Les quatre expressions fétiches des Étatsuniens

Avertissement !

La lecture de cet article vous empêchera dorénavant d’écouter des œuvres étatsuniennes avec la même oreille. Elle peut entrainer, même à court terme, des agacements, voire de forts désagréments. Soyez avisé et abstenez-vous de poursuivre votre lecture au besoin. 

The Streets of Whiterun

Quatre boniments

Dans les séries télévisées ou les films étatsuniens – Je préfère ce terme à celui d’américain – on retrouve quatre expressions utilisées en abondance, sinon à outrance. Je vous les présente écrites en anglais et traduites en français.

« It’s complicated », « I am sorry », « Forgive me », It’s to protect you »

« C’est compliqué », « Je suis désolé », « Pardonne-moi », « C’est pour te protéger »

Vous les avez certainement reconnues, même si jusqu’à présent, elles ne vous avaient pas sauté à la figure. Malheureusement, maintenant ce sera le cas, plus aucune d’entre elles ne passera plus sous votre radar. Essayons maintenant de comprendre les raisons profondes pour lesquelles ces expressions sont utilisées avec une fréquence aussi élevée que les rayons gamma, ou pour les moins physiciens d’entre vous, que les vocalises hyper aiguës de Mariah Carey.

«C’est compliqué»

Commençons par ce premier bout de phrase très à la mode. Réponse prévisible pour la plupart des questions exigeant des explications d’un personnage ayant agi étrangement ou de façon nébuleuse. Les Étatsuniens préfèrent enfouir les raisons de leurs agissements sous une épaisse couverture de dénis, de démentis ou de silences. Pour eux, ils n’ont rien à justifier, pas même à leurs proches. Ils utilisent alors cette formule que je considère comme étant une impolitesse déguisée. En réalité, il faut interpréter cette expression de la façon suivante, « Va te faire foutre » ou « Tu me les casses ». Cependant, elle va beaucoup plus loin, car elle sous-entend également une vilaine insulte du genre : « Tu es trop stupide pour comprendre ». « C’est compliqué », c’est pas si compliqué d’y découvrir son sens caché.

«Je suis désolé»

Alors là, cette expression bat tous les records d’utilisation. C’est à croire qu’elle est dite par tous des Groot à la place de son légendaire « Je s’appelle Groot ». Tout le monde est constamment désolé de tout, y compris d’être désolé. Bien entendu, les personnages sont désolés lorsqu’ils se sont rendus coupables d’actions répréhensibles, mais aussi lorsqu’un malheur s’abat, même s’ils n’ont aucune participation, aucune responsabilité. En fait, ils pourraient bien terminer leur phrase de la façon suivante, « Je suis désolé de ne pas savoir quoi te dire ». Ils pourraient même être désolés qu’une pomme tombée d’un arbre se retrouve au sol, comme s’ils avaient dû posséder le super pouvoir de la faire flotter dans les airs, mais qu’ils ont oublié ce don à la maison avant de partir.

«Pardonne-moi»

Utilisée fréquemment à la suite de « Je suis désolé », « Pardonne-moi » tente d’enfermer les problèmes dans une capsule temporelle qu’on jette dans l’océan des oublis. Être pardonné, se faire pardonner, donne la légitimité au personnage de recommencer à dévier encore et encore. Je demande pardon, non pas pour exprimer des remords ni pour annoncer avoir pris de bonnes résolutions, comme dans « J’ai compris et je ne recommencerai plus », mais bien dans le sens « Si tu ne m’en veux pas, alors je pourrai refaire les mêmes stupidités ». Les Étatsuniens ne s’amendent jamais, puisque tous leurs gestes sont d’une certaine façon justifiés, sans toutefois devoir fournir d’explications valable grâce à l’utilisation de la première phrase, « C’est compliqué ».

«C’est pour te protéger»

Tous les silences, tous les mensonges et toutes les félonies trouvent une seule explication lorsque, mis au pied du mur, le personnage ne peut plus se contenter d’utiliser l’une ou l’autre des trois expressions précédentes et qu’il doive finalement fournir une bonne raison d’avoir commis des actes répréhensibles. Alors il utilise « C’est pour te protéger ». C’est bien connu, les Étatsuniens protègent tout le monde de tous les malheurs, y compris et surtout de ceux qu’ils ont eux-mêmes générés. Protéger un bébé, un jeune enfant, je peux comprendre. Protéger un adulte en lui mentant effrontément, en ne le tenant pas au courant des faits importants, ce n’est pas de la protection. Dans le meilleur des cas, on parle de déresponsabilisation et même pire, d’infantilisation. Les deux devraient uniquement être réservées à des personnes séniles ou démentes, pas à un ami, à un conjoint, à un collègue ou à un membre de la famille ayant ses facultés normales.

Le Far West

Il existe sûrement d’autres phrases, en plus de ces quatre, permettant de couper court à toute forme de dialogue, qu’elles soient issues d’œuvres étatsuniennes ou d’une autre culture. Cependant, mettre un point final au beau milieu d’une conversation ressemble très bien à ces cowboys nostalgiques du bon vieux temps où il suffisait de tirer une salve pour régler tous les problèmes.

Le nombre de tueries aux É.-U.A. démontre bien que la parole n’y a pas la cote pour résoudre les conflits. L’utilisation de ces quatre expressions n’aide en rien puisqu’elles sont toutes des fins de non-recevoir, une façon de s’esquiver, de fermer le clapet à ceux qui veulent sincèrement comprendre en vous écoutant. Combien parmi ces fous furieux n’ont eu dans leur vie pour toutes réponses à leurs questions légitimes que ces quatre courtes phrases ou, pire, des raclées ?

