Cinq pensées profondes ou profondément débiles de votre Corbot. À vous de juger.
Faire la paix avec l’amour
Plus on possède une douce patience, plus elle est mise à rude épreuve.
Le vélo, c’est comme la vie. Si tu ne pédales pas, à coup sûr tu vas te retrouver le nez par terre.
Un concubinage réussi et un bon sac à dos ont en commun de rester confortables même lorsqu’ils pèsent lourd.
Un malheur éphémère surprend, déstabilise, heurte et blesse, car notre esprit a déjà oublié les précédents. Si vous préférez éviter les surprises, restez toujours malheureux.
Pour garder longtemps espoir, il faut savoir cesser d’écouter. Pour conserver longtemps son amour, il faut savoir cesser de regarder. Pour préserver son intelligence, il faut savoir cesser de parler.
Rarement plus d’une personne par génération a la capacité d’influencer positivement l’humanité tout entière et Hubert Reeves a été l’une d’elles. Son amour pour la science, pour l’écologie, pour la langue française, mais surtout pour les gens a façonné sa nature profonde et incidemment la nôtre.
Contrairement aux discours démagogiques qui enflamment les esprits, le sien, dépourvu de hargne, a toutefois engendré de très grandes passions. Comme quoi l’éducation et les explications simples et claires valent autrement mieux que les phrases incendiaires dépourvues de sens.
Ce Montréalais de naissance et Français d’adoption savait que la science avait causé les catastrophes environnementales que nous connaissons aujourd’hui, mais il croyait également qu’elle pouvait nous en affranchir si on la mettait au service de notre bien-être. La science n’est ni bonne ni mauvaise, elle fait ce pour quoi on la harnache. Malheureusement, l’incurie permanente de nos dirigeants en matière de protection de la Nature l’a profondément bouleversé et l’a peut-être en partie anéanti.
Nous sommes tous des poussières d’étoiles comme nous sommes tous devenus des fragments d’Hubert Reeves, de sa pensée, de ses préoccupations et de ses amours.
Eh bien ! Ça y est ! Après de nombreuses années à souquer ferme, mon nouveau roman vient tout juste de paraitre.
Son titre : « Le domaine Ondana–Watermore », DOW pour les intimes.
En fait, cette œuvre constitue un préambule à un roman terminé en 2000, mais qui n’a jamais été édité. J’en ai donc profité pour ramener plusieurs personnages vingt ans dans le passé, au début de leur vie d’adulte, mais je les ai également situés dans un contexte contemporain. Évidemment, en agissant ainsi, je signais la mort de ma précédente œuvre que je devrai réécrire en totalité.
Vous pouvez lire le texte couché au dos de ce roman titanesque et, si votre cœur en éprouve le désir, vous le procurer en format PDF en cliquant ici.
Si vous avez des questions à m’adresser avant de dépenser le montant pour l’acquérir, n’hésitez pas à me laisser un commentaire ou à m’envoyer un courriel à l’adresse que vous trouverez ici.
Pour obtenir la version papier, communiquez directement avec moi. Je vous avise toutefois que, pour un poids totalisant plus de 900 g, les frais de poste ne sont pas négligeables et le délai de livraison peut atteindre plusieurs jours, plusieurs semaines, voire plusieurs mois si vous habitez en Europe, gracieuseté de cette chère COVID et de ses variants.
Bonne nouvelle, cependant. Pour ceux qui achètent la version PDF, vous la payez 25 % moins cher que la version papier. Qui plus est, si vous décidez ensuite d’acheter la version lourde, vous n’avez qu’à débourser la différence (ainsi que les frais de manipulation et de transport). Vous obtiendrez ainsi le livre dans ses deux formats en ne payant que l’équivalent de la version papier.
Évidemment, pour ceux qui achètent immédiatement la version physique, vous obtiendrez la version électronique sans frais additionnels.
Quant à mon prochain article de blogue, il contiendra l’avant-propos du livre.
Après tout ce travail, j’avoue d’emblée que la fatigue est au rendez-vous et je compte bien profiter pleinement de mes vacances simplement pour me reposer, car plusieurs autres projets seront étalés sur ma table de travail lorsque je reprendrai le collier cet automne. Entre autres, je préparerai une seconde édition de mon premier recueil de nouvelles, j’ai aussi dans mes cartons un recueil de novellas (nouvelles longues) ainsi qu’un recueil de poésie. Et enfin, j’ai entamé l’écriture de la suite du roman DOW. Mis à part ce dernier projet à l’état embryonnaire, tous les autres sont déjà bien avancés et, chose certaine, l’année 2022 verra la publication d’une ou de plusieurs œuvres en cours de production.
