La confirmation de vie intelligente extraterrestre, c’est pour bientôt ?

À chaque début d’année, je me pose la question à savoir si on découvrira de la vie extraterrestre intelligente au cours des douze prochains mois.

C’est qu’il est impossible que nous soyons seuls dans l’Univers. Les lois de la physique, de la chimie et de la vie sont les mêmes partout. Le nombre potentiel de lieux de production de vie est si grand que statistiquement parlant, la vie intelligente doit exister ailleurs. Et elle existe, n’en doutez même pas.

Alors, pourquoi ne l’avons pas encore découverte ? C’est la fameuse question qu’on nomme le « paradoxe de Fermi ».

Je ne déclinerai pas les dizaines de réponses possibles, mais seulement la plus évidente puisque cet article n’est pas consacré à ce paradoxe.

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Le nombre de planètes ou de lunes capables d’abriter la vie est immense, mais les conditions régnant dans l’univers sont tellement dangereuses qu’atteindre le stade de vie intelligente s’avère beaucoup plus rare puisqu’il faut beaucoup de temps et de stabilité pour en arriver là. Et lorsqu’il faut chercher partout et en très peu de temps, les limites de notre technologie ne nous permettent pas de découvrir facilement ces planètes habitées parmi un si grand nombre d’endroits possibles.

Juste pour mettre les choses en perspectives, avant 1995, nous n’avions aucune preuve qu’il existait des exoplanètes, des planètes habitant au-delà de notre système solaire. La majorité des scientifiques croyaient alors qu’elles n’existaient pas. Quelle stupidité ! S’il en existait ici, il en existait aussi partout ailleurs. Je le répète, les lois de la physique, de la chimie et de la vie sont les mêmes partout.

En date d’aujourd’hui, seulement 4 214 exoplanètes ont été confirmées sur les centaines de milliards que contiendrait notre seule Galaxie. Il va sans dire que nous ne sommes qu’au commencement du processus de recherche et qu’il ne faut pas trop se bercer d’illusions. La traque sera longue.

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Dans la Voie lactée, on estime qu’il existe au moins dix milliards d’exoplanètes susceptibles d’abriter une forme de vie quelconque. Même en appliquant un crible du type de l’équation de Drake, il reste suffisamment de planètes portant de la vie intelligente pour qu’on finisse par la dénicher… à moins qu’elle ne nous déniche avant.

Depuis Marconi, nous émettons des ondes électromagnétiques artificielles trahissant notre niveau technologique. Depuis la chimie moderne, nous créons des molécules artificielles qui flottent dans l’atmosphère et qui trahissent, elles aussi, notre niveau technologique et par conséquent, notre niveau atteint d’intelligence.

Plus le temps passe et plus notre passé rattrape les exoplanètes. Je m’explique. Puisque la vitesse de la lumière est finie, tout ce que nous voyons dans nos télescopes, ce sont des événements du passé. Nous voyons notre plus proche étoile voisine comme elle était voilà 4,2 ans. Plus on s’éloigne, plus le temps nous séparant du présent des autres étoiles est loin dans le passé.

Ce principe fonctionne évidemment en sens inverse. Une exoplanète en train d’observer la Terre la verrait exempte de vie intelligente pour peu qu’elle soit éloignée d’une centaine d’années-lumière de nous.

Oui, notre intelligence ne se détecte pas à distance, à moins d’émettre du morse par radiofréquences ou les premières molécules synthétiques dans l’atmosphère. Ces deux événements datent tout juste du début du XXe siècle seulement.

Mais chaque année, la bulle croît et atteint de nouvelles exoplanètes. Un jour, d’autres formes de vie intelligente comprendront que nous leur ressemblons et ils prendront des moyens pour nous le faire savoir. Comment ? En faisant comme nous, en répondant par des signaux électromagnétiques.

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Il existe donc un aller et un retour. Si des extraterrestres intelligents situés à cent années-lumière nous ont finalement compris, leur réponse prendra autant de temps à nous atteindre. On ne peut donc pas espérer les entendre avant les années 2100. Pour que 2020 soit cette année-là, il faudrait, au mieux, que l’exoplanète se situe à moins de la moitié de cette distance, soit à 50 années-lumière de nous.

La bulle englobant nos signaux électromagnétiques artificiels atteint de plus en plus d’exoplanètes au fur et à mesure qu’elle s’accroit. En fait, ce nombre quadruple avec le doublement de la distance. Mais nous n’en sommes tellement qu’au début et les émissions de nos signaux sont si faibles que les chances d’avoir déjà été entendus par des ET frôlent la nullité.

C’est aussi la raison pour laquelle l’institut SETI a presque fait chou blanc depuis qu’il a commencé à écouter ce que les étoiles pouvaient lui apprendre.