Le poison

Ça y est ! Le poison coule maintenant dans vos veines. Vous ne pourrez plus regarder et surtout écouter une œuvre cinématographique d’une manière innocente puisque maintenant vous connaissez les dessous de ces mauvais dialogues redondants. Lorsque vous entendrez l’une ou l’autre de ces insipidités, systématiquement vous penserez à ce satané Corbot et vous me maudirez… à tort…

… Puisque mon avertissement au début de l’article avait pour but de vous protéger, je suis désolé de vous avoir transmis cette affliction et pardonnez-moi d’être un oiseau de malheur, mais c’est compliqué pour moi de faire autrement.

Vingt ans de 911

Ça y est, voilà vingt ans que l’événement du siècle, ou à tout le moins des vingt dernières années, s’est produit. Tout en a été dit et pourtant on ne sait encore rien avec certitude, preuve que de lourds secrets restent encore bien enfouis sous des kilomètres de mensonges provenant de tous les acteurs, sans égard à leur affiliation.

Aujourd’hui, je n’oserai pas relancer les hostilités autour de ces dégringolades jumelles. Je me contenterai de faire comme bien des gens et me remémorer où je me trouvais et ce que je faisais ce 11 septembre 2001 à 8 h 45.

Lorsque des événements catastrophiques surviennent, notre cerveau implante des souvenirs indélébiles. Ils nous permettent de revivre des moments charnières de la vie humaine. Pour ma part, il serait difficile, voire impossible, de les oublier et vous comprendrez pourquoi si vous osez lire la suite de cet article.

Voici donc le contexte absolument exact de ma situation à l’heure fatidique de cette magnifique journée de septembre 2001.

Le temps radieux s’étend sur toute la côte est de l’Amérique du Nord. Je me trouve dans un avion de la compagnie American Airlines en route pour les États-Unis d’Amérique, plus précisément vers Chicago, où je dois participer à un congrès. Le plus haut gratte-ciel dans ce pays se trouve précisément à Chicago, pas à New York.

Il est presque 9 h et nous survolons le territoire américain depuis un certain temps. Soudain, l’avion tangue avant d’entamer un grand demi-tour. Étrange, puisque cette volte-face n’est pas causée par une manœuvre préparatoire à l’atterrissage qui doit survenir dans une vingtaine de minutes. Étrangement, l’avion conserve son altitude de croisière. Aucune communication n’est encore entamée pour nous expliquer la situation. Finalement, quelques minutes plus tard, nous entendons une personne s’adresser aux passagers à travers un haut-parleur passablement grinçant.

Il dit qu’il est le pilote de l’appareil. Il explique succinctement que nous devons rebrousser chemin, il nous ramène à Montréal. Mais le plus étrange reste la raison de ce virement de bord. Il nous affirme que l’avion est interdit de vol aux États-Unis !

Comment se peut-il qu’un avion américain piloté par des Américains soit interdit de vol au-dessus du sol américain ? C’est d’un. non-sens total ! Est-ce un passager douteux ? Un bris mécanique majeur ? Une bombe à bord ?

Je prends les prochaines minutes pour analyser la situation et y voir plus clair. Durant ce temps, quelques passagers tombent en état de panique. Ça crie, ça se bouscule, ça argumente fort avec les agents de bord. Heureusement, la très grande majorité des passagers gardent leur calme.

L’une après l’autre, je déboulonne mes trois hypothèses précédentes. Aucune ne tient la route face à la situation décrite par le pilote, l’interdiction de vol au-dessus du territoire (complet ?) des É.U.A. Le fait de retourner à notre point de départ au Québec, très éloigné d’autres destinations canadiennes beaucoup plus proches de notre position actuelle, comme Toronto, invalide toutes les hypothèses. Dans mon esprit, il ne reste plus qu’une seule possibilité, mais elle est passablement difficile à croire. Les É.U.A. ont déclaré la guerre. Et si on ramène les Canadiens chez eux, ça doit être une guerre contre le Canada !

« Mais qu’est-ce que Jean Chrétien (alors PM du Canada) a bien pu faire à George W. Bush cette nuit pour que celui-ci nous déclare la guerre ce matin à 9 h ? » Je me suis franchement posé cette question qui n’était pas si sotte, compte tenu des événements et du peu d’informations dont je disposais. Et pour parler de déclaration de guerre, il en a été réellement question, une guerre contre le terrorisme.

Malgré un ciel limpide jusqu’à l’horizon, le pilote a réussi un atterrissage des plus chaotique sur la piste d’où nous avions décollé quelques heures plus tôt. Cependant, avant de nous ouvrir la porte, il a tenu personnellement à nous expliquer la situation actuelle.

Il nous a dit que deux autres vols d’American Airlines avaient été détournés pour perpétrer des attentats suicides, l’un a visé une des tours jumelles à New York. Il a perdu beaucoup d’amis parmi les équipages de ces deux vols. Il en était tout bouleversé. J’ai également senti qu’il avait craint pour sa vie et pour toutes celles qu’il transportait. Un pirate de l’air aurait très bien pu sélectionner ce vol Montréal-Chicago pour percuter la tour Sears, la plus haute du pays.

