissance. Dans ce système économique, une entreprise ne se contente pas de croitre, elle doit impérativement gonfler au-delà d’un seuil plancher fixé par ses investisseurs. Ainsi, tous les coups sont permis et surtout ceux qui ont pour but de flouer ses employés et ses clients ou de manquer à ses obligations sociales. Et lorsque la compagnie rend l’âme, elle emporte ses promesses non tenues et ses négligences dans sa tombe avec ses autres mensonges. Bien entendu, l’investisseur moderne connait la fin inéluctable de ce système et retire ses billes au moindre signe de faiblesse puisqu’il est pleinement conscient du mécanisme visant à l’enrichir en rendant les entreprises moribondes. Ainsi, son niveau de risque personnel reste minimal. Il transporte alors son cancer dans un secteur de l’économie encore vierge de ses exactions, car il s’agit bien d’un cancer qui se nourrit de la vitalité des autres pour continuer de détruire sans relâche ceux qui font sa fortune.

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Haïr la haine

Haïr est un verbe chargé de sens, un verbe lourd de sens. Je ne parle pas de détester ou tout autre substitut édulcoré. Haïr ne souffre d’aucun substitut. C’est un superlatif puisqu’il ne laisse place à aucune nuance. C’est un verbe à utilisation restreinte, car il est à destruction massive. Il a donc tout d’un verbe qu’on devrait… haïr par-dessus tout.

Les personnes haïssables sont celles qui incitent à la haine. Ainsi, ce verbe et ses nominatifs, adjectifs et adverbiaux s’autoalimentent, ils n’existent que parce qu’ils sont autoréférentiels.

Peu importe notre éducation, nous sommes tous confrontés un jour à avoir des pensées haineuses. L’important est de rapidement dégonfler ce ballon, ce que la plupart des gens réussissent naturellement à faire. Pour les autres, ils la cultivent et récoltent donc ses fruits qu’ils projettent tout autour d’eux. Le problème se situe à ce niveau. Car pour se débarrasser des gens haineux, on doit finir par les haïr et donc commettre les mêmes crimes que ceux pour lesquels on les juge. Ils ont donc réussi à nous faire ressentir une émotion qu’on se refuse et qu’on leur refuse.

C’est pourquoi il n’existe qu’une seule solution. C’est de ne haïr qu’une seule chose, c’est la haine elle-même, ses porteurs et ses promoteurs. Rien de plus. Ainsi, le cercle autrefois vicieux aura une origine externe et un aboutissement interne. Pourvu que l’on partage tous la même définition de ce qu’est la haine.

À cause de cette impossibilité de la définir de façon univoque, voilà une autre excellente raison de haïr la haine! »

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Bêtise humaine N° 1

Après un triptyque sur l’amour et les peines d’amour, je sentais le besoin de changer de registre sans toutefois trop m’éloigner du sujet principal. Je veux un texte plus léger, plus guilleret, plus osé peut-être ou, oui, une montée de lait sur la bêtise humaine ! Et quoi de mieux pour parler de cet art en constante progression que de s’attarder quelques secondes sur l’une des plus horribles créations inhumaines imaginables, je parle bien évidemment de la Saint-Valentin, la fête la plus poche de tout l’Univers connu et inconnu, créée ex nihilo par l’amant le plus poche de l’Univers connu et inconnu et qui aurait mieux fait de le rester, lui aussi, inconnu.

Pas besoin de chercher bien loin le coupable ou, en fait, les vrais coupables. Ce sont, eh oui, les Anglo-saxons. Après ça, on tergiverse encore sur le mythe de la froideur de ce peuple. (Ici, je m’adresse directement à eux) Si vous aviez fait plus souvent l’amour à votre partenaire, vous n’auriez jamais inventé cette horrible chose que vous osez appeler une fête ! Parlez plutôt de la célébration de l’oubli amoureux, de la déchéance amoureuse ou de l’inconvenance amoureuse, ce serait un plus juste titre. En passant, chers conquérants sans cœur, si vous l’ignoriez encore, Adam et Ève se sont fait expulser de l’Eden pour nous donner la chance d’honorer notre compagne à d’autres occasions que le seul rut. Et c’est comme ça que vous les remerciez de leur abnégation ? De grâce, transformez cette célébration en un hommage à nos aïeux qui ont tout sacrifié pour nous donner la possibilité de forniquer à souhait !