J’habitais chez un collègue à une dizaine de kilomètres de notre lieu de travail. Un joli chalet loué durant la saison froide tandis que ses propriétaires se la coulaient douce en Floride, lieu de résidence d’un grand pourcentage des snow birds, nos chers compatriotes québécois à la retraite.
Systématiquement, le soir après le boulot, mon ami pratiquait l’art de la jonglerie. Il n’était pas du genre à lancer cinq quilles, sept haches ou onze torches. Non, il gardait son art minimaliste. Seulement trois balles toutes blanches, phosphorescentes, de la grosseur de pamplemousses, voilà quels étaient ses seuls outils de travail. Une partie de sa routine se déroulait à la lumière et la seconde à la noirceur la plus totale.
Durant ce second épisode, grâce à des gestes fluides sans le moindre défaut, ses balles dessinaient des figures géométriques variées parfaitement bien formées. Notre persistance rétinienne nous faisait voir des carrés, des pentagones, des cascades, des pyramides alors que seules existaient trois sphères blanches. Ses enchainements étaient spectaculaires, on aurait pu croire à des ovnis tellement le ballet était minutieusement chorégraphié et exécuté à la perfection.
C’est à ce moment que j’ai commencé à exercer cet art puisque je pouvais compter sur un prof privé juste à côté de moi. Toutefois, je n’ai jamais beaucoup pratiqué, j’avais trop d’autres intérêts, dont les activités de plein air et la flûte traversière.
Tous les deux célibataires, nous avions chacun nos charmes propres lorsque le vendredi soir venu, les clientes débarquaient à l’auberge pour séjourner durant le weekend. J’étais à l’accueil et lui s’occupait de garnir le foyer de bûches, les haut-parleurs de musique apaisante et de faire connaissance avec les nouvelles venues.
Nous avions rarement les mêmes attirances et si cela survenait, jamais nous ne jouions du coude. Comme chez les oiseaux, nous laissions toujours la gent féminine décider avant tout. Une fois, cependant, nous avions accroché sur la même fille. Elle avait un quelque chose de différent, de mystérieux et de profondément attirant. C’est donc elle qui fit son choix et ce fut mon ami qui eut l’honneur de la faire tomber dans ses bras.
Durant la semaine qui suivit, j’ai déménagé mes pénates puisque sa demoiselle passerait le prochain weekend chez lui. Je me suis donc déniché un autre chalet abandonné jusqu’au retour des feuilles. Quelques semaines ont passé durant lesquelles je n’ai pas vraiment échangé avec mon ami, trop occupés au travail et lui ensuite à passer ses soirées avec sa nouvelle copine.
Ce début de relation avait rendu mon ami joyeux, mais plus le temps passait, plus il semblait devenir distant, renfermé, renfrogné. Je sentais que ce nouveau couple battait déjà de l’aile, mais j’ignorais tout de la réalité des choses. À cette époque, nous étions habitués lui et moi à n’entretenir aucune relation stable avec nos conquêtes. En conséquence, son attitude m’intriguait un peu, mais elle ne m’inquiétait pas. Je ne croyais pas qu’il était tombé éperdument amoureux en si peu de temps.
Un soir alors que je lisais Le loup des steppes de Hermann Hesse assis au coin du feu, j’entends quelqu’un cogner à ma porte. C’est lui. Les yeux exorbités, le teint livide, la gorge nouée, il me demande péniblement s’il peut entrer. Évidemment !
Il m’explique alors ce qu’il vivait depuis quelques semaines. Nous ne nous étions pas fourvoyés sur la jolie fille. Elle était chaude comme la braise et mon ami au début en avait bien profité. Mais plus les jours passaient, plus elle commençait à adopter des attitudes pas tout à fait conformes aux attentes du jongleur. Le sexe, elle en voulait plus, bien plus, énormément plus. Ensuite, ce fut les menaces qui ont pris des proportions sans précédent, jusqu’à le menacer de mort. C’est à ce moment qu’il s’est enfui sans rien prendre, qu’il l’a laissée seule à son chalet et qu’il est venu habiter chez moi le temps qu’elle disparaisse.