Tous les gens au bureau où je bossais ont craint pour ma vie alors qu’ils étaient sans nouvelles de mon vol et qu’une rumeur médiatisée faisait état d’un autre appareil détourné qui ne répondait pas aux signaux radio. Heureusement, du moins pour moi, je suis revenu en entier. Ce soir-là, j’ai bu mon verre de vin plus lentement que d’habitude. Je le dégustais goutte après goutte en présentant le talon de mon billet d’avion aux gens à qui je racontais ma folle journée. 

Grâce à un choix délaissé par les pirates de l’air, je suis ici aujourd’hui pour vous partager mes souvenirs incrustés profondément dans mon cerveau au lieu d’avoir eu le cerveau profondément incrusté dans une tour.

Juan de Fuca

Juan de Fuca était un navigateur grec de la deuxième moitié du XVIe siècle. Son nom ne vous dit probablement pas grand-chose, à tout le moins, en tant qu’explorateur maritime.

Juan de Fuca a donné son nom à un détroit entourant le sud de l’ile de Vancouver. Il croyait avoir découvert un passage Ouest-Est à travers l’Amérique. Sa déception dut être très amère. Mais à la suite de la (re) découverte des Amériques, tout le monde poursuivait ce grand rêve d’aller en Orient en passant par l’ouest.

Aujourd’hui, Juan de Fuca n’évoque pas seulement ce voyageur ou ce bras de mer, mais également une toute petite partie de la croûte terrestre dissimulée au fond de l’océan Pacifique, une plaque tectonique éponyme.

La plaque Juan de Fuca est vraiment minuscule à comparer aux autres plaques tectoniques et elle rapetisse de plus en plus. Un jour, elle disparaitra totalement sous la plaque continentale de l’Amérique du Nord. Cependant, malgré sa petitesse apparente, elle n’est pas sans conséquences.

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Sa partie la plus septentrionale (nord) est située au nord de l’ile de Vancouver et elle descend sur une longueur de près de 900 km jusqu’au nord de la Californie. Elle est toutefois située au fond de l’océan Pacifique, sauf pour sa partie souterraine qui s’évertue à soulever la chaine de montagnes des Cascades, des volcans dont font partie le mont St Helens, le mont Rainier, le mont Adams et plusieurs autres volcans actifs et potentiellement très dangereux.

Cette plaque est donc à la base d’une série de catastrophes passées et sera responsable de plusieurs autres à survenir dans un avenir géologique plus ou moins rapproché. Parmi celles prévisibles et attendues avec grandes craintes, le Big One, un séisme risquant d’atteindre une magnitude de 9 ou 9,1, des valeurs comparables aux séismes de Fukushima et de Banda Aceh.

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Le 4 juillet 2019, la plaque Juan de Fuca a tremblé à son extrémité nord à une magnitude de 6,2 avec plusieurs répliques de moindre importance. Heureusement, aucun tsunami n’a frappé les côtes de l’ile de Vancouver, mais ces événements ravivent le spectre du méga séisme en préparation. Car c’est bien le cas, le Big One surviendra tôt ou tard, mais il risque de ne pas se situer exactement là où on l’imagine habituellement.

Depuis l’an 1700, date du dernier grand séisme occasionné par la confrontation entre les deux plaques, l’énergie a recommencé à s’accumuler en prévision du prochain relâchement. D’après les traces géologiques, ces événements surviennent en moyenne tous les 250 ans. Pas besoin d’être très futé pour saisir que la moyenne est dépassée depuis bien longtemps, laissant présager le déclenchement d’un formidable tremblement de terre à tout moment. Plus le temps s’étire entre deux séismes majeurs, plus l’énergie accumulée est grande et plus fort il sera. C’est pourquoi des valeurs comme 9 ou 9,1 semblent parfaitement plausibles compte tenu de la surface de décrochage de 900 km de long par 100 à 300 km de large et des 319 ans d’accumulation des tensions de compression.

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La Californie a également eu droit à un séisme de magnitude presque similaire à une petite heure d’intervalle de celui de l’ile de Vancouver. Il était de 6,4, le plus important depuis 1999. Toutefois, il a frappé le sud de l’état et il ne peut pas être associé à la plaque Juan de Fuca. Cependant, ce milieu rempli de failles de toutes sortes, dont les failles de San Andreas et de Rogers Creek dépendent toutes jusqu’à un certain point des mouvements des autres. Pas de lien direct, mais qu’en est-il des liens indirects? On oublie parfois que la Terre est un seul et même objet en constant changement et par le fait même, tous les événements influencent les autres.

La subduction de la plaque Juan de Fuca a-t-elle amené le dépassement du point de relâchement de la plaque nord-américaine qui s’est tendue comme un ressort au cours des trois derniers siècles sous la poussée de sa compagne? Chaque important séisme dans cette partie du monde ravive le spectre de celui qui changera pour toujours la face de l’ouest de l’Amérique du Nord.

Rodgers Creek Fault

Ce nom ne dit pas grand-chose à la plupart des gens. Comme son nom anglais l’indique, on parle d’une faille, la faille du ruisseau Rodgers. Elle est située en Californie et l’on parle évidemment d’une faille tectonique. Située à l’est de la fameuse faille de San Andreas et à l’ouest de la vallée de Napa que tous connaissent, elle commence à la hauteur de San Francisco pour se prolonger elle aussi vers le Nord-Ouest.