Imaginez un océan tapissé de chaloupes à tous les 10 km. Même avec les meilleurs instruments, vous ne verrez jamais une autre chaloupe. Pourtant, elles existent bel et bien. Cette demi-mauvaise analogie nous fait quand même comprendre que l’absence de détection n’est pas la preuve de l’absence des objets à détecter. 

Découvrir de la vie intelligente extraterrestre est extrêmement difficile et cette découverte exigera des moyens bien plus grands que ceux du moment. J’inclus la mission TESS dans les moyens déployés dans le passé.

Ma conclusion est peu encourageante, mais pas sans espoir. Oui, il est possible que nous puissions découvrir de l’intelligence extraterrestre sous peu. Il est aussi possible que ce soit elle qui nous ait découverts et qui nous le fera bientôt savoir, mais les probabilités restent très faibles. La bonne nouvelle est que ces chances s’améliorent de jour en jour.

Sous la contrainte des créatures

Dans mon dernier article traitant de l’écriture de fiction, j’abordais le concept de la création de personnages crédibles. Ils doivent se démarquer les uns des autres et pour ce faire, l’auteur doit cesser de puiser dans ses propres expériences ou lectures passées. Inventer des vies totalement imaginaires auxquelles les lecteurs croiront instantanément reste un exercice pouvant s’avérer complexe et périlleux, mais rempli de satisfaction pour un auteur réussissant ce délicat travail. Parfois, les inspirations adoptent de bien curieux chemins pour atteindre notre conscience. Voici un exemple.

J’avais besoin de créer un être troublé. Une image m’est soudainement apparue de lui et, étrangement, celle-ci prenait peu à peu la forme d’un poème. Une fois l’exercice terminé, je possédais tout ce dont j’avais besoin pour l’insérer dans la trame du livre, son passé, sa façon de penser, son état d’esprit. Lorsque je l’ai inscrit dans l’histoire, j’ai dû respecter son schème en le faisant réagir conséquemment, tout en lui fabriquant un discours représentatif de sa nature. Ma créature était devenue autonome et m’imposait des choix que je n’avais pas prévus en amont. Le livre prenait ainsi une tournure évolutive orientée différemment de mes désirs initiaux. Le personnage me contraignait à accepter ses réactions naturelles ou à le jeter par-dessus bord et à tout recommencer.

N’ayant pas la possibilité d’insérer le poème, il est devenu orphelin. Je vous le présente, n’hésitez pas à me dire si sa lecture vous transmet une certaine image dudit personnage.

J’abrite la haine

J’abrite la haine
Depuis le jour où je suis né
Depuis le sein trop refusé
Depuis les caresses oubliées
J’ai pleuré à m’en fendre l’âme
J’ai vidé des torrents de larmes
Inutiles solitaires vacarmes

J’abrite la haine
Depuis mes premiers jours d’école
Pris dans ce corps chétif à l’os
Incapable de défendre ce fol
Je vis otage des malins
J’envie les rages du destin
J’emplis d’orages mes deux mains

J’abrite la haine
L’adolescent sans avenir
Les filles aux regards sans désirs
Je me recourbe et je soupire
Je me destine à la violence
Ne me dis pas ce que t’en penses
Tu ne pèses rien dans la balance

J’abrite la haine
L’adulte aussi est pris au piège
Incantations et sortilèges
On me contraint au gris ou beige
Le bonheur toujours en cavale
Tous mes espoirs, je les ravale
Foutu, combat contre le mal

J’abrite la haine
Avec tes sales manigances
Tu crois à ton intelligence
Mais quelle déplaisante résistance
Tu redoutes mon regard oblique
Je confronte ta piètre logique
Remplis de mensonges empiriques

J’abrite la haine
Ce monde est meilleur pour les autres
Ni prédicateur ni apôtre
Une vie heureuse si tu te vautres
Mes pensées n’intéressent personne
Elles dérangent trop pour qu’elles résonnent
On les abrille ou les maçonne

J’abrite la haine
Funeste tsunami d’émotions
Volcanisme en ébullition
Nucléarisé champignon
Surtout ne me fais pas rager
Je t’explose sans même broncher
Humanité déshumanisée

J’abrite la haine
Je hais ce monde et ses sujets
Je hais les rois et leurs laquais
Je hais mes voix et leurs secrets
Je hais les merveilles en exil
Je hais mon existence futile
Je hais l’univers inutile

J’abrite la haine

Le temps tire-bouchon

J’aimerais bien que le temps du tire-bouchon soit venu. J’accepterais bien un verre de vin, mais je n’ai pas omis de mettre un «» dans mon titre. Je vais donc vous entretenir d’un autre sujet que l’œnologie.

Il y a de cela une bonne dizaine d’années, j’écrivais à un physicien très connu pour lui faire part de ma vision du temps. Bon, je n’ai reçu aucune réponse de sa part, j’imagine qu’il est inondé de courriels de gens qui, comme moi, ont des idées farfelues et osent lui en faire part.