Nous, les hommes, nous connaissons mal ce genre de situation. On entend beaucoup trop souvent des histoires d’horreur dont les victimes sont des femmes, rarement les gars. L’état psychologique de mon ami m’a permis de m’approprier en quelque sorte ce renversement de la situation.
Bien entendu, jongler avec plusieurs belles, le risque d’en échapper une croît avec le temps. Mais se retrouver avec une belle trop différente des autres, dont le comportement est totalement étranger, pour un jongleur professionnel, vaut mieux éviter de rajouter cette figure dans sa routine.
Voilà l’hiver. Quoiqu’il ne se soit pas gêné pour nous envoyer du froid à profusion bien avant son début officiel !
Noël, c’est une ancienne fête païenne millénaire qui rendait hommage au solstice d’hiver. Par la suite, les réformes du calendrier grégorien ont déplacé la date de la plus longue nuit de l’année au jour du calendrier où elle devait se trouver, soit aux environs du 21 décembre. À l’époque, cette fête soulignait la mort. La mort de la nature, sa dormance. La dormance des humains aussi. On n’entreprenait aucun changement important à cette époque de l’année. On vivait des récoltes engrangées. On hivernait. On combattait le froid et autres rudesses hiémales en compagnie de ses proches, de sa famille et de ses amis.
Les prêtres d’autrefois faisaient vivre leurs ouailles dans la crainte. Ouais, sur ce point, rien n’a vraiment changé, mis à part le sujet des effrois. Ils disaient que le Soleil pourrait disparaitre définitivement si le peuple ne leur donnait pas des richesses afin que ceux-ci intercèdent auprès des divinités. Ils ont également exigé des humains des constructions impensables pour ne pas décevoir le dieu solaire. Le mot solstice vient du latin sol et stare signifiant soleil et s’arrêter. Le Soleil n’arrête pas sa course dans le ciel, mais il cesse de modifier les moments de son lever et de son coucher. La plus courte durée diurne d’hiver survient au moment du solstice.
On peut trouver rassurant de voir que Noël d’aujourd’hui conserve encore des traditions millénaires, bien que depuis, on l’ait passablement déguisé sous différents habits, dont celui d’une naissance divine et d’un éloge à la surconsommation. Pour ma part, le mystère du soleil stagnant étant résolu depuis longtemps, je vois peu d’intérêt à fêter un événement cyclique parfaitement prédictible qui ne fait plus planer aucune menace, sinon qu’on va se les geler.
Mais au fond de nos cœurs, un des sens de cette fête nous rejoint encore, même au-delà du temps et de ses multiples mutations. Grâce à une pause accordée à nos tâches quotidiennes, la présence de ceux qu’on apprécie et qu’on aime nous remplit de bonheur. Noël, c’est d’abord et avant tout le temps de l’année où l’on peut exprimer sincèrement ses sentiments.
Je profite donc de ce solstice pour transmettre mes meilleurs vœux à tous mes lecteurs et à toutes mes lectrices. Encore une fois, dans nos familles, avec nos amis, perpétuons une tradition qui garde encore aujourd’hui tout son sens. Une coutume indémodable, car elle puise ses racines dans les valeurs humaines fondamentales que sont le partage, le réconfort et l’amour. C’est cela Noël. Une grande fête pour tous, car nous faisons également tous partie de la vie des autres.
Tracer mes rêves à la plume Autour de son corps d’enclume Laissé sciemment martelé Par mes yeux acier déclarés
Risquer le glacial frisson D’une insoutenable humiliation Cœur désireux devenu volereau Au contact du velours de sa peau
Vivoter exalté par sa fragrance L’illusoire à mante se joue du hère Aphrodite relâche sa carnassière Marmoréenne est sa substance
Imprégnée des charmes d’une fausse gosse Elle noie en son for mes pensées d’Éros Dans son monde cadenassé parallèle Ma convoitise ne se rapproche du réel
Qu’aux rythmes courbes de ses formes Dandinantes, cruelles, provocantes Répertoire maitrisé de la bacchante Je sens en moi monter l’homme
Le papier et l’amour partagent plusieurs aspects. Tous deux peuvent être vierges, fragiles, sensibles, mais ils peuvent également être froissés, coupants et acides.
Aujourd’hui, il ne sera question que du beau côté du papier. Vous êtes amoureux des beaux papiers ? Alors cet article s’adresse tout particulièrement à vous, car les joyaux que je m’apprête à vous montrer sont remplis d’amour et sont nés pour écrire l’amour. Je vous parle des papiers sortis tout droit de la Papeterie Saint-Gilles.