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Si cette faille ne fait pas autant parler d’elle que sa grande sœur, c’est qu’elle est très calme. Pourtant, les géologues spécialistes de la région s’entendent à dire que le prochain grand séisme pourrait bien provenir de celle-ci. En fait, on évalue les probabilités de décrochage majeur de magnitude M>=6,7 de la faille Rodgers Creek à près de 33 % d’ici les 25 prochaines années.

De type coulissante, cette faille accumule les tensions au rythme de 6 à 10 mm par année. En 2016, on a revu son degré de dangerosité à la hausse ainsi que sa longueur totale en lui ajoutant 17 km. Au sud, elle est reliée à la faille Hayward qui descend jusqu’à San José. Le lieu de leur union se situe au cœur de la baie de San Pablo, une étendue d’eau connectée au nord de la baie de San Francisco.

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Le parallélisme des failles de San Andreas et du duo Rodgers Creek – Hayward démontre la complexité du réseau de failles situées en Californie et conséquemment la difficulté de connaitre le lieu de la prochaine catastrophe. On est toutefois assuré que les déplacements permanents des plaques les unes par rapport aux autres finiront par se traduire en un décrochage d’autant plus violent que les plaques seront restées longtemps silencieuses.

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Bien qu’on parle encore quotidiennement du fameux tremblement de terre de 1906, San Francisco ne semble pas vraiment en avoir tiré des leçons pour l’avenir. Le réveil sera brutal lorsque surviendra un énorme séisme, surtout s’il provient d’un endroit peu connu pour en causer de sérieux.

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Cette ville de la côte pacifique a connu son dernier grand tremblement de terre le 17 octobre 1989 lorsqu’un séisme d’une magnitude de 6,9 l’a frappée de plein fouet. J’ai pu voir les dégâts, car je me suis retrouvé à San Francisco quelques jours plus tard. Je n’ose imaginer la destruction qu’occasionnerait un séisme de magnitude 8,0 ou plus. Étrangement, la ville n’a pas de normes de constructions de la trempe des villes nippones susceptibles d’être frappées par un fort séisme. La ville californienne a été reconstruite et agrandie dans l’insouciance qui caractérise très souvent les habitants de ce pays et ils risquent bientôt de la payer cher.

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Un scénario jugé probable par l’USGS (United States Geological Survey) considère un décrochage de la faille Rogers Creek de 0,9 m sur une distance de 63 km associé à un décrochage simultané de la faille Hayward de 1,2 m sur une distance de 83 km occasionnerait un séisme de magnitude 7,2. Toutefois, si on se fie à la carte des amplifications des secousses occasionnées par la fluidité de certains terrains, plusieurs régions densément peuplées subiraient des dégâts très importants.

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Cependant, la magnitude d’un séisme n’est qu’un parmi plusieurs indices de sa dangerosité. Elle évalue l’énergie relâchée durant cet épisode, mais pas directement l’amplitude des ondes sismiques qui occasionnent les dégâts matériels. Pour une même magnitude, de fortes amplitudes sur une surface restreinte s’avèreront plus dangereuses que de faibles amplitudes sur une plus grande surface.

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On ne s’attend pas que le fameux Big One tant discuté provienne de la faille Rodgers Creek, mais plutôt de la faille de San Andreas qui la longe plus à l’Ouest et qui démontre un potentiel de dangerosité bien supérieur puisqu’elle court directement sous la ville de San Francisco. Toutefois, si un séisme risque de surprendre là où on s’attend moins à en subir un, c’est bien celui qui surviendra lors du décrochage de la faille Rodgers Creek.

É.U.A., crédibilité en chute libre

Les É.U.A. ont retenu de l’information dans le cadre de l’histoire des 737 MAX 8. Le ministère des Transports du Canada n’a pas réussi à obtenir des informations pourtant détenues par son pendant américain, la FAA, depuis plus de 2 jours.

Le Ministère a finalement été s’abreuver à une source indépendante, une entreprise privée américaine du nom d’Aireon pour prendre quelques heures plus tard, le temps d’analyser les données, la décision de clouer ce type d’avion au sol.

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Or les Amarequins avaient demandé les données à cette même compagnie deux jours auparavant. Ils se sont défendus que les données devaient être analysées, mais les experts canadiens ont réussi à le faire en quelques heures, pas en 2 jours.

Contrairement aux autres pays, Le Canada a semblé trainer de la patte avant d’interdire ces avions de voler et à mon humble avis ce fut le cas. Cependant, il a été le seul pays à prendre cette décision sur des bases techniques avérées.

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Le ministre des Transports canadien est l’ancien astronaute Marc Garneau qui a volé sur les navettes spatiales américaines. Il est très respecté ici et ailleurs dans le monde et ses décisions sont toujours basées sur des chiffres avant d’être politiques. Ça explique la lenteur avec laquelle il a réagi et ça explique aussi qu’il n’a plus hésité une seule seconde après avoir eu les chiffres en main.

À la lumière de la décision de la FAA de faire de la rétention d’informations cruciales, ce n’est pas seulement les avions de l’américaine Boeing qui tombent en chute libre, mais toute la machine américaine au grand complet, c’est-à-dire le pays entier, ses industries, ses institutions, ses politiciens et, dans la foulée, le peuple qui les soutiennent et les encouragent à persévérer dans cette voie.

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En 2017, près de San Diego aux États-Unis d’Amérique, ont été datés les restes d’un mastodonte mammut americanum débité par des humains équipés d’outils de pierre voilà 130700 ans ± 9000 ans. Ce site exceptionnel est connu sous le nom de Cerutti mastodon.