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Mon idée d’un temps plus complexe que la notion triviale actuelle m’est venue de deux sources. La première est mathématique. Je voyais le temps relatif d’Einstein comme une représentation graphique en 2 dimensions où l’axe horizontal représente le temps réel et l’axe vertical le temps imaginaire afin que la ces deux valeurs génèrent une addition dite complexe du temps x + iy qui est invariable en longueur, à la base de la notion invariable de la vitesse limite, mais variable dans sa valeur angulaire.

La seconde inspiration m’est venue d’un désir de réconcilier deux visions apparemment diamétralement opposées du temps. Le temps linéaire, ce temps que tout le monde ressent, hier précédant aujourd’hui qui lui-même précède demain. Et la seconde notion stipulant que le temps est un cercle, provenant de l’idée que tout finit par recommencer.

Le problème avec le temps en cercle est qu’il est nécessairement faux puisque le futur finirait par rejoindre le passé, une situation ne survenant jamais. Cependant, la notion que tout recommence n’est pas fausse si on considère que les conditions ne sont pas toutes identiques dans les différents cycles.

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Prenons par exemple la roue d’un véhicule. À chaque tour, elle revient exactement dans la même position, mais quelque chose a quand même changé, la route sous sa semelle n’est plus la même. On a bien un cycle où tout recommence, mais pas exactement dans les mêmes circonstances, dans les mêmes conditions.

Le temps n’est pas qu’une ligne droite, pas plus qu’il n’est un cercle. Mais si on utilise les deux notions simultanément, le temps ressemble à la tige d’un tire-bouchon. Il y a une progression linéaire, mais on retrouve aussi un cercle qui ne se ferme pas tout à fait sur lui-même.

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Un temps tire-bouchon possède donc plus qu’une dimension. En fait, il en possède trois. C’est une des raisons pour lesquelles le temps peut être relatif au sens einsteinien du terme. Un temps unidimensionnel est identique pour tous, ce que contredisent toutes les expériences lorsque les vitesses se rapprochent de celle de la lumière dans le vide. D’autre part, un temps seulement bidimensionnel n’aurait peut-être pas de flèche.

En m’inventant cette vision du temps, peu importe si on affirme que le temps soit cyclique ou linéaire, les deux sont vraies. J’ai réuni les deux camps. Parfois, quand je me sens en forme, je vais leur expliquer qu’un temps tire-bouchon ne contredit pas les notions simples d’un temps linéaire ou cyclique, il enrichit les deux visions qui sont dans les deux cas une réduction du nombre de dimensions d’un temps complexe possédant également une flèche, une direction où on ne peut ni mêler ni inverser le passé, le présent et le futur.

À mon avis, le temps tridimensionnel est une formidable source d’inspiration scientifique pouvant permettre d’expliquer plusieurs phénomènes dont le plus connu est sa relativité. Je sais que certains physiciens l’incorporent maintenant dans leur vision du monde. Allez voir sur YouTube cette vidéo de Gavin Wince si vous en avez le temps et le désir, car elle dure 3 h 30.

Il utilise une notion de temps tridimensionnel, même si je considère son explication plus difficile à saisir que mon fameux temps tire-bouchon. Tiens! Il est grandement temps de saisir mon fameux tire-bouchon. Vous connaissez la suite. Santé!

Le moment présent

Scientifiquement parlant, le moment présent n’existe pas. La fluidité permanente du temps crée du passé qui n’existe plus à partir d’un temps futur qui n’existe pas encore. Le temps n’existe donc ni vers l’avant ni vers l’arrière, alors que les deux segments se touchent à un moment qu’on dit présent, une quantité si infinitésimalement courte qu’elle n’existe pas non plus.

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Dans notre vie régulière, le moment présent est la journée en cours. Demain est un autre jour, demain est un autre moment. Vingt-quatre heures constituent donc nos moments présents.

Vivre le moment présent est un concept si difficile à appréhender que la plupart d’entre nous n’ont aucune idée de la façon de faire. Pourtant, on croit tous en être capables, mais la réalité s’avère tout autre.

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Depuis notre tout jeune âge, on a été éduqué, formé, entrainé à penser à d’autres temps que le moment présent au point tel que celui-ci semble ne plus vouloir rien dire. Seul le futur compte et seules les pensées dirigées vers l’avenir retiennent notre attention.

Par la force des choses, j’ai été amené assez tôt dans ma vie d’adulte à penser différemment et pour moi, c’est le futur qui n’a pas de sens. Je me consacre donc au moment présent. Toutefois, pour les gens qui m’ont côtoyé, mon mode opératoire leur était inconnu, il devenait donc rapidement intolérable et ainsi inacceptable.

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Vous pensez vivre le moment présent, pourtant je pourrais probablement vous reprendre plusieurs fois par jour en vous donnant des preuves du contraire. Vivre le moment présent, ce n’est pas de se prélasser au spa ou de profiter d’un bon film. Vivre le moment présent va bien au-delà de ces douceurs qu’on s’offre occasionnellement.