Toutefois, force est de reconnaitre que les Brits sont conséquents. Ils ont choisi un faux saint pour fêter faussement de faux amoureux. Même l’Église ne reconnait plus ce cul pis don à la con. Et pour rendre cette fête encore plus imbuvable, ce sont des angelots grassouillets en couches qui tirent des flèches chocolatées en direction des désolantes délaissées. Voyons, tout le monde le sait, les femmes compensent le manque d’amour par du chocolat. Et que donnent ces disciples de la chasteté à leur partenaire pour célébrer cet événement ? Du chocolat ! Certainement pour leur signifier que même durant ce seul jour de l’année où le chérubin essaye de titiller leur fibre amoureuse, le gars envoie à sa blonde un message lui disant : « je te remercie de savoir te passer de moi le reste de l’année et pour le souligner, je te donne une compensation qui te permettra de te passer encore de moi aujourd’hui ».

Petit fait intéressant qui m’est réellement arrivé. J’ai une nouvelle blonde. On est plus très loin de la date de cette fête maudite. Connaissant mon opinion sur le sujet, vous vous doutez bien que j’appréhende grandement l’arrivée de ce 14 février. Je tente le grand coup avec ma nouvelle flamme et je lui propose un marché : « tu me fous la paix avec la Saint-Valentin et je te promets de célébrer notre amour les 364 autres jours de l’année. Admettez que ce pacte était largement en faveur de ma douce. Et devinez maintenant sa réponse… Ah, j’entends au loin des femmes répondre la même chose… Effectivement, elle m’a répondu qu’elle voulait que je célèbre aussi la Saint-Valentin.

J’ai vite compris sur quel bord seraient tirées toutes les couvertures du lit. Notre couple ne s’est jamais rendu à la Saint-Valentin. Heureusement, car je savais exactement le présent que je lui aurais offert. Une boite de chocolat dans laquelle j’aurais glissé un billet aller simple pour les Îles britanniques.

Vous croyez qu’il est un peu tôt pour parler du 14 février ? Allez dire ça aux gérants de tous ces magasins qui nous inondent de rouge depuis le 2 janvier. À croire qu’on y tient une clinique permanente de don de sang.

Et pour ceux qui se posent la question sur le titre de cet article, je vous rassure immédiatement. C’est effectivement la première d’une suite d’articles consacrés aux bêtises humaines. Ce sont des sujets inépuisables, tout comme mes textes traitant des fins du monde (cliquer sur SFM-1 ou Projet SFM pour en savoir davantage).

De grâce, ceux et celles qui lisent cet article, référez-le à tous vos amis et connaissances. Un jour, peut-être, serons-nous débarrassés de cette fête insidieuse. On pourrait faire comme l’Église catholique et la récupérer à d’autres fins tout en évitant de brusquer ceux qui la trouvent pertinente. Je propose donc immédiatement un sujet de remplacement. La fête du trip à trois. Ça se situe un peu plus dans la lignée du geste d’Adam et Ève qui n’auraient certainement pas dédaigné l’expérience. Mais puisqu’ils n’avaient personne d’autre à leur disposition, ils ont dû se contenter d’une baise conventionnelle. Ensuite, Ève s’est bien reprise. Je tais sciemment sa méthode, mais de son union avec Adam, elle n’eut que deux fils dont le cadet a été trucidé par l’ainé pour quelque raison obscure. Elle n’est pourtant pas très difficile à découvrir lorsqu’on sait que nous sommes tous les descendants de… de qui exactement ?

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