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Tom Deméré, du Musée d’Histoire Naturelle de San Diego, commentait au magazine National Geographic que les fouilles sur ce site ont commencé vers 1990, mais ce n’est que très récemment que la méthode de datation uranium-thorium a été utilisée pour confirmer l’âge des os.

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La nouvelle n’a pas fait les grosses manchettes, comme tout ce qui concerne des preuves de l’arrivée de l’humain sur ce continent avant la culture dite de Clovis. Pourtant ces faits s’accumulent malgré les efforts acharnés de certains scientifiques pour les faire taire.

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Beaucoup de preuves similaires ont antérieurement été « perdues » par le Smithsonian Institute et celles-ci risquent de subir le même sort. Toutefois, un jour, les vieilles barbes et leurs sbires finiront par ne plus pouvoir cacher et passer sous silence ces faits qui s’accumulent, découverts dans le sud-ouest des É.-U.A. et également dans plusieurs régions de l’Amérique du sud.

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Nous aurons l’assurance que d’autres peuples ont traversé l’océan bien avant la dernière période glaciaire où des Asiatiques ont utilisé le détroit de Béring alors asséché pour sauter d’un continent à l’autre voilà seulement 15000 ans.

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Le problème consiste à comprendre comment un groupe d’un genre homo non identifié aurait atteint le continent américain à une époque où nos théories actuellement admises considèrent que les Africains n’avaient pas encore quitté leur continent pour migrer vers l’Europe et l’Asie. Toutefois, de nouvelles preuves à ce sujet repousseraient l’époque dite de la « Sortie d’Afrique », « Out of Africa », à environ 175000 ans. On voit bien que les restes de Cerruti mastodon ne sont plus en décalage et ils deviennent alors très plausibles._DSC1946_HDR

Nous nous rapprochons graduellement de la reconstitution de l’histoire réelle du genre humain sur la Terre. Chaque nouvelle découverte nous rappelle des légendes et celle des Atlantes est très certainement celle qui enflamme le plus nos imaginations.

Bob Lazar

Il est fort possible que ce nom ne vous dise rien si l’ufologie ne constitue pas une de vos passions. En revanche, vous connaissez cet homme si la Zone 51 aux É-U.A vous émoustille depuis longtemps.

Cet individu aurait travaillé au secteur S4 qui s’avère être la plus secrète des aires constituant la Zone 51. Apparemment, c’est là que s’effectuait la rétro-ingénierie sur des engins spatiaux extraterrestres récupérés aux É-U.A et même ailleurs dans le monde. Bob Lazar aurait été l’un des ingénieurs ayant travaillé à percer les secrets de la propulsion exotique de ces vaisseaux.

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En 1989, il fait une sortie publique pour décrire ce qu’il a vu et sur quoi il travaillait. Dans un interview donné à George Knapp, il a été le premier individu à divulguer l’existence de la très secrète Zone 51. Par la suite, plein de choses étranges lui surviennent, dont un effacement quasi total des données d’archives de sa vie. On a tiré sur lui alors qu’il se rendait à Los Angeles. Il considère ce geste comme du terrorisme à son endroit ou à tout le moins comme une tentative d’intimidation. Après sa sortie publique, il se retire et ne réitère pas ses déclarations. Il dit devoir sa vie au fait qu’il a fait profil bas durant les années qui ont suivi.

Un producteur de films indépendant l’approche en 2018 pour tourner une vidéo sur ce qu’il a vu alors qu’il travaillait dans la Zone 51. Sortant de son mutisme, il accepte de reparler de ses expériences devant la caméra.

En marge de cette production, le producteur Jeremy Corbell et Bob Lazar ont accepté d’être interviewés par Tyler Glockner de la chaine Secureteam10 de YouTube. Je vous propose de regarder cette vidéo exclusive d’une heure (en anglais uniquement).

Voici quelques points saillants de cette entrevue pour ceux qui préfèrent en lire un résumé.

La zone S4 dotée de plusieurs hangars abritait 9 vaisseaux spatiaux, tous d’apparence neuve. Ils n’étaient ni carcasses issues d’écrasements, ni épaves délabrées, ni tas de rouille croupissants. Bob Lazar devait étudier leur système de propulsion afin d’en percer les secrets. Il s’est donc attardé sur l’un d’eux qu’il a surnommé le « modèle sport ».

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Uniquement 22 personnes pouvaient accéder à ces appareils et ils ne devaient en aucun cas échanger des informations entre eux. Les métallurgistes ne divulguaient rien aux physiciens et vice-versa. C’est pourquoi les informations que M. Lazar est en mesure de nous donner sont toujours restées fragmentaires. Cette méthode de travail en silo est conforme aux usages dans l’armée depuis le projet Manhattan qui vit la confection de la bombe atomique états-unienne durant les années 1943 à 1945. Il est donc faux de prétendre que si cet homme avait réellement travaillé sur ces appareils, il devait nécessairement en connaitre bien plus à leur sujet, c’est tout le contraire. Les informations supplémentaires qu’il a réussi à glaner sur ces appareils proviendraient toutes de conversations entendues en catimini.

Parmi celles-ci, il pense que ces neuf engins spatiaux pourraient avoir été découverts durant des fouilles archéologiques, mais il ignore le lieu exact et le moment de cette trouvaille. Quant à leur origine, ils proviendraient du système binaire Zeta Reticuli situé à 39 années-lumière de nous. Ce système solaire double est également cité lors d’une séance d’hypnose en 1964 par le couple Betty et Barney Hill comme origine des Petits-Gris dans l’histoire de leur enlèvement par des extraterrestres survenu trois ans plus tôt. Situé dans le ciel de notre hémisphère sud, il est invisible depuis le Québec, la France ou tout autre lieu nordique.