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Je ne pense pas que ma façon de vivre soit meilleure qu’une autre, bien au contraire. Elle apporte son lot de difficultés et je ne vous les énumérerai pas ici. Mais de grâce, ne dites pas que vous vivez le moment présent si vous ignorez totalement ce que cela signifie dans la réalité.

C’est la même chose avec ceux qui se disent véganes, mais qui portent des souliers et des ceintures en cuir et des sous-vêtements en soie. Mais là, j’empiète sur un autre article de blogue.

Un nom d’étoile avec une date de péremption

Les observateurs sur la Terre voient actuellement toutes les étoiles tourner autour de Polaris, plus communément connue sous le nom d’Étoile polaire. En prenant un cliché à grand temps d’exposition, cela devient parfaitement évident. Une seule étoile demeure au centre de toutes les autres et c’est Stella Maris, un autre de ses nombreux noms, l’étoile de la mer et des marins qui se guident grâce à elle pour ne pas perdre le nord.

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Même si l’effet n’est pas apparent, bon an mal an, l’axe nord-sud autour duquel le monde tourne quotidiennement se déplace lentement sur la voûte céleste. Tous les 72 ans, l’axe se déplace d’un petit degré le long du périmètre d’un cercle virtuel. Ainsi, en 25769 années, la Terre aura connu plusieurs étoiles différentes le long de son pôle Nord. Ce fut le cas dans le passé et ce scénario se répètera dans le futur.

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Le 24 mars 2100, l’étoile Polaire, Polaris, se trouvera au plus près de la projection de l’axe de rotation de la Terre. Après cette date, elle commencera à s’en éloigner. Dans 12950 ans, elle se trouvera au plus loin dans son cycle. Elle aura été remplacée par une étoile très brillante, on la nomme aujourd’hui Alpha Lyræ ou encore Vega, on la renommera alors «Polaris» avec justesse, au détriment d’Alpha Ursæ Minoris, notre Polaris actuelle.

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Voilà la raison du titre de cet article. Si l’humain vit encore suffisamment longtemps, je n’y compte pas, mais qui sait, les teignes pouvant s’avérer coriaces, changera-t-il le nom de son ancienne étoile polaire ou bien le gardera-t-il en l’honneur du bon vieux temps? Il pourrait aussi se dire que dans environ 13000 ans, son nom redeviendra pertinent, suffit de patienter.

La précession des équinoxes, c’est le terme utilisé pour définir ce mouvement de notre Terre, un mouvement semblable à l’axe de rotation d’une toupie qui oscille parce qu’elle n’est pas parfaitement balancée. Ce cycle a des effets certains sur le climat des deux hémisphères, mais il n’explique pas le cycle des grandes glaciations qui, elles, surviennent environ aux 100000 ans.

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Ouais, j’ai constaté moi aussi qu’avec quatre cycles de précession, on obtient justement un chiffre autour de 100000 ans. Toutefois, rien ne permet de comprendre pourquoi la Terre en aurait besoin de quatre précessions complètes pour obtenir un seul cycle glaciaire. Le mystère reste total encore aujourd’hui. Heureux, l’individu qui finira par lever définitivement le voile sur cette énigme.

Mais là, j’empiète sur le sujet d’un autre article.

Réponse à une énigme sur le temps

Ceci se veut la suite du récent article que j’ai consacré à une idée un peu folle, mais pleine de promesses, une idée sur le temps, il serait tridimensionnel.

Penser que le temps est tridimensionnel est source de conséquences que je ne m’attendais pas à priori. Plus j’y pense et plus je trouve cette idée remplie de… solutions à des problèmes que nous pose le temps dans la façon actuelle de le modéliser.

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L’une des plus grandes énigmes scientifiques concernant le temps tel que pensé dans nos théories physiques actuelles concerne la flèche temporelle. Actuellement, rien n’interdit le temps de reculer, du moins en équations. Pourtant, ce faisant, l’effet précèderait la cause et c’est la raison pour laquelle les scientifiques pensent que nos théories concernant le temps doivent comprendre un mécanisme qui interdirait ces retours dans le passé.

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Le troisième axe du temps, l’axe qui mesure « le temps qui passe », qui s’allonge au fil du temps, expliquerait pourquoi celui-ci n’est pas réversible, que le passé nous est inaccessible. En s’allongeant constamment, ce vecteur dicterait une seule direction à la flèche du temps. Les théories actuelles dépourvues de cet axe n’ont pas cette contrainte et ne récusent pas l’inversion du temps, ce qui donnerait la possibilité de voyager dans le passé. Pourtant, cela ne s’est jamais vu.