Je me trouve de nouveau à Saint-Joseph-de-la-Rive dans le comté de Charlevoix au Québec sur le bord du majestueux Saint-Laurent. Saint-Joseph-de-la-Rive est construite sur un étroit cordon de terre en ayant le massif montagneux des Éboulements dans son dos et les battures à ses pieds. C’est à cet endroit que l’on retrouve l’étonnante papeterie Saint-Gilles. Dire qu’elle fait dans l’artisanal, c’est peu dire. Cette papeterie ne vend que du papier entièrement fait à la main, à base de coton et de… fleurs cueillies en ces lieux. Quant au coton lui-même, il provient de la récupération effectuée à des usines où certaines fibres s’avèrent inutilisables pour la confection de tissus. En récupérant ces mal-aimés, la papeterie obtient sa principale matière première, l’industrie cotonnière des revenus supplémentaires et des déchets en moins. Le deuxième intrant est constitué de fleurs, trois sortes indigènes intégrées à la pâte avant l’étape du calandrage.
Les produits issus de leur procédé artisanal vous transportent à une autre époque, au temps où l’on se plaisait à écrire sur une surface vivante et souple créée exclusivement pour y imprégner des mots importants dont leur rôle consistait à rester indélébiles.
L’écriture; les mots; chaque lettre déposée sur ce papier revêt une importance impossible à reproduire et peut-être impossible à comprendre lorsqu’on n’écrit qu’à l’ordinateur. Sur ce papier, il faut penser longuement avant d’écrire, on n’écrit donc pas n’importe quoi. Les mots redeviennent précieux et occupent une place unique sur cette surface ne supportant pas l’erreur.
Les papiers Saint-Gilles nous replongent aux bases de l’écriture qui est d’écrire le plus joliment possible une pensée à transmettre à la postérité. Transmettre du savoir, transmettre des idées, transmettre des sentiments, déclarer son amour. Les papiers Saint-Gilles s’y prêtent à merveille. Personne ne peut rester insensible à un mot, à un billet, à une lettre, à un poème écrit sur ce papier déjà lui-même plein d’amours. L’atelier produit aussi du papier à aquarelle et acrylique pour ceux préférant les mots plus imagés et colorés.
Mon histoire avec cette papeterie date de très longtemps. Je ne rate pas une occasion de m’y arrêter lorsque le vent me transporte dans ce merveilleux coin de pays. Trop peu fréquentes, ces visites, mais Montréal ne se trouve malheureusement pas à proximité.
En tête de cet article, vous pouvez admirer mon tout nouveau cahier de poésie, une œuvre splendide disponible en deux teintes de papier et en plusieurs saveurs de fleurs. Il serait hasardeux pour moi de vous promettre de ne rien écrire de noir dans ce beau cahier, puisque l’encre possède souvent cette teinte et que je suis un Corbot. J’essayerai toutefois de lui réserver les moins méchants de mes poèmes.
Ne soyez pas si surpris ! Oui, je compose des histoires d’amour qui ne finissent pas toujours par une fin du monde. Un Corbot ne croasse pas incessamment, parfois il parvient aussi à décrire des moments heureux. N’est-ce pas le cas pour cet article à propos des papiers Saint-Gilles dont je suis amoureux ? Voici donc un éventail de ces œuvres papetières, toutes 100 % coton, si on fait abstraction des insertions florales.
Dans l’ordre habituel. Les deux premiers papiers « Blanc pur fil » et « Vieux parchemin » sont exempts de fleurs. On poursuit avec « Fleur bleue » et « Chant d’été » ornés de phragmite et de salicaire.
Viennent ensuite « Épervière » et « Charlevoix » agrémentés, on s’en doute, d’épervière et enfin le « Salicaire mauve ».
Faut-il le spécifier, ces papiers resteront intacts au fil du temps. Alors, quoi de plus romantique qu’une noble déclaration d’amour inscrite sur un papier qui l’est tout autant !
Pour les arts picturaux, les papiers sont disponibles dans les formats populaires standards et ils peuvent être calandrés ou non. Puisque je vous préserverai toujours de mes piètres talents dans ce domaine, j’ai déjà donné mes achats à une amie qui en fera un bien meilleur usage. Vous verrez peut-être ces papiers un jour si elle daigne me montrer ses œuvres.