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Certains physiciens ont démoli les assertions scientifiques de M. Lazar à l’aune des connaissances actuelles ! Évidemment, si nous, les humains, connaissions comment ces vaisseaux fonctionnent, nous en construirions. Il est donc tout à fait normal que les physiciens s’opposent et déclarent que c’est impossible. Si on demandait aux éléphants d’expliquer la physique quantique et qu’ils s’en montraient incapables, serions-nous en droit de déclarer qu’elle n’existe pas ? On ne peut attendre de ceux qui possèdent notre vérité scientifique actuelle de s’avouer ignorants !

Parmi les étrangetés scientifiques, Bob Lazar prétendait en 1989 que le carburant utilisé dans les soucoupes volantes est un isotope stable de l’élément chimique n° 115 l’ununpentium, théorisé mais totalement inconnu à l’époque et synthétisé bien plus tard, pour la première fois en 2003, désigné depuis peu sous le nom moscovium de symbole Mc.

Cet élément servirait à créer des ondes antigravitationnelles dirigées par trois tuyères situées sous l’engin afin de le propulser et de l’orienter dans toutes les directions désirées.

À l’intérieur du vaisseau, il y trouve trois sièges inadaptés aux dimensions des humains. Il n’aperçoit aucun filage, aucune manette ni tableau de bord. Il suppose donc que le vaisseau est commandé par l’esprit. Une fois encore, dans le domaine du contrôle d’objets par la pensée, nous avons effectué des percées significatives et aujourd’hui cela ne nous semble plus aussi impossible qu’à l’époque.

Le vaisseau semble conçu d’un seul matériau d’apparence métallique, sans soudures, rivets ou autres éléments d’assemblage. Tous les angles sont arrondis, les surfaces sont lisses et légèrement froides au contact de la main. M. Lazar ne peut pas identifier un matériau connu.

Comme dans tous les cas des lanceurs d’alerte, la crédibilité de ces témoins est fortement remise en cause. Tous les moyens sont utilisés pour entacher leur réputation, y compris l’effacement de certaines données personnelles et l’organisation de complots visant à les piéger dans des histoires louches ou illégales. Dénigrés, sans revenus, reniés de tous y compris de tous leurs proches, ils deviennent fragiles à n’importe quelle attaque.

Il existe toujours la possibilité que Bob Lazar soit un illuminé, une personne en mal de réputation et un mythomane de premier ordre, mais plusieurs signes semblent contredire cet étiquetage. Tout d’abord, il est évident que cet homme est un scientifique. Il en a le langage, le vocabulaire et le mode de pensée organisée et structurée. Ensuite, il s’est toujours tenu à un seul discours, ce qu’il racontait voilà 30 ans sur les vaisseaux reste encore mot pour mot ses paroles actuelles.

Il n’essaye pas d’enjoliver son discours par des hypothèses loufoques ou plausibles mais infondées. Il ne cherche pas à donner une réponse à toutes les questions qu’on lui pose, bien au contraire, il s’avoue ignorant d’un tas d’informations qu’on aimerait bien connaitre. Il a parlé en tout premier de l’ultrasecrète zone S4 retranchée à l’intérieur de la Zone 51 alors elle-même méconnue du public. Comment aurait-il pu connaitre cette information extrêmement sensible sans faire lui-même partie des 22 personnes habilitées à s’y rendre et à y travailler ?

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En 1989, il aurait perdu son emploi pour avoir amené des amis à proximité des sites d’où étaient effectués les essais aériens de ces engins extraterrestres. Des recherches plus poussées ont permis de confirmer les renseignements qu’il donne sur son passé, sur sa formation, sur ses emplois antérieurs, alors que ces institutions nient l’avoir connu. Il existe donc bel et bien un projet pour faire disparaitre les preuves de son implication et aussi pour dénigrer l’individu. Un gouvernement n’utilise pas ces méthodes extrêmes avec des mythomanes ou des illuminés, seulement avec des gens qui le dérange fortement et M. Lazar semble faire partie de cette rare catégorie de personnes qu’il veut neutraliser à tout prix. Se poser la question à savoir pourquoi, c’est évidemment y répondre.

Que pensez-vous de l’histoire que Robert Lazar raconte ?

Yellowstone, le cauchemar est-il commencé ?

Le parc de Yellowstone dans les états du Wyoming et du Montana aux É.U.A. abrite l’un des volcans les plus gros et les plus dangereux de la planète. Lorsque je me suis intéressé pour la première fois à ce supervolcan, personne n’en faisait de cas. Maintenant, on en entend abondamment parler, mais quel est l’état réel de ce volcan capable de créer un hiver permanent à la grandeur de toute la planète ?

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Comme dans toutes les disciplines scientifiques incomprises, les avis divergent énormément d’un spécialiste à l’autre. Cependant, aucun géologue n’est réellement spécialiste du Yellowstone. Pourquoi ? Parce que sa dernière éruption globale est survenue voilà 640 000 ans. Parce qu’il n’est pas un volcan comme les autres. Parce qu’il possède une taille totalement disproportionnée. Parce que ce genre de volcan – il en existe quelques-uns sur la Terre – n’est jamais entré en éruption de mémoire d’homme et ainsi, on ignore totalement leur comportement et leurs signes avant-coureurs.