J’ai déjà expliqué dans cet article pourquoi les voyages temporels dans le passé n’existent pas. Ce n’est pas une démonstration, mais une solide preuve observationnelle. Le troisième axe que je définis au temps élimine pour toujours cette dérangeante possibilité, celle que la causalité puisse être prise en défaut. Avec cet axe du temps qui passe, plus moyen de retourner dans le passé pour tuer ses aïeux. Les paradoxes temporels ne peuvent plus exister et la cause précèdera toujours l’effet. Croyez-moi, c’est une excellente chose, même si elle vient de saborder l’idée maitresse de bon nombre de films et de séries télé.

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Voilà, l’idée du temps tridimensionnel résout un problème majeur de la physique. Il suffit maintenant de trouver un moyen de prouver que j’ai raison. Mais une fois encore, je devrai vous faire patienter, car mes idées doivent prendre le temps de se mettre en place.

Si je parviens enfin à dormir!

Géologie

La recherche de pétrole et autres hydrocarbures reste l’une des occupations les plus populaires des géologues. Apprendre les couches géologiques dans cet unique but m’a toujours très peu intéressé, pour ne pas dire rebuté.

Je n’ai jamais étudié dans ce champ d’expertise et pourtant ce sujet m’habite énormément pour d’autres raisons que d’y découvrir des pseudo-richesses aux dessous catastrophiques. Le plus intéressant est de remonter le cours du temps, de jouer au détective, de chercher des indices, des preuves d’un passé disparu depuis des millénaires, des millions voire des milliards d’années.

Retrouver l’histoire de notre planète, de ses différents continents et de ses régions après tant de temps peut paraitre impossible tellement tout a bougé, tout s’est érodé et a finalement disparu au plus profond du manteau terrestre ou sous le pic des excavateurs. Mais il reste encore beaucoup de lieux préservés, encore vierges, où des yeux exercés et des analyses poussées parviennent à faire parler certains témoins de ces temps immémoriaux.

À l’instar des strates qu’ils étudient, les géologues sont parvenus à subdiviser l’histoire de notre planète en une série de couches temporelles distinctes appelées âges, eux-mêmes groupés en époques, puis en périodes, en ères, éons et superéon. Chaque groupe possède des éléments communs et distinctifs. C’est ainsi que le turbulent passé de notre planète nous est révélé depuis ses origines hadéennes jusqu’au Meghalayen actuel.

Des surprises de taille ont émergé des études du sol et du sous-sol terrestre. Tout d’abord, l’âge de notre Terre. Décrété par les interprètes des saintes Écritures à environ 6000 ans, celui-ci a bondi pour atteindre une fourchette entre 24 et 400 millions d’années grâce aux travaux de Lord Kelvin. Mais ce dernier ignorait alors le rôle et donc l’importance de la radioactivité souterraine dans son échauffement. La Terre a atteint son âge actuel estimé à 4,54 milliards d’années lorsque les géologues ont analysé et recoupé les résultats des désintégrations d’uranium, de thorium, de potassium et d’iode.

La géologie met en lumière et explique l’apparition et la disparition d’espèces végétales et animales. Elle établit une carte précise des climats locaux et global du passé. Elle explique tous les désastres naturels et les raisons pour lesquelles les volcans, les séismes et les tsunamis ont sévi et continuent constamment de le faire.

Elle donne un sens et un âge aux grandes chaines de montagnes et jusqu’aux plus petites formations terrestres. Elle explique la formation des roches sédimentaires, des cristaux de tous genres, y compris toutes les gemmes. Elle retrouve la latitude des continents à travers les âges, leurs télescopages et leurs séparations. Elle établit la chronologie de la série d’inversions des pôles magnétiques à travers le temps.

Elle retrouve les traces de cataclysmes sidéraux, de notre Soleil, mais aussi de supernovæ et autres tempêtes venues des confins de notre Univers. Elle met en évidence les astroblèmes créés par des météorites dont certaines ont changé de façon définitive l’avenir de notre monde et par incidence le nôtre.

La géologie s’intéresse aux cycles de l’eau et des vents, elle retrace les érosions, les périodes glaciaires, les retraits des glaciers, les rebonds glaciaires, les inondations monstrueuses et les sécheresses. Elle confirme des légendes qui, sans elle, ne seraient restées que des histoires mythiques.

Elle explique les vallées, les falaises, les mornes, les moraines, les veines de métaux dans la roche, les chapelets d’iles ou de collines, les canyons, les fosses abyssales, les dérives des continents, la subduction et les failles géologiques.

La géologie continue pourtant de transporter des cadavres dans ses placards. Elle garde de lourds secrets, dont certains impacts de l’humain sur sa planète. L’exploitation des gaz de schistes à partir de la fracturation hydraulique engendre des effets géologiques qui sont systématiquement dissimulés. Des apparitions subites de dolines et de cénotes (sinkholes) obtiennent des explications bancales qui puent la dissimulation des vraies raisons pour des considérations économiques et politiques.

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La géologie est fortement subventionnée par le public. Quant au privé, il enferme ses propres conclusions défavorables dans des voûtes bien gardées. Lorsque le pouvoir possède également celui de taire la vérité, la science obtient le même traitement que les fausses nouvelles.