La papeterie Saint-Gilles se targue de livrer ses produits un peu partout dans le monde. Vous pouvez donc choisir de venir les acheter ici en main propre ou de vous les procurer en restant bien assis à votre pupitre. La première option vous permettrait peut-être de me croiser. Si vous aimez écrire sur du beau papier, d’autres points communs existent sûrement entre nous ! Un chassé-croisé de poèmes amoureux écrits sur du Saint-Gilles ! Je choisirais le blanc, toi la couleur parchemin. Que c’est romantique !
J’ai appris que j’étais collapsologue. Rassurez-vous, je ne souffre pas de collapsite ou pire, de collapsose.
Être collapsologue, c’est tout d’abord croire que le monde tel qu’on le connait va s’effondrer. Ah! Là, vous me reconnaissez. Ouais, pour un gars qui a écritdes dizaines de nouvelles sur la fin du monde, il ne pourrait en être autrement.
En théologie, il existe le terme « eschatologie » pour signifier l’étude de la fin des humains et du monde. Il serait synonyme à collapsologie s’il ne regardait pas tout à travers des lunettes où un quelconque dieu nous punit pour nos actes. L’humain n’a pas besoin d’une entité bien-mal-veillante pour être puni, il le fait très bien tout seul. Mais parce qu’il applique son châtiment à ses voisins, il ignore sciemment qu’eux-mêmes font claquer leur fouet sur son propre dos. Et c’est la ronde stupide des châtieurs châtiés.
Le collapsologue croit à l’effondrement de notre mode de vie et s’il s’y prépare adéquatement, il devient un survivaliste. J’ai déjà abordé le sujet ici même. Il s’y prépare, tout d’abord, psychologiquement. S’il possède des tendances de pédagogue, il en parle autour de lui, et si en plus il s’avère être un blogueur, il parvient peut-être à sensibiliser un public éloigné et élargi.
Ensuite, il acquiert des kits de survie, des vêtements appropriés et du matériel facilitant son autonomie. Il se monte des plans d’urgence. Comme outil, il ignore toute forme de technologie au-delà de celle intégrée dans une bonne vieille hache. Bon, ici j’exagère un peu, des allumettes, c’est sacrément pratique, mais vous comprenez le principe. Et d’ailleurs, je possède aussi du matériel pour allumer un feu sans allumette. Faque (ça fait que)…
Le collapsologue est le dernier à vouloir l’effondrement de la civilisation, mais il le sait inévitable et surtout, il ne (se) le cache pas. Pour ceux qui en sont tout aussi convaincus et qui agissent comme si l’implosion ne surviendrait jamais, on a déjà inventé les mots autruche, jovialiste et niais dépendant de leur degré de négation etde la pauvreté de leur argumentation.
Pour les autres, les optimistes, ceux qui sont convaincus du contraire, il existe plusieurs catégories. J’en connais qui croient en l’humain, qui pensent sincèrement qu’il va finir par prendre les choses en main afin d’éviter les pires crises. Ils sont convaincus que les gens finiront par se lever et s’élever au-dessus de leur état bestial actuel. Que l’amour, la compassion, le partage, la sincérité et la bonté finiront par rassembler les humains autour d’un projet sérieux et réaliste. À eux, je lève mon chapeau, car mes facultés ne me permettent pas de penser ainsi, et j’espère de tout cœur qu’ils aient raison, même si je suis convaincu du contraire.
Une autre catégorie est celle du genre monsieur Jemefousdetout, les dépensiers compulsifs, les pollueurs invétérés, les gaspilleurs éhontés, ceux pour qui le recyclage n’est qu’une perte de temps, la parcimonie un signe de pauvreté, qui croient que tout leur est dû, qu’ils possèdent tout en étant en manque de tout, que les autres personnes valent juste d’être à leur service, qui vivent sans remords de leurs abus les plus intolérables.
Vous les connaissez, ce sont eux qui nous ont amenés au bord du précipice et qui vous demanderont de vous y précipiter avant eux afin d’amortir leur chute. Ce sont eux qui ne veulent rien changer. Ils se reconnaissent facilement puisqu’ils se montrent comme des paons. On les retrouve dans chaque famille, dans chaque rue, dans chaque cercle d’amis, dans chaque bureau et usine et surtout, on les retrouve au sommet puisque ce sont des gens de pouvoir, ce sont nos dirigeants.