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L’USGS (United States Geological Survey) estime à 1 sur 730 000 la chance d’une éruption récente, sans spécifier ce que le mot « récente » signifie. Un professeur de l’Université du Colorado croit, pour sa part, qu’il est dans une phase d’endormissement et qu’il ne se réveillerait que dans 1 ou 2 millions d’années. Pourtant, ce volcan possède un cycle éruptif relativement régulier tournant autour de 600 000 ans. Ce professeur a probablement été payé pour endormir les craintes des gens.

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Les geysers du Yellowstone connaissent actuellement une phase d’activités plus intenses. Ces jets d’eau et de vapeur restent néanmoins des signes relativement mineurs des humeurs du ténébreux volcan et ne devraient pas être considérés comme un oracle, toutefois ils ne peuvent pas être ignorés non plus.

Un autre signe très surveillé est l’activité sismique dans la caldeira. Dernièrement, on a noté une forte recrudescence du nombre de secousses, sommes toutes mineures, cependant ce regain d’activité inquiète certains spécialistes. On en dénombre maintenant plusieurs centaines par semaine. Ça ne semble pas poser de grandes angoisses pour l’instant, mais en colligeant tous les changements comportementaux du méchant dragon, je ne partage pas entièrement l’optimisme des géologues chargés de surveiller le sommeil du géant.

La prochaine éruption du Yellowstone atteindra le niveau VEI 8 sur l’échelle d’indice d’explosivité volcanique, le maximum possible. On le qualifie d’ultra-plinien apocalyptique puisque le monstre souterrain rejettera plus de quatre mille fois la quantité de cendres de l’explosion survenue au mont St Helens en 1980. Il recouvrira la moitié du sol des É.U.A. sous plusieurs centimètres de cendres rocheuses. Ses déjections atteindront la stratosphère à 100 km de hauteur et seront transportées à la grandeur de la planète. À cause de cette poussière omniprésente, la température chutera partout de plusieurs degrés, la photosynthèse s’effectuera très difficilement et causera des disettes et des épidémies catastrophiques un peu partout.

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Dans mon esprit, le Yellowstone se rapproche dangereusement d’une phase éruptive majeure, mais à l’échelle géologique, les temps ne se comptent pas en semaines ni même en mois. Nous aurons probablement le temps de terminer notre existence sur la boule bleue avant qu’il n’entame ses frasques, mais qui sait ? J’aurai peut-être la chance de regarder l’humain se faire remettre à sa place par la Nature qui lui montrera une bonne fois pour toutes qu’il n’a été qu’une vulgaire mouche agaçante à sa surface.

La catastrophe Cascadia

On pourrait croire à une rumeur, comme il en existe des milliers sur internet provenant de gens en mal de célébrité ou de revenus provenant d’une vidéo mal foutue mise sur YouTube.

Pourtant, ce dont je vais vous parler n’est pas du tout une farce ou une rumeur infondée et elle concerne une catastrophe naturelle encore plus importante que celle ayant engendré un tsunami dévastateur en Indonésie en 2004, mais cette fois-ci, le malheur frappera l’ouest du Canada et des É.-U.

Pâtiront de ce cataclysme, les villes populeuses de Vancouver, Seattle, Portland et Tacoma. Cependant, des dégâts majeurs et des pertes de vies par dizaines de milliers se produiront sur une longueur de 700 km le long de la côte ouest-nord-américaine. Les autorités des deux pays sont au courant depuis un bon bout de temps, mais on n’évacue pas des millions de personnes réparties dans une région aussi grande que la France sans raison évidente à très court terme.

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Je parle d’un séisme comme nous en avons peu connu. Les experts évaluent la magnitude du séisme déjà nommé Cascadia à 9,2 sur l’échelle Richter. En comparaison, le méga séisme de 2004 avait une magnitude de 9,0. Le cataclysme Cascadia correspondrait au troisième plus important séisme enregistré de notre histoire.

Pourquoi cette prévision n’est-elle pas une rumeur? Voici les faits. En l’an 1700, un terrible tsunami a dévasté le Japon ainsi que la côte ouest-américaine. Des légendes amérindiennes et des écrits japonais en ont attesté. Les géologues ont pu relier ces deux événements à un seul cataclysme de magnitude approximative de 9,0 survenu près des côtes américaines. D’autres cataclysmes d’amplitudes comparables se sont produits au même endroit à des époques plus lointaines. Ces séismes de très grandes amplitudes attestées par des preuves géologiques laissées par les tsunamis ont une récurrence d’environ 240 ans.

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Ainsi, autour des années 1940, un autre séisme de cette nature aurait dû se produire, mais ce ne fut pas le cas. Ce retard de 78 ans augure très mal puisque l’énergie continuant de s’accumuler à un rythme constant, lors de sa libération, elle en sera d’autant plus importante, de là l’évaluation du 9,2, une prévision très réaliste vu la longueur importante de 700 km de la rupture qui l’engendrera.

De fait, la cause de ces séismes de grande amplitude est bien connue. Le restant d’une vieille plaque tectonique nommée Juan de Fuca plonge sous la plaque nord-américaine qui se déforme sous l’énorme pression occasionnée par le frottement des plaques l’une sur l’autre. Lorsque l’élasticité de la plaque nord-américaine atteindra son point de rupture, elle décrochera en libérant toute l’énergie qu’elle aura accumulée durant ces 318 années le long des 700 km que mesure la plaque Juan de Fuca (ligne rouge).