Faire de la géologie constitue une superbe aventure qui permet également de profiter de la nature, de se promener dans des lieux jamais explorés, de voyager à travers le monde, de trouver des beautés naturelles inconnues. Pour les amoureux de plein air, de la Nature, des énigmes à la CSI et des voyages exotiques, la géologie est l’une des plus belles branches scientifiques à laquelle des jeunes peuvent s’adonner.

Esclaves de la technologie

Sommes-nous devenus esclaves de la technologie? Cette question divise le public pour certaines raisons relevant tout d’abord de la sémantique.

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Dans ce genre de phrase, l’esclavage est généralement considéré dans son sens figuré. Il serait alors plus juste de parler de dépendance plutôt que d’esclavage, car un esclave ne s’appartient pas. Si toutefois nous remplaçons le mot esclave par le mot dépendant, le résultat obtiendrait la quasi-unanimité et la question perdrait de son intérêt.

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Ainsi, en posant cette question, il faut situer son contexte entre la dépendance évidente et l’esclavage apparent. Agissons-nous comme si nous étions des esclaves de la technologie?

La technologie a-t-elle une emprise si grande sur nous, sur notre quotidien, que nous semblons lui appartenir? Notre jugement lui est-il cédé?

Pour bien voir le présent, un retour dans le passé peut nous aider à y voir plus clair, car nous le connaissons et nous pouvons comprendre son futur qui relève une fois de plus de notre passé. Alors, remontons le temps jusqu’à la maitrise du feu par l’humain.

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Le feu constitue l’élément technologique primaire et toujours primordial. Sa récolte, sa sauvegarde, son transport et ensuite sa création ont représenté des étapes successives d’une importance sans bornes.

Ce faisant, nous nous sommes rendus vulnérables à son absence, car nous avons appris à cuire nos aliments pour les assimiler plus facilement et nous avons choisi de vivre dans des lieux trop hostiles pour notre frêle constitution en nous réchauffant à son contact. La dépendance à son égard et aux sources de combustibles ne pose aucun doute.

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Mais qui aurait voulu s’en passer pour éliminer cette dépendance? Ses avantages ne dépassent-ils pas largement les inconvénients d’être devenus plus fragiles sans lui?

La dépendance à une quelconque technologie ne représente pas le cœur du problème. La vraie question consiste donc à savoir ce que nous pourrions faire si nous la perdions. Jusqu’à quel point sommes-nous fragiles en fonction de nos aptitudes à survivre en son absence?

Nos ancêtres qui ont maitrisé le feu et qui vivaient dans un habitat riche en combustible, en aliments variés et dont les températures demeuraient annuellement clémentes possédaient une fragilité moindre à son absence que ceux d’entre eux qui ont pris racine dans des lieux très hostiles et pauvres en ressources.

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Sans toute notre technologie, nous n’aurions jamais atteint les 7,6 milliards d’humains sur Terre. Dit autrement, il serait impossible de faire vivre 7,6 milliards d’individus si notre technologie venait à manquer. Il en résulterait une hécatombe dont l’ampleur ne s’imagine presque pas. Nous frôlerions l’extinction.

Plusieurs experts pensent que la population déclinerait jusqu’à un milliard. Je crois qu’elle diminuerait bien en deçà de ce nombre si toute la technologie s’effaçait. J’ose avancer le chiffre de dix millions de personnes seulement.

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Même si bien plus de gens pouvaient survivre uniquement de leur environnement immédiat en mettant à profit leurs connaissances et leur débrouillardise, il faut compter sur les guerres et les épidémies pour les décimer pratiquement jusqu’au dernier.

Quelques poches disséminées sur une certaine bande critique de la Terre résisteront à toutes les affres. Elles constitueront l’avenir de l’humanité et celle-ci créera des légendes autour de ce passé technologique. Les générations futures parleront d’histoires inventées, absurdes, auxquelles il est stupide de croire.

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Tiens, tout ça me fait penser à quelque chose de bien connu!

Et la question primaire, sommes-nous esclaves de la technologie ? J’y répondrai de la façon suivante. Nous ne sommes pas esclaves de la technologie malgré notre grande dépendance à son égard. Toutefois l’humain peut très bien devenir son propre esclave. Il se cherchera alors un bouc émissaire et ses dépendances l’orienteront à en pointer une du doigt. La technologie se prête merveilleusement bien à ce jeu de la déculpabilisation par transposition.

Moonwalk scripturaire

Tout d’abord, définissons ce qu’est le moonwalk (retour en arrière) pour ceux qui ne connaissent pas le terme, mais qui reconnaissent certainement ce mouvement dedansepopularisé par Michael Jackson. Vous savez lorsque l’on voit son corps reculer, mais ses pieds donnent l’impression qu’il marche vers l’avant! Paradoxe visuel assez génial, merci.

Je n’ai pas inventé le moonwalk, mais j’ai inventé le terme «moonwalk scripturaire». Je crois que ça vaut une définition.

J’écris des nouvelles, des poèmes, des romans et toutes sortes de textes dans lesquels j’invente la plupart des histoires. Ce ne sont pas des récits ni des biographies ni de l’autofiction. J’invente des personnages, des situations, des histoires, des lieux, des époques, des décors, des actions, tout est fictif. J’aime inventer, créer à partir du néant.

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Ce néant commence à se dissoudre de façon qui me surprend toujours, même si j’en suis l’auteur. Ce qu’on oublie ou ce qu’on ignore quand on n’invente pas des histoires, c’est qu’on ne fait pas naitre nos personnages à zéro jour, tout nus, en braillant de ne plus sentir l’intérieur de leur mère. Je veux dire qu’on ne leur invente pas nécessairement un passé avant un présent.

Un personnage nait souvent à un certain âge avec un passé que l’auteur ignore encore totalement ou presque totalement. Comme le lecteur, il va apprendre à connaitre son personnage. Mais l’histoire écrite va plutôt vers l’avant, du présent vers le futur, c’est la vie en cours et le sens normal de l’écriture. Ce premier personnage reste rarement seul bien longtemps. Donc il interagit avec d’autres personnages qui naissent eux aussi du néant et qui ont un passé tout aussi inconnu et nébuleux.

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Ainsi, l’histoire dans le livre commence à un point «A» et évolue vers un point «B». Toutefois, certaines raisons contenues dans le passé des personnages expliquent et justifient des paroles ou des actes. Ces raisons sont antérieures au point «A» et font donc partie d’un néant à découvrir et parfois à écrire à titre justificatif ou informatif. Crédibiliser ses personnages est essentiel pour garder les lecteurs bien en selle. Lorsque l’auteur a besoin de donner des références tirées du passé de ses personnages qui n’existent pas encore, il part à la découverte de ses propres créations.

J’utilise le terme découverte plutôt qu’invention en connaissance de cause. Puisque les personnages ont commencé à vivre, à évoluer, l’auteur ne peut plus leur donner le passé qu’il veut, un passé qui adonne tellement bien, mais qui ferait grincer les dents du lecteur. Son histoire doit rester logique en inversant la flèche du temps et en projetant son personnage dans son passé, de la même façon qu’il le fait évoluer vers le futur, en préservant la cohérence avec les premières phrases écrites à son sujet. Ainsi, l’auteur conçoit avec des contraintes des événements passés, des lieux passés, des activités passées et des interactions passées.

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Multipliez les personnages et le nombre d’interactions possibles entre eux, les possibilités augmentent d’une façon passablement folle. Et le script doit rester homogène, tant dans le passé que dans le présent et le futur en conservant intacte la psychologie de chaque individu ancrée par les premières phrases écrites. Bien sûr, il reste de la marge de manœuvre, mais chaque incartade devra être justifiée dans les trois temps, le passé, le présent et le futur des personnages influencés par cet événement imprévu ou imprévisible si vous ne voulez pas créer une histoire sans queue ni tête. Et bien sûr, ce sont ces incartades qui apportent le piquant aux histoires qui ont pour effet de réjouir le lecteur friand de surprises intelligentes.

Où se situe le moonwalk scripturaire dans ce processus? L’écriture, la composition doit répondre à quelques critères précis.

Le premier critère est trivial mais essentiel, le texte doit être de la fiction véritable. Réarranger certains faits véridiques n’est pas de la fiction véritable. Trop d’éléments ont réellement existé, ça devient trop facile d’écrire une histoire cohérente.

Deuxième critère, l’écriture ne doit pas s’être déroulée selon une trame temporelle linéaire. Si l’auteur statue sur le point A et se rend ensuite jusqu’au point B sans retour dans le passé, le moonwalk scripturaire est inexistant.

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Troisième critère, l’histoire doit posséder un bon degré de complexité, soit à cause du nombre de personnages, du nombre d’interactions différentes entre les personnages, du nombre d’événements qui surviennent ou qui sont survenus, d’une complexité psychologique, d’une étendue temporelle importante ou d’un fabuleux mélange de tous ces ingrédients. Dans de la fiction, l’auteur ne peut pas faire appel à de vrais souvenirs pour s’aider à ne pas s’y perdre et à rester cohérent. La complexité détruit assez facilement le moonwalk scripturaire.

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Quatrième critère, les lignes temporelles des différents personnages doivent se croiser aux bons endroits lors des projections dans le futur. C’est comme si vous aviez su les punchs avant même d’avoir écrit les prémices de ces punchs. Des attracteurs étranges font converger toutes les lignes du synopsis vers eux. L’auteur a l’impression de ne plus inventer grand-chose. Pourtant on parle toujours de fiction véritable. Il a l’impression de découvrir une histoire préexistante. Sa composition semble soudain se transformer  en description.