Cascadia1.pngLa Colombie-Britannique et les états américains de Washington et de l’Oregon seront les premiers touchés par ce séisme, mais aussi par le tsunami dévastateur qui frappera les côtes seulement une quinzaine de minutes après le méga tremblement de terre. Bien peu de gens des basses altitudes auront le temps et l’opportunité de fuir vers des lieux surs à hauteur suffisante pour éviter les flux et reflux meurtriers.

Les organismes comme l’USGS (US Geological Survey)) et le FEMA (Federal Emergency Management Agency) ne peuvent rien faire pour éviter cette catastrophe. Ils installent des pancartes le long des côtes pour indiquer aux gens vers où s’enfuir. Ils organisent les futurs secours, mais s’ils voulaient réduire de façon importante les victimes, il faudrait évacuer les habitants de la côte ouest-nord-américaine sans connaitre pour combien de temps. On parle donc d’un déménagement permanent et non d’une simple évacuation. Puisque cela ne se produira pas et que le séisme frappera sans prévenir, le nombre de victimes sera conséquent.

Photos : geide.asso.frsciencealert.comexpress.co.uk

En volcanisme, il y a danger et danger

Aussi impressionnantes que soient les images de l’éruption du volcan Kīlauea à Hawaï, ce type de volcanisme est très gentil en comparaison avec l’autre type beaucoup plus violent.

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Effusions de lave du Kilauea

Il existe plusieurs façons de catégoriser les volcans, l’une est par sa «couleur». Le Kilauea est un volcan rouge ou effusif. C’est-à-dire que de la lave s’en écoule en jaillissant d’un ou de plusieurs cratères pour dévaler le cône et envahir les environs. Plus la lave est pauvre en silice, plus elle est liquide et plus elle s’écoule vite. Pourtant, ce volcanisme est très peu dangereux. Oui, il incendie des villas construites beaucoup trop près, détruit des routes, brûle des champs et des boisés, mais il ne fait que très peu de victimes. Ses coulées et ses effusions sont spectaculaires, mais les dégâts restent habituellement bien en deçà de ce que peut causer un incendie de forêt moyen.

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Cratère du Kīlauea – Hier

Le Kilauea est un volcan rouge tout comme le mont Erebus en Antarctique, le piton de la Fournaise à l’ile de la Réunion, le Nyiragongo en République démocratique du Congo, L’Etna en Italie. Ils sont presque tous en éruption, dont certains en permanence. Pourtant ils ne font que très peu de victimes chaque année et bien souvent, les vies fauchées sont des gens qui ont manqué à la plus primaire des prudences.

Plus la lave est siliceuse, plus elle s’écoule lentement. On serait tenté de croire que de la lave lente est moins dangereuse, pourtant, c’est le contraire. Lorsque la lave est trop lente pour s’écouler, elle forme des bouchons dans les puits qui remontent le magma vers la surface et empêchent les gaz contenus dans cette roche liquide d’être évacués. Lorsque le magma remonte vers la surface, la pression le comprimant s’amoindrit. Cette diminution de pression sur le liquide brûlant a pour effet de dégazer le magma. Le gaz libéré est principalement et de la vapeur d’eau, du dioxyde de carbone et du dioxyde de soufre. Si un bouchon de lave durcie bloque ces gaz en sous-sol, la pression interne va grimper jusqu’à ce que le bouchon de la marmite saute.

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Mont Pinatubo – Philippines 1991

On se retrouve alors avec un volcanisme gris parce qu’il n’engendre que très peu de lave, mais beaucoup de cendres, de pierres ponces et de nuées ardentes. Les volcans gris sont extrêmement dangereux, car ils explosent, détruisant tout sur des dizaines de kilomètres à la ronde. Les nuées ardentes sont des gaz et des poussières à très haute température, plusieurs centaines de degrés Celsius, qui dévalent les flancs des volcans à des centaines de kilomètres à l’heure, prenant n’importe qui par surprise. Ils brûlent les gens autant de l’intérieur lorsque les gaz sont inhalés que de l’extérieur. Les panaches de poussières que ces volcans éjectent peuvent atteindre des hauteurs de plus de 35 kilomètres d’altitude. Ces particules en suspension font parfois plusieurs fois le tour de la Terre et selon la quantité émise, elles peuvent modifier le climat global sur plus d’une année.

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Mont Agung – Bali

L’éruption du Vésuve en 79 de notre ère était une éruption plinienne caractérisée par un volcanisme gris. Le Krakatoa a explosé en 1883, c’était un volcan gris. Le mont Saint Helens est un volcan gris (1980). Le Pinatubo ayant explosé en 1991 est un volcan gris. Il a déréglé le climat de la planète entière. Le mont Thera (Stromboli) qui a balayé tout un peuple, les Minoeens, dans l’antiquité est un volcan gris. Il est en partie responsable du mythe de l’Atlantide. Le mont Agung à Bali est un volcan gris. Le Popocatepetl au Mexique est un volcan gris. Tous ces volcans ont été ou sont encore très dangereux.

Le Kīlauea n’explosera pas et son principal danger provient surtout de ses émissions de dioxyde de soufre. Sur l’ile d’Hawaï, tout près de lui vit son grand frère, le Mauna Loa, un autre volcan rouge toujours actif, mais d’une dimension de plusieurs dizaines de fois plus importantes que celles du Kīlauea.

Voici une vidéo en anglais sur l’étude du Kīlauea.