Cinquième critère, probablement le plus difficile à respecter, tout se justifie après coup. Imaginez les pièces prédécoupées d’un immense puzzle finissant par s’emboiter sans utiliser un marteau ou une lame (sauf des points mineurs n’ayant aucune conséquence structurelle). En rembobinant les films de tous les personnages, l’auteur découvre des explications parfaitement logiques, totalement crédibles à des événements inventés et décrits, pour lesquels aucune explication n’avait encore été imaginée. L’auteur écrit le prologue après tout le reste, après l’épilogue, et tout se tient, tout s’explique, tout se justifie.

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Un sentiment étrange habite alors l’auteur. Est-il le créateur ou simplement le rapporteur d’une histoire préexistante? Son inconscient avait-il déjà créé cette histoire depuis les tout premiers instants, même si l’écriture, elle, a louvoyé entre le futur et le passé?

Pour moi, c’est ça du moonwalk scripturaire et comme pour Michael Jackson, l’auteur se dit: «Est-ce que j’ai avancé l’histoire ou si je l’ai reculée?»

Déboulonner les voyages dans le passé

En science, il existe une technique appelée «la preuve par l’absurde» qui permet de tester une hypothèse en la considérant comme étant exacte et en notant ce qu’elle engendre comme effets. Si ses conséquences sont absurdes, c’est-à-dire inverses à ce qu’on connait, l’hypothèse initiale ne tient pas la route.

Je vais donc appliquer cet exercice de pensée en considérant les voyages dans le passé comme étant possibles. Ensemble, nous allons me suivre à travers mon périple qui sera, vous verrez, passablement révélateur. 

Je me prépare donc à reculer dans le temps grâce à une machine qui dépasse la vitesse de la lumière. J’ajuste sur mon écran le bond que j’ai l’intention d’effectuer dans le passé.

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Petite parenthèse avant le grand plongeon, dès le moment où je retourne dans le passé, peu importe l’époque, j’apparais dans un continuum-temps qui ne m’appartient pas. Ce faisant, je me matérialise dans ce passé, quel qu’il soit. Ainsi, je peux serrer la main de Gengis Khan, participer au meurtre de Jules César, souffler à l’oreille de Marie Curie qu’un élément chimique portera un jour son nom. Je peux même assister à la dernière explosion du supervolcan de Yellowstone. Mais je peux également retourner dans un passé récent et me rencontrer en personne. C’est donc ça que je m’apprête à faire.

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J’ajuste ma machine pour voyager dans mon passé récent, très récent, vraiment très récent, une seule seconde de décalage par rapport à mon temps présent. Je me rencontre alors que mon double n’est plus jeune que d’une seconde. Oui, oui, si je peux côtoyer Jules César, je peux me côtoyer moi-même, peu importe le temps dans le passé. C’est la même logique, la même machine, le même principe physique. Tout les principes sont rigoureusement identiques.

Mais pourquoi se contenter d’un seul double, me dis-je alors? Et vous aussi, j’en suis certain. Je me prends (ça semble passablement narcissique) et je nous embarque dans ma machine à remonter le temps pour recommencer le processus. Une seconde avant le précédent saut. Moi et moi-même, nous rencontrons alors notre autre double et nous l’embarquons dans la machine à remonter le temps.

En reculant de 24 heures, seconde après seconde, je viens de créer 86400 copies de moi-même. En reculant d’un an, j’aurai créé plus de 31 millions de copies n’ayant pas plus d’un an de différence avec le moi d’origine. Et si j’ajuste le voyage dans le temps à seulement 1 milliseconde plutôt que 1 seconde, en un an je me serai créé 31 milliards de copies de moi-même. Je serais donc en mesure de peupler un Univers entier presque exclusivement composé de moi.

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Je crois que je n’ai plus besoin d’en rajouter. Si un être quelconque dans l’Univers avait déjà eu la possibilité de reculer dans le temps, on vivrait déjà dans un Univers peuplé à l’infini de ses clones. Ses alliés indéfectibles n’auraient qu’un but, celui de couvrir toutes les sphères possibles et évidemment finir par tout contrôler, le passé, le présent et le futur. Ouais, c’est mon petit côté mégalomane qui parle, là.

Et puisque cet événement n’est jamais survenu… vous connaissez la suite et la conclusion de mon raisonnement par l’absurde pour prouver que les voyages dans le passé n’existent pas. CQFD.

Certains scientifiques croient que si on pouvait voyager dans le passé, on ne pourrait pas interagir avec celui-ci, un peu comme si on regardait une vidéo, donc, pas de clonage à grande échelle possible.Histoire-ComparaisonToutefois, c’est certain qu’on verrait une vague sans précédent de suicide d’historiens, soit parce qu’ils seraient devenus totalement inutiles, soit par honte d’avoir raconté autant de bobards et d’avoir si sciemment et fréquemment omis les véritables faits. Malheureusement, ils continueront de sévir encore longtemps puisque les voyages vers hier, c’est pas pour demain